Autoblog du Hollandais Volanthttp://lehollandaisvolant.net/http://lehollandaisvolant.net/ (hy)storie 2.020210309124119-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210309_124119__hy_storie_2.0Tue, 09 Mar 2021 12:41:19 +0100are-you-fucking-kidding-me
Voir cet article :

Donc pour résumer l’article ; les Stories peuvent :

  • …se créer depuis les versions Android et iOS de l’application. ;
  • On peut y mêler comme d’habitude du texte, des photos et des vidéos. ;
  • …ont une URL permanente ;
  • … leur permettant d’être partagées sur d’autres plateformes ;
  • Comme les autres contenus, elles peuvent être vues, aimées et commentées ;
  • … peuvent également être automatiquement envoyées sur les réseaux sociaux ;
  • les Stories de Wordpress ne disparaissent pas après 24 heures ;
  • De fait, la plateforme les pousse pour des contenus comme des guides étape par étape, des recettes et tutoriels de cuisine, des mises à jour sur les projets pratiques ou encore des photos et vidéos “behind-the-scenes”..

En résumé : une storie, ça crée un article au contenu mixte, avec une URL dédiée qu’on peut partager partout.
En prime, on a le droit d’y raconter ce qu’on veut (trop aimable).

Bravo, Wordpress ! BRA-VO !
Ça s’appelle un blog. UN BLOG.
Tu as réinventé les @%£$~# de blogs ! Rappelle-moi déjà ton origine, ton cœur de métier depuis 20 ans ?

*facepalm*

Sans déconner… Tout le monde se gargarise en disant que c’est la fin des blogs, mais tous les « réseaux sociaux » ne sont en fait que des plateformes de blogging (bon ok, certains sont de la micro-blogging, d’autres spécialisés dans les images ou encore les vidéos #innovationTaMère).

Le blogging n’est pas mort du tout. Il a juste été privatisé en fait, et on lui a collé un nouveau nom au cul et un joli papier cadeau à base de publicité et de tracker. Et tout le monde adore ça.

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are-you-fucking-kidding-me
Voir cet article :

Donc pour résumer l’article ; les Stories peuvent :

  • …se créer depuis les versions Android et iOS de l’application. ;
  • On peut y mêler comme d’habitude du texte, des photos et des vidéos. ;
  • …ont une URL permanente ;
  • … leur permettant d’être partagées sur d’autres plateformes ;
  • Comme les autres contenus, elles peuvent être vues, aimées et commentées ;
  • … peuvent également être automatiquement envoyées sur les réseaux sociaux ;
  • les Stories de Wordpress ne disparaissent pas après 24 heures ;
  • De fait, la plateforme les pousse pour des contenus comme des guides étape par étape, des recettes et tutoriels de cuisine, des mises à jour sur les projets pratiques ou encore des photos et vidéos “behind-the-scenes”..

En résumé : une storie, ça crée un article au contenu mixte, avec une URL dédiée qu’on peut partager partout.
En prime, on a le droit d’y raconter ce qu’on veut (trop aimable).

Bravo, Wordpress ! BRA-VO !
Ça s’appelle un blog. UN BLOG.
Tu as réinventé les @%£$~# de blogs ! Rappelle-moi déjà ton origine, ton cœur de métier depuis 20 ans ?

*facepalm*

Sans déconner… Tout le monde se gargarise en disant que c’est la fin des blogs, mais tous les « réseaux sociaux » ne sont en fait que des plateformes de blogging (bon ok, certains sont de la micro-blogging, d’autres spécialisés dans les images ou encore les vidéos #innovationTaMère).

Le blogging n’est pas mort du tout. Il a juste été privatisé en fait, et on lui a collé un nouveau nom au cul et un joli papier cadeau à base de publicité et de tracker. Et tout le monde adore ça.

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Notifications, sonneries et dérangement20210308184629-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210308_184629_Notifications__sonneries_et_derangementMon, 08 Mar 2021 18:46:29 +0100Photo d’un smartphone.
Ceci est un message pour les personnes qui utilisent leur téléphone pour communiquer (bref, tout le monde).

Répétez après moi :

Ce n’est pas à la personne qui envoie les messages de se demander s’il vous dérange ou non. C’est à vous de mettre le téléphone en silencieux quand vous ne voulez pas être dérangés.

Il y a ça de bien avec les tchats, SMS, ou autres e-mails que l’on peut différer l’envoie par l’expéditeur et la lecture ainsi que la réponse par le destinataire.

Vous êtes occupés ? Laissez le téléphone tranquille.
Vous dormez ? Mettez en silencieux, en hors-ligne ou éteignez-le.
Vous êtes au boulot ? Pareil.

Mais ne venez pas reprocher à quelqu’un de vous avoir réveillé durant la nuit avec des notifications sonores. Ce n’est pas son problème, c’est le vôtre !

En ce qui me concerne, j’envoie des messages à n’importe quelle heure : rien à foutre s’il est 06 h, 10 h ou 23 h. Je m’en fiche si vous dormez, êtes en réunion ou si vous mangez. Si les notifications vous emmerdent, désactivez-les : c’est de votre responsabilité.

Ça me semble évident en fait.

Et non, ce n’est pas suite à un tel reproche qu’on m’a fait que j’écris ça. J’écris ça, car j’entends au contraire que « je n’écris rien aux gens, car je ne veux pas les déranger ».

Pour ma part, si je ne veux pas être dérangé, je mets en silencieux, tout simplement, donc même avec 1 500 messages, vous ne me dérangerez pas. J’y répondrais quand j’aurais du temps : ça peut-être maintenant, dans 3 heures ou demain.

Du simple bon sens, en fait.

Bref, apprenez à dompter vos notifications.
Ne laissez pas le téléphone vous maintenir en esclave.

C’est dur, car les applications se nourrissent de votre attention et font tout pour attirer votre attention, mais c’est pas impossible. Et si une application vous emmerde vraiment, supprimez-la !

Je ne crois pas que votre photo de chat ou un mème demande une réponse dans la seconde. Si y a vraiment un souci, appelez : l’appel, contrairement au tchat et à l’écrit, sont des communications instantanées qui demandent d’être là dans l’immédiat pour répondre.

image d’en-tête de Sten Ritterfeld

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Photo d’un smartphone.
Ceci est un message pour les personnes qui utilisent leur téléphone pour communiquer (bref, tout le monde).

Répétez après moi :

Ce n’est pas à la personne qui envoie les messages de se demander s’il vous dérange ou non. C’est à vous de mettre le téléphone en silencieux quand vous ne voulez pas être dérangés.

Il y a ça de bien avec les tchats, SMS, ou autres e-mails que l’on peut différer l’envoie par l’expéditeur et la lecture ainsi que la réponse par le destinataire.

Vous êtes occupés ? Laissez le téléphone tranquille.
Vous dormez ? Mettez en silencieux, en hors-ligne ou éteignez-le.
Vous êtes au boulot ? Pareil.

Mais ne venez pas reprocher à quelqu’un de vous avoir réveillé durant la nuit avec des notifications sonores. Ce n’est pas son problème, c’est le vôtre !

En ce qui me concerne, j’envoie des messages à n’importe quelle heure : rien à foutre s’il est 06 h, 10 h ou 23 h. Je m’en fiche si vous dormez, êtes en réunion ou si vous mangez. Si les notifications vous emmerdent, désactivez-les : c’est de votre responsabilité.

Ça me semble évident en fait.

Et non, ce n’est pas suite à un tel reproche qu’on m’a fait que j’écris ça. J’écris ça, car j’entends au contraire que « je n’écris rien aux gens, car je ne veux pas les déranger ».

Pour ma part, si je ne veux pas être dérangé, je mets en silencieux, tout simplement, donc même avec 1 500 messages, vous ne me dérangerez pas. J’y répondrais quand j’aurais du temps : ça peut-être maintenant, dans 3 heures ou demain.

Du simple bon sens, en fait.

Bref, apprenez à dompter vos notifications.
Ne laissez pas le téléphone vous maintenir en esclave.

C’est dur, car les applications se nourrissent de votre attention et font tout pour attirer votre attention, mais c’est pas impossible. Et si une application vous emmerde vraiment, supprimez-la !

Je ne crois pas que votre photo de chat ou un mème demande une réponse dans la seconde. Si y a vraiment un souci, appelez : l’appel, contrairement au tchat et à l’écrit, sont des communications instantanées qui demandent d’être là dans l’immédiat pour répondre.

image d’en-tête de Sten Ritterfeld

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Sur les nouvelles icônes de Google20210305012327-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210305_012327_Sur_les_nouvelles_icones_de_GoogleFri, 05 Mar 2021 01:23:27 +0100Capture d’écran du site de Google Fonts.
Ici je me permets une critique des nouvelles icônes de Google, à l’occasion de sa récente présentation.

Pour situer mes goûts, je dis tout de suite : autant j’aime le Material Design de Google, qui est relativement équilibré entre la simplicité des tracés et la subtilité des effets d’ombres ou des transitions ; autant je n’aime pas beaucoup le design utilisé dans Windows 10, bien trop flat à mon goût.

J’ajouterais que j’aimais énormément les icônes d’Apple avant toute la mode du flat-design : les icônes réalistes étaient magnifiques, bref c’était de l’art. La simplicité des menus, la réduction volontaire du nombre d’options et l’intuitivité des interactions autorisait des icônes plus détaillées sans toutefois provoquer une surcharge cognitive. C’était brillant : le produit était utilisable facilement et joli. Mais ça, c’était avant…

Google maintenant…

Depuis quelques mois, ils sont en train de refaire leur identité visuelle au niveau des icônes. La dernière modification en date : l’icône de Google Fonts :

L’ancien logo de Google Fonts et le nouveau.
Alors certes, l’icône d’avant n’était pas la plus recherchée du monde. Sauf que l’on parle d’une icône destinée à imager les polices de caractères, donc essentiellement des lettres : l’icône était donc certes simpliste, mais reconnaissable, et finalement pas si absurde que ça.

Par contre la nouvelle… Heu…
On va simplement dire que quand je vois l’évolution, je vois à peu près une évolution similaire dans le département des arts graphiques chez Google.

C’est-à-dire que je vois ça :

Ma vision de la nouvelle équipe graphique chez Google : des mioches jouant avec de la peinture et des cubes de couleur.
Ça me rappellerait presque le fiasco graphique du logo Hadopi (qui, je le rappelle, pour sa première version, avait piraté une police d’écriture… un comble)

Tous les produits phares de Google sont désormais concernés :

Les anciennes icônes VS les nouvelles.
Le plus douloureux, à mes yeux, c’est pour l’icône de GMail : certes je n’utilise plus le produit depuis longtemps, mais son logo était l’un des plus réussis et des plus beaux du monde. L’intrication du « M » pour « Mail » (« courrier », en anglais), et de l’enveloppe était déjà brillant. Simple voire évident, mais brillant Ajoutez à ça des contours géométriques calculés et le subtil jeu d’ombre, ça en fait une icône effectivement très réussie.

La nouvelle icône, tracée après 4 coups de pastel sur un papier brouillon par un gamin de 3 ans, se passe de commentaires supplémentaires.

Et je suis loin d’être le seul à être, au mieux, mitigé par ces nouvelles icônes :

En fait, tout peut se résumer avec ce mème :

Nouvelles icônes, ce que google voit VS ce que je vois.

Tout est dit.
Et encore, faut pas être daltonien.

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Capture d’écran du site de Google Fonts.
Ici je me permets une critique des nouvelles icônes de Google, à l’occasion de sa récente présentation.

Pour situer mes goûts, je dis tout de suite : autant j’aime le Material Design de Google, qui est relativement équilibré entre la simplicité des tracés et la subtilité des effets d’ombres ou des transitions ; autant je n’aime pas beaucoup le design utilisé dans Windows 10, bien trop flat à mon goût.

J’ajouterais que j’aimais énormément les icônes d’Apple avant toute la mode du flat-design : les icônes réalistes étaient magnifiques, bref c’était de l’art. La simplicité des menus, la réduction volontaire du nombre d’options et l’intuitivité des interactions autorisait des icônes plus détaillées sans toutefois provoquer une surcharge cognitive. C’était brillant : le produit était utilisable facilement et joli. Mais ça, c’était avant…

Google maintenant…

Depuis quelques mois, ils sont en train de refaire leur identité visuelle au niveau des icônes. La dernière modification en date : l’icône de Google Fonts :

L’ancien logo de Google Fonts et le nouveau.
Alors certes, l’icône d’avant n’était pas la plus recherchée du monde. Sauf que l’on parle d’une icône destinée à imager les polices de caractères, donc essentiellement des lettres : l’icône était donc certes simpliste, mais reconnaissable, et finalement pas si absurde que ça.

Par contre la nouvelle… Heu…
On va simplement dire que quand je vois l’évolution, je vois à peu près une évolution similaire dans le département des arts graphiques chez Google.

C’est-à-dire que je vois ça :

Ma vision de la nouvelle équipe graphique chez Google : des mioches jouant avec de la peinture et des cubes de couleur.
Ça me rappellerait presque le fiasco graphique du logo Hadopi (qui, je le rappelle, pour sa première version, avait piraté une police d’écriture… un comble)

Tous les produits phares de Google sont désormais concernés :

Les anciennes icônes VS les nouvelles.
Le plus douloureux, à mes yeux, c’est pour l’icône de GMail : certes je n’utilise plus le produit depuis longtemps, mais son logo était l’un des plus réussis et des plus beaux du monde. L’intrication du « M » pour « Mail » (« courrier », en anglais), et de l’enveloppe était déjà brillant. Simple voire évident, mais brillant Ajoutez à ça des contours géométriques calculés et le subtil jeu d’ombre, ça en fait une icône effectivement très réussie.

La nouvelle icône, tracée après 4 coups de pastel sur un papier brouillon par un gamin de 3 ans, se passe de commentaires supplémentaires.

Et je suis loin d’être le seul à être, au mieux, mitigé par ces nouvelles icônes :

En fait, tout peut se résumer avec ce mème :

Nouvelles icônes, ce que google voit VS ce que je vois.

Tout est dit.
Et encore, faut pas être daltonien.

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Jeux de mots spécial Covid…20210303125326-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210303_125326_Jeux_de_mots_special_Covid___Wed, 03 Mar 2021 12:53:26 +0100Image d’un virus avec des trollface.
Juste quelques jeux de mots relatifs au Covid et à la télé. Je mentionnais au détour d’une conversation le terme « C+ », qui est un raccourcis pour dire « Covid+ » ou « Covid positif ».

Merci à Valentin d’avoir compris « Canal + » au lieu de « Covid + » et donc d’avoir permis d’initier tous ces jeux de mots dont on est fan.

Bref, C+, c’est Canal+, mais c’est aussi Covid+, et du coup les émissions ne sont pas tout à fait pareil :

  • Télé Touss
  • les Nez Bouchés de la Télé
  • The Big Nose Theroy
  • Des Vaccines et des Gels
  • CoV-Lanta
  • Vaccin Express
  • L’Île de la Distanciation
  • l’Antigène est dans le Pré
  • St'ARN Academy
  • MaskerChef
  • Gripette Story
  • La France a un Incroyable Variant
  • Amour, glaire & Beauté
  • Wuhan Texas Ranger
  • le Couvre-Feu de l’amour
  • Confinements Intimes
  • Tousse pas sur mon Poste
  • un Confinement Presque Parfait
  • Cluster a ses raisons

:-D

photo d’en-tête de CDC (modifié)

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Image d’un virus avec des trollface.
Juste quelques jeux de mots relatifs au Covid et à la télé. Je mentionnais au détour d’une conversation le terme « C+ », qui est un raccourcis pour dire « Covid+ » ou « Covid positif ».

Merci à Valentin d’avoir compris « Canal + » au lieu de « Covid + » et donc d’avoir permis d’initier tous ces jeux de mots dont on est fan.

Bref, C+, c’est Canal+, mais c’est aussi Covid+, et du coup les émissions ne sont pas tout à fait pareil :

  • Télé Touss
  • les Nez Bouchés de la Télé
  • The Big Nose Theroy
  • Des Vaccines et des Gels
  • CoV-Lanta
  • Vaccin Express
  • L’Île de la Distanciation
  • l’Antigène est dans le Pré
  • St'ARN Academy
  • MaskerChef
  • Gripette Story
  • La France a un Incroyable Variant
  • Amour, glaire & Beauté
  • Wuhan Texas Ranger
  • le Couvre-Feu de l’amour
  • Confinements Intimes
  • Tousse pas sur mon Poste
  • un Confinement Presque Parfait
  • Cluster a ses raisons

:-D

photo d’en-tête de CDC (modifié)

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Photos du sable dans le ciel20210224182235-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210224_182235_Photos_du_sable_dans_le_cielWed, 24 Feb 2021 18:22:35 +0100Depuis quelques semaines, de façon épisodique, il pleut de l’eau sableuse sur une bonne partie de la France et de l’Europe. C’est du sable qui arrive tout droit du Sahara. C’est assez impressionnant.

Actuellement, il ne pleut pas, il fait au contraire très beau grâce à ce vent chaud venu d’Afrique. Par contre le sable et la poussière reste dans le ciel et ça donne des images impressionnantes.

Ci-dessous deux photos de la même scène prise à quelques jours d’intervalle depuis la même route. Le massif montagneux enneigé que l’on distingue au loin, c’est la chaîne des Puys en Auvergne.

La première photo est prise avec un ciel clair habituel. La seconde, certes en contre-jour, mais où l’on voit le ciel nettement teinté grisâtre :

Photo du ciel normal.
Photo du ciel rempli de sable.

Beaucoup d’autres images sont visibles, de couchers de soleil rougeâtre et du sable qui a plu sur le mobilier extérieur ou les voitures :

Ainsi qu’un tweet avec une animation, par Météo-France :

C’est beau mais assez flippant.

Tout ceci a un avantage : cela fertilise les sols. D’ailleurs, si l’Amérique du Sud a un sol si fertile, notamment en Amazonie, c’est en partie à cause de l’estimation de 182 millions de tonnes de sable riche en phosphore que le vent transporte en Amazonie depuis l’Afrique !

Bref, c’était simplement pour vous montrer ces photos, ces liens, et partager cette anecdote finale.

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Depuis quelques semaines, de façon épisodique, il pleut de l’eau sableuse sur une bonne partie de la France et de l’Europe. C’est du sable qui arrive tout droit du Sahara. C’est assez impressionnant.

Actuellement, il ne pleut pas, il fait au contraire très beau grâce à ce vent chaud venu d’Afrique. Par contre le sable et la poussière reste dans le ciel et ça donne des images impressionnantes.

Ci-dessous deux photos de la même scène prise à quelques jours d’intervalle depuis la même route. Le massif montagneux enneigé que l’on distingue au loin, c’est la chaîne des Puys en Auvergne.

La première photo est prise avec un ciel clair habituel. La seconde, certes en contre-jour, mais où l’on voit le ciel nettement teinté grisâtre :

Photo du ciel normal.
Photo du ciel rempli de sable.

Beaucoup d’autres images sont visibles, de couchers de soleil rougeâtre et du sable qui a plu sur le mobilier extérieur ou les voitures :

Ainsi qu’un tweet avec une animation, par Météo-France :

C’est beau mais assez flippant.

Tout ceci a un avantage : cela fertilise les sols. D’ailleurs, si l’Amérique du Sud a un sol si fertile, notamment en Amazonie, c’est en partie à cause de l’estimation de 182 millions de tonnes de sable riche en phosphore que le vent transporte en Amazonie depuis l’Afrique !

Bref, c’était simplement pour vous montrer ces photos, ces liens, et partager cette anecdote finale.

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Oui, vos données sont précieuses20210221135910-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210221_135910_Oui__vos_donnees_sont_precieusesSun, 21 Feb 2021 13:59:10 +0100Photo d’un journal déchiré sur le sol.
On n’a beau qu’être de personnes lambda, qui n’ont rien à nous reprocher[1] ou à cacher[2], nos données personnelles restent précieuses quand-même, aux yeux des Gafam notamment.

Pourquoi ? Comment ?

Pour les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, bref, toutes les boîtes du numérique qui font leur blé en ligne et bien souvent gratuitement), nos données sont leur modèle économique.

Google est gratuit. Facebook aussi. Twitter, Instagram et Youtube également. Pourtant leurs bénéfices net se chiffre en milliards de dollars. J’en ai déjà parlé.

Ce fric leur est donné par les marques qui vendent des trucs (Coca-Cola, Nike, Renault… bref n’importe qui possédant des trucs à vendre). Ces marques payent Google ou Facebook pour qu’ils affichent des pubs sur les écrans des internautes. L’internaute, intéressé par la pub, va cliquer et acheter le produit, et voilà l’argent qui rentre.
Tout le monde est content et l’internaute a dépensé son fric.

Mais pourquoi « nos données » ?
La télé vit avec la pub, pourtant elle n’exploite pas nos données ! Un panneau publicitaire non plus !

Eh bien… La télé envoie une pub identique à tout le monde. Or, tout le monde n’est pas intéressé par tel ou tel produit.
Un couple sans enfants s’en fiche des pubs pour les couches pour bébé. Un retraité se fiche des pubs pour les fournitures scolaires.

C’est là qu’intervient le profilage, principalement sur internet : le profilage permet d’associer une personne (vous) à vos préférences. Comme ça, vous aurez des pubs ciblées : en gros, le couple sans enfants n’aura plus de pubs pour des couches mais autre chose.

Comment ?

Eh ben grâce à vous ! Par exemple, Coca-Cola fait une page Facebook et des gens vont « liker ». Hop, voilà du monde qui aimera les pubs pour les nouveaux produits de la marque. Idem pour la page « Nike », « Renault », et ainsi de suite.

Bien-sûr, ici vous avez sciemment liké la page en question. Il n’en reste pas moins que ce « like » innocent est exploité par Facebook. Il en va de même quand vous renseignez votre école, votre travail (pratique pour vous afficher la publicité de la pizzeria du coin tous les midis), vos sports préférés (pour afficher les pubs pour les maillots ou les matchs), les hobbies…

Autre exemple, moins direct : Google. Google connaît vos requêtes.

Si vous cherchez plusieurs fois dans le mois « suis-je enceinte ? », « comment tomber enceinte ? », « test de grossesse » ou ce genre de choses, il vous affichera les annonces, au choix :

  • des couches pour bébé (oui encore)
  • des tests de grossesse
  • des sages-femmes à domicile

Ce cas-là est déjà arrivé en vrai : une jeune fille a commencé à adopter des habitudes de consommation proches des femmes enceintes. Quelques jours après, paf, elle reçoit des coupons de réduction pour des produits bébé : les algos de profilage de son supermarché avaient fait le lien et lui a envoyé des coupons par la poste. Je ne vous explique pas la gueule des parents : son supermarché savait qu’elle était enceinte avant ses propres parents !

Encore un autre exemple : votre voisin, qui aura cherché « tondeuse pour gazon », aura des annonces pour des tondeuses, des tailles haies, etc.
Là aussi, ces annonces seront nettement plus pertinentes pour lui, il aura beaucoup plus tendance à cliquer et à acheter. En somme : l’annonce a bien plus de chance de fonctionner et de « forcer » l’internaute à dépenser son argent !

En profilant chaque internaute, Google connaît l’historique de tout le monde : Google sait qui est qui, qui cherche quoi et qui veut quoi, et il affichera les annonces en conséquence, afin de maximiser l’efficacité des annonces.
Et avec des annonces plus efficaces que ses concurrents, Google peut exiger davantage de pognon de la part des marques. C’est comme ça qu’il gagne tous ces milliards.

Allons plus loin encore.

Si vous cherchez « restaurant à Lyon » alors que votre IP est située à Paris, Google peut en déduire que vous êtes en voyage. Il va donc vous proposer :

  • des annonces de train Paris-Lyon ;
  • des hôtels ;
  • des choses à faire à Lyon.

Même si à l’origine vous êtes juste de passage dans cette ville, vous serez peut-être intéressé par les annonces, vous cliquerez et vous irez dépenser votre argent.

Google, grâce à sa présence dans Android, connaît votre position (grâce au GPS), et peut recroiser ça avec vos recherches dans Google Maps. Google sait où vous êtes, ce que vous cherchez. Avec Google Pay, il sait ce que vous achetez et vos habitudes de consommation. Il peut donc sans cesse vous proposer des annonces pertinentes.

Et ceci partout : dans les résultats de recherche, sur vos blogs préférés qui diffusent des pubs via Google Adsense (leur régie publicitaire), sur Youtube, dans Google Maps, dans Android Auto directement dans votre voiture, dans GMail…

Encore plus loin ?

Google veut tout savoir de vous : il connaît votre position, il connaît vos recherche, il lit vos mails, il répertorie vos contacts (e-mail, SMS…), il connaît votre agenda, il connaît votre « todo-list » et votre liste de courses, sait où vous allez avec Google Maps, analyse vos fichiers sur Google Drive (dont vos fiches de paie, vos factures, vos relevés bancaires, si elles-y sont).

Plus ils en savent sur votre passé, plus ils savent ce que vous allez faire et où vous allez vous rendre… et plus ils pourront vos affiches des pubs ciblées et pertinentes.

Flippant ? Oui.
Est-ce un mal ? Oui et non.

Oui, car vous êtes sans cesse soumis à la tentation de dépenser plus d’argent que vous ne voudriez.
Non, car une bonne pub bien ciblée peut vous faire acheter exactement ce que vous recherchez et vous faire gagner du temps.

Bon alors ? On s’en fout ?

Non.
Car tout est prétexte à faire du profit, même des choses nettement moins éthiques, et c’est bien là le problème !

« Tout ce que vous faites pourra être retenu contre vous »

Google sait où vous êtes, où vous allez et à quelle vitesse vous roulez (merci votre téléphone avec un GPS).
Il sait ce que vous mangez (merci Google Pay, ou vos photos).

Ces données ne sont pas juste stockées chez eux.

Google vend ces données à d’autres entreprises.

Qui peut bien être intéressé par les routes que vous empruntez et votre vitesse ? Au hasard : votre assureur auto ! Si vous roulez trop vite, ils ajouteront ça à votre dossier et votre prime « personnalisée » sera plus chère.

Qui peut bien être intéressé par le fait que vous recherchez des produits de luxe sur Internet ? Qui peut bien être intéressé par les photos Facebook de votre garage plein de matériel de jardin assez cher ?

Les démarcheurs qui veulent vous vendre des caméras de surveillance ou des systèmes de sécurité. Ils viendront toquer chez vous et vous diront que — par exemple tout à faire au hasard — le matériel de jardin est très sujet aux cambriolages en ce moment et dans votre quartier.

Et vous signerez. Et vous payerez.

Sinon, les impôts aussi : ils sont très intéressés par votre train de vie. Vous saviez, vous, que Al Capone, le fameux baron de la drogue, avait été arrêté pour fraude fiscale et non pour trafic de drogue ? Bah maintenant oui : son train de vie l’a trahi, alors qu’il faisait autrement très attention. Votre train de vie peut aussi vous trahir. Car oui, le fisc se balade sur les réseaux sociaux, analyse vos photos publiques et cherchent des indices trahissant vos trains de vie qui ne collent pas à vos déclarations.

Qui peut bien être intéressé par le fait que vous êtes allé 6 fois au McDo ce mois-ci et que vous n’achetez jamais de légumes ?

Votre banque : est-ce qu’ils seront aussi enclins à vous accorder un prêt sur 30 ans ou une assurance-vie si vous ne courrez jamais, roulez vite et allez au McDo tous les deux jours ? Bref, si vous êtes sujet à des soucis de santé ?

Dans ce cas, votre banque aimerait beaucoup connaître vos habitudes et votre état de santé, justement pour éviter de prêter du fric à quelqu’un qui risque de mourir et ne jamais pouvoir vous le rendre…

Bref, toutes vos données sont exploitables et tout sera retenu contre vous : votre banque ou votre assurance ne sont pas votre ami.

Et ce ne sont que quelques exemples…

Maintenant, comme je dis souvent : si quelque-chose est techniquement faisable, alors ça sera fait tôt ou tard.

En l’occurrence : est-ce possible pour Google de tout savoir sur vous ? Oui.
Y a-t-il des entreprises qui seraient être à payer Google pour récupérer ces informations ? Oui !
Est-ce possible que Google vende ces données ? Oui.

Suffit de vous poser les bonnes questions, comme :

  • est-ce que j’aimerais que mon assureur sache telle ou telle chose ?
  • ou mon banquier ?
  • ou l’État ?

Si la réponse est non, alors faites gaffe : ce que vous demandez dans votre moteur de recherche, ce que vous envoyez par e-mail, ce que vous prenez en photo et envoyez à Facebook ou Twitter, ça termine dans les algorithmes et c’est vendu au plus offrant.

Les bandeaux « nous respectons votre vie privée », c’est du flan. Votre vie privée, c’est leur business. Ils ne vont pas s’asseoir dessus.

Pour conclure

Oui, vous êtes une personne lambda.
Mais oui, vos données, vos habitudes, sont intéressantes pour certaines personnes, certains organismes.

Un smartphone avec GPS, c’est pratique. Mais sur ce smartphone tourne Google, Facebook, Instagram, l’application de votre Banque, celle de votre assureur, votre supermarché, votre gouvernement ou votre ambassade…

Toutes ces applications peuvent capter ces données et les conserver, puis le revendre à qui les veut. Votre banque-assurance sait ce que vous achetez régulièrement. Ceci intéresse les publicitaires comme Google. Google sait où vous êtes et Facebook sait ce que vous faites, et ceci intéresse les banques-assurances.

Vous voyez le business ?

Parfois ça peut-être pratique : c’est toujours mieux de trouver une annonce qui correspond pile-poil à ce que l’on recherche. Et encore : parfois on achète des choses pas franchement utiles et on dépense son argent alors qu’on est déjà dans le rouge.

Mais souvent, très souvent, les utilisations faites de vos informations personnelles sont nettement moins bienveillantes à votre égard, même si cela n’est pas visible au premier abord

Le fric n’a pas de limites : s’il y a moyen de faire du blé sur votre dos, ça sera fait.
Votre banque sera ravie d’économiser le risque de vous accorder un prêt, s’il sait que vous faites des choses dangereuses.

Que faire ?

À notre niveau, à moins de vivre sans technologie, vous serez profilé pour des besoins publicitaires.

On peut limiter la casse cependant :

  • ne plus utiliser les Gafam, pour ne plus leur donner vos infos qu’ils vont revendre. C’est pas simple, mais on peut au moins faire attention à ne pas tout leur donner sur un plateau ;
  • paramétrez ou choisissez vos applications en fonction de leurs permissions : votre application calculatrice veut accéder au GPS et au réseau ? Ce n’est pas normal. Votre application météo veut la liste de vos contacts et lire vos SMS ? Ce n’est pas normal. Évitez ces applications-là et prenez en d’autres ;
  • paramétrer vos navigateurs pour qu’ils bloquent les trackers et cookies publicitaires, qui participent justement à permettre tout ce profilage ;
  • ne pas acheter de Google Home ou d’autres assistances vocaux : ces trucs enregistrent tout 24/7 et font de l’analyse sur ça. Faites le test : si vous n’avez pas de chien, prononcez plusieurs fois « croquettes pour chien » devant le Google Home chez vous. Dans pas longtemps, Facebook ou Amazon vous proposeront des pubs pour des croquettes.

Enfin, je ne suis pas là pour juger : utilisez Facebook et Google, installez Instagram, ou l’appli McDo ou celle de votre banque, si ça vous chante. Je ne vis pas hors des Gafam non plus.

Acceptons que EDF analyse vos habitudes de consommation électrique et sache si vous respectez bien le couvre-feu ou le confinement : on n’a pas le choix.

Je suis juste là pour vous présenter une réalité invisible : celle du business des informations personnelles. Celui qui permet à des entreprises comme Google ou Facebook de rapporter des dizaines de milliards de dollars chaque trimestre avec des produits gratuits pour nous.

PS : je prends majoritairement l’exemple de Google ici, car il parle bien.
Mais tous les Gafam font pareil : L’application Facebook a accès à votre liste de contacts et votre GPS, il analyse vos photos, vos likes, et les pages web que vous visitez. Ils en savent tout autant. Idem pour Twitter. Idem pour Linkedin. Idem pour toutes les applications avec une liste longue comme le bras de permissions. Et toutes font du fric grâce à ça, au moyen d’une application gratuite, souvent.

Notes :

[1] : Même si vous ne vous reprochez rien, sachez que ce n’est pas toujours vous qui décidez ce qui est reprochable.
[2] : On a tous une vie privée, des choses qu’on n’aimerait pas voir divulguées à tout le monde.

image d’en-tête de Tushar Mahajan

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Photo d’un journal déchiré sur le sol.
On n’a beau qu’être de personnes lambda, qui n’ont rien à nous reprocher[1] ou à cacher[2], nos données personnelles restent précieuses quand-même, aux yeux des Gafam notamment.

Pourquoi ? Comment ?

Pour les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft, bref, toutes les boîtes du numérique qui font leur blé en ligne et bien souvent gratuitement), nos données sont leur modèle économique.

Google est gratuit. Facebook aussi. Twitter, Instagram et Youtube également. Pourtant leurs bénéfices net se chiffre en milliards de dollars. J’en ai déjà parlé.

Ce fric leur est donné par les marques qui vendent des trucs (Coca-Cola, Nike, Renault… bref n’importe qui possédant des trucs à vendre). Ces marques payent Google ou Facebook pour qu’ils affichent des pubs sur les écrans des internautes. L’internaute, intéressé par la pub, va cliquer et acheter le produit, et voilà l’argent qui rentre.
Tout le monde est content et l’internaute a dépensé son fric.

Mais pourquoi « nos données » ?
La télé vit avec la pub, pourtant elle n’exploite pas nos données ! Un panneau publicitaire non plus !

Eh bien… La télé envoie une pub identique à tout le monde. Or, tout le monde n’est pas intéressé par tel ou tel produit.
Un couple sans enfants s’en fiche des pubs pour les couches pour bébé. Un retraité se fiche des pubs pour les fournitures scolaires.

C’est là qu’intervient le profilage, principalement sur internet : le profilage permet d’associer une personne (vous) à vos préférences. Comme ça, vous aurez des pubs ciblées : en gros, le couple sans enfants n’aura plus de pubs pour des couches mais autre chose.

Comment ?

Eh ben grâce à vous ! Par exemple, Coca-Cola fait une page Facebook et des gens vont « liker ». Hop, voilà du monde qui aimera les pubs pour les nouveaux produits de la marque. Idem pour la page « Nike », « Renault », et ainsi de suite.

Bien-sûr, ici vous avez sciemment liké la page en question. Il n’en reste pas moins que ce « like » innocent est exploité par Facebook. Il en va de même quand vous renseignez votre école, votre travail (pratique pour vous afficher la publicité de la pizzeria du coin tous les midis), vos sports préférés (pour afficher les pubs pour les maillots ou les matchs), les hobbies…

Autre exemple, moins direct : Google. Google connaît vos requêtes.

Si vous cherchez plusieurs fois dans le mois « suis-je enceinte ? », « comment tomber enceinte ? », « test de grossesse » ou ce genre de choses, il vous affichera les annonces, au choix :

  • des couches pour bébé (oui encore)
  • des tests de grossesse
  • des sages-femmes à domicile

Ce cas-là est déjà arrivé en vrai : une jeune fille a commencé à adopter des habitudes de consommation proches des femmes enceintes. Quelques jours après, paf, elle reçoit des coupons de réduction pour des produits bébé : les algos de profilage de son supermarché avaient fait le lien et lui a envoyé des coupons par la poste. Je ne vous explique pas la gueule des parents : son supermarché savait qu’elle était enceinte avant ses propres parents !

Encore un autre exemple : votre voisin, qui aura cherché « tondeuse pour gazon », aura des annonces pour des tondeuses, des tailles haies, etc.
Là aussi, ces annonces seront nettement plus pertinentes pour lui, il aura beaucoup plus tendance à cliquer et à acheter. En somme : l’annonce a bien plus de chance de fonctionner et de « forcer » l’internaute à dépenser son argent !

En profilant chaque internaute, Google connaît l’historique de tout le monde : Google sait qui est qui, qui cherche quoi et qui veut quoi, et il affichera les annonces en conséquence, afin de maximiser l’efficacité des annonces.
Et avec des annonces plus efficaces que ses concurrents, Google peut exiger davantage de pognon de la part des marques. C’est comme ça qu’il gagne tous ces milliards.

Allons plus loin encore.

Si vous cherchez « restaurant à Lyon » alors que votre IP est située à Paris, Google peut en déduire que vous êtes en voyage. Il va donc vous proposer :

  • des annonces de train Paris-Lyon ;
  • des hôtels ;
  • des choses à faire à Lyon.

Même si à l’origine vous êtes juste de passage dans cette ville, vous serez peut-être intéressé par les annonces, vous cliquerez et vous irez dépenser votre argent.

Google, grâce à sa présence dans Android, connaît votre position (grâce au GPS), et peut recroiser ça avec vos recherches dans Google Maps. Google sait où vous êtes, ce que vous cherchez. Avec Google Pay, il sait ce que vous achetez et vos habitudes de consommation. Il peut donc sans cesse vous proposer des annonces pertinentes.

Et ceci partout : dans les résultats de recherche, sur vos blogs préférés qui diffusent des pubs via Google Adsense (leur régie publicitaire), sur Youtube, dans Google Maps, dans Android Auto directement dans votre voiture, dans GMail…

Encore plus loin ?

Google veut tout savoir de vous : il connaît votre position, il connaît vos recherche, il lit vos mails, il répertorie vos contacts (e-mail, SMS…), il connaît votre agenda, il connaît votre « todo-list » et votre liste de courses, sait où vous allez avec Google Maps, analyse vos fichiers sur Google Drive (dont vos fiches de paie, vos factures, vos relevés bancaires, si elles-y sont).

Plus ils en savent sur votre passé, plus ils savent ce que vous allez faire et où vous allez vous rendre… et plus ils pourront vos affiches des pubs ciblées et pertinentes.

Flippant ? Oui.
Est-ce un mal ? Oui et non.

Oui, car vous êtes sans cesse soumis à la tentation de dépenser plus d’argent que vous ne voudriez.
Non, car une bonne pub bien ciblée peut vous faire acheter exactement ce que vous recherchez et vous faire gagner du temps.

Bon alors ? On s’en fout ?

Non.
Car tout est prétexte à faire du profit, même des choses nettement moins éthiques, et c’est bien là le problème !

« Tout ce que vous faites pourra être retenu contre vous »

Google sait où vous êtes, où vous allez et à quelle vitesse vous roulez (merci votre téléphone avec un GPS).
Il sait ce que vous mangez (merci Google Pay, ou vos photos).

Ces données ne sont pas juste stockées chez eux.

Google vend ces données à d’autres entreprises.

Qui peut bien être intéressé par les routes que vous empruntez et votre vitesse ? Au hasard : votre assureur auto ! Si vous roulez trop vite, ils ajouteront ça à votre dossier et votre prime « personnalisée » sera plus chère.

Qui peut bien être intéressé par le fait que vous recherchez des produits de luxe sur Internet ? Qui peut bien être intéressé par les photos Facebook de votre garage plein de matériel de jardin assez cher ?

Les démarcheurs qui veulent vous vendre des caméras de surveillance ou des systèmes de sécurité. Ils viendront toquer chez vous et vous diront que — par exemple tout à faire au hasard — le matériel de jardin est très sujet aux cambriolages en ce moment et dans votre quartier.

Et vous signerez. Et vous payerez.

Sinon, les impôts aussi : ils sont très intéressés par votre train de vie. Vous saviez, vous, que Al Capone, le fameux baron de la drogue, avait été arrêté pour fraude fiscale et non pour trafic de drogue ? Bah maintenant oui : son train de vie l’a trahi, alors qu’il faisait autrement très attention. Votre train de vie peut aussi vous trahir. Car oui, le fisc se balade sur les réseaux sociaux, analyse vos photos publiques et cherchent des indices trahissant vos trains de vie qui ne collent pas à vos déclarations.

Qui peut bien être intéressé par le fait que vous êtes allé 6 fois au McDo ce mois-ci et que vous n’achetez jamais de légumes ?

Votre banque : est-ce qu’ils seront aussi enclins à vous accorder un prêt sur 30 ans ou une assurance-vie si vous ne courrez jamais, roulez vite et allez au McDo tous les deux jours ? Bref, si vous êtes sujet à des soucis de santé ?

Dans ce cas, votre banque aimerait beaucoup connaître vos habitudes et votre état de santé, justement pour éviter de prêter du fric à quelqu’un qui risque de mourir et ne jamais pouvoir vous le rendre…

Bref, toutes vos données sont exploitables et tout sera retenu contre vous : votre banque ou votre assurance ne sont pas votre ami.

Et ce ne sont que quelques exemples…

Maintenant, comme je dis souvent : si quelque-chose est techniquement faisable, alors ça sera fait tôt ou tard.

En l’occurrence : est-ce possible pour Google de tout savoir sur vous ? Oui.
Y a-t-il des entreprises qui seraient être à payer Google pour récupérer ces informations ? Oui !
Est-ce possible que Google vende ces données ? Oui.

Suffit de vous poser les bonnes questions, comme :

  • est-ce que j’aimerais que mon assureur sache telle ou telle chose ?
  • ou mon banquier ?
  • ou l’État ?

Si la réponse est non, alors faites gaffe : ce que vous demandez dans votre moteur de recherche, ce que vous envoyez par e-mail, ce que vous prenez en photo et envoyez à Facebook ou Twitter, ça termine dans les algorithmes et c’est vendu au plus offrant.

Les bandeaux « nous respectons votre vie privée », c’est du flan. Votre vie privée, c’est leur business. Ils ne vont pas s’asseoir dessus.

Pour conclure

Oui, vous êtes une personne lambda.
Mais oui, vos données, vos habitudes, sont intéressantes pour certaines personnes, certains organismes.

Un smartphone avec GPS, c’est pratique. Mais sur ce smartphone tourne Google, Facebook, Instagram, l’application de votre Banque, celle de votre assureur, votre supermarché, votre gouvernement ou votre ambassade…

Toutes ces applications peuvent capter ces données et les conserver, puis le revendre à qui les veut. Votre banque-assurance sait ce que vous achetez régulièrement. Ceci intéresse les publicitaires comme Google. Google sait où vous êtes et Facebook sait ce que vous faites, et ceci intéresse les banques-assurances.

Vous voyez le business ?

Parfois ça peut-être pratique : c’est toujours mieux de trouver une annonce qui correspond pile-poil à ce que l’on recherche. Et encore : parfois on achète des choses pas franchement utiles et on dépense son argent alors qu’on est déjà dans le rouge.

Mais souvent, très souvent, les utilisations faites de vos informations personnelles sont nettement moins bienveillantes à votre égard, même si cela n’est pas visible au premier abord

Le fric n’a pas de limites : s’il y a moyen de faire du blé sur votre dos, ça sera fait.
Votre banque sera ravie d’économiser le risque de vous accorder un prêt, s’il sait que vous faites des choses dangereuses.

Que faire ?

À notre niveau, à moins de vivre sans technologie, vous serez profilé pour des besoins publicitaires.

On peut limiter la casse cependant :

  • ne plus utiliser les Gafam, pour ne plus leur donner vos infos qu’ils vont revendre. C’est pas simple, mais on peut au moins faire attention à ne pas tout leur donner sur un plateau ;
  • paramétrez ou choisissez vos applications en fonction de leurs permissions : votre application calculatrice veut accéder au GPS et au réseau ? Ce n’est pas normal. Votre application météo veut la liste de vos contacts et lire vos SMS ? Ce n’est pas normal. Évitez ces applications-là et prenez en d’autres ;
  • paramétrer vos navigateurs pour qu’ils bloquent les trackers et cookies publicitaires, qui participent justement à permettre tout ce profilage ;
  • ne pas acheter de Google Home ou d’autres assistances vocaux : ces trucs enregistrent tout 24/7 et font de l’analyse sur ça. Faites le test : si vous n’avez pas de chien, prononcez plusieurs fois « croquettes pour chien » devant le Google Home chez vous. Dans pas longtemps, Facebook ou Amazon vous proposeront des pubs pour des croquettes.

Enfin, je ne suis pas là pour juger : utilisez Facebook et Google, installez Instagram, ou l’appli McDo ou celle de votre banque, si ça vous chante. Je ne vis pas hors des Gafam non plus.

Acceptons que EDF analyse vos habitudes de consommation électrique et sache si vous respectez bien le couvre-feu ou le confinement : on n’a pas le choix.

Je suis juste là pour vous présenter une réalité invisible : celle du business des informations personnelles. Celui qui permet à des entreprises comme Google ou Facebook de rapporter des dizaines de milliards de dollars chaque trimestre avec des produits gratuits pour nous.

PS : je prends majoritairement l’exemple de Google ici, car il parle bien.
Mais tous les Gafam font pareil : L’application Facebook a accès à votre liste de contacts et votre GPS, il analyse vos photos, vos likes, et les pages web que vous visitez. Ils en savent tout autant. Idem pour Twitter. Idem pour Linkedin. Idem pour toutes les applications avec une liste longue comme le bras de permissions. Et toutes font du fric grâce à ça, au moyen d’une application gratuite, souvent.

Notes :

[1] : Même si vous ne vous reprochez rien, sachez que ce n’est pas toujours vous qui décidez ce qui est reprochable.
[2] : On a tous une vie privée, des choses qu’on n’aimerait pas voir divulguées à tout le monde.

image d’en-tête de Tushar Mahajan

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Deux salles, deux ambiances20210219143400-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210219_143400_Deux_salles__deux_ambiancesFri, 19 Feb 2021 14:34:00 +0100La France, c’est deux salles, deux ambiances.

La première, chez les étudiants :

i
(tweet)

L’autre au Palais :

i
(capture)

Tout ça au moment où la majorité présidentielle vient de rejeter la proposition de loi qui aurait permis aux jeunes dès 18 ans de prétendre à toucher le RSA.

Vous aussi passez une bonne journée :-)

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La France, c’est deux salles, deux ambiances.

La première, chez les étudiants :

i
(tweet)

L’autre au Palais :

i
(capture)

Tout ça au moment où la majorité présidentielle vient de rejeter la proposition de loi qui aurait permis aux jeunes dès 18 ans de prétendre à toucher le RSA.

Vous aussi passez une bonne journée :-)

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Nebula, le Youtube des créateurs20210217182723-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210217_182723_Nebula__le_Youtube_des_createursWed, 17 Feb 2021 18:27:23 +0100Non, ceci n’est pas un article sponsorisé destiné à vous faire inscrire sur ce site.

En fait, vu que je suis pas mal de créateurs américains qui font sans cesse la promotion de cette plateforme (qu’ils ont eux-mêmes monté), je me suis dit que j’allais essayer. Surtout que c’était pas cher (1 € par mois, soit 12 € par an pour l’offre promotionnelle) et que je suis également excédé par YouTube dans son ensemble (qui est devenue une immonde pompe à fric insupportable à utiliser).

Bref, j’ai essayé Nebula.

C’était l’an dernier, tout début 2020.

Au début le service était jeune et manquait de maturité. Les vidéos étaient là, mais le site n’était pas utilisable, en tout cas pas pour moi : lecteur vidéo pourri, site trop lourd, pas de flux RSS

Du coup, je leur avais envoyé un e-mail avec une liste de suggestions. Ils m’ont répondu et m’ont dit qu’ils allaient regarder tout ça.

Hier, je retente le truc. Un an après, donc.

Concernant la lourdeur de la page

L’image suivante parle d’elle-même :

Nebula temps de chargement.
C’est quoi le souci ?

  • 347 requêtes (dont la moitié renvoient des erreurs).
  • Une page qui pèse 30 Mo, et ça c’est sans la vidéo : c’est juste la page d’accueil.
  • Une minute pour charger la page.

Pour info, la page de YouTube fait 3 Mo et charge en 5 secondes. C’est pas léger, mais c’est supportable.

Sur Nebula, ça charge des images en JPEG non compressés et en maxi format, ça charge 15 fois le même fichier CSS et y a une flopée de requêtes qui renvoient des erreurs.

Dîtes, vous êtes sûrs de savoir coder ?

Concernant le lecteur vidéo

Ça ne pose problème à personne ça :

Le lecteur vidéo de Nebula
Pourquoi tout cet espace vide sur la page ?
Ah et qu’est-ce que j’en ai à foutre de votre application Android ou iOS : je suis sur mon PC !

Ça me prend 15 secondes et 2 lignes de CSS pour obtenir un truc bien :

Nebula modifié.
Voilà ce qu’il faudrait.
C’est pas compliqué à faire, si ?

Ah ben forcément, quand on utilise des iframe de merde dans un code HTML bordélique, c’est sûr que c’est plus compliqué qu’un simple élément video.

Mais bon, si c’est pas sur-réfléchi et ultra-complexifié au maximum, ça n’intéresse personne lors des réunions du comité exécutif, je sais, je sais…

Oh et non, passer en plein écran, non merci. J’ai un écran 4K et ma connexion ne permet pas de regarder en 4K (encore faudrait-il que cette définition soir proposée pour la vidéo, ce qui n’est pas le cas).
Donc je regarde mes vidéos dans la fenêtre du navigateur. Ça ne veut pas dire que j’aime les visionner en miniature non plus : y a un juste milieu.

Ah et merde à la fin : le CSS offre la propriété « resize », c’est pas pour rien. Ça permet de redimensionner un élément de la page à sa guise. Donc faites pas les idiots.

Concernant le flux RSS

Y en a toujours pas.
C’est quand-même dingue.

Conclusion

Je veux bien faire un effort et lâcher quelques pièces pour avoir du contenu de qualité sur une plateforme sans pub.
Mais faut que ça soit viable et utilisable. C’est pas comme si ce que je demande était compliqué !

Mais là c’est juste ridicule. Vous êtes une plateforme web pour regarder des vidéos et suivre des créateurs, vous ne savez même pas faire une page web ni un lecteur vidéo et on peut suivre personne par RSS.

Bref, c’est encore pas avec ça qu’ils vont tuer Youtube.

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Non, ceci n’est pas un article sponsorisé destiné à vous faire inscrire sur ce site.

En fait, vu que je suis pas mal de créateurs américains qui font sans cesse la promotion de cette plateforme (qu’ils ont eux-mêmes monté), je me suis dit que j’allais essayer. Surtout que c’était pas cher (1 € par mois, soit 12 € par an pour l’offre promotionnelle) et que je suis également excédé par YouTube dans son ensemble (qui est devenue une immonde pompe à fric insupportable à utiliser).

Bref, j’ai essayé Nebula.

C’était l’an dernier, tout début 2020.

Au début le service était jeune et manquait de maturité. Les vidéos étaient là, mais le site n’était pas utilisable, en tout cas pas pour moi : lecteur vidéo pourri, site trop lourd, pas de flux RSS

Du coup, je leur avais envoyé un e-mail avec une liste de suggestions. Ils m’ont répondu et m’ont dit qu’ils allaient regarder tout ça.

Hier, je retente le truc. Un an après, donc.

Concernant la lourdeur de la page

L’image suivante parle d’elle-même :

Nebula temps de chargement.
C’est quoi le souci ?

  • 347 requêtes (dont la moitié renvoient des erreurs).
  • Une page qui pèse 30 Mo, et ça c’est sans la vidéo : c’est juste la page d’accueil.
  • Une minute pour charger la page.

Pour info, la page de YouTube fait 3 Mo et charge en 5 secondes. C’est pas léger, mais c’est supportable.

Sur Nebula, ça charge des images en JPEG non compressés et en maxi format, ça charge 15 fois le même fichier CSS et y a une flopée de requêtes qui renvoient des erreurs.

Dîtes, vous êtes sûrs de savoir coder ?

Concernant le lecteur vidéo

Ça ne pose problème à personne ça :

Le lecteur vidéo de Nebula
Pourquoi tout cet espace vide sur la page ?
Ah et qu’est-ce que j’en ai à foutre de votre application Android ou iOS : je suis sur mon PC !

Ça me prend 15 secondes et 2 lignes de CSS pour obtenir un truc bien :

Nebula modifié.
Voilà ce qu’il faudrait.
C’est pas compliqué à faire, si ?

Ah ben forcément, quand on utilise des iframe de merde dans un code HTML bordélique, c’est sûr que c’est plus compliqué qu’un simple élément video.

Mais bon, si c’est pas sur-réfléchi et ultra-complexifié au maximum, ça n’intéresse personne lors des réunions du comité exécutif, je sais, je sais…

Oh et non, passer en plein écran, non merci. J’ai un écran 4K et ma connexion ne permet pas de regarder en 4K (encore faudrait-il que cette définition soir proposée pour la vidéo, ce qui n’est pas le cas).
Donc je regarde mes vidéos dans la fenêtre du navigateur. Ça ne veut pas dire que j’aime les visionner en miniature non plus : y a un juste milieu.

Ah et merde à la fin : le CSS offre la propriété « resize », c’est pas pour rien. Ça permet de redimensionner un élément de la page à sa guise. Donc faites pas les idiots.

Concernant le flux RSS

Y en a toujours pas.
C’est quand-même dingue.

Conclusion

Je veux bien faire un effort et lâcher quelques pièces pour avoir du contenu de qualité sur une plateforme sans pub.
Mais faut que ça soit viable et utilisable. C’est pas comme si ce que je demande était compliqué !

Mais là c’est juste ridicule. Vous êtes une plateforme web pour regarder des vidéos et suivre des créateurs, vous ne savez même pas faire une page web ni un lecteur vidéo et on peut suivre personne par RSS.

Bref, c’est encore pas avec ça qu’ils vont tuer Youtube.

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Tant que j’y suis avec l’e-mail…20210216181841-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210216_181841_Tant_que_j___y_suis_avec_l___e-mail___Tue, 16 Feb 2021 18:18:41 +0100Et tant que j’y suis avec l’e-mail : va falloir que les sites arrêtent de jouer au con avec.

Beaucoup de sites les utilisent correctement, mais y a aussi un sacré paquet de zozos qui font de la merde.

Je ne parle pas du spam, de la revente de l’adresse à des régies de pubs. Ces comportements sont à chier mais les sites web savent très bien ce qu’ils font.

Il y a aussi des trucs qui ne sont pas forcément malveillants, mais dont le résultat est tout le même.

Premier exemple : Tipeee.
Je n’ai plus de compte chez eux. Pourtant, je reçois encore parfois des e-mails de leur part parce qu’un créateur envoie des e-mails à ceux qui les ont soutenu par le passé, et comme j’étais dedans, je reçois ces e-mail. Oui c’est codé avec les pieds.

Désinscription ? Mon cul. Le compte n’est pas supprimé et les informations associées non plus. La seule chose qui est révoquée, c’est mon droit d’accès au compte, qui lui existe toujours.

Deuxième exemple : KissKissBankBank (un Kickstater français).
Une fois qu’on soutient un projet et que l’auteur du projet publie une mise à jour, on reçoit un e-mail. Ok, pourquoi pas, même si j’aimerais pouvoir désactiver ça.

En pratique, ils n’envoient pas un e-mail avec le message de l’auteur. Ça serait trop pratique. Non : ils t’envoie un e-mail avec un bouton « cliquez là pour lire l’annonce ! ». How about va te faire voir ?

À noter que Kickstarter, lui, donne bien la news entière dans l’e-mail qu’ils envoient.

Troisième exemple : oui.sncf.
Eux j’ai carrément bloqué leur e-mails par l’anti-spam. Il est en effet impossible de se désinscrire : y a pas de lien de désinscription ! Il faut leur envoyer un putain de courrier papier ! C’était pas illégal ça ?

Étrangement, ces trois exemples sont français. Y a vraiment un problème avec les sites français, j’ai l’impression.

Soit ils n’embauchent pas de testeurs d’expérience utilisateur, soit c’est supervisé par un guignol sans connaissances des bonnes pratiques. Mais y a un sérieux problème et c’est chiant.

Et je ne parle pas des e-mails dont l’encodage des caractéres est foireux, dont les liens sont cassés, dont l’en-tête est corrompu… bref, les e-mails jamais testé par l’équipe de stagiaires qui a pondu le bouzin.

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Et tant que j’y suis avec l’e-mail : va falloir que les sites arrêtent de jouer au con avec.

Beaucoup de sites les utilisent correctement, mais y a aussi un sacré paquet de zozos qui font de la merde.

Je ne parle pas du spam, de la revente de l’adresse à des régies de pubs. Ces comportements sont à chier mais les sites web savent très bien ce qu’ils font.

Il y a aussi des trucs qui ne sont pas forcément malveillants, mais dont le résultat est tout le même.

Premier exemple : Tipeee.
Je n’ai plus de compte chez eux. Pourtant, je reçois encore parfois des e-mails de leur part parce qu’un créateur envoie des e-mails à ceux qui les ont soutenu par le passé, et comme j’étais dedans, je reçois ces e-mail. Oui c’est codé avec les pieds.

Désinscription ? Mon cul. Le compte n’est pas supprimé et les informations associées non plus. La seule chose qui est révoquée, c’est mon droit d’accès au compte, qui lui existe toujours.

Deuxième exemple : KissKissBankBank (un Kickstater français).
Une fois qu’on soutient un projet et que l’auteur du projet publie une mise à jour, on reçoit un e-mail. Ok, pourquoi pas, même si j’aimerais pouvoir désactiver ça.

En pratique, ils n’envoient pas un e-mail avec le message de l’auteur. Ça serait trop pratique. Non : ils t’envoie un e-mail avec un bouton « cliquez là pour lire l’annonce ! ». How about va te faire voir ?

À noter que Kickstarter, lui, donne bien la news entière dans l’e-mail qu’ils envoient.

Troisième exemple : oui.sncf.
Eux j’ai carrément bloqué leur e-mails par l’anti-spam. Il est en effet impossible de se désinscrire : y a pas de lien de désinscription ! Il faut leur envoyer un putain de courrier papier ! C’était pas illégal ça ?

Étrangement, ces trois exemples sont français. Y a vraiment un problème avec les sites français, j’ai l’impression.

Soit ils n’embauchent pas de testeurs d’expérience utilisateur, soit c’est supervisé par un guignol sans connaissances des bonnes pratiques. Mais y a un sérieux problème et c’est chiant.

Et je ne parle pas des e-mails dont l’encodage des caractéres est foireux, dont les liens sont cassés, dont l’en-tête est corrompu… bref, les e-mails jamais testé par l’équipe de stagiaires qui a pondu le bouzin.

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Rendez-nous l’e-mail !20210216174347-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210216_174347_Rendez-nous_l___e-mail___Tue, 16 Feb 2021 17:43:47 +0100J’adore l’e-mail. Et je n’aime pas les papiers.

Sauf que parfois, faut conserver des papiers : factures, relevés, etc.
Que ce soit OVH (mon FAI), Free mon opérateur mobile ou mes factures d’eau, j’enregistre tout, tous les mois, en PDF.

Avant, OVH m’envoyait les factures en PDF par e-mail, en pièce jointe.

Mais ça, c’était avant.

Avant, Free m’envoyait ses factures en PDF par e-mail, en pièce jointe.

Mais ça, c’était avant.

Avant, je recevais mes factures d’eau par PDF aussi.

Mais ça c’était avant.

Maintenant y a des éoliennes. Et ça c’est à vent. Pardon.

Heu… Pour les e-mails : maintenant ils t’envoient tous un message avec un lien.
Faut cliquer sur le lien.
Oops : avant de cliquer, on s’assure que le lien est légitime.
Ensuite, faut cliquer sur le lien.
Faut retrouver ses ID de connexion, puis se connecter sur le site.
Faut trouver le bouton caché pour l’historique des factures.
Faut ouvrir le PDF.
Faut faire fichier > enregistrer une copie et c’est bon, enfin.

Avant, on faisait « enregistrer la pièce jointe ». Et c’était bon.

Ouais je sais, j’ai une vie horrible.

Mais franchement : vous savez m’envoyer un e-mail, l’e-mail supporte les pièces jointes. Pourquoi ne pas envoyer la facture en pièce-jointe par e-mail ?
C’est pas assez « corporate » ?
Ça ne permet pas d’écrire de cookie sur mon PC ?
Ça fausse le nombre de visites sur votre site ?

Vous faites chier, c’est du temps de perdu pour moi. Avant je recevais mes papiers par courrier, je n’étais pas obligé d’aller en agence pour les récupérer !

Même remarque pour les employeurs (qui passent tous par des problèmes comme Coffreo), les marchands en ligne ou autre. Vous avez mon e-mail, donc au lieu de me spammer, servez-vous-en !

PS : oui, je vous conseille de constituer des archives de relevés et autres factures. Le jour où vous changez de FAI, d’opérateur, de banque, et que votre compte est facturé, tous ces fichiers deviennent inaccessibles (quand le site ne décide pas tout simplement d’en rendre l’accès payant — coucou la banque postale, à l’époque)


Je remarque par contre que les e-marchands allemands m’envoient systématiquement les factures en PDF (y compris les marchands chez Amazon).

C’est une obligation légale en Allemagne, c’est ça ? En tout cas c’est une bonne chose.

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J’adore l’e-mail. Et je n’aime pas les papiers.

Sauf que parfois, faut conserver des papiers : factures, relevés, etc.
Que ce soit OVH (mon FAI), Free mon opérateur mobile ou mes factures d’eau, j’enregistre tout, tous les mois, en PDF.

Avant, OVH m’envoyait les factures en PDF par e-mail, en pièce jointe.

Mais ça, c’était avant.

Avant, Free m’envoyait ses factures en PDF par e-mail, en pièce jointe.

Mais ça, c’était avant.

Avant, je recevais mes factures d’eau par PDF aussi.

Mais ça c’était avant.

Maintenant y a des éoliennes. Et ça c’est à vent. Pardon.

Heu… Pour les e-mails : maintenant ils t’envoient tous un message avec un lien.
Faut cliquer sur le lien.
Oops : avant de cliquer, on s’assure que le lien est légitime.
Ensuite, faut cliquer sur le lien.
Faut retrouver ses ID de connexion, puis se connecter sur le site.
Faut trouver le bouton caché pour l’historique des factures.
Faut ouvrir le PDF.
Faut faire fichier > enregistrer une copie et c’est bon, enfin.

Avant, on faisait « enregistrer la pièce jointe ». Et c’était bon.

Ouais je sais, j’ai une vie horrible.

Mais franchement : vous savez m’envoyer un e-mail, l’e-mail supporte les pièces jointes. Pourquoi ne pas envoyer la facture en pièce-jointe par e-mail ?
C’est pas assez « corporate » ?
Ça ne permet pas d’écrire de cookie sur mon PC ?
Ça fausse le nombre de visites sur votre site ?

Vous faites chier, c’est du temps de perdu pour moi. Avant je recevais mes papiers par courrier, je n’étais pas obligé d’aller en agence pour les récupérer !

Même remarque pour les employeurs (qui passent tous par des problèmes comme Coffreo), les marchands en ligne ou autre. Vous avez mon e-mail, donc au lieu de me spammer, servez-vous-en !

PS : oui, je vous conseille de constituer des archives de relevés et autres factures. Le jour où vous changez de FAI, d’opérateur, de banque, et que votre compte est facturé, tous ces fichiers deviennent inaccessibles (quand le site ne décide pas tout simplement d’en rendre l’accès payant — coucou la banque postale, à l’époque)


Je remarque par contre que les e-marchands allemands m’envoient systématiquement les factures en PDF (y compris les marchands chez Amazon).

C’est une obligation légale en Allemagne, c’est ça ? En tout cas c’est une bonne chose.

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La magie des adaptateurs USB… et d’en avoir des cartons pleins !20210208182155-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210208_182155_La_magie_des_adaptateurs_USB____et_d___en_avoir_des_cartons_pleins___Mon, 08 Feb 2021 18:21:55 +0100J’ai une manie qui est que j’ai du mal à jeter les vieilles choses.

La raison que je m’invoque à chaque fois : « ça peut servir », ou « au cas où ».

Du coup, mes tiroirs sont remplis de bric-à-brac en tout genre, et mes placards remplis de cartons plein de trésors. On pourrait dire que c’est le bordel. Mais je sais exactement ce que j’ai et [pas toujours très] exactement où tout se trouve.

En particulier, j’ai un espace de rangement où je range mes trucs informatiques : des câbles, des vieux CD d’installation, des centaines d’adaptateurs USB en tout genre, des vieux claviers, des disquettes, des pièces de PC qu’ils ne fabriquent plus depuis 15 ans… Bref, de tout.

Eh ben ça m’a servi, pour une fois !

Mon téléphone actuel (BQ Aquaris X2), je l’ai depuis 2018 : c’est un téléphone incroyable, hyper-fluide et sous Android One. Même après bientôt 3 ans, il est d’une fluidité comme au premier jour. En plus il y a des options sympa et ne manque de rien. Malheureusement, BQ, le fabriquant, n’existe plus. Ils ne font plus de téléphones. Ce téléphone est désormais introuvable neuf.

Pourquoi ça m’emmerde ? Parce que je suis maladroit.

Malgré ses qualités, la batterie du téléphone n’a pas trop survécu à son âge et aux canicules qu’il a traversé deux étés de suite. J’ai perdu environ 60 % de l’autonomie initiale. J’ai donc voulu changer la batterie.

Les batteries inamovibles, c’est la merde. En la retirant, malgré ma délicatesse, j’ai endommagé le connecteur de l’écran tactile. Tout fonctionnait encore, sauf le tactile. Du coup je ne pouvais rien faire, sinon l’allumer et l’éteindre. Je me suis senti con.

Heureusement, mon téléphone sauvegarde les fichiers téléchargés, les photos et les captures d’écran sur mon NAS tous les soirs : je n’ai rien perdu de ce côté-là.
Par contre, mes vieux SMS et certains fichiers de config, ne sont pas sauvegardés et étaient encore dessus.

Du coup comment faire ?

Les téléphones récents peuvent accueillir un clavier ou une souris. En bluetooth par exemple. Mais sans tactile, impossible d’activer le bluetooth.

Sur mon PC j’ai un clavier et une souris sans fil : ils utilisent un petit récepteur sans fil USB et la souris se connecte sur ça.

Sauf que mon téléphone a une prise USB-C. Meh.

Ah et je me suis souvenu, qu’un jour en 2015, j’avais reçu un petit gadget (avec un autre téléphone, un Elephone P5000) qui se branchait en Micro-USB dans le téléphone et dans lequel je pouvais mettre une clé USB normale. C’est donc un connecteur Micro-USB-Mâle_USB-Normal-Femelle (adaptateur « OTG »).

Un adaptateur OTG.

Ce truc était censé permettre le partage d’énergie : le P5000 avait une batterie de 5 000 mAh qui lui permettait de tenir 5 jours, ou de charger un autre téléphone. Le connecteur ne m’a jamais servi.

En plus de ça, je dispose aussi de connecteurs Micro-USB_USB-C, pour charger mon téléphone récent avec les chargeurs anciens.

Du coup je me suis dit, je vais essayer : connecteur OTG –> adaptateur USB-C/Micro-USB –> Connecteur sans fil pour la souris. Je n’avais guère d’espoir, et pourtant…

… Ça marche !

Happy face meme.
Et on peut piloter le téléphone avec une souris : le pointeur apparait. Un clic c’est un « touch » et pour les gestes tactiles comme le glissement, on fait comme un drag-n-drop. Tout à fait intuitif.

J’étais sur le cul, mais ça m’a servi de récupérer mes SMS, d’exporter les fichiers de config de quelques logiciels (Nova, K9-Mail…) pour les réimporter sur un autre téléphone.
Ouais, je suis un vieux grincheux : j’aime pas le changement et j’aime retrouver mes marques. C’est aussi pour ça que je déteste changer mes appareils. Je passe du temps à choisir très méticuleusement mes outils, ce n’est donc pas pour changer tous les 6 mois. D’ailleurs, dans le cas contraire je n’aurais pas cherché à changer la batterie de mon téléphone, j’aurais changé de téléphone.


Bref, maintenant tout est résolu ou presque, c’est l’heure des leçons :

Premièrement, faites gaffe quand vous démontez vos trucs. Ne tirez pas sur tout, allez-y doucement. Et si vous ne voyez pas ce que vous faites, n’y insérez pas une lame (même en plastique) : il y a peut-être un connecteur fragile en dessous… Ah et regardez les tutos de réparation sur Youtube. Rien n’est trop simple. On ne fait la connerie qu’une seule fois.

Deuxièmement, je suis content d’une chose : je respecte les plannings de mes sauvegardes. Tout est intégralement sauvegardé chaque soir quand je rentre chez moi et passe en Wifi. Je vais mettre en place la même chose pour mes SMS : ça va devenir nécessaire. Mais ce qui est sauvegardé a très bien fonctionné. J’en suis content : mes fichiers sont en lieu sûr. J’espère que c’est le cas aussi pour vous.

Troisièmement, ne jetez pas vos câbles, adaptateurs, pièces de rechanges, boîtes… Tout peut toujours servir.

Quatrièmement, essayez les branchements improbables. Ça ne m’a rien coûté de brancher 3 adaptateurs à la suite et franchement mes espoirs que ça marche étaient faibles. Mais ça a marché. Certains adaptateurs ne laissent passer que la charge et pas les données, mais d’autres, comme ici, permettent à tout de fonctionner. C’est cool.

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J’ai une manie qui est que j’ai du mal à jeter les vieilles choses.

La raison que je m’invoque à chaque fois : « ça peut servir », ou « au cas où ».

Du coup, mes tiroirs sont remplis de bric-à-brac en tout genre, et mes placards remplis de cartons plein de trésors. On pourrait dire que c’est le bordel. Mais je sais exactement ce que j’ai et [pas toujours très] exactement où tout se trouve.

En particulier, j’ai un espace de rangement où je range mes trucs informatiques : des câbles, des vieux CD d’installation, des centaines d’adaptateurs USB en tout genre, des vieux claviers, des disquettes, des pièces de PC qu’ils ne fabriquent plus depuis 15 ans… Bref, de tout.

Eh ben ça m’a servi, pour une fois !

Mon téléphone actuel (BQ Aquaris X2), je l’ai depuis 2018 : c’est un téléphone incroyable, hyper-fluide et sous Android One. Même après bientôt 3 ans, il est d’une fluidité comme au premier jour. En plus il y a des options sympa et ne manque de rien. Malheureusement, BQ, le fabriquant, n’existe plus. Ils ne font plus de téléphones. Ce téléphone est désormais introuvable neuf.

Pourquoi ça m’emmerde ? Parce que je suis maladroit.

Malgré ses qualités, la batterie du téléphone n’a pas trop survécu à son âge et aux canicules qu’il a traversé deux étés de suite. J’ai perdu environ 60 % de l’autonomie initiale. J’ai donc voulu changer la batterie.

Les batteries inamovibles, c’est la merde. En la retirant, malgré ma délicatesse, j’ai endommagé le connecteur de l’écran tactile. Tout fonctionnait encore, sauf le tactile. Du coup je ne pouvais rien faire, sinon l’allumer et l’éteindre. Je me suis senti con.

Heureusement, mon téléphone sauvegarde les fichiers téléchargés, les photos et les captures d’écran sur mon NAS tous les soirs : je n’ai rien perdu de ce côté-là.
Par contre, mes vieux SMS et certains fichiers de config, ne sont pas sauvegardés et étaient encore dessus.

Du coup comment faire ?

Les téléphones récents peuvent accueillir un clavier ou une souris. En bluetooth par exemple. Mais sans tactile, impossible d’activer le bluetooth.

Sur mon PC j’ai un clavier et une souris sans fil : ils utilisent un petit récepteur sans fil USB et la souris se connecte sur ça.

Sauf que mon téléphone a une prise USB-C. Meh.

Ah et je me suis souvenu, qu’un jour en 2015, j’avais reçu un petit gadget (avec un autre téléphone, un Elephone P5000) qui se branchait en Micro-USB dans le téléphone et dans lequel je pouvais mettre une clé USB normale. C’est donc un connecteur Micro-USB-Mâle_USB-Normal-Femelle (adaptateur « OTG »).

Un adaptateur OTG.

Ce truc était censé permettre le partage d’énergie : le P5000 avait une batterie de 5 000 mAh qui lui permettait de tenir 5 jours, ou de charger un autre téléphone. Le connecteur ne m’a jamais servi.

En plus de ça, je dispose aussi de connecteurs Micro-USB_USB-C, pour charger mon téléphone récent avec les chargeurs anciens.

Du coup je me suis dit, je vais essayer : connecteur OTG –> adaptateur USB-C/Micro-USB –> Connecteur sans fil pour la souris. Je n’avais guère d’espoir, et pourtant…

… Ça marche !

Happy face meme.
Et on peut piloter le téléphone avec une souris : le pointeur apparait. Un clic c’est un « touch » et pour les gestes tactiles comme le glissement, on fait comme un drag-n-drop. Tout à fait intuitif.

J’étais sur le cul, mais ça m’a servi de récupérer mes SMS, d’exporter les fichiers de config de quelques logiciels (Nova, K9-Mail…) pour les réimporter sur un autre téléphone.
Ouais, je suis un vieux grincheux : j’aime pas le changement et j’aime retrouver mes marques. C’est aussi pour ça que je déteste changer mes appareils. Je passe du temps à choisir très méticuleusement mes outils, ce n’est donc pas pour changer tous les 6 mois. D’ailleurs, dans le cas contraire je n’aurais pas cherché à changer la batterie de mon téléphone, j’aurais changé de téléphone.


Bref, maintenant tout est résolu ou presque, c’est l’heure des leçons :

Premièrement, faites gaffe quand vous démontez vos trucs. Ne tirez pas sur tout, allez-y doucement. Et si vous ne voyez pas ce que vous faites, n’y insérez pas une lame (même en plastique) : il y a peut-être un connecteur fragile en dessous… Ah et regardez les tutos de réparation sur Youtube. Rien n’est trop simple. On ne fait la connerie qu’une seule fois.

Deuxièmement, je suis content d’une chose : je respecte les plannings de mes sauvegardes. Tout est intégralement sauvegardé chaque soir quand je rentre chez moi et passe en Wifi. Je vais mettre en place la même chose pour mes SMS : ça va devenir nécessaire. Mais ce qui est sauvegardé a très bien fonctionné. J’en suis content : mes fichiers sont en lieu sûr. J’espère que c’est le cas aussi pour vous.

Troisièmement, ne jetez pas vos câbles, adaptateurs, pièces de rechanges, boîtes… Tout peut toujours servir.

Quatrièmement, essayez les branchements improbables. Ça ne m’a rien coûté de brancher 3 adaptateurs à la suite et franchement mes espoirs que ça marche étaient faibles. Mais ça a marché. Certains adaptateurs ne laissent passer que la charge et pas les données, mais d’autres, comme ici, permettent à tout de fonctionner. C’est cool.

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Est-ce que le nucléaire tue ou sauve des vies ?20210204070558-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210204_070558_Est-ce_que_le_nucleaire_tue_ou_sauve_des_vies___Thu, 04 Feb 2021 07:05:58 +0100Un personnage en légo avec le logo radioactif.
En vue de la politique française qui est plutôt dans le sens de fermer des centrales nucléaires et les remplacer par des énergies fossiles, tout ça pour plaire au public qui semble avoir « peur » du nucléaire, j’ai écrit un article (sur mon blog scientifique) pour expliquer le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Juste le fonctionnement.

Je pense que beaucoup de gens ont peur du nucléaire, car on l’associe à Fukushima, Tchernobyl, aux bombes… au lieu de l’associer à une énergie décarbonée, puissante, peu chère et parmi les plus sécurisées du monde.

Mon article sur le fonctionnement est là : Comment fonctionne une centrale nucléaire ?

Hier par contre, je découvre que l’excellente chaîne YouTube « KurtzGesagt » a sortie une vidéo avec comme thème « How Many People Did Nuclear Energy Kill? Nuclear Death Toll », autrement dit « combien de personnes sont mortes à cause de l’énergie nucléaire ? ».

Vous regardez la vidéo si ça vous dit (comme d’hab sur cette chaîne, y a les sources et il n’y a pas de point de vu initial d’imposé). Je résume ici.

Une chose à garder en tête : dans la vidéo et concernant le comparatif final, ils ont plus les chiffres les plus pessimistes possibles concernant le nucléaire. Ces chiffres sont généralement avancés par les soi-disant « écologistes » et sont très nettement exagérés, d’un facteur x15 par rapport aux chiffres officiels, dans le cas de Tchernobyl par exemple.

Ainsi, pour Tchernobyl seul, les chiffres officiels parlent de 4 000 morts directs ou indirects (31 personnes sont morts directement à Tchernobyl, essentiellement des pompiers). Les chiffres les plus pessimistes, de la part du groupe Les Verts (en Europe) parlent de 60 000 « morts prématurées d’ici 2075 » à cause de l’accident.

Pour Fukushima, au moment de l’accident, personne n’est mort directement à cause de l’exposition aux radiations (comme le furent les pompiers à Tchernobyl). Les morts dus à l’accident le sont à cause du chaos relatif à l’évacuation. Là également, le chiffre le plus pessimiste est plus grand : ils parlent de 1 000 morts prématurés potentielles. Une personne est morte à ce jour d’une cause directement imputable aux radiations.

Parallèlement, la vidéo mentionne un autre accident dû à la production d’énergie : la rupture du barrage hydroélectrique de Banqiao en Chine en 1975, dont la cause est — comme pour Fukushima — une cause naturelle (un typhon ; alors que c’était un séisme suivi d’un raz-de-marée pour Fukushima).
Ici, on parle d’un nombre de morts directes entre 85 000 et 240 000, à cause du barrage cédé et de la vague d’eau qui en suivit. Même les chiffres les plus optimistes écrasent donc les chiffres les plus pessimistes pour Tchernobyl… tout ça avec un barrage, donc une énergie propre et sans risque… non ?

Quant aux énergies fossiles, vous regardez la vidéo pour les détails, mais l’OMS — les mêmes qui donnent « seulement » 4 000 morts pour Tchernobyl — parle de 4 000 000 de morts liés aux énergies fossiles… chaque année.
Et on estime à 100 000 000 (cent millions) de morts prématurées au cours des 50 dernières années.

Suffit de faire le calcul maintenant : même si tous les réacteurs nucléaires du monde explosaient avec les conséquences de Tchernobyl — et chaque centrale comporte plusieurs réacteurs —, le nombre de morts dues à la pollution conséquente des énergies fossiles serait toujours 4 fois plus importante.

Donc juste « lol ».

On comprend donc très bien pourquoi certains vont jusqu’à dire que le nucléaire a sauvé beaucoup de vie qui seraient autrement mortes à cause des énergies fossiles. Pour exemple, la politique antinucléaire et pro-charbon de l’Allemagne aurait ainsi provoqué 1100 morts supplémentaires… annuelles depuis 2011.

Et ne venez pas me dire « c’est normal, car le charbon produit une plus grande part d’énergie dans le monde que le nucléaire ». Ceci est vrai, mais l’argument ne tient pas. En terme de morts par TWh d’énergie produite, le nucléaire s’en sort d’autant mieux. Là aussi, ils en parlent très bien dans la vidéo.

~

Le nucléaire n’est pas parfait, mais comme la Démocratie est le pire de tous les régimes à l’exception de toutes les autres, JE pense, que le nucléaire est le pire de toutes les sources d’énergie à l’exception de toutes les autres pour adresser les problèmes actuels ; tous facteurs confondus : production électrique continue et non-intermitente, quantité de combustible, déchets stockable… Je le redis : rien n’est parfait, mais pour le moment je pense que c’est la meilleure option que l’on a pour sortir du fossile (sur toute la chaine).

Quand (Covid à part, dont j’espère qu’on se sera débarrassé dans quelques années), le plus gros problème auquel l’Humanité fait face actuellement, ce n’est pas un tas de déchets nucléaires, mais un problème de une montagne de 50 000 000 000 de tonnes de CO2 pompées dans l’atmosphère chaque année (sans compter les autres polluants liés aux énergies fossiles) que nous devons régler, et rapidement.

~

Pour info, la vidéo n’en parle pas, mais le charbon (qui compense toutes les centrales nucléaires fermées depuis 10 ans en Europe) libère également des radiations dans l’air. Sous la forme de radon, principalement (comme si le CO2 et les particules fines cancérigènes ne suffisaient pas). Et les émissions de rayonnement dues au charbon sont environ 10 fois plus importante que celles de l’industrie du nucléaire. Excusez du peu, là aussi. Mais le charbon c’est ancestral et moins dangereux, hein ?

image d’en-tête de awee_19

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Un personnage en légo avec le logo radioactif.
En vue de la politique française qui est plutôt dans le sens de fermer des centrales nucléaires et les remplacer par des énergies fossiles, tout ça pour plaire au public qui semble avoir « peur » du nucléaire, j’ai écrit un article (sur mon blog scientifique) pour expliquer le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Juste le fonctionnement.

Je pense que beaucoup de gens ont peur du nucléaire, car on l’associe à Fukushima, Tchernobyl, aux bombes… au lieu de l’associer à une énergie décarbonée, puissante, peu chère et parmi les plus sécurisées du monde.

Mon article sur le fonctionnement est là : Comment fonctionne une centrale nucléaire ?

Hier par contre, je découvre que l’excellente chaîne YouTube « KurtzGesagt » a sortie une vidéo avec comme thème « How Many People Did Nuclear Energy Kill? Nuclear Death Toll », autrement dit « combien de personnes sont mortes à cause de l’énergie nucléaire ? ».

Vous regardez la vidéo si ça vous dit (comme d’hab sur cette chaîne, y a les sources et il n’y a pas de point de vu initial d’imposé). Je résume ici.

Une chose à garder en tête : dans la vidéo et concernant le comparatif final, ils ont plus les chiffres les plus pessimistes possibles concernant le nucléaire. Ces chiffres sont généralement avancés par les soi-disant « écologistes » et sont très nettement exagérés, d’un facteur x15 par rapport aux chiffres officiels, dans le cas de Tchernobyl par exemple.

Ainsi, pour Tchernobyl seul, les chiffres officiels parlent de 4 000 morts directs ou indirects (31 personnes sont morts directement à Tchernobyl, essentiellement des pompiers). Les chiffres les plus pessimistes, de la part du groupe Les Verts (en Europe) parlent de 60 000 « morts prématurées d’ici 2075 » à cause de l’accident.

Pour Fukushima, au moment de l’accident, personne n’est mort directement à cause de l’exposition aux radiations (comme le furent les pompiers à Tchernobyl). Les morts dus à l’accident le sont à cause du chaos relatif à l’évacuation. Là également, le chiffre le plus pessimiste est plus grand : ils parlent de 1 000 morts prématurés potentielles. Une personne est morte à ce jour d’une cause directement imputable aux radiations.

Parallèlement, la vidéo mentionne un autre accident dû à la production d’énergie : la rupture du barrage hydroélectrique de Banqiao en Chine en 1975, dont la cause est — comme pour Fukushima — une cause naturelle (un typhon ; alors que c’était un séisme suivi d’un raz-de-marée pour Fukushima).
Ici, on parle d’un nombre de morts directes entre 85 000 et 240 000, à cause du barrage cédé et de la vague d’eau qui en suivit. Même les chiffres les plus optimistes écrasent donc les chiffres les plus pessimistes pour Tchernobyl… tout ça avec un barrage, donc une énergie propre et sans risque… non ?

Quant aux énergies fossiles, vous regardez la vidéo pour les détails, mais l’OMS — les mêmes qui donnent « seulement » 4 000 morts pour Tchernobyl — parle de 4 000 000 de morts liés aux énergies fossiles… chaque année.
Et on estime à 100 000 000 (cent millions) de morts prématurées au cours des 50 dernières années.

Suffit de faire le calcul maintenant : même si tous les réacteurs nucléaires du monde explosaient avec les conséquences de Tchernobyl — et chaque centrale comporte plusieurs réacteurs —, le nombre de morts dues à la pollution conséquente des énergies fossiles serait toujours 4 fois plus importante.

Donc juste « lol ».

On comprend donc très bien pourquoi certains vont jusqu’à dire que le nucléaire a sauvé beaucoup de vie qui seraient autrement mortes à cause des énergies fossiles. Pour exemple, la politique antinucléaire et pro-charbon de l’Allemagne aurait ainsi provoqué 1100 morts supplémentaires… annuelles depuis 2011.

Et ne venez pas me dire « c’est normal, car le charbon produit une plus grande part d’énergie dans le monde que le nucléaire ». Ceci est vrai, mais l’argument ne tient pas. En terme de morts par TWh d’énergie produite, le nucléaire s’en sort d’autant mieux. Là aussi, ils en parlent très bien dans la vidéo.

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Le nucléaire n’est pas parfait, mais comme la Démocratie est le pire de tous les régimes à l’exception de toutes les autres, JE pense, que le nucléaire est le pire de toutes les sources d’énergie à l’exception de toutes les autres pour adresser les problèmes actuels ; tous facteurs confondus : production électrique continue et non-intermitente, quantité de combustible, déchets stockable… Je le redis : rien n’est parfait, mais pour le moment je pense que c’est la meilleure option que l’on a pour sortir du fossile (sur toute la chaine).

Quand (Covid à part, dont j’espère qu’on se sera débarrassé dans quelques années), le plus gros problème auquel l’Humanité fait face actuellement, ce n’est pas un tas de déchets nucléaires, mais un problème de une montagne de 50 000 000 000 de tonnes de CO2 pompées dans l’atmosphère chaque année (sans compter les autres polluants liés aux énergies fossiles) que nous devons régler, et rapidement.

~

Pour info, la vidéo n’en parle pas, mais le charbon (qui compense toutes les centrales nucléaires fermées depuis 10 ans en Europe) libère également des radiations dans l’air. Sous la forme de radon, principalement (comme si le CO2 et les particules fines cancérigènes ne suffisaient pas). Et les émissions de rayonnement dues au charbon sont environ 10 fois plus importante que celles de l’industrie du nucléaire. Excusez du peu, là aussi. Mais le charbon c’est ancestral et moins dangereux, hein ?

image d’en-tête de awee_19

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Attention à vos codes et numéros !20210203175242-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210203_175242_Attention_a_vos_codes_et_numeros___Wed, 03 Feb 2021 17:52:42 +0100Hier mon livreur a laissé un avis de passage (non pour l’instant pas de désagrément, ça va venir, je ne m’en fais pas).

En voici une photo partielle :

Photo d’un avis de passage.
Évidemment, je m’empresse de vouloir programmer une nouvelle livraison sur leur site. Là on me demande le numéro du colis.

Et là je me suis fait avoir. J’ai tapé :

PAO 057 25

Qu’est-ce qui va pas ? Ben en fait, ce n’est pas un « O » (lettre O capitale), mais le chiffre zéro (0).

C’est tout con comme problème, mais c’en est un. Et autant j’ai l’habitude de jongler entre les O, Q, o, 0 ou encore les l, I, i, 1, | (lettres L minuscule ou i majuscule, ou le chiffre un, la barre verticale, etc.) et on s’y fait quand c’est sur un écran et dans une police d’écriture donnée, autant quand c’est écrit à la main, c’est tout de suite moins fun.

Dans ce cas présent, j’ai autant de tentatives que je veux : je m’en fous. Mais imaginez si vous avez remplis 3 pages de formulaires sur le site des impôts et qu’on vous demande de taper un captcha ou un code qui contient ce genre de caractères… et que — bien-sûr — si vous vous trompez, tout le formulaire est perdu… C’est moins fun.

Pour le présent code, j’ai deux idées de solution à proposer :

  • soit on vire tous les caractères susceptibles de poser problèmes (c’est ce qu’ils font sur les plaques d’immatriculation : les O, 0, E, 1 sont supprimés) ;
  • soit on les regroupe de façon plus intelligente : au lieu de « PA0 / 057 / 25 », on fera « PA / 0057 / 25 » (là aussi, les plaques d’immatriculation font ça : pas de doutes, quand il s’agit de flasher les contrevenants, ils pensent à tout :-D).

D’ailleurs, ce soir je tombe sur un autre problème, dans les captchas justement. Voici mon test anti-robot :

Capture d’écran d’un captcha ambigu.
Étant bête et méchant, je rentre « j ». Il s’agit de la troisième lettre du mot (si on peut appeler ça un mot) après le S et le V.
Résultat ? Faux bien-sûr : le résultat attendu était le « v ».

Car au fond, ce qu’il voulait dire, c’est mettre le troisième caractère et la chaîne et non pas la troisième lettre en excluant les chiffres !

Même chose : un peu de rigueur, des tests en situation réelle et quelques retours d’utilisateurs lors de la phase de débogage auraient pu éviter ce genre de soucis. Ce captcha fonctionne très bien sur le plan technique, mais pour l’utilisateur, ce n’est pas forcément clair et cela pose problème.

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Hier mon livreur a laissé un avis de passage (non pour l’instant pas de désagrément, ça va venir, je ne m’en fais pas).

En voici une photo partielle :

Photo d’un avis de passage.
Évidemment, je m’empresse de vouloir programmer une nouvelle livraison sur leur site. Là on me demande le numéro du colis.

Et là je me suis fait avoir. J’ai tapé :

PAO 057 25

Qu’est-ce qui va pas ? Ben en fait, ce n’est pas un « O » (lettre O capitale), mais le chiffre zéro (0).

C’est tout con comme problème, mais c’en est un. Et autant j’ai l’habitude de jongler entre les O, Q, o, 0 ou encore les l, I, i, 1, | (lettres L minuscule ou i majuscule, ou le chiffre un, la barre verticale, etc.) et on s’y fait quand c’est sur un écran et dans une police d’écriture donnée, autant quand c’est écrit à la main, c’est tout de suite moins fun.

Dans ce cas présent, j’ai autant de tentatives que je veux : je m’en fous. Mais imaginez si vous avez remplis 3 pages de formulaires sur le site des impôts et qu’on vous demande de taper un captcha ou un code qui contient ce genre de caractères… et que — bien-sûr — si vous vous trompez, tout le formulaire est perdu… C’est moins fun.

Pour le présent code, j’ai deux idées de solution à proposer :

  • soit on vire tous les caractères susceptibles de poser problèmes (c’est ce qu’ils font sur les plaques d’immatriculation : les O, 0, E, 1 sont supprimés) ;
  • soit on les regroupe de façon plus intelligente : au lieu de « PA0 / 057 / 25 », on fera « PA / 0057 / 25 » (là aussi, les plaques d’immatriculation font ça : pas de doutes, quand il s’agit de flasher les contrevenants, ils pensent à tout :-D).

D’ailleurs, ce soir je tombe sur un autre problème, dans les captchas justement. Voici mon test anti-robot :

Capture d’écran d’un captcha ambigu.
Étant bête et méchant, je rentre « j ». Il s’agit de la troisième lettre du mot (si on peut appeler ça un mot) après le S et le V.
Résultat ? Faux bien-sûr : le résultat attendu était le « v ».

Car au fond, ce qu’il voulait dire, c’est mettre le troisième caractère et la chaîne et non pas la troisième lettre en excluant les chiffres !

Même chose : un peu de rigueur, des tests en situation réelle et quelques retours d’utilisateurs lors de la phase de débogage auraient pu éviter ce genre de soucis. Ce captcha fonctionne très bien sur le plan technique, mais pour l’utilisateur, ce n’est pas forcément clair et cela pose problème.

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Pourquoi 1,8 G€ pour la physique quantique, c’est plutôt une bonne chose !20210125204219-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210125_204219_Pourquoi_1_8__G____pour_la_physique_quantique__c___est_plutot_une_bonne_chose___Mon, 25 Jan 2021 20:42:19 +0100i
Macron a indiqué vouloir investir 1,8 milliard d’euros dans la recherche pour la physique quantique. Évidemment, vu ce montant astronomique (environ 26 € par français), et en pleine période de pandémie, l’on peut se demander si c’est bien pertinent.

En fait, on se demande à quoi la quantique, ou un ordinateur quantique peut bien nous servir.

La réponse est assez simple, en fait : les ordinateurs actuels ne sont peut-être pas des ordinateurs quantiques, mais ils fonctionnent grâce à la physique quantique et sa compréhension. Les semi-conducteurs, la mémoire vive, les SSD ou la mémoire flash fonctionnent en partie grâce à ça et parce qu’on a compris et appris à utiliser la physique quantique.

En plus, dans le contexte actuel, pour étudier la forme géométrique du virus Sars-CoV-2, on a utilisé des microscopes électroniques. Ces derniers fonctionnent grâce à l’effet tunnel (pour les microscopes à effet tunnel). L’effet tunnel est un effet purement quantique.

Sans compter toutes les projections de l’évolution de l’épidémie, rendues possibles par la « machine learning », pour le côté informatique.

Je ne vais pas rentrer dans les détails sur ce qu’est un ordinateur quantique (vous lirez cet article), mais pour résumer : autant l’on ne verra jamais de machines quantiques pour faire du traitement de texte ou pour surfer sur le net, autant ces machines quantiques sont potentiellement plus puissantes pour aider la recherche médicale, sociale, physique, économique… et quand je dis « plus puissantes », je parle d’un facteur plus grand que le nombre d’atomes dans l’univers !

Donc est-ce que l’investissement dans la recherche en quantique et en informatique quantique va nous sortir du Covid ? Je ne sais pas. Mais cela va à coup sûr nous aider. Directement ou indirectement.

Concernant la recherche fondamentale, maintenant, et l’argent que l’on y investit pour des résultats futurs… J’en ai déjà parlé plein de fois :

À chaque fois que nous avons investi dans la recherche, que ce soit la recherche au CERN (physique nucléaire, dont quantique), ou les programmes spatiaux, ou la recherche en mathématique, en biologie, en volcanisme ou ce que vous voulez, à chaque fois ça a eu des retombées économiques ou des avancées sociales et médicales énormes.

Quelques exemples ?

Quand on va dans l’espace, on n’est plus soumis à la pesanteur (c’est le principe d’être en apesanteur). Si on reste en apesanteur durant des mois, nos muscles et os s’atrophient et se fragilisent. La Nasa connaît bien ce problème et a dû chercher des solutions. Ces solutions nées de la recherche spatiale sont aujourd’hui appliquées pour les patients atteints d’ostéoporose, une maladie ici sur Terre où les os sont fragilisés.

Idem pour les yeux : là aussi l’apesanteur déforme l’œil et donc la vue. La chirurgie de l’œil au laser a été mise au point pour la Nasa, mais aujourd’hui elle profite à tous ceux qui ont besoin.

Les masques sanitaires, dont les FFP2, fonctionnent grâce aux forces intermoléculaires et l’électrostatique. Là aussi la mise en pratique de ces phénomènes sont rendus possibles grâce à nos connaissances en physique fondamentale, dont la quantique.

Un dernier exemple tiré de la recherche spatiale et profitant aujourd’hui au domaine médical : l’étude des nébuleuses aux confins de la Galaxie soumis à l’action des champs magnétiques stellaires est exactement le principe qui a permis les IRM ! L’IRM est née de la recherche spatiale. Oh et là aussi tout ça est possible, car on a compris des choses en physique quantique…

Les exemples ne manquent pas.
Et les applications directes ou indirectes qui naîtront de chaque euro investi dans la recherche en physique fondamentale dans le futur ne manqueront pas non plus.

image d’en-tête de Michael Dziedzic

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Macron a indiqué vouloir investir 1,8 milliard d’euros dans la recherche pour la physique quantique. Évidemment, vu ce montant astronomique (environ 26 € par français), et en pleine période de pandémie, l’on peut se demander si c’est bien pertinent.

En fait, on se demande à quoi la quantique, ou un ordinateur quantique peut bien nous servir.

La réponse est assez simple, en fait : les ordinateurs actuels ne sont peut-être pas des ordinateurs quantiques, mais ils fonctionnent grâce à la physique quantique et sa compréhension. Les semi-conducteurs, la mémoire vive, les SSD ou la mémoire flash fonctionnent en partie grâce à ça et parce qu’on a compris et appris à utiliser la physique quantique.

En plus, dans le contexte actuel, pour étudier la forme géométrique du virus Sars-CoV-2, on a utilisé des microscopes électroniques. Ces derniers fonctionnent grâce à l’effet tunnel (pour les microscopes à effet tunnel). L’effet tunnel est un effet purement quantique.

Sans compter toutes les projections de l’évolution de l’épidémie, rendues possibles par la « machine learning », pour le côté informatique.

Je ne vais pas rentrer dans les détails sur ce qu’est un ordinateur quantique (vous lirez cet article), mais pour résumer : autant l’on ne verra jamais de machines quantiques pour faire du traitement de texte ou pour surfer sur le net, autant ces machines quantiques sont potentiellement plus puissantes pour aider la recherche médicale, sociale, physique, économique… et quand je dis « plus puissantes », je parle d’un facteur plus grand que le nombre d’atomes dans l’univers !

Donc est-ce que l’investissement dans la recherche en quantique et en informatique quantique va nous sortir du Covid ? Je ne sais pas. Mais cela va à coup sûr nous aider. Directement ou indirectement.

Concernant la recherche fondamentale, maintenant, et l’argent que l’on y investit pour des résultats futurs… J’en ai déjà parlé plein de fois :

À chaque fois que nous avons investi dans la recherche, que ce soit la recherche au CERN (physique nucléaire, dont quantique), ou les programmes spatiaux, ou la recherche en mathématique, en biologie, en volcanisme ou ce que vous voulez, à chaque fois ça a eu des retombées économiques ou des avancées sociales et médicales énormes.

Quelques exemples ?

Quand on va dans l’espace, on n’est plus soumis à la pesanteur (c’est le principe d’être en apesanteur). Si on reste en apesanteur durant des mois, nos muscles et os s’atrophient et se fragilisent. La Nasa connaît bien ce problème et a dû chercher des solutions. Ces solutions nées de la recherche spatiale sont aujourd’hui appliquées pour les patients atteints d’ostéoporose, une maladie ici sur Terre où les os sont fragilisés.

Idem pour les yeux : là aussi l’apesanteur déforme l’œil et donc la vue. La chirurgie de l’œil au laser a été mise au point pour la Nasa, mais aujourd’hui elle profite à tous ceux qui ont besoin.

Les masques sanitaires, dont les FFP2, fonctionnent grâce aux forces intermoléculaires et l’électrostatique. Là aussi la mise en pratique de ces phénomènes sont rendus possibles grâce à nos connaissances en physique fondamentale, dont la quantique.

Un dernier exemple tiré de la recherche spatiale et profitant aujourd’hui au domaine médical : l’étude des nébuleuses aux confins de la Galaxie soumis à l’action des champs magnétiques stellaires est exactement le principe qui a permis les IRM ! L’IRM est née de la recherche spatiale. Oh et là aussi tout ça est possible, car on a compris des choses en physique quantique…

Les exemples ne manquent pas.
Et les applications directes ou indirectes qui naîtront de chaque euro investi dans la recherche en physique fondamentale dans le futur ne manqueront pas non plus.

image d’en-tête de Michael Dziedzic

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Contourner les paywall + astuce pour vos scripts20210125183126-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210125_183126_Contourner_les_paywall___astuce_pour_vos_scriptsMon, 25 Jan 2021 18:31:26 +0100Du code javascript sur une capture d’écran.
De plus en plus de sites sont en AJAX même pour les pages les plus simples. Comprendre : la page envoyée par le serveur au navigateur est vide, et ne contient qu’un script. C’est le script qui va récupérer — dans un second temps — les données de l’article : titre, contenu, date… Ceci ne va pas s’arranger dans l’avenir car c’est comme ça que sont faites les applicables web (PWA).

Sauf que cela pose un problème technique dans certains cas. Pour ma part, dans le cas où je partage un lien sur mon site. Je le fais par un raccourci dans la barre d’adresse. Mon serveur récupère alors la page dont l’URL se trouve dans la barre d’adresse… sauf qu’il n’interprète pas les scripts, lui.
Du coup, il détecte un titre absent, ou vide et ne me préremplit pas le champ du titre. Je suis obligé de le faire moi-même à la main.

C’est le cas par exemple de Twitter. Cherchez dans le code source(Ctrl+U) sur une page d’un tweet seul la balise « title » : elle est vide ou absente. Pourtant la page affiche un titre : c’est qu’il a été ajouté dynamiquement par un script.

Comment contourner ça ?

Ben dites à votre serveur de s’identifier comme Google Bot.

Les sites et blogs veulent que Google détecte leur site y compris le titre. Donc s’ils voient un « Google Bot », ils lui envoient une page simplifiée, sans script à la con.

Si vous utilisez Wget ou cURL, ajoutez une option pour spécifier l’user-agent utilisé et mettez ça :

Mozilla/5.0 (compatible; Googlebot/2.1; +http://www.google.com/bot.html)


C’est ce que je fais désormais dans mon lecteur RSS et donc mon outil pour partager des liens et parser les pages HTML. Pour le moment ça n’a jamais aussi bien marché.

En plus de ça, certains sites tronquent leurs articles pour vous forcer à vous abonner pour lire la suite (paywall). Par contre, ces mêmes sites distribuent l’intégralité de l’article au Google Bot.

Donc si vous vous dites à votre navigateur de s’identifier comme Google Bot, vous pouvez avoir accès à l’article entier. Sur une page simplifiée, plus légère, sans pub, ni scripts.


Outre l’astuce d’accéder à un contenu, c’est quand-même absolument grandiose d’en être arrivé là.

D’un côté une partie des sites mettent des captchas partout pour savoir si vous êtes bien un humain et avoir accès aux fonctionnalités, de l’autre, les pages qu’ils servent aux robots indexeurs sont 100 fois mieux que celles servies aux humains.

Ça montre une chose : ces sites-là n’en ont rien à foutre de leurs visiteurs. Ils vendent de l’espace publicitaire, et attirent les visiteurs dont ils pourrissent la navigation tant qu’ils n’ont pas payé (en euros, en données personnelles, avec leur âme ou en sacrifiant un chaton) avec un titre putaclic qui devra remonter convenablement dans les moteurs de recherche. C’est ça leur business. En attendant, ce sont bien les internautes qui sont emmerdés, ou dans mon cas, les codeurs qui veulent récupérer le titre d’un tweet dans un script.



Mise à jour : J’avais déjà écrit tout ce qui se trouve ci-dessus quand Seb poste ça : https://sebsauvage.net/links/?Dj7B4Q
C’est un cas pratique de ce qui est exposé ci-dessus : certaines [toutes petites] entreprises (restau, typiquement) passent exclusivement par FB pour publier leurs tarifs, prestations, horaires ou coordonnées. Google peut accéder à tout ça (d’où les horaires affichés directement dans les résultats de recherche), mais pas l’internaute qui doit s’inscrire et vendre son âme pour les voir et voir le reste des informations.


image d’en-tête de Luca Bravo

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Du code javascript sur une capture d’écran.
De plus en plus de sites sont en AJAX même pour les pages les plus simples. Comprendre : la page envoyée par le serveur au navigateur est vide, et ne contient qu’un script. C’est le script qui va récupérer — dans un second temps — les données de l’article : titre, contenu, date… Ceci ne va pas s’arranger dans l’avenir car c’est comme ça que sont faites les applicables web (PWA).

Sauf que cela pose un problème technique dans certains cas. Pour ma part, dans le cas où je partage un lien sur mon site. Je le fais par un raccourci dans la barre d’adresse. Mon serveur récupère alors la page dont l’URL se trouve dans la barre d’adresse… sauf qu’il n’interprète pas les scripts, lui.
Du coup, il détecte un titre absent, ou vide et ne me préremplit pas le champ du titre. Je suis obligé de le faire moi-même à la main.

C’est le cas par exemple de Twitter. Cherchez dans le code source(Ctrl+U) sur une page d’un tweet seul la balise « title » : elle est vide ou absente. Pourtant la page affiche un titre : c’est qu’il a été ajouté dynamiquement par un script.

Comment contourner ça ?

Ben dites à votre serveur de s’identifier comme Google Bot.

Les sites et blogs veulent que Google détecte leur site y compris le titre. Donc s’ils voient un « Google Bot », ils lui envoient une page simplifiée, sans script à la con.

Si vous utilisez Wget ou cURL, ajoutez une option pour spécifier l’user-agent utilisé et mettez ça :

Mozilla/5.0 (compatible; Googlebot/2.1; +http://www.google.com/bot.html)


C’est ce que je fais désormais dans mon lecteur RSS et donc mon outil pour partager des liens et parser les pages HTML. Pour le moment ça n’a jamais aussi bien marché.

En plus de ça, certains sites tronquent leurs articles pour vous forcer à vous abonner pour lire la suite (paywall). Par contre, ces mêmes sites distribuent l’intégralité de l’article au Google Bot.

Donc si vous vous dites à votre navigateur de s’identifier comme Google Bot, vous pouvez avoir accès à l’article entier. Sur une page simplifiée, plus légère, sans pub, ni scripts.


Outre l’astuce d’accéder à un contenu, c’est quand-même absolument grandiose d’en être arrivé là.

D’un côté une partie des sites mettent des captchas partout pour savoir si vous êtes bien un humain et avoir accès aux fonctionnalités, de l’autre, les pages qu’ils servent aux robots indexeurs sont 100 fois mieux que celles servies aux humains.

Ça montre une chose : ces sites-là n’en ont rien à foutre de leurs visiteurs. Ils vendent de l’espace publicitaire, et attirent les visiteurs dont ils pourrissent la navigation tant qu’ils n’ont pas payé (en euros, en données personnelles, avec leur âme ou en sacrifiant un chaton) avec un titre putaclic qui devra remonter convenablement dans les moteurs de recherche. C’est ça leur business. En attendant, ce sont bien les internautes qui sont emmerdés, ou dans mon cas, les codeurs qui veulent récupérer le titre d’un tweet dans un script.



Mise à jour : J’avais déjà écrit tout ce qui se trouve ci-dessus quand Seb poste ça : https://sebsauvage.net/links/?Dj7B4Q
C’est un cas pratique de ce qui est exposé ci-dessus : certaines [toutes petites] entreprises (restau, typiquement) passent exclusivement par FB pour publier leurs tarifs, prestations, horaires ou coordonnées. Google peut accéder à tout ça (d’où les horaires affichés directement dans les résultats de recherche), mais pas l’internaute qui doit s’inscrire et vendre son âme pour les voir et voir le reste des informations.


image d’en-tête de Luca Bravo

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Recentrage sur le blog20210119090959-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210122_180959_Recentrage_sur_le_blogFri, 22 Jan 2021 18:09:59 +0100Un crayon à nouveau affûté.
Comme j’indiquais dans mon précédent article, je vais essayer de revenir un peu sur le blog et dans les liens.

Depuis quelque temps (quelques années en fait), j’ai assez décalé ma présence en ligne sur Twitter, délaissant un peu le blog.
Non seulement je trouve ça dommage pour le blog — mon blog ! — mais en plus, c’est plutôt dangereux. Chez Twitter, on n’est pas chez soi.

C’est Twitter qui y décide ce qu’on peut y dire, c’est Twitter qui décide si vous avez le droit d’y être ou non. Me parlez pas de Mastodon : à moins de créer une instance sur mon site (ce qui serait beaucoup trop lourd pour moi), je n’ai pas envie de me déplacer de Twitter à une instance de Mastodon (quelle qu’elle soit), ça ne serait pas vraiment une avancée sur la forme.

La remarque concernant Twitter peut être valable aussi pour Facebook et Youtube, même si j’interviens surtout sur Twitter.

Je ne vais pas délaisser Twitter pour autant : l’interaction là-bas me plaît et y a pas mal de gens bien (une fois qu’on a bloqué les cons). Je veux rester en contact avec eux.
Ceci dit, je vais me recentrer ici : si j’ai un lien à commenter, je vais peu à peu le le faire ici de plus en plus, soit dans les liens au fil du web, soit sur le blog. De toute façon, les deux sont postés automatiquement sur Twitter aussi.

Par ailleurs, histoire de garder l’interaction, je rouvre les commentaires ici.

Les commentaires ont été fermés, ouverts, fermés de nouveau, rouvert, et refermés, le tout plusieurs fois. On va voir comment ça va se passer. Les commentaires seront modérés : je les activerai individuellement avant qu’ils ne soient visibles. Là aussi je referais un article pour parler de ça, car c’est pas simple de gérer les commentaires. Je ne dis pas que c’est chiant ni que je n’aime pas ça, bien au contraire, je dis juste que ce n’est pas simple.

Bref, tout ça pour dire que non, mon blog n’est pas mort, et le principe d’un « blog personnel » non plus. On arrive sur les 12 ans de vie de ce site (et c’est une éternité : si vous savez le nombre de blogs que j’ai vu naître et mourir entre temps…). Il a vécu tout ce temps et vivra encore longtemps.

Au plaisir d’écrire et de vous lire :D

Image d’Angeline Litvin

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Un crayon à nouveau affûté.
Comme j’indiquais dans mon précédent article, je vais essayer de revenir un peu sur le blog et dans les liens.

Depuis quelque temps (quelques années en fait), j’ai assez décalé ma présence en ligne sur Twitter, délaissant un peu le blog.
Non seulement je trouve ça dommage pour le blog — mon blog ! — mais en plus, c’est plutôt dangereux. Chez Twitter, on n’est pas chez soi.

C’est Twitter qui y décide ce qu’on peut y dire, c’est Twitter qui décide si vous avez le droit d’y être ou non. Me parlez pas de Mastodon : à moins de créer une instance sur mon site (ce qui serait beaucoup trop lourd pour moi), je n’ai pas envie de me déplacer de Twitter à une instance de Mastodon (quelle qu’elle soit), ça ne serait pas vraiment une avancée sur la forme.

La remarque concernant Twitter peut être valable aussi pour Facebook et Youtube, même si j’interviens surtout sur Twitter.

Je ne vais pas délaisser Twitter pour autant : l’interaction là-bas me plaît et y a pas mal de gens bien (une fois qu’on a bloqué les cons). Je veux rester en contact avec eux.
Ceci dit, je vais me recentrer ici : si j’ai un lien à commenter, je vais peu à peu le le faire ici de plus en plus, soit dans les liens au fil du web, soit sur le blog. De toute façon, les deux sont postés automatiquement sur Twitter aussi.

Par ailleurs, histoire de garder l’interaction, je rouvre les commentaires ici.

Les commentaires ont été fermés, ouverts, fermés de nouveau, rouvert, et refermés, le tout plusieurs fois. On va voir comment ça va se passer. Les commentaires seront modérés : je les activerai individuellement avant qu’ils ne soient visibles. Là aussi je referais un article pour parler de ça, car c’est pas simple de gérer les commentaires. Je ne dis pas que c’est chiant ni que je n’aime pas ça, bien au contraire, je dis juste que ce n’est pas simple.

Bref, tout ça pour dire que non, mon blog n’est pas mort, et le principe d’un « blog personnel » non plus. On arrive sur les 12 ans de vie de ce site (et c’est une éternité : si vous savez le nombre de blogs que j’ai vu naître et mourir entre temps…). Il a vécu tout ce temps et vivra encore longtemps.

Au plaisir d’écrire et de vous lire :D

Image d’Angeline Litvin

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Trump dégagé des rézosocio: booouh la censuuuure !20210110172422-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20210110_172422_Trump_degage_des_rezosocio__booouh_la_censuuuure___Sun, 10 Jan 2021 17:24:22 +0100Trump orange with hair.
Ça y est, suite aux conneries de Trump, voilà que tous les grands réseaux sociaux le dégagent (source) :

  • Twitter
  • Facebook
  • Google
  • Snapchat
  • Instagram
  • Youtube
  • Spotify
  • Reddit
  • Twitch
  • TikTok
  • Pinterest
  • Shopify

Bien-sûr, tout le monde crie à la censure, à commencer par les pro-Trump, mais pas que.

Perso je n’y vois pas de censure, mais de la modération.

J’explique.

Pour moi il y a une différence entre :

  • avoir le droit de publier un livre, mais voir que personne ne l’achète ;
  • ne pas avoir le droit de publier un livre.

Si personne n’achète votre bouquin, est-ce que c’est de la censure ? Non, c’est juste que personne n’est intéressé et que vous avez écrit de la merde.

Bien.

Maintenant qui empêche Trump d’installer un serveur chez lui, d’ouvrir un blog et de partager ce qu’il a à dire là-dessus ? Personne. Donc qu’il le fasse. Il pourra s’exprimer.
Le type est milliardaire : on ne va pas me faire croire qu’il n’a pas les ressources pour le faire (ou le faire faire).

Si, à ce moment-là, le gouvernement ou n’importe quel acteur tiers fasse couper l’accès à son site pour des motifs illégitimes, là, on pourra parler de censure. Mais pas avant.

Car non, ce n’est pas le cas pour l’instant.

Actuellement, Donald Trump déverse des torrents de haine, appelle à l’insurrection et partage des « fake-news » à longueur de journée. Ces choses-là sont prohibées par les CGU de tous les réseaux-sociaux. Des CGU qu’il est censé avoir accepté en s’inscrivant dessus. Des CGU que vous et moi avons accepté également, si nous sommes sur ces mêmes réseaux sociaux.

Libre à nous de les respecter ou non. Mais si on ne les respecte pas, on s’expose à perdre notre compte. Ce sont les règles du jeu.
Et si on joue un peu trop avec le feu, ben… on se le fait rappeler. C’est comme ça, parce qu’on a accepté ça.

Le problème, ce n’est pas Twitter ou Facebook qui bloquent des gens.

Le problème c’est pourquoi est-ce qu’on accepte que Twitter ou Facebook jouent les policiers comme ça ? Pourquoi ne veut-on pas ouvrir nos propres blogs ? Pourquoi ne veut-on pas revenir vers un internet décentralisé ou personne ne peut jamais nous bloquer pour un oui ou pour un non ?

La réponse : parce que Twitter ou Facebook c’est simple. On donne son mail, ils s’occupent du reste. Alors que avoir son propre blog, c’est compliqué. Ne dîtes pas le contraire : c’est compliqué. Et non, Wordpress.com, Medium ou Skyblog ne sont pas une solution : il y a des CGU aussi et vous n’y êtes pas chez vous non plus.

Maintenant, si vous avez peur que Twitter vous « censure », que YouTube vous démonétise ou que Facebook vous bloque, y a pas trente-six solutions : n’allez pas sur ces sites. Ouvrez un blog indépendant et parlez à travers ça. C’est difficile, oui, mais je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans la vie on n’a rien sans rien. Et encore : y a des gens sympas qui donnent de leur temps, de leur énergie pour vous faciliter le travail. J’ai bien dit « faciliter le travail », pas « faire le travail ».

Et Trump du coup, ce que j’en pense ?

Car oui, après tout, ceci est mon blog, j’y dis aussi ce que je pense. Ceci dit, ça reste seulement mon avis, mais je le donne sans rien de plus : je ne pleurerais pas lui. Déjà parce que je ne l’aime pas et ensuite parce que ses idées, actes et paroles sont indéfendables à mes yeux.

Par ailleurs, tout ce qu’il dit est entièrement contraire aux CGU des sites dont il a été banni. Donc quel est le problème ?

Le seul problème que je vois dans toute cette histoire, c’est « pourquoi maintenant » ? Ça fait 4 ans que ce type est président des USA et autant de temps qu’il déverse sa haine partout sur le net. Pourquoi n’a-t-il pas été bloqué avant ? Pour le coup, oui, les différents réseaux sociaux ont été lâches. N’importe quelle personne comme vous et moi aurait été banni après 3 tweets. Pas lui. Le problème est là. M’enfin, ils doivent avoir leur raison, même si le fait qu’il soit président ne justifie pas tout à mes yeux.


Oh et juste un truc : même si vous faites un site web intouchable à vous, chez vous, il subsiste la loi.

Vous avez le droit d’avoir les idées que vous voulez : c’est la définition d’un pays libre. Mais partager la haine, appeler à l’insurrection, ça, ça reste interdit par la loi.
Du coup, se faire fermer un site pédo-nazi, est-ce que c’est de la censure ? Je dirais que non : le motif sera légitime. « légitime » voulant dire ici « conforme à la loi », rien de plus ; à chacun d’avoir son avis ensuite : comme j’ai dit, on est dans un pays libre et peut avoir les idées que l’on veut.

Donc le web n’est pas non plus une zone de non-droit, et avoir son propre site-web non plus.
On est juste hors d’atteinte de l’avis d’un tiers : on est seul à bord de son navire, seul responsable, seul à parler. Seul à assumer et à répondre de ce qu’on y dit, aussi. Ça aussi, peut-être que ça fait peur. Mais je pense réellement que la facilité reste la raison principale qui fait que la plupart des gens — moi y compris — ont Facebook ou autre.


Un autre truc : pourquoi j’utilise Twitter, Facebook, etc. ?

Ça me regarde. Je n’ai pas à me justifier.

Est-ce que je pleurerais quand on fermera mon compte ? Non. Au mieux j’en rigolerais parce que ça sera pour une raison débile (cf ça), au pire ça sera dommage car certains de mes contacts ne sont que sur ces réseaux.

Toujours est-il que je conserve mon site : ce dernier était là bien avant mon compte Twitter, Facebook et sera là bien après aussi. Et si vous voulez me suivre, faîtes le avant tout ici.
Je sais que je passe pas mal de temps sur Twitter et moins ici, ces derniers temps. Je vais essayer de changer ça. Car oui : même si mes tweets sont éphémères et pas destinés à être conservées, il y a d’autres choses que je préfère conserver et pour ça, j’ai mon site.

Enfin, une autre raison : parfois j’ai juste envie d’être politiquement incorrect. Dire des choses que Twitter ou Facebook n’aimeraient pas. Donc je fais ça ici. Avoir son propre blog permet ça.

image de Charles Deluvio

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Trump orange with hair.
Ça y est, suite aux conneries de Trump, voilà que tous les grands réseaux sociaux le dégagent (source) :

  • Twitter
  • Facebook
  • Google
  • Snapchat
  • Instagram
  • Youtube
  • Spotify
  • Reddit
  • Twitch
  • TikTok
  • Pinterest
  • Shopify

Bien-sûr, tout le monde crie à la censure, à commencer par les pro-Trump, mais pas que.

Perso je n’y vois pas de censure, mais de la modération.

J’explique.

Pour moi il y a une différence entre :

  • avoir le droit de publier un livre, mais voir que personne ne l’achète ;
  • ne pas avoir le droit de publier un livre.

Si personne n’achète votre bouquin, est-ce que c’est de la censure ? Non, c’est juste que personne n’est intéressé et que vous avez écrit de la merde.

Bien.

Maintenant qui empêche Trump d’installer un serveur chez lui, d’ouvrir un blog et de partager ce qu’il a à dire là-dessus ? Personne. Donc qu’il le fasse. Il pourra s’exprimer.
Le type est milliardaire : on ne va pas me faire croire qu’il n’a pas les ressources pour le faire (ou le faire faire).

Si, à ce moment-là, le gouvernement ou n’importe quel acteur tiers fasse couper l’accès à son site pour des motifs illégitimes, là, on pourra parler de censure. Mais pas avant.

Car non, ce n’est pas le cas pour l’instant.

Actuellement, Donald Trump déverse des torrents de haine, appelle à l’insurrection et partage des « fake-news » à longueur de journée. Ces choses-là sont prohibées par les CGU de tous les réseaux-sociaux. Des CGU qu’il est censé avoir accepté en s’inscrivant dessus. Des CGU que vous et moi avons accepté également, si nous sommes sur ces mêmes réseaux sociaux.

Libre à nous de les respecter ou non. Mais si on ne les respecte pas, on s’expose à perdre notre compte. Ce sont les règles du jeu.
Et si on joue un peu trop avec le feu, ben… on se le fait rappeler. C’est comme ça, parce qu’on a accepté ça.

Le problème, ce n’est pas Twitter ou Facebook qui bloquent des gens.

Le problème c’est pourquoi est-ce qu’on accepte que Twitter ou Facebook jouent les policiers comme ça ? Pourquoi ne veut-on pas ouvrir nos propres blogs ? Pourquoi ne veut-on pas revenir vers un internet décentralisé ou personne ne peut jamais nous bloquer pour un oui ou pour un non ?

La réponse : parce que Twitter ou Facebook c’est simple. On donne son mail, ils s’occupent du reste. Alors que avoir son propre blog, c’est compliqué. Ne dîtes pas le contraire : c’est compliqué. Et non, Wordpress.com, Medium ou Skyblog ne sont pas une solution : il y a des CGU aussi et vous n’y êtes pas chez vous non plus.

Maintenant, si vous avez peur que Twitter vous « censure », que YouTube vous démonétise ou que Facebook vous bloque, y a pas trente-six solutions : n’allez pas sur ces sites. Ouvrez un blog indépendant et parlez à travers ça. C’est difficile, oui, mais je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans la vie on n’a rien sans rien. Et encore : y a des gens sympas qui donnent de leur temps, de leur énergie pour vous faciliter le travail. J’ai bien dit « faciliter le travail », pas « faire le travail ».

Et Trump du coup, ce que j’en pense ?

Car oui, après tout, ceci est mon blog, j’y dis aussi ce que je pense. Ceci dit, ça reste seulement mon avis, mais je le donne sans rien de plus : je ne pleurerais pas lui. Déjà parce que je ne l’aime pas et ensuite parce que ses idées, actes et paroles sont indéfendables à mes yeux.

Par ailleurs, tout ce qu’il dit est entièrement contraire aux CGU des sites dont il a été banni. Donc quel est le problème ?

Le seul problème que je vois dans toute cette histoire, c’est « pourquoi maintenant » ? Ça fait 4 ans que ce type est président des USA et autant de temps qu’il déverse sa haine partout sur le net. Pourquoi n’a-t-il pas été bloqué avant ? Pour le coup, oui, les différents réseaux sociaux ont été lâches. N’importe quelle personne comme vous et moi aurait été banni après 3 tweets. Pas lui. Le problème est là. M’enfin, ils doivent avoir leur raison, même si le fait qu’il soit président ne justifie pas tout à mes yeux.


Oh et juste un truc : même si vous faites un site web intouchable à vous, chez vous, il subsiste la loi.

Vous avez le droit d’avoir les idées que vous voulez : c’est la définition d’un pays libre. Mais partager la haine, appeler à l’insurrection, ça, ça reste interdit par la loi.
Du coup, se faire fermer un site pédo-nazi, est-ce que c’est de la censure ? Je dirais que non : le motif sera légitime. « légitime » voulant dire ici « conforme à la loi », rien de plus ; à chacun d’avoir son avis ensuite : comme j’ai dit, on est dans un pays libre et peut avoir les idées que l’on veut.

Donc le web n’est pas non plus une zone de non-droit, et avoir son propre site-web non plus.
On est juste hors d’atteinte de l’avis d’un tiers : on est seul à bord de son navire, seul responsable, seul à parler. Seul à assumer et à répondre de ce qu’on y dit, aussi. Ça aussi, peut-être que ça fait peur. Mais je pense réellement que la facilité reste la raison principale qui fait que la plupart des gens — moi y compris — ont Facebook ou autre.


Un autre truc : pourquoi j’utilise Twitter, Facebook, etc. ?

Ça me regarde. Je n’ai pas à me justifier.

Est-ce que je pleurerais quand on fermera mon compte ? Non. Au mieux j’en rigolerais parce que ça sera pour une raison débile (cf ça), au pire ça sera dommage car certains de mes contacts ne sont que sur ces réseaux.

Toujours est-il que je conserve mon site : ce dernier était là bien avant mon compte Twitter, Facebook et sera là bien après aussi. Et si vous voulez me suivre, faîtes le avant tout ici.
Je sais que je passe pas mal de temps sur Twitter et moins ici, ces derniers temps. Je vais essayer de changer ça. Car oui : même si mes tweets sont éphémères et pas destinés à être conservées, il y a d’autres choses que je préfère conserver et pour ça, j’ai mon site.

Enfin, une autre raison : parfois j’ai juste envie d’être politiquement incorrect. Dire des choses que Twitter ou Facebook n’aimeraient pas. Donc je fais ça ici. Avoir son propre blog permet ça.

image de Charles Deluvio

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Quelques idées reçues à propos de la conduite électrique20201127192703-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20201222_192703_Quelques_idees_re__ues_a_propos_de_la_conduite_electriqueTue, 22 Dec 2020 19:27:03 +0100Je possède une Hyundai Ioniq PHEV, donc une voiture hybride rechargeable. Ce n’est pas une électrique pure. Je fais néanmoins tous mes trajets quotidiens en 100 % électrique (travail, courses, etc.).

Je discute aussi un peu autour de moi à propos de la conduite électrique, ses avantages, ses inconvénients, ses particularités. Je note qu’il y a pas mal d’idées reçues et d’idées fausses autour des voitures électriques (EV) et de la conduite électrique.

Je ne me décris pas comme un expert en EV, mais j’ai quand-même constaté quelques astuces et phénomènes et je vais essayer de partager tout ça ici.

Notez : ces astuces / idées reçues s’appliquent à la conduite électrique (sur les PHEV et les EV). La conduite en Hybride (thermique + électrique) est encore différente et il y aura là également des choses techniques très intéressantes à dire ainsi que des astuces pour consommer moins !

Enfin, ma voiture étant une PHEV et non pas une EV, certaines remarques peuvent être biaisées, notamment sur le fait qu’une batterie vide n’est pas un problème pour moi (j’ai encore le moteur thermique derrière) ou encore que la charge soit si lente (elle n’est accélérée que sur les EV).

Idée fausse 1 : « la voiture recharge en roulant »

Alors non : quand on roule en électrique, la batterie ne se recharge pas.
La batterie se recharge seulement quand l’inertie de la voiture suffit à maintenir son allure (en descente, donc) et quand on freine (freinage régénératif).

Quand vous appuyez sur le champignon, la batterie ne se rechargera pas. Au contraire, et c’est normal.

En effet, ce n’est pas le but : le but d’une EV c’est d’utiliser l’électricité pour se déplacer, donc de faire tourner les roues avec l’énergie d’une batterie. Pas de recharger la batterie. La recharge, elle se fait sur une borne ou une prise chez vous.

Ce qui arrive en revanche, c’est que l’énergie cinétique de votre voiture (votre vitesse) est réinjectée dans la batterie lorsque vous freinez pour vous arrêter. En freinant, vous voulez délibérément réduire votre énergie cinétique. Dans une voiture normal, cette énergie est envoyée dans les freins et perdue ; dans une électrique ou une hybride, cette énergie est réinjectée dans la batterie pour être réutilisée.

Dans une EV, grâce au moteur électrique qui fonctionne aussi bien en dynamo, vous récupérez quelques kilowatts. En descente aussi : au lieu de freiner avec les freins, vous utilisez votre frein moteur régénératif : les roues font tourner le moteur en mode dynamo et vous ralentissez tout en réinjectant l’énergie dans la batterie.

Une chose est sûr, si votre batterie indique 100 km d’autonomie, vous n’en ferez pas 200 en disant « de toute façon la batterie va se recharger en roulant ».
Ça semble évident, mais j’ai déjà entendu la remarque.

Idée reçue 2 : « il faut absolument freiner, comme ça la batterie se recharge ! »

Non.
Il ne sert à rien de monter à 100 km/h puis de laisser la voiture ralentir en espérant recharger la batterie. Cela ne marchera pas.

Ce que vous consommez en courant pour monter à 100 km/h sera toujours supérieur à ce que vous récupérerez lors de la décélération.

Tout simplement car à chaque transformation d’énergie, il y a des pertes. Ainsi, quand on convertit de l’électricité en vitesse, on perd 10 %. Et si l’on cherche à transformer cette vitesse en électricité via la récupération, on perd de nouveau 10 % (juste pour info, pour ceux qui se diraient « les EV c’est nul, y a des pertes » : dans une thermique, les pertes énergétiques constituent 60 à 80 %, hein).

Donc sur tout le cycle électricité → vitesse → électricité, on n’a récupéré que 80 %. En vrai, d’ailleurs, on perd nettement plus lors de régénération, mais je ne rentre pas dans les détails.

Retenez simplement que si vous voulez aller loin, il est inutile de chercher à aller dans la zone « régénération » à tout prix. Au contraire : si vous régénérez, vous ralentirez, et si vous ralentissez, ben ça ne sert à rien car une voiture ne sert pas à ça. C’est contre-productif.
Le but c’est de faire un max de kilomètres avec une charge : si vous ralentissez, vous n’augmenterez pas les kilomètres aussi vite, ni aussi efficacement que si vous maintenez votre allure en laissant l’énergie fluer toujours des batteries vers les roues.

Le freinage régénératif est juste un bonus qui permet de récupérer de l’énergie qui serait autrement perdue.
Cela est utile dans les grandes descentes en montagne (où l’on récupère plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie en descendant un col de 1000 mètres par exemple), mais ça n’est pas en montant une montagne puis en descendant qu’on recharge une EV. Une hybride simple, oui, mais pas une EV : les deux sont différents.

Idée reçue 3 : « L’autonomie est plus grande en ville que sur l’autoroute ! »

Ceci est vrai.

Contrairement à une voiture thermique, la voiture électrique aura une autonomie la plus grande à basse vitesse, tout simplement, car l’efficience du moteur électrique ne dépend pas de la vitesse (contrairement au thermique).
Il ne subsiste alors que les frottements de l’air et de la route, qui eux sont beaucoup élevés à haute vitesse. Une thermique a un rendement désastreux à faible vitesse, mais pas une électrique.

C’est pour cette raison qu’il existe autant de petites voitures électriques citadines : Citroën C0, Peugeot Ion, Renault Twizzy, etc. : ces voitures ont une petite batterie pensée pour le quotidien et en ville et s’en sortent très bien. La Poste utilise une importante flotte de véhicules électriques car les tout petits trajets entrecoupées d’arrêts sont le top pour un moteur électrique, mais un enfer pour une thermique.

Beaucoup mieux qu’une grosse voiture Diesel, où les trajets courts et lents sont juste une catastrophe écologique et économique : les moteurs thermiques sont à leur plus économique rapporté au kilomètre à vitesse raisonnable (80-110 km/h), mais en dehors, même en dessous, ils consomment davantage au 100 km.

Bien-sûr, il existe aussi des EV avec des grosses batteries pour faire de la route : Tesla, Zoe, Ioniq, e-Golf, etc. : ces voitures font 300 à 500 bornes. Mais là aussi, le débat n’est pas là.

Idée reçue 4 : « on regarde constamment sa jauge ! »

Alors oui, au début, on surveille ça jauge. En tout cas, perso je l’ai fait : c’était ma première voiture électrifiée. Ceci dit, avec ma thermique avant, je regardais aussi la jauge de gazole, bien-que ça descendait nettement moins vite.

Mais une fois qu’on a pris l’habitude, et qu’on visualise ce qu’une recharge complète peut faire, on ne regarde plus. Je sais que j’arriverais à destination quoi qu’il arrive, donc on s’en fiche ! Je ne découvre plus la capacité de la batterie, désormais, tout comme je ne découvre plus la capacité d’un réservoir d’essence.

Si vous avez 200 km d’autonomie, que ce soit en électrique ou en essence, et qu’il vous reste 300 km à faire, vous savez que vous aurez à vous arrêter. Mais si c’est juste un trajet de 100 km, alors il n’y a aucun problème.

Après on va me dire qu’avec qu’une PHEV, c’est de la triche : si la batterie est vide, j’ai encore 1 000 km d’autonomie en essence. Mais quand-même : je pense que les conducteurs d’EV purs le diront : au début, ouais on surveille un peu, mais après, quand on connaît la voiture, non.

En fait, sur une EV, il convient de charger dès qu’on peut le faire. Pas forcément quand la batterie est vide.
Quand on a une thermique, on fait le plein une fois par mois quand y a plus d’essence et c’est reparti. On ne retournera à la pompe que le mois suivant.

Quand on a une électrique, on recharge quand on peut, c’est-à-dire tous les soirs en rentrant chez soi, typiquement.

Du coup, l’autonomie de 300 km, on n’en voit jamais le bout : le plein est fait tous les matins sans s’en rendre compte. Ce n’est donc pas parce que vous faites 500 km par semaine (5 × 100 km) que vous aurez du mal à rouler avec une électrique qui a 300 km d’autonomie : au contraire, c’est largement assez !

Sur une électrique, on recharge quand on fait ses courses, quand on est au Mc Do, ou dans n’importe quel parking équipé. Brancher un câble, ça prend 30 secondes (10 secondes quand la borne dispose elle-même déjà d’un câble). Donc la jauge remonte souvent et la batterie n’est jamais vide.

Les 300 km d’autonomie ne sont alors limitants que lors d’un trajet fait d’une seule traite plus long que ça.

Idée reçue 5 : « les bornes sont toujours en panne ! »

Alors là, oui.

Je n’ai qu’une PHEV, donc je m’en fiche un peu, mais je cherche quand-même à voir comment ça se passe et où sont les bornes, à quoi elles ressemblent, leurs différences…

Et pour le coup, je dois bien dire que les bornes ne sont pas assez nombreuses (2 prises pour un parking d’hypermarché, par exemple), donc souvent occupées… et souvent en panne.
Il m’est déjà arrivé de faire 150 km en traversant des tas de villages et à chaque fois, les bornes étaient en panne. Ceci serait impensable pour des stations essences, mais semble la norme ici. Selon les endroits, en trouver une qui marche relève de l’exploit.

Et quand je parle d’une borne en panne, c’est soit une borne qui affiche une erreur, soit une borne totalement éteinte et impossible à allumer.
Je ne parle même pas du lancement de la charge : erreur de paiement, type d’abonnement, mauvais câble/prise, place occupée par un 4x4….

Il y a des applications, comme l’indispensable Chargemap, qui recensent les bornes et permettent de dire en direct si elles marchent ou non. C’est cool et collaboratif, mais ça ne suffit pas pour combler un réseau de charge défaillant.

Pour le reste, une EV sera bien pour les trajets de tous les jours (la preuve : même avec ma PHEV et mes 60 km d’autonomie je fais tout en électrique), mais dès que vous voulez allez plus loin, il faut encore prévoir son trajet et prier pour ne pas tomber sur une borne en panne ou occupée.

À mes yeux, à ce jour, il n’y a que Tesla qui a ce qu’il faut : les stations sont correctement implantées, la recharge est rapide et les stations sont grandes (6 à 10 places) et donc rarement occupées à 100 %. Mais une Tesla, c’est cher. Comme je l’ai déjà dit, c’est pour ça que je suis sur une PHEV. Les EV autres que Tesla sont une blague à cause du réseau de charge, et je fais régulièrement des trajets de 300+ km, d’où mon problème.

Idée fausse 6 : « la conduite électrique, c’est mou ! »

Non.
C’est tout simplement faux.

La plupart des voitures ont un mode « éco » qui limite le couple moteur et réduit ainsi la consommation. Mais ils ont aussi un mode « normal » ou un mode « sport », où l’ordinateur de bord débride tout ce que la batterie et le moteur peuvent donner, et là le moindre coup d’accélérateur et on a l’impression de décoller.

Même avec une « petite » voiture électrique (Zoé par exemple), les démarrages sont de très loin plus puissants que n’importe quelle voiture thermique (hormis bien-sûr des sportives et les supercars, bien que les Tesla accélèrent plus vite entre 0 et 100 que la grande majorité d’être elles).

Ah et c’est silencieux en plus de ça et l’entretien se limite au lave-glace, quel confort !

Idée reçue 7 : « les voitures électriques ont toutes des looks de soucoupes volantes ! »

Alors la plupart des EV ont des looks atypiques, autant dehors que dedans, c’est vrai.

La raison est probablement parce que ces voitures sont différentes, à la fois sur leur philosophie, leur façon qu’elles se conduisent… et leur conception.

Les constructeurs peuvent briser le moule vieux d’un siècle pour s’aventurer sur des designs innovants et différents.

Les voitures électriques ont ainsi 5 vraies places (la place centrale à l’arrière n’est plus gênée par le passage du pot d’échappement par terre), beaucoup d’espace de rangement (pas de boîte de vitesse volumineuse, un coffre à l’avant et à l’arrière, et la grande souplesse dans la gestion du ou des moteurs autorise une intégration beaucoup plus poussée de l’électronique de bord.

D’où leur côté futuriste par rapport à une voiture thermique de gamme normale.

Ceci dit, il existe aussi des voitures électriques qui ressemblent à une voiture traditionnelle : suffit de voir la Hyundai Ioniq, celle que j’ai (en PHEV). Certes le look est atypique à lui-seul, mais l’intérieur ne ressemble pas à un cockpit de navette spatiale, bien au contraire.
Et comme Hyundai a fait un châssis commun pour la HEV, la PHEV et l’EV, la version électrique pure a le même look, globalement.

Ces voitures étant également plus chères à construire, le client doit en avoir pour son argent, et le constructeur est « obligé » d’en faire une voiture plus haut de gamme, avec beaucoup d’options à la pointe ou à la mode.

Car oui, il faut le dire : des voitures électriques d’entrée de gamme (10 à 15 000 €) et avec une autonomie acceptable (> 300 km) n’existent pas encore.

Idée reçue 8 : « l’autonomie annoncée n’est jamais atteinte ! »

Alors oui, les autonomies, sont toujours mieux dans les publicités qu’en vrai. Il en va de même pour les consommations en carburant des voitures thermiques.
Les autonomies « constructeurs » sont aussi calculées sur des cycles de conduits bien précis (cycles normalisé « WLTP »). Ces cycles permettent au mieux de comparer un véhicule à un autre, mais ne sont pas représentatifs de la vie normale, encore moins à votre conduite à vous, qui diffère de la mienne ou de celle n’importe qui.

Si la pub dit 4 L/100 km, en vrai vous serez au moins à 5 L/100 km. C’est pour ça qu’il est essentiel d’essayer une voiture avant d’acheter.

De plus, les autonomies qui s’affichent dans votre voiture tiennent compte de votre façon de conduire et des conditions de conduite (température, météo etc).

On note cependant quelques constantes, comme le chauffage.

Une voiture thermique propose un chauffage issue des pertes thermiques du moteur. Le chauffage n’augmente donc pas la consommation.
Dans une électrique, les pertes thermiques sont minimes. Le chauffage se fait donc par des résistances chauffantes, reliées à la batterie. Si l’on met le chauffage, l’autonomie diminue car on tire de l’énergie dans la batterie.

Cette diminution est d’environ 10 à 20 % selon les voitures (plus le trajet est long, plus on s’approche des 10 %). En revanche, le chauffage et le désembuage sur une électrique prend 10 secondes : pas besoin d’attendre que le moteur chauffe. C’est l’avantage.

Autre point : les pneus.
C’est par les pneus que le moteur transmet sa puissance à la route et force l’avancée de la voiture.
Par conséquent, le choix des pneus influe beaucoup sur l’autonomie et la consommation. Les pneus été, à la gomme plus dure et avec une résistance au roulement plus faible permettent des économies d’énergie, alors que les pneus hiver, plus tendres, provoquent davantage de pertes élastiques et forcent une consommation plus importante. Là aussi, cela peut aller jusqu’à 10 % d’autonomie en moins en hiver. Ceci est valable pour toutes les voitures, EV ou non.

Aussi : la météo
Si vous avez les essuie glace, les phares, le désembuage allumés… la batterie 12 V se vide et c’est la batterie de propulsion qui la recharge. De plus, un moteur électrique consomme d’autant plus que la charge sur le moteur est importante (alors qu’un moteur thermique, c’est l’inverse, et c’est la vitesse de rotation qui influe le plus). Un véhicule électrique est donc beaucoup plus sensible au vent, y compris latéral. D’un autre côté, un vent arrière sera un net avantage sur la consommation, plus nette que sur une thermique.

De plus : votre conduite
La conduite électrique est différente d’une thermique, ou d’une hybride. Je reparlerais de la conduite hybride dans un autre article, mais sur une thermique, la conduite la plus efficiente est atteinte quand le moteur tourne lentement et à forte charge. C’est à dire qu’il faut éviter de monter dans les tours et d’y rester, et passer au rapport de vitesse plutôt tôt que tard.
Aussi, une voiture électrique se recharge lorsque vous freinez : à l’approche d’un STOP ou d’un rond point, d’un feu, relâchez l’accélérateur et laissez la voiture glisser sur son élan, puis utilisez le freinage régénératif (dans la Ioniq, ça passe par les palettes au volant). Si vous maintenez votre allure et que vous freinez des plaquettes sur les 5 derniers mètres (conduite sportive), vous consommez davantage à cause de l’allure maintenue, mais en plus vous ne récupérez pas l’énergie au freinage comme la voiture peut le faire… et vous usez vos plaquettes inutilement : utiliser massivement le freinage régénératif permet d’économiser les plaquettes en plus de toutes les économies précédentes.


Il est évident que tout ça ne doit pas être une prise de tête constante.

Mais je peux vous assurer, et ça vaut même sur une thermique, qu’une conduite légère permet de consommer moins et d’économiser beaucoup. Une petite essence consomme 4,4 L/100 km en ville+campagne+autoroute si l’on s’y prend bien (et sans se trainer !).

De même, une électrique pourra tenir ses promesses si on apprend à l’utiliser en gardant en tête son fonctionnement différent d’une voiture thermique.

Enfin, spécifiquement pour la Hyundai Ioniq…

Les autonomies annoncées pour la Ioniq se tiennent dans les conditions idéales (pas de chauffage, beau temps, pneus été) et à vitesse légale. Je fais 60 km avec une charge pour 62 annoncés. C’est totalement correct.

Les autonomies affichées sur le tableau de bord semblent, elles, très justes et fiables. C’est une remarque qui revient très souvent chez Kia-Hyundai (Ioniq, Kona, Soul…).

Donc globalement, si la voiture vous indique 20 km, vous tiendrez ces 20 km sur le plat (car c’est sûr que si les 20 derniers km jusqu’à chez vous se font avec une pente à 10 %, les choses sont différentes, bien que l’ordinateur de bord connaît la topographie du terrain et en tient compte si vous utilisez la navigation assistée).

Quoi retenir ?

Si je dois résumer ce que la conduite en EV implique, je dirais :

  • rechargez quand vous pouvez, tous les soirs typiquement : vous ne verez pas le bout de la batterie et vous pourrez faire 1 000 km sans consommer une goutte d’essence.
  • au quotidien roulez en écoconduite ou conduite normal, pas sportive
  • en hiver, les pneus et le chauffage influent fortement (10-20 %) sur l’autonomie.

Ces deux derniers points sont valables également pour les voitures thermiques. Mais vu qu’une thermique fait plutôt 600 à 1000 bornes avec un plein, l’autonomie n’est pas réellement un argument de vente, d’autant plus que les stations services sont plus nombreuses que les stations de charge.

Ça va changer, je l’espère, en attendant faut faire avec.

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Je possède une Hyundai Ioniq PHEV, donc une voiture hybride rechargeable. Ce n’est pas une électrique pure. Je fais néanmoins tous mes trajets quotidiens en 100 % électrique (travail, courses, etc.).

Je discute aussi un peu autour de moi à propos de la conduite électrique, ses avantages, ses inconvénients, ses particularités. Je note qu’il y a pas mal d’idées reçues et d’idées fausses autour des voitures électriques (EV) et de la conduite électrique.

Je ne me décris pas comme un expert en EV, mais j’ai quand-même constaté quelques astuces et phénomènes et je vais essayer de partager tout ça ici.

Notez : ces astuces / idées reçues s’appliquent à la conduite électrique (sur les PHEV et les EV). La conduite en Hybride (thermique + électrique) est encore différente et il y aura là également des choses techniques très intéressantes à dire ainsi que des astuces pour consommer moins !

Enfin, ma voiture étant une PHEV et non pas une EV, certaines remarques peuvent être biaisées, notamment sur le fait qu’une batterie vide n’est pas un problème pour moi (j’ai encore le moteur thermique derrière) ou encore que la charge soit si lente (elle n’est accélérée que sur les EV).

Idée fausse 1 : « la voiture recharge en roulant »

Alors non : quand on roule en électrique, la batterie ne se recharge pas.
La batterie se recharge seulement quand l’inertie de la voiture suffit à maintenir son allure (en descente, donc) et quand on freine (freinage régénératif).

Quand vous appuyez sur le champignon, la batterie ne se rechargera pas. Au contraire, et c’est normal.

En effet, ce n’est pas le but : le but d’une EV c’est d’utiliser l’électricité pour se déplacer, donc de faire tourner les roues avec l’énergie d’une batterie. Pas de recharger la batterie. La recharge, elle se fait sur une borne ou une prise chez vous.

Ce qui arrive en revanche, c’est que l’énergie cinétique de votre voiture (votre vitesse) est réinjectée dans la batterie lorsque vous freinez pour vous arrêter. En freinant, vous voulez délibérément réduire votre énergie cinétique. Dans une voiture normal, cette énergie est envoyée dans les freins et perdue ; dans une électrique ou une hybride, cette énergie est réinjectée dans la batterie pour être réutilisée.

Dans une EV, grâce au moteur électrique qui fonctionne aussi bien en dynamo, vous récupérez quelques kilowatts. En descente aussi : au lieu de freiner avec les freins, vous utilisez votre frein moteur régénératif : les roues font tourner le moteur en mode dynamo et vous ralentissez tout en réinjectant l’énergie dans la batterie.

Une chose est sûr, si votre batterie indique 100 km d’autonomie, vous n’en ferez pas 200 en disant « de toute façon la batterie va se recharger en roulant ».
Ça semble évident, mais j’ai déjà entendu la remarque.

Idée reçue 2 : « il faut absolument freiner, comme ça la batterie se recharge ! »

Non.
Il ne sert à rien de monter à 100 km/h puis de laisser la voiture ralentir en espérant recharger la batterie. Cela ne marchera pas.

Ce que vous consommez en courant pour monter à 100 km/h sera toujours supérieur à ce que vous récupérerez lors de la décélération.

Tout simplement car à chaque transformation d’énergie, il y a des pertes. Ainsi, quand on convertit de l’électricité en vitesse, on perd 10 %. Et si l’on cherche à transformer cette vitesse en électricité via la récupération, on perd de nouveau 10 % (juste pour info, pour ceux qui se diraient « les EV c’est nul, y a des pertes » : dans une thermique, les pertes énergétiques constituent 60 à 80 %, hein).

Donc sur tout le cycle électricité → vitesse → électricité, on n’a récupéré que 80 %. En vrai, d’ailleurs, on perd nettement plus lors de régénération, mais je ne rentre pas dans les détails.

Retenez simplement que si vous voulez aller loin, il est inutile de chercher à aller dans la zone « régénération » à tout prix. Au contraire : si vous régénérez, vous ralentirez, et si vous ralentissez, ben ça ne sert à rien car une voiture ne sert pas à ça. C’est contre-productif.
Le but c’est de faire un max de kilomètres avec une charge : si vous ralentissez, vous n’augmenterez pas les kilomètres aussi vite, ni aussi efficacement que si vous maintenez votre allure en laissant l’énergie fluer toujours des batteries vers les roues.

Le freinage régénératif est juste un bonus qui permet de récupérer de l’énergie qui serait autrement perdue.
Cela est utile dans les grandes descentes en montagne (où l’on récupère plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie en descendant un col de 1000 mètres par exemple), mais ça n’est pas en montant une montagne puis en descendant qu’on recharge une EV. Une hybride simple, oui, mais pas une EV : les deux sont différents.

Idée reçue 3 : « L’autonomie est plus grande en ville que sur l’autoroute ! »

Ceci est vrai.

Contrairement à une voiture thermique, la voiture électrique aura une autonomie la plus grande à basse vitesse, tout simplement, car l’efficience du moteur électrique ne dépend pas de la vitesse (contrairement au thermique).
Il ne subsiste alors que les frottements de l’air et de la route, qui eux sont beaucoup élevés à haute vitesse. Une thermique a un rendement désastreux à faible vitesse, mais pas une électrique.

C’est pour cette raison qu’il existe autant de petites voitures électriques citadines : Citroën C0, Peugeot Ion, Renault Twizzy, etc. : ces voitures ont une petite batterie pensée pour le quotidien et en ville et s’en sortent très bien. La Poste utilise une importante flotte de véhicules électriques car les tout petits trajets entrecoupées d’arrêts sont le top pour un moteur électrique, mais un enfer pour une thermique.

Beaucoup mieux qu’une grosse voiture Diesel, où les trajets courts et lents sont juste une catastrophe écologique et économique : les moteurs thermiques sont à leur plus économique rapporté au kilomètre à vitesse raisonnable (80-110 km/h), mais en dehors, même en dessous, ils consomment davantage au 100 km.

Bien-sûr, il existe aussi des EV avec des grosses batteries pour faire de la route : Tesla, Zoe, Ioniq, e-Golf, etc. : ces voitures font 300 à 500 bornes. Mais là aussi, le débat n’est pas là.

Idée reçue 4 : « on regarde constamment sa jauge ! »

Alors oui, au début, on surveille ça jauge. En tout cas, perso je l’ai fait : c’était ma première voiture électrifiée. Ceci dit, avec ma thermique avant, je regardais aussi la jauge de gazole, bien-que ça descendait nettement moins vite.

Mais une fois qu’on a pris l’habitude, et qu’on visualise ce qu’une recharge complète peut faire, on ne regarde plus. Je sais que j’arriverais à destination quoi qu’il arrive, donc on s’en fiche ! Je ne découvre plus la capacité de la batterie, désormais, tout comme je ne découvre plus la capacité d’un réservoir d’essence.

Si vous avez 200 km d’autonomie, que ce soit en électrique ou en essence, et qu’il vous reste 300 km à faire, vous savez que vous aurez à vous arrêter. Mais si c’est juste un trajet de 100 km, alors il n’y a aucun problème.

Après on va me dire qu’avec qu’une PHEV, c’est de la triche : si la batterie est vide, j’ai encore 1 000 km d’autonomie en essence. Mais quand-même : je pense que les conducteurs d’EV purs le diront : au début, ouais on surveille un peu, mais après, quand on connaît la voiture, non.

En fait, sur une EV, il convient de charger dès qu’on peut le faire. Pas forcément quand la batterie est vide.
Quand on a une thermique, on fait le plein une fois par mois quand y a plus d’essence et c’est reparti. On ne retournera à la pompe que le mois suivant.

Quand on a une électrique, on recharge quand on peut, c’est-à-dire tous les soirs en rentrant chez soi, typiquement.

Du coup, l’autonomie de 300 km, on n’en voit jamais le bout : le plein est fait tous les matins sans s’en rendre compte. Ce n’est donc pas parce que vous faites 500 km par semaine (5 × 100 km) que vous aurez du mal à rouler avec une électrique qui a 300 km d’autonomie : au contraire, c’est largement assez !

Sur une électrique, on recharge quand on fait ses courses, quand on est au Mc Do, ou dans n’importe quel parking équipé. Brancher un câble, ça prend 30 secondes (10 secondes quand la borne dispose elle-même déjà d’un câble). Donc la jauge remonte souvent et la batterie n’est jamais vide.

Les 300 km d’autonomie ne sont alors limitants que lors d’un trajet fait d’une seule traite plus long que ça.

Idée reçue 5 : « les bornes sont toujours en panne ! »

Alors là, oui.

Je n’ai qu’une PHEV, donc je m’en fiche un peu, mais je cherche quand-même à voir comment ça se passe et où sont les bornes, à quoi elles ressemblent, leurs différences…

Et pour le coup, je dois bien dire que les bornes ne sont pas assez nombreuses (2 prises pour un parking d’hypermarché, par exemple), donc souvent occupées… et souvent en panne.
Il m’est déjà arrivé de faire 150 km en traversant des tas de villages et à chaque fois, les bornes étaient en panne. Ceci serait impensable pour des stations essences, mais semble la norme ici. Selon les endroits, en trouver une qui marche relève de l’exploit.

Et quand je parle d’une borne en panne, c’est soit une borne qui affiche une erreur, soit une borne totalement éteinte et impossible à allumer.
Je ne parle même pas du lancement de la charge : erreur de paiement, type d’abonnement, mauvais câble/prise, place occupée par un 4x4….

Il y a des applications, comme l’indispensable Chargemap, qui recensent les bornes et permettent de dire en direct si elles marchent ou non. C’est cool et collaboratif, mais ça ne suffit pas pour combler un réseau de charge défaillant.

Pour le reste, une EV sera bien pour les trajets de tous les jours (la preuve : même avec ma PHEV et mes 60 km d’autonomie je fais tout en électrique), mais dès que vous voulez allez plus loin, il faut encore prévoir son trajet et prier pour ne pas tomber sur une borne en panne ou occupée.

À mes yeux, à ce jour, il n’y a que Tesla qui a ce qu’il faut : les stations sont correctement implantées, la recharge est rapide et les stations sont grandes (6 à 10 places) et donc rarement occupées à 100 %. Mais une Tesla, c’est cher. Comme je l’ai déjà dit, c’est pour ça que je suis sur une PHEV. Les EV autres que Tesla sont une blague à cause du réseau de charge, et je fais régulièrement des trajets de 300+ km, d’où mon problème.

Idée fausse 6 : « la conduite électrique, c’est mou ! »

Non.
C’est tout simplement faux.

La plupart des voitures ont un mode « éco » qui limite le couple moteur et réduit ainsi la consommation. Mais ils ont aussi un mode « normal » ou un mode « sport », où l’ordinateur de bord débride tout ce que la batterie et le moteur peuvent donner, et là le moindre coup d’accélérateur et on a l’impression de décoller.

Même avec une « petite » voiture électrique (Zoé par exemple), les démarrages sont de très loin plus puissants que n’importe quelle voiture thermique (hormis bien-sûr des sportives et les supercars, bien que les Tesla accélèrent plus vite entre 0 et 100 que la grande majorité d’être elles).

Ah et c’est silencieux en plus de ça et l’entretien se limite au lave-glace, quel confort !

Idée reçue 7 : « les voitures électriques ont toutes des looks de soucoupes volantes ! »

Alors la plupart des EV ont des looks atypiques, autant dehors que dedans, c’est vrai.

La raison est probablement parce que ces voitures sont différentes, à la fois sur leur philosophie, leur façon qu’elles se conduisent… et leur conception.

Les constructeurs peuvent briser le moule vieux d’un siècle pour s’aventurer sur des designs innovants et différents.

Les voitures électriques ont ainsi 5 vraies places (la place centrale à l’arrière n’est plus gênée par le passage du pot d’échappement par terre), beaucoup d’espace de rangement (pas de boîte de vitesse volumineuse, un coffre à l’avant et à l’arrière, et la grande souplesse dans la gestion du ou des moteurs autorise une intégration beaucoup plus poussée de l’électronique de bord.

D’où leur côté futuriste par rapport à une voiture thermique de gamme normale.

Ceci dit, il existe aussi des voitures électriques qui ressemblent à une voiture traditionnelle : suffit de voir la Hyundai Ioniq, celle que j’ai (en PHEV). Certes le look est atypique à lui-seul, mais l’intérieur ne ressemble pas à un cockpit de navette spatiale, bien au contraire.
Et comme Hyundai a fait un châssis commun pour la HEV, la PHEV et l’EV, la version électrique pure a le même look, globalement.

Ces voitures étant également plus chères à construire, le client doit en avoir pour son argent, et le constructeur est « obligé » d’en faire une voiture plus haut de gamme, avec beaucoup d’options à la pointe ou à la mode.

Car oui, il faut le dire : des voitures électriques d’entrée de gamme (10 à 15 000 €) et avec une autonomie acceptable (> 300 km) n’existent pas encore.

Idée reçue 8 : « l’autonomie annoncée n’est jamais atteinte ! »

Alors oui, les autonomies, sont toujours mieux dans les publicités qu’en vrai. Il en va de même pour les consommations en carburant des voitures thermiques.
Les autonomies « constructeurs » sont aussi calculées sur des cycles de conduits bien précis (cycles normalisé « WLTP »). Ces cycles permettent au mieux de comparer un véhicule à un autre, mais ne sont pas représentatifs de la vie normale, encore moins à votre conduite à vous, qui diffère de la mienne ou de celle n’importe qui.

Si la pub dit 4 L/100 km, en vrai vous serez au moins à 5 L/100 km. C’est pour ça qu’il est essentiel d’essayer une voiture avant d’acheter.

De plus, les autonomies qui s’affichent dans votre voiture tiennent compte de votre façon de conduire et des conditions de conduite (température, météo etc).

On note cependant quelques constantes, comme le chauffage.

Une voiture thermique propose un chauffage issue des pertes thermiques du moteur. Le chauffage n’augmente donc pas la consommation.
Dans une électrique, les pertes thermiques sont minimes. Le chauffage se fait donc par des résistances chauffantes, reliées à la batterie. Si l’on met le chauffage, l’autonomie diminue car on tire de l’énergie dans la batterie.

Cette diminution est d’environ 10 à 20 % selon les voitures (plus le trajet est long, plus on s’approche des 10 %). En revanche, le chauffage et le désembuage sur une électrique prend 10 secondes : pas besoin d’attendre que le moteur chauffe. C’est l’avantage.

Autre point : les pneus.
C’est par les pneus que le moteur transmet sa puissance à la route et force l’avancée de la voiture.
Par conséquent, le choix des pneus influe beaucoup sur l’autonomie et la consommation. Les pneus été, à la gomme plus dure et avec une résistance au roulement plus faible permettent des économies d’énergie, alors que les pneus hiver, plus tendres, provoquent davantage de pertes élastiques et forcent une consommation plus importante. Là aussi, cela peut aller jusqu’à 10 % d’autonomie en moins en hiver. Ceci est valable pour toutes les voitures, EV ou non.

Aussi : la météo
Si vous avez les essuie glace, les phares, le désembuage allumés… la batterie 12 V se vide et c’est la batterie de propulsion qui la recharge. De plus, un moteur électrique consomme d’autant plus que la charge sur le moteur est importante (alors qu’un moteur thermique, c’est l’inverse, et c’est la vitesse de rotation qui influe le plus). Un véhicule électrique est donc beaucoup plus sensible au vent, y compris latéral. D’un autre côté, un vent arrière sera un net avantage sur la consommation, plus nette que sur une thermique.

De plus : votre conduite
La conduite électrique est différente d’une thermique, ou d’une hybride. Je reparlerais de la conduite hybride dans un autre article, mais sur une thermique, la conduite la plus efficiente est atteinte quand le moteur tourne lentement et à forte charge. C’est à dire qu’il faut éviter de monter dans les tours et d’y rester, et passer au rapport de vitesse plutôt tôt que tard.
Aussi, une voiture électrique se recharge lorsque vous freinez : à l’approche d’un STOP ou d’un rond point, d’un feu, relâchez l’accélérateur et laissez la voiture glisser sur son élan, puis utilisez le freinage régénératif (dans la Ioniq, ça passe par les palettes au volant). Si vous maintenez votre allure et que vous freinez des plaquettes sur les 5 derniers mètres (conduite sportive), vous consommez davantage à cause de l’allure maintenue, mais en plus vous ne récupérez pas l’énergie au freinage comme la voiture peut le faire… et vous usez vos plaquettes inutilement : utiliser massivement le freinage régénératif permet d’économiser les plaquettes en plus de toutes les économies précédentes.


Il est évident que tout ça ne doit pas être une prise de tête constante.

Mais je peux vous assurer, et ça vaut même sur une thermique, qu’une conduite légère permet de consommer moins et d’économiser beaucoup. Une petite essence consomme 4,4 L/100 km en ville+campagne+autoroute si l’on s’y prend bien (et sans se trainer !).

De même, une électrique pourra tenir ses promesses si on apprend à l’utiliser en gardant en tête son fonctionnement différent d’une voiture thermique.

Enfin, spécifiquement pour la Hyundai Ioniq…

Les autonomies annoncées pour la Ioniq se tiennent dans les conditions idéales (pas de chauffage, beau temps, pneus été) et à vitesse légale. Je fais 60 km avec une charge pour 62 annoncés. C’est totalement correct.

Les autonomies affichées sur le tableau de bord semblent, elles, très justes et fiables. C’est une remarque qui revient très souvent chez Kia-Hyundai (Ioniq, Kona, Soul…).

Donc globalement, si la voiture vous indique 20 km, vous tiendrez ces 20 km sur le plat (car c’est sûr que si les 20 derniers km jusqu’à chez vous se font avec une pente à 10 %, les choses sont différentes, bien que l’ordinateur de bord connaît la topographie du terrain et en tient compte si vous utilisez la navigation assistée).

Quoi retenir ?

Si je dois résumer ce que la conduite en EV implique, je dirais :

  • rechargez quand vous pouvez, tous les soirs typiquement : vous ne verez pas le bout de la batterie et vous pourrez faire 1 000 km sans consommer une goutte d’essence.
  • au quotidien roulez en écoconduite ou conduite normal, pas sportive
  • en hiver, les pneus et le chauffage influent fortement (10-20 %) sur l’autonomie.

Ces deux derniers points sont valables également pour les voitures thermiques. Mais vu qu’une thermique fait plutôt 600 à 1000 bornes avec un plein, l’autonomie n’est pas réellement un argument de vente, d’autant plus que les stations services sont plus nombreuses que les stations de charge.

Ça va changer, je l’espère, en attendant faut faire avec.

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Macron, nucléaire, renouvelable et stockage de l’électricité20201205192953-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20201205_202953_Macron__nucleaire__renouvelable_et_stockage_de_l___electriciteSat, 05 Dec 2020 20:29:53 +0100Photo d’une centrale électrique nucléaire.
Voir :

Merde, je vais être obligé de plussoyer Macron. C’est grave docteur ?

Actuellement, d’énormes investissements sont faits dans le renouvelable, mais ça ne suffit juste pas à compenser à la fois la hausse de la consommation, et les centrales nucléaires qui sont fermées.

En fait, il le dit très bien : le mix doit se diversifier, et les parts d’énergies renouvelables doit augmenter, mais le nucléaire ne doit pas s’éteindre pour autant.

Pour voir pourquoi ça serait absurde, il faut revenir au début : pourquoi fait-on du renouvelable, au juste ?

Réponse : pour endiguer les émissions de CO2.

Maintenant, est-ce que le nucléaire émet du CO2 ? Non.
La France est l’une des championnes du monde de l’électricité décarbonée grâce à la forte proportion d’énergie nucléaire dans son mix électrique.

Si on ferme les centrales nucléaires pour les remplacer par du charbon et du gaz, car l’éolien et le solaire sont intermittents, ben autant ne pas faire de renouvelable.
En termes de CO2, il vaut mieux avoir 100 % de nucléaire que 80 % de renouvelable et 20 % de fossile pour compenser les intermittences.

Il en parle aussi : le stockage d’électricité. C’est un autre problème.

Ça ne sert à rien de recouvrir la France entière de panneaux solaires et 20 fois notre consommation chaque jour si c’est pour se retrouver dans le noir durant la nuit, lorsque ces panneaux produisent que dalle.

Des moyens de stockage, ça existe.

Il y a des batteries, bien-sûr.

Pas forcément au lithium : le lithium, c’est actuellement la forme la plus dense d’électricité que l’on ait. Elle doit (selon moi) être réservée aux applications qui ont besoin de ça (voitures, ordis, téléphones, appareils nomades).

Quand une importante densité d’énergie n’est pas nécessaire, on peut utiliser d’autres technologies : remplir des fondations d’une maison ou d’un immeuble de batteries énormes me parait une solution totalement viable : on s’en fout d’avoir des batteries compactes et légères si la place n’est pas un problème et si elles ne vont pas bouger.

Mais y a pas que les batteries ! Y a d’autres solutions, et beaucoup d’autres :

  • le pompage hydraulique : le surplus d’énergie à un instant T sert à pomper de l’eau dans les barrages, pour une utilisation ultérieure. C’est déjà largement utilisé en France, durant les périodes creuses. Un barrage permet de stocker de l’énergie de façon très simple. Il suffit d’avoir de l’eau en hauteur. En utilisant le surplus d’électricité pour faire remonter de l’eau de la vallée dans les barrages, on stocke de l’énergie ;
  • le stockage par énergie potentielle gravitationnelle : même principe que pour les barrages (qui font partie de cette méthode), sauf qu’ici, le surplus d’énergie tire une énorme masse solide vers le haut, par exemple un wagon lesté au béton tiré vers le haut sur une colline. Quand on a besoin de l’énergie, on laisse le wagon redescendre en tirant sur un câble qui fait tourner un alternateur (voir là, avec la startup américaine ARES) ;
  • la production d’hydrogène : le surplus (généralement produit localement, de surcroît) sert à produire de l’hydrogène, qu’on peut utiliser dans une pile à combustible ultérieurement. On a juste besoin d’eau, et ça ne rejette que de l’eau également. Produite par une énergie propre, l’hydrogène est l’énergie idéale ;
  • le stockage sous forme de chaleur : en chauffant d’énormes quantités d’eau en journée, on peut chauffer toute une ville durant la nuit (je n’ai pas d’exemples où ça se fait, mais à l’échelle d’une maison, je vois tout à fait un chauffe-eau solaire pomper des MW dans un bidon d’eau enterré dans le sol, pour un usage l’hiver avec des pompes à chaleur : l’eau a une capacité thermique exceptionnelle, de très loin plus élevée que l’acier, la brique, l’or…) ;
  • le stockage mécanique : le surplus d’électricité fait tourner des volants à inertie de plusieurs dizaines de tonnes. Quand la production s’estompe, les roues en rotation rapide ont une énergie considérable qui peut être utilisée pour produire du courant (voir le Gyrobus : un bus qui utilisait ça pour avancer) ;
  • les fermes de super-condensateurs : plutôt que d’utiliser des batteries où l’énergie est stockée sous forme chimique, on utilise des condensateurs (charge rapide, forte tension, mais faible capacité), et des super-condensateurs (charge lente, faible tension mais très forte capacité) ;
  • le stockage sous forme de chaleur latente : la chaleur fait fondre du plomb, de l’étain, du gallium… Et la chaleur latente est récupérée en cas de besoin. C’est le principe derrière les chaufferettes de poche ;
  • le stockage d’énergie magnétique par supraconducteurs : le surplus d’énergie est stocké dans un courant traversant un supraconducteur. Le supraconducteur n’étant pas résistif, le courant circule indéfiniment avec une intensité aussi forte que l’on peut imaginer. Pour le récupérer, il suffit de placer une bobine à côté du supraconducteur et le courant sera peu à peu transférée dans la bobine. La bobine peut alors être branchée où l’on souhaite et alimenter ce qu’on veut. Là aussi [ça existe déjà[/?id=20200907165047] et ça s’appelle des SMES (superconducting magnetic energy storage) et c’est utilisé dans les centres de recherche pour ne pas dissiper l’immense énergie magnétique d’un électroaimant quand on l’éteint ;
  • le stockage par air comprimé : le surplus d’énergie alimente un compresseur qui stocke de l’air comprimé. En cas de besoin, l’air comprimé peut alimenter une turbine. Cette méthode a un rendement pourri si on utilise un ventilateur, mais si on utilise des turbines de Tesla (le scientifique, pas la marque), le rendement avoisine les 80 % en conditions réelles dans la mise en rotation de la turbine. C’est déjà utilisé dans certaines centrales thermiques, où l’air sous pression (la vapeur sous pression en fait) provient de la combustion du combustible. À plus petite échelle, Peugeot-Citroën testait ça avec leur système « Hybrid Air » dans certaines voitures, mais le système semble avoir été abandonné ;
  • probablement des tas d’autres méthodes, déjà existantes ou à imaginer

Les méthodes ne manquent clairement pas. Et le « mix énergétique » ne se limite pas au renouvelable, le nucléaire, le fossile.

Ce n’est que mon avis, mais je pense que l’ère des grandes centrales et d’un vaste réseau doit être repensé. Si chaque toit de maison avait son panneau solaire thermique ou photovoltaïque, chaque jardin avait son ballon d’eau chaude thermiquement isolé, si chaque espace perdu dans les immeubles, les murs, les montagnes pouvaient accepter des batteries chimiques, mécaniques, hydrogène… on pourrait stocker l’énergie où l’on veut et au plus prêt du consommateur, limitant les ~30 % de pertes d’énergie lié au transport, et captant le moindre MW d’énergie que le soleil, le vent ou la pluie nous apporte en permanence.

Aussi, je ne vois pas trop l’intérêt de transformer de la chaleur en électricité dans les centrales si c’est pour la retransformer en chaleur chez le consommateur. Il y a beaucoup de pertes à chaque transformation et chaque transport. Autant directement brûler le combustible chez le client. Et utilisez des pompes à chaleur : c’est beaucoup plus efficace et moins cher et moins polluant que le gaz ou l’électricité pour chauffer.

image d’en-tête de Nicolas HIPPERT

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Photo d’une centrale électrique nucléaire.
Voir :

Merde, je vais être obligé de plussoyer Macron. C’est grave docteur ?

Actuellement, d’énormes investissements sont faits dans le renouvelable, mais ça ne suffit juste pas à compenser à la fois la hausse de la consommation, et les centrales nucléaires qui sont fermées.

En fait, il le dit très bien : le mix doit se diversifier, et les parts d’énergies renouvelables doit augmenter, mais le nucléaire ne doit pas s’éteindre pour autant.

Pour voir pourquoi ça serait absurde, il faut revenir au début : pourquoi fait-on du renouvelable, au juste ?

Réponse : pour endiguer les émissions de CO2.

Maintenant, est-ce que le nucléaire émet du CO2 ? Non.
La France est l’une des championnes du monde de l’électricité décarbonée grâce à la forte proportion d’énergie nucléaire dans son mix électrique.

Si on ferme les centrales nucléaires pour les remplacer par du charbon et du gaz, car l’éolien et le solaire sont intermittents, ben autant ne pas faire de renouvelable.
En termes de CO2, il vaut mieux avoir 100 % de nucléaire que 80 % de renouvelable et 20 % de fossile pour compenser les intermittences.

Il en parle aussi : le stockage d’électricité. C’est un autre problème.

Ça ne sert à rien de recouvrir la France entière de panneaux solaires et 20 fois notre consommation chaque jour si c’est pour se retrouver dans le noir durant la nuit, lorsque ces panneaux produisent que dalle.

Des moyens de stockage, ça existe.

Il y a des batteries, bien-sûr.

Pas forcément au lithium : le lithium, c’est actuellement la forme la plus dense d’électricité que l’on ait. Elle doit (selon moi) être réservée aux applications qui ont besoin de ça (voitures, ordis, téléphones, appareils nomades).

Quand une importante densité d’énergie n’est pas nécessaire, on peut utiliser d’autres technologies : remplir des fondations d’une maison ou d’un immeuble de batteries énormes me parait une solution totalement viable : on s’en fout d’avoir des batteries compactes et légères si la place n’est pas un problème et si elles ne vont pas bouger.

Mais y a pas que les batteries ! Y a d’autres solutions, et beaucoup d’autres :

  • le pompage hydraulique : le surplus d’énergie à un instant T sert à pomper de l’eau dans les barrages, pour une utilisation ultérieure. C’est déjà largement utilisé en France, durant les périodes creuses. Un barrage permet de stocker de l’énergie de façon très simple. Il suffit d’avoir de l’eau en hauteur. En utilisant le surplus d’électricité pour faire remonter de l’eau de la vallée dans les barrages, on stocke de l’énergie ;
  • le stockage par énergie potentielle gravitationnelle : même principe que pour les barrages (qui font partie de cette méthode), sauf qu’ici, le surplus d’énergie tire une énorme masse solide vers le haut, par exemple un wagon lesté au béton tiré vers le haut sur une colline. Quand on a besoin de l’énergie, on laisse le wagon redescendre en tirant sur un câble qui fait tourner un alternateur (voir là, avec la startup américaine ARES) ;
  • la production d’hydrogène : le surplus (généralement produit localement, de surcroît) sert à produire de l’hydrogène, qu’on peut utiliser dans une pile à combustible ultérieurement. On a juste besoin d’eau, et ça ne rejette que de l’eau également. Produite par une énergie propre, l’hydrogène est l’énergie idéale ;
  • le stockage sous forme de chaleur : en chauffant d’énormes quantités d’eau en journée, on peut chauffer toute une ville durant la nuit (je n’ai pas d’exemples où ça se fait, mais à l’échelle d’une maison, je vois tout à fait un chauffe-eau solaire pomper des MW dans un bidon d’eau enterré dans le sol, pour un usage l’hiver avec des pompes à chaleur : l’eau a une capacité thermique exceptionnelle, de très loin plus élevée que l’acier, la brique, l’or…) ;
  • le stockage mécanique : le surplus d’électricité fait tourner des volants à inertie de plusieurs dizaines de tonnes. Quand la production s’estompe, les roues en rotation rapide ont une énergie considérable qui peut être utilisée pour produire du courant (voir le Gyrobus : un bus qui utilisait ça pour avancer) ;
  • les fermes de super-condensateurs : plutôt que d’utiliser des batteries où l’énergie est stockée sous forme chimique, on utilise des condensateurs (charge rapide, forte tension, mais faible capacité), et des super-condensateurs (charge lente, faible tension mais très forte capacité) ;
  • le stockage sous forme de chaleur latente : la chaleur fait fondre du plomb, de l’étain, du gallium… Et la chaleur latente est récupérée en cas de besoin. C’est le principe derrière les chaufferettes de poche ;
  • le stockage d’énergie magnétique par supraconducteurs : le surplus d’énergie est stocké dans un courant traversant un supraconducteur. Le supraconducteur n’étant pas résistif, le courant circule indéfiniment avec une intensité aussi forte que l’on peut imaginer. Pour le récupérer, il suffit de placer une bobine à côté du supraconducteur et le courant sera peu à peu transférée dans la bobine. La bobine peut alors être branchée où l’on souhaite et alimenter ce qu’on veut. Là aussi [ça existe déjà[/?id=20200907165047] et ça s’appelle des SMES (superconducting magnetic energy storage) et c’est utilisé dans les centres de recherche pour ne pas dissiper l’immense énergie magnétique d’un électroaimant quand on l’éteint ;
  • le stockage par air comprimé : le surplus d’énergie alimente un compresseur qui stocke de l’air comprimé. En cas de besoin, l’air comprimé peut alimenter une turbine. Cette méthode a un rendement pourri si on utilise un ventilateur, mais si on utilise des turbines de Tesla (le scientifique, pas la marque), le rendement avoisine les 80 % en conditions réelles dans la mise en rotation de la turbine. C’est déjà utilisé dans certaines centrales thermiques, où l’air sous pression (la vapeur sous pression en fait) provient de la combustion du combustible. À plus petite échelle, Peugeot-Citroën testait ça avec leur système « Hybrid Air » dans certaines voitures, mais le système semble avoir été abandonné ;
  • probablement des tas d’autres méthodes, déjà existantes ou à imaginer

Les méthodes ne manquent clairement pas. Et le « mix énergétique » ne se limite pas au renouvelable, le nucléaire, le fossile.

Ce n’est que mon avis, mais je pense que l’ère des grandes centrales et d’un vaste réseau doit être repensé. Si chaque toit de maison avait son panneau solaire thermique ou photovoltaïque, chaque jardin avait son ballon d’eau chaude thermiquement isolé, si chaque espace perdu dans les immeubles, les murs, les montagnes pouvaient accepter des batteries chimiques, mécaniques, hydrogène… on pourrait stocker l’énergie où l’on veut et au plus prêt du consommateur, limitant les ~30 % de pertes d’énergie lié au transport, et captant le moindre MW d’énergie que le soleil, le vent ou la pluie nous apporte en permanence.

Aussi, je ne vois pas trop l’intérêt de transformer de la chaleur en électricité dans les centrales si c’est pour la retransformer en chaleur chez le consommateur. Il y a beaucoup de pertes à chaque transformation et chaque transport. Autant directement brûler le combustible chez le client. Et utilisez des pompes à chaleur : c’est beaucoup plus efficace et moins cher et moins polluant que le gaz ou l’électricité pour chauffer.

image d’en-tête de Nicolas HIPPERT

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Pomme toute puissante20201116125238-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20201117_175238_Pomme_toute_puissanteTue, 17 Nov 2020 17:52:38 +0100Photo d’une pomme coupée.
Lire :

si Apple a prévu un mécanisme permettant aux applications de se lancer quand il n’y a pas de connexion internet (encore heureux), rien n’a été prévu pour le cas où il y a connexion, mais un problème avec les serveurs eux-mêmes. Les requêtes envoyées ne recevaient pas de réponse, et les applications, après avoir bondi pendant un temps dans le Dock, finissaient par signaler qu’elles avaient rencontré une erreur.
Toutes les applications signées […], doivent demander l’autorisation de démarrer au service notarial distant. Ce qui signifie que l’entreprise Apple non seulement connaît toutes les applications que vous avez installées, mais elle est informée aussi à chaque fois que vous les exécutez.

C’est glauque : à chaque fois que vous lancerez un programme, une requête sera envoyée à Apple pour savoir si cette application a le droit d’être lancée.

Outre le côté « big brother » qui est en lui-même un problème ici, c’est aussi une absurdité technique !

Car il suffit que vous soyez sur un réseau pourri ou un réseau qui filtre les IP d’Apple, ou encore tout simplement si le serveur d’Apple ne répond pas, ben vous ne pouvez plus exécuter ces programmes sur votre machine.

« oué mé sa narivera jamé ! »

Lol : visiblement c’est précisément ce qui s’est passé lors de la migration vers cette version de Mac OS depuis quelques jours. Les systèmes ont planté partout dans le monde car les serveurs d’Apple n’ont pas tenus !

Perso je pense que je vais rire quand les premiers DDoS vont être lancés contre Apple et ses serveurs de vérification.
Il suffit que ces serveurs tombent pour que des centaines de millions de machines Apple refusent de lancer leurs programme.

Oh, vous pourrez toujours vous mettre en hors-ligne, là les programmes se lanceront. Mais un PC sans internet c’est un peu inutile pour travailler, non ?

Mais c’est peut-être ce que Apple veut faire : garder la main sur vos machines et décider qui a le droit de faire quoi. Car techniquement, rien ne leur empêche de cibler un PC Apple en particulier pour lui interdire de lancer telle application en particulier. C’est même rudement simple : juste un nom d’utilisateur et un nom d’un programme à vérifier. En 2 lignes de code c’est fait.

Quand on voit que Google, Facebook ou Microsoft ferment des comptes de gens comme vous et moi (GMail, Adsense, Youtube, Facebook, Outlook, Github…) pour des raisons arbitraires qu’ils ne donnent pas toujours, Apple vient désormais de faire pareil, mais à un niveau encore plus avancé : ce ne sont plus seulement vos fichiers ou vos e-mails qui sont pris en otage : là c’est carrément votre matériel. Votre PC Apple fonctionne, mais il refusera de lancer quoi que ce soit car Apple a dit non.

Des gens ont perdu l’intégralité de leur vie numérique parce que Google ou Microsoft ont décidé de fermer leur compte spécifiquement. Oui, il arrive que des gens soient spécifiquement et individuellement dans le viseur des GAFAM. Pourquoi croyez-vous que certaines chaînes YouTube soient fermés ? Ou certains comptes Facebook ? Ou certains dépôts Github ?

Mais bon : comme d’hab, ça ne va ni alerter ni inquiéter les utilisateurs (99,9 % n’en seront d’ailleurs jamais victime), et les fanboy seront même ravis de se soumettre un peu plus au doigt de Tim Cook.

Mais faudra pas venir pleurer quand vous tomberez dans le 0,1 % qui reste.
Ni quand :

  • les serveurs Apple seront sous DDoS ;
  • quand l’ensemble sera piraté et que les serveurs enverront des requêtes négatives systématiquement ;
  • quand dans 5 ans Apple aura décidé que votre PC doit être renouvelé et coupera la connexion à votre version du matériel ;
  • quand un rayon cosmique aura malencontreusement changé un bit quelque part et que le serveur enverra « non » à un PC précis, et que là, cherchant à les contacter, vous vous rendrez compte qu’un GAFAM c’est un immense mur que l’on ne peut pas appeler comme ça au téléphone pour leur demander quelque chose.

PS : Windows a probablement la même capacité de kill un PC à distance. Android aussi, sur votre téléphone.
Il reste juste les distributions GNU/Linux, qui certes ne sont pas à l’abri des pannes, bugs, hacks, mais qui n’intégreront jamais ce genre de mécanisme : ce n’est pas leur philosophie.  À noter tout de même que les distributions GNU/Linux intègrent une méthode de vérification de la source des programmes, mais cela concerne seulement le téléchargement du programme (dépôts vérifiés par signature GPG), pas son lancement.

image d’en-tête de Nikolai Chernichenko

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Photo d’une pomme coupée.
Lire :

si Apple a prévu un mécanisme permettant aux applications de se lancer quand il n’y a pas de connexion internet (encore heureux), rien n’a été prévu pour le cas où il y a connexion, mais un problème avec les serveurs eux-mêmes. Les requêtes envoyées ne recevaient pas de réponse, et les applications, après avoir bondi pendant un temps dans le Dock, finissaient par signaler qu’elles avaient rencontré une erreur.
Toutes les applications signées […], doivent demander l’autorisation de démarrer au service notarial distant. Ce qui signifie que l’entreprise Apple non seulement connaît toutes les applications que vous avez installées, mais elle est informée aussi à chaque fois que vous les exécutez.

C’est glauque : à chaque fois que vous lancerez un programme, une requête sera envoyée à Apple pour savoir si cette application a le droit d’être lancée.

Outre le côté « big brother » qui est en lui-même un problème ici, c’est aussi une absurdité technique !

Car il suffit que vous soyez sur un réseau pourri ou un réseau qui filtre les IP d’Apple, ou encore tout simplement si le serveur d’Apple ne répond pas, ben vous ne pouvez plus exécuter ces programmes sur votre machine.

« oué mé sa narivera jamé ! »

Lol : visiblement c’est précisément ce qui s’est passé lors de la migration vers cette version de Mac OS depuis quelques jours. Les systèmes ont planté partout dans le monde car les serveurs d’Apple n’ont pas tenus !

Perso je pense que je vais rire quand les premiers DDoS vont être lancés contre Apple et ses serveurs de vérification.
Il suffit que ces serveurs tombent pour que des centaines de millions de machines Apple refusent de lancer leurs programme.

Oh, vous pourrez toujours vous mettre en hors-ligne, là les programmes se lanceront. Mais un PC sans internet c’est un peu inutile pour travailler, non ?

Mais c’est peut-être ce que Apple veut faire : garder la main sur vos machines et décider qui a le droit de faire quoi. Car techniquement, rien ne leur empêche de cibler un PC Apple en particulier pour lui interdire de lancer telle application en particulier. C’est même rudement simple : juste un nom d’utilisateur et un nom d’un programme à vérifier. En 2 lignes de code c’est fait.

Quand on voit que Google, Facebook ou Microsoft ferment des comptes de gens comme vous et moi (GMail, Adsense, Youtube, Facebook, Outlook, Github…) pour des raisons arbitraires qu’ils ne donnent pas toujours, Apple vient désormais de faire pareil, mais à un niveau encore plus avancé : ce ne sont plus seulement vos fichiers ou vos e-mails qui sont pris en otage : là c’est carrément votre matériel. Votre PC Apple fonctionne, mais il refusera de lancer quoi que ce soit car Apple a dit non.

Des gens ont perdu l’intégralité de leur vie numérique parce que Google ou Microsoft ont décidé de fermer leur compte spécifiquement. Oui, il arrive que des gens soient spécifiquement et individuellement dans le viseur des GAFAM. Pourquoi croyez-vous que certaines chaînes YouTube soient fermés ? Ou certains comptes Facebook ? Ou certains dépôts Github ?

Mais bon : comme d’hab, ça ne va ni alerter ni inquiéter les utilisateurs (99,9 % n’en seront d’ailleurs jamais victime), et les fanboy seront même ravis de se soumettre un peu plus au doigt de Tim Cook.

Mais faudra pas venir pleurer quand vous tomberez dans le 0,1 % qui reste.
Ni quand :

  • les serveurs Apple seront sous DDoS ;
  • quand l’ensemble sera piraté et que les serveurs enverront des requêtes négatives systématiquement ;
  • quand dans 5 ans Apple aura décidé que votre PC doit être renouvelé et coupera la connexion à votre version du matériel ;
  • quand un rayon cosmique aura malencontreusement changé un bit quelque part et que le serveur enverra « non » à un PC précis, et que là, cherchant à les contacter, vous vous rendrez compte qu’un GAFAM c’est un immense mur que l’on ne peut pas appeler comme ça au téléphone pour leur demander quelque chose.

PS : Windows a probablement la même capacité de kill un PC à distance. Android aussi, sur votre téléphone.
Il reste juste les distributions GNU/Linux, qui certes ne sont pas à l’abri des pannes, bugs, hacks, mais qui n’intégreront jamais ce genre de mécanisme : ce n’est pas leur philosophie.  À noter tout de même que les distributions GNU/Linux intègrent une méthode de vérification de la source des programmes, mais cela concerne seulement le téléchargement du programme (dépôts vérifiés par signature GPG), pas son lancement.

image d’en-tête de Nikolai Chernichenko

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Confini20201103074306-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20201103_130206_ConfiniTue, 03 Nov 2020 13:02:06 +0100Je crois qu’il faut qu’on arrête de dire qu’on est confiné.

Car on n’est pas confiné.

Étrangement (ou pas, du coup), je n’ai jamais vu autant de monde dans la rue que depuis samedi.

Certains (moi y compris) sont tenus de continuer de travailler. Est-ce que je considère ça comme justifié ? Non. Je ne suis pas confiné non plus.

Perso, la seule chose qui change entre confinement et non-confinement, c’est qu’il n’y a plus de PQ au supermarché : les trous du cul ayant tout pris dans le premier quart-d’heure suivant l’ouverture du magasin.

Ne me parlez pas de télétravail : il n’est pas obligatoire et personne ne le pratique : ceux qui le faisaient durant le premier confinement se sont faits traiter de branleurs, du coup ils ne veulent plus télétravailler. Compréhensible ? Oui. Normal ? Non.
Sans compter ceux qui ne peuvent pas le faire tout simplement (j’en fais partie, pour environ la moitié de mon taf quotidien).

M’enfin même avec ça… En allant au travail, donc, je n’ai jamais vu autant de monde dehors, même à 07 h du matin.

Je vis en montagne, dans un faux-bourg d’une centaine d’habitants au bout d’un chemin. En temps normal, je ne croise personne. Aujourd’hui j’ai croisé deux personnes qui se promenaient, un qui promenait son chien (il a un chien lui maintenant ?) et deux soi-disant « joggeurs ». Le tout sur moins de 2 km.

Sans compter, sur le reste du chemin, tous les autres qui allaient au taf, ceux qui lavaient leur voiture, ceux qui allaient à l’école, à la boulangerie…

Confinement vous dites ? C’est du n’importe quoi.

Le pire c’est qu’on peut rien dire : tout le monde a probablement son attestation, donc tout le monde a le droit.

Car oui, et c’est quand-même magnifique, on nous oblige à rester à la maison, mais en même temps on nous propose un putain de papier totalement ridicule sur laquelle on côche une case — celle que l’on veut ! — et c’est bon, on a le droit de sortir librement.

T’as envie de sortir ? Félicitation !
Choisis une raison :

  • une promenade ;
  • tes courses ;
  • une mère-grand à approvisionner en petit pot de beurre ;
  • un chien à sortir ;
  • du "sport" ;
  • la chasse ;
  • l’école ;
  • une convocation par la mairie ;
  • aller faire perdre son temps à un médecin pour une envie de péter ;

Mets une croix en bas, et sors.
C’est tout ? C’est tout ! C’est vraiment pas compliqué.

Personne n’ira vérifier : les flics n’ont pas le droit de juger que vos chocolats et douze paquets de farine et ce nouvel écran plat achetés à Carrouf sont bien des courses de première nécessité, ni ne vérifieront que t’es un sportif qui court tous les jours et pas juste aujourd’hui, ni que t’as emprunté le chien du voisin juste pour aller dehors…

Vu ces possibilités de sortie parmi une liste longue comme le bras, faut pas s’étonner que les gens le fassent, clairement, quitte à aller faire les courses six fois par jour (et au passage vider les rayons comme des singes) ou promener le chien toute une matinée, mais faudra pas s’étonner non plus que les chiffres du Covid ne baissent pas assez pour espérer un déconfinement avant Noël.

Me parlez pas de confinement.

Si on était confiné, on se ferait arrêter et mettre en taule dès qu’on franchit le seuil de la porte de chez soi.
Si on était confiné, toutes les entreprises seraient fermées.
Si on était confiné, les commerces seraient fermés et l’Armée serait en train de distribuer du riz aux habitants.
Si on était confiné, on serait chez nous à faire ce qu’on peut, ce qu’on veut, ce qu’on doit faire, tant qu’on sort pas.

Donc non : on n’est pas confiné.

On est semi-confiné à la limite, dans le sens où y a quelques contrôles d’un pauv' papier et qu’on doit être imaginatif sur des justifications qu’on sait parfaitement fantaisistes.

Mais au fond, si t’as envie de te déconfiner tu sors. T’as pas confiné.

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Je crois qu’il faut qu’on arrête de dire qu’on est confiné.

Car on n’est pas confiné.

Étrangement (ou pas, du coup), je n’ai jamais vu autant de monde dans la rue que depuis samedi.

Certains (moi y compris) sont tenus de continuer de travailler. Est-ce que je considère ça comme justifié ? Non. Je ne suis pas confiné non plus.

Perso, la seule chose qui change entre confinement et non-confinement, c’est qu’il n’y a plus de PQ au supermarché : les trous du cul ayant tout pris dans le premier quart-d’heure suivant l’ouverture du magasin.

Ne me parlez pas de télétravail : il n’est pas obligatoire et personne ne le pratique : ceux qui le faisaient durant le premier confinement se sont faits traiter de branleurs, du coup ils ne veulent plus télétravailler. Compréhensible ? Oui. Normal ? Non.
Sans compter ceux qui ne peuvent pas le faire tout simplement (j’en fais partie, pour environ la moitié de mon taf quotidien).

M’enfin même avec ça… En allant au travail, donc, je n’ai jamais vu autant de monde dehors, même à 07 h du matin.

Je vis en montagne, dans un faux-bourg d’une centaine d’habitants au bout d’un chemin. En temps normal, je ne croise personne. Aujourd’hui j’ai croisé deux personnes qui se promenaient, un qui promenait son chien (il a un chien lui maintenant ?) et deux soi-disant « joggeurs ». Le tout sur moins de 2 km.

Sans compter, sur le reste du chemin, tous les autres qui allaient au taf, ceux qui lavaient leur voiture, ceux qui allaient à l’école, à la boulangerie…

Confinement vous dites ? C’est du n’importe quoi.

Le pire c’est qu’on peut rien dire : tout le monde a probablement son attestation, donc tout le monde a le droit.

Car oui, et c’est quand-même magnifique, on nous oblige à rester à la maison, mais en même temps on nous propose un putain de papier totalement ridicule sur laquelle on côche une case — celle que l’on veut ! — et c’est bon, on a le droit de sortir librement.

T’as envie de sortir ? Félicitation !
Choisis une raison :

  • une promenade ;
  • tes courses ;
  • une mère-grand à approvisionner en petit pot de beurre ;
  • un chien à sortir ;
  • du "sport" ;
  • la chasse ;
  • l’école ;
  • une convocation par la mairie ;
  • aller faire perdre son temps à un médecin pour une envie de péter ;

Mets une croix en bas, et sors.
C’est tout ? C’est tout ! C’est vraiment pas compliqué.

Personne n’ira vérifier : les flics n’ont pas le droit de juger que vos chocolats et douze paquets de farine et ce nouvel écran plat achetés à Carrouf sont bien des courses de première nécessité, ni ne vérifieront que t’es un sportif qui court tous les jours et pas juste aujourd’hui, ni que t’as emprunté le chien du voisin juste pour aller dehors…

Vu ces possibilités de sortie parmi une liste longue comme le bras, faut pas s’étonner que les gens le fassent, clairement, quitte à aller faire les courses six fois par jour (et au passage vider les rayons comme des singes) ou promener le chien toute une matinée, mais faudra pas s’étonner non plus que les chiffres du Covid ne baissent pas assez pour espérer un déconfinement avant Noël.

Me parlez pas de confinement.

Si on était confiné, on se ferait arrêter et mettre en taule dès qu’on franchit le seuil de la porte de chez soi.
Si on était confiné, toutes les entreprises seraient fermées.
Si on était confiné, les commerces seraient fermés et l’Armée serait en train de distribuer du riz aux habitants.
Si on était confiné, on serait chez nous à faire ce qu’on peut, ce qu’on veut, ce qu’on doit faire, tant qu’on sort pas.

Donc non : on n’est pas confiné.

On est semi-confiné à la limite, dans le sens où y a quelques contrôles d’un pauv' papier et qu’on doit être imaginatif sur des justifications qu’on sait parfaitement fantaisistes.

Mais au fond, si t’as envie de te déconfiner tu sors. T’as pas confiné.

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France 45120201031113925-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20201031_113925_France_451Sat, 31 Oct 2020 11:39:25 +0100Plutôt que d'autoriser l'ouverture des petits commerces qui ont désormais tous les équipements (gel, masques, etc.) alors que les grands supermarchés sont eux bien ouvert, la France a fait ça dans les supermarchés :

i
Source et quelques autres images aussi :

France 2020
Fahrenheit 451

Même résultats.

Car je suppose que tous les autres rayons non-vitaux restent, eux, bien ouverts : rayons bricolage, électroménager, multimédia, décoration, auto, jouets, mode...

ÉDIT du lendemain : ah ben voilà, le gouvernement va faire fermer tous les rayons de produits qu’ils auront décrété comme « non-essentiel ». Alors même si je n’adhère pas à cette solution (c’est de l’égalitarisme par le bas), au moins c’est cohérent.

Et n’oubliez pas : il suffira de leur dire ce dont vous avez besoin, ils vous expliqueront comment vous en passer (c’est de Coluche, un peu reformulé).

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Plutôt que d'autoriser l'ouverture des petits commerces qui ont désormais tous les équipements (gel, masques, etc.) alors que les grands supermarchés sont eux bien ouvert, la France a fait ça dans les supermarchés :

i
Source et quelques autres images aussi :

France 2020
Fahrenheit 451

Même résultats.

Car je suppose que tous les autres rayons non-vitaux restent, eux, bien ouverts : rayons bricolage, électroménager, multimédia, décoration, auto, jouets, mode...

ÉDIT du lendemain : ah ben voilà, le gouvernement va faire fermer tous les rayons de produits qu’ils auront décrété comme « non-essentiel ». Alors même si je n’adhère pas à cette solution (c’est de l’égalitarisme par le bas), au moins c’est cohérent.

Et n’oubliez pas : il suffira de leur dire ce dont vous avez besoin, ils vous expliqueront comment vous en passer (c’est de Coluche, un peu reformulé).

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Spam ton spam20201030162045-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20201030_162045_Spam_ton_spamFri, 30 Oct 2020 16:20:45 +0100Logo du Copyreich.
Lire :

Gee (un collègue blogueur) se fait censurer sur RedBubble, un site qui fait des vêtements et accessoires personnalisés, car une de ses caricatures contient le mot « spam ».

Spam, comme pour les courriels indésirables. Un mot banal, en somme.

C’est qui qui a demandé la suppression ?
C’est juste l’entreprise agroalimentaire Hormel Foods Corporation qui fabrique le jambon épicé « spam » (pour « spiced ham ») :

Du jambon « Spam ».
Donc en 2020 on en est là, niveau #copyreich.

Ah et ça intervient quelques jours après que le guitariste de DragonForce (un groupe de musique) s’est également vu censurer pour avoir joué, sur Twitch… ses propres chansons. Sa maison de disques a dû penser que cela transgressait le droit d’autre là-aussi. Du coup y en a encore qui pense que le droit d’auteur protègent les auteurs et la création ?

M’enfin, Gee dit s’en foutre que RedBubble le censure (ce dernier semble d’ailleurs également se battre les couilles des créateurs vu qu’ils ne lui répondent pas). Tant mieux pour toi, Gee, mais cette histoire m’a quand-même donné envie de troller un peu (on est vendredi, j’ai le droit).

Censurez donc ça, Hormel Foods Corporation :

SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
Trollface.
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Logo du Copyreich.
Lire :

Gee (un collègue blogueur) se fait censurer sur RedBubble, un site qui fait des vêtements et accessoires personnalisés, car une de ses caricatures contient le mot « spam ».

Spam, comme pour les courriels indésirables. Un mot banal, en somme.

C’est qui qui a demandé la suppression ?
C’est juste l’entreprise agroalimentaire Hormel Foods Corporation qui fabrique le jambon épicé « spam » (pour « spiced ham ») :

Du jambon « Spam ».
Donc en 2020 on en est là, niveau #copyreich.

Ah et ça intervient quelques jours après que le guitariste de DragonForce (un groupe de musique) s’est également vu censurer pour avoir joué, sur Twitch… ses propres chansons. Sa maison de disques a dû penser que cela transgressait le droit d’autre là-aussi. Du coup y en a encore qui pense que le droit d’auteur protègent les auteurs et la création ?

M’enfin, Gee dit s’en foutre que RedBubble le censure (ce dernier semble d’ailleurs également se battre les couilles des créateurs vu qu’ils ne lui répondent pas). Tant mieux pour toi, Gee, mais cette histoire m’a quand-même donné envie de troller un peu (on est vendredi, j’ai le droit).

Censurez donc ça, Hormel Foods Corporation :

SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
SPAM
Trollface.
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Fr-OSS sous Windows sans installer quoi que ce soit20200924192146-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200925_142146_Fr-OSS_sous_Windows_sans_installer_quoi_que_ce_soitFri, 25 Sep 2020 14:21:46 +0200Photo d’un clavier.
Il y a quelques jours je postais une note pour dire que c’était la galère pour écrire français sous Windows.

En fait, non, c’est possible et c’est aussi simple qu’installer un petit programme qui va modifier la disposition du clavier et en faire un clavier Fr-OSS (programme fourni par Microsoft, mais qui n’est pas installé par défaut malheureusement).

Sauf qu’installer un programme n’est pas toujours possible, en particulier dans un environnement où l’on ne peut pas installer tous les programmes que l’on souhaite (par exemple au travail).

Roland (un lecteur) me signale l’existence du programme Portable Keyboard Layout.
C’est un vieux truc (ça date de 2009), mais ça marche encore.

Il n’y a pas besoin d’installer quoi que ce soit, juste de pouvoir exécuter (pas besoin non plus des droits admin) un petit .exe qui va mettre une icône dans la zone de notification.

En ligne, j’ai trouvé les dispositions Colemak et Bépo, mais évidemment pas Fr-OSS.

Du coup je l’ai créé et la voici :

  • fr-oss.zip (sha1 : 57af9a18dd92cbc9b4faf2ca8f24e062fa170dbf)

Il suffit de dézipper le fichier, de mettre ça où vous voulez et de lancer l’exécutable pkl.exe qu’il y a dedans (et si besoin ajouter ce .exe à la liste des programmes lancés au démarrage).

C’est tout. L’icône apparaît dans la zone de notification.
Un clic dessus et il se désactive, un nouveau clic dessus et il se réactive.

Pour ma modif, j’ai seulement modifié manuellement le fichier layout.ini et j’ai viré tout le reste. Je n’ai pas fait les images pour aider à afficher la disposition du clavier.

Avec ceci, au moins, vous pouvez taper des Æ, É, À, Ç, «», et ’. Comme sur un clavier Fr-OSS disponible sous Linux, sous le nom « français — alternative ».

La seule différence avec le Fr-OSS sous Linux, ce sont les touches mortes : dans cette version, bien qu’ayant respecté leur position, je l’ai considérablement étendu en reprenant la liste des touches mortes du Bépo (on peut donc taper à peu près n’importe quel diacritique de l’alphabet latin, et il y en a un paquet).


Il subsiste quelques bugs.

Ainsi, si vous activez le verrouillage majuscule (avec CapsLock), les lettres seront en majuscule, mais les lettres sur la ligne numérique (éàçè) resteront en minuscule. Sous le Fr-OSS, en tout cas sous Linux, ces lettres sont en majuscules quand le verrouillage majuscule est activé.
Sous Azerty normal, cela affiche les chiffres (comme avec Shift).

Image d’en-tête de Sergi Kabrera

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Photo d’un clavier.
Il y a quelques jours je postais une note pour dire que c’était la galère pour écrire français sous Windows.

En fait, non, c’est possible et c’est aussi simple qu’installer un petit programme qui va modifier la disposition du clavier et en faire un clavier Fr-OSS (programme fourni par Microsoft, mais qui n’est pas installé par défaut malheureusement).

Sauf qu’installer un programme n’est pas toujours possible, en particulier dans un environnement où l’on ne peut pas installer tous les programmes que l’on souhaite (par exemple au travail).

Roland (un lecteur) me signale l’existence du programme Portable Keyboard Layout.
C’est un vieux truc (ça date de 2009), mais ça marche encore.

Il n’y a pas besoin d’installer quoi que ce soit, juste de pouvoir exécuter (pas besoin non plus des droits admin) un petit .exe qui va mettre une icône dans la zone de notification.

En ligne, j’ai trouvé les dispositions Colemak et Bépo, mais évidemment pas Fr-OSS.

Du coup je l’ai créé et la voici :

  • fr-oss.zip (sha1 : 57af9a18dd92cbc9b4faf2ca8f24e062fa170dbf)

Il suffit de dézipper le fichier, de mettre ça où vous voulez et de lancer l’exécutable pkl.exe qu’il y a dedans (et si besoin ajouter ce .exe à la liste des programmes lancés au démarrage).

C’est tout. L’icône apparaît dans la zone de notification.
Un clic dessus et il se désactive, un nouveau clic dessus et il se réactive.

Pour ma modif, j’ai seulement modifié manuellement le fichier layout.ini et j’ai viré tout le reste. Je n’ai pas fait les images pour aider à afficher la disposition du clavier.

Avec ceci, au moins, vous pouvez taper des Æ, É, À, Ç, «», et ’. Comme sur un clavier Fr-OSS disponible sous Linux, sous le nom « français — alternative ».

La seule différence avec le Fr-OSS sous Linux, ce sont les touches mortes : dans cette version, bien qu’ayant respecté leur position, je l’ai considérablement étendu en reprenant la liste des touches mortes du Bépo (on peut donc taper à peu près n’importe quel diacritique de l’alphabet latin, et il y en a un paquet).


Il subsiste quelques bugs.

Ainsi, si vous activez le verrouillage majuscule (avec CapsLock), les lettres seront en majuscule, mais les lettres sur la ligne numérique (éàçè) resteront en minuscule. Sous le Fr-OSS, en tout cas sous Linux, ces lettres sont en majuscules quand le verrouillage majuscule est activé.
Sous Azerty normal, cela affiche les chiffres (comme avec Shift).

Image d’en-tête de Sergi Kabrera

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Sehnsucht20200828090037-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200919_180037_SehnsuchtSat, 19 Sep 2020 18:00:37 +0200i
Sehnsuch est le titre d’une chanson d’Equilibrium. La signification de ce mot n’est pas traduisible facilement (voyez là), mais se rapprocherait de ça : « le sentiment d’un manque émotionnel envers un but ou une situation inatteignable ».

Le sens n’importe pas beaucoup ici, quoique, mais c’est surtout les paroles de chanson qui sont frappantes :

Es wird nicht möglich sein, die Kriegerischen Instinkte einer einzigen Generation auszurotten
Die Menschen müssen weiterhin kämpfen, aber nur wofür zu kämpfen lohnt
Und das sind nicht imaginäre Grenzen, Rassen vorurteile oder Bereicherungsgelüste
Die sich die Fahne des Patriotismus umhängen
Unsere Waffen, seien Waffen des Geistes, nicht Panzer & Geschosse
Was für eine Welt können wir bauen, wenn Wir die Kräfte die den Krieg entfesselt, für den Aufbau einsetzen.

Que je traduis ici librement :

Il ne sera pas possible d’extraire les instincts guerriers en une seule génération.
Les hommes doivent continuer de se battre, mais seulement pour ce qui en vaut la peine.
Ce ne sont pas les frontières imaginaires, les préjugés raciaux ou un désir d’enrichissement qui pendent au drapeau du patriotisme

Nos armes, qu’elles deviennent des armes de l’esprit, pas des chars et des balles

Quel genre de monde pourrions-nous construire, si nous utilisions pour cela les forces allouées à la guerre ?

Actuellement, le budget militaire mondial est d’environ 2 000 milliards de dollars par an.

Soit grosso-modo 275 dollars annuels par personne (très inéquitablement réparti).

A titre de comparaison, le LHC au CERN qui nous coûtent siiiiiiiii cher pour permettre aux geeks de faire mumuse (!) a coûté 10 milliards sur 25 ans, soit seulement 1,14 € par européen et par an (alors qu’en réalité il est financé conjointement par 130 pays, pas juste l’Europe, donc ce chiffre est à réduire).

Pour L’ITER, dont le coût provisoire estimé est de 18 G€, et qui n’est pas fini, nous on somme à à peine plus, à environ 1,55 € par européen et par personne (là aussi, c’est un projet mondial, pas juste financé par les Européens).

Enfin, l’ISS initié par la Nasa, dont l’estimation du coût est à 100 G$, ça revient toujours à « seulement » 10 $ par an et par américain (là également, ce projet n’est pas financé seulement par les Américains).

Bref, juste pour dire : ne nous trompons de pas combat.

Le CERN nous a apporté le web et tout ce que nous y faisons et y gagnons.
L’ISS et la Nasa nous ont apporté la recherche spatiale et des milliers de trucs qui en découlent (couverture de survie, chirurgie ophtalmique, kevlar, recherche contre l’ostéoporose…)
L’ITER pourrait nous apporter une énergie propre pour les milliers d’années qui viennent : son but est d’étudier cette possibilité, justement.

Alors oui, les plus gros inventeurs (en tout) est et a toujours été l’armée.
Car chercher comment tuer c’est aussi chercher comment ne pas se faire tuer par un autre et chercher comment soigner les blessures.

C’est pour ça qu’ils sont responsables des inventions comme la superglue (pour recoller les plaies), la chirurgie en tout genre (pour soigner les blessés), la météorologie (les radars militaires détournées en radar météo qui sauvent des vies en détectant les cyclones assez à l’avance), l’observation spatiale (la première lunette, celle de Galilée, fut inventée pour voir l’ennemi de plus loin)… Les exemples ne manquent pas.

Nier ça serait une erreur. Mais ce sont aussi ceux qui font le plus de ravages en tout genre. Et ils nous coûtent 200 fois plus de pognon que ceux qui cherchent à faire avancer le monde sans détruire le reste.

Ne nous trompons pas de combat. La science coûte cher, mais elle nous rapporte plusieurs fois plus, directement et indirectement et permet de faire avancer le monde.
L’armée ça coûte 200x fois plus cher, mais c’est avant tout pour détruire le monde, pas le faire avancer.

image d’en-tête de Specna-Arms

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i
Sehnsuch est le titre d’une chanson d’Equilibrium. La signification de ce mot n’est pas traduisible facilement (voyez là), mais se rapprocherait de ça : « le sentiment d’un manque émotionnel envers un but ou une situation inatteignable ».

Le sens n’importe pas beaucoup ici, quoique, mais c’est surtout les paroles de chanson qui sont frappantes :

Es wird nicht möglich sein, die Kriegerischen Instinkte einer einzigen Generation auszurotten
Die Menschen müssen weiterhin kämpfen, aber nur wofür zu kämpfen lohnt
Und das sind nicht imaginäre Grenzen, Rassen vorurteile oder Bereicherungsgelüste
Die sich die Fahne des Patriotismus umhängen
Unsere Waffen, seien Waffen des Geistes, nicht Panzer & Geschosse
Was für eine Welt können wir bauen, wenn Wir die Kräfte die den Krieg entfesselt, für den Aufbau einsetzen.

Que je traduis ici librement :

Il ne sera pas possible d’extraire les instincts guerriers en une seule génération.
Les hommes doivent continuer de se battre, mais seulement pour ce qui en vaut la peine.
Ce ne sont pas les frontières imaginaires, les préjugés raciaux ou un désir d’enrichissement qui pendent au drapeau du patriotisme

Nos armes, qu’elles deviennent des armes de l’esprit, pas des chars et des balles

Quel genre de monde pourrions-nous construire, si nous utilisions pour cela les forces allouées à la guerre ?

Actuellement, le budget militaire mondial est d’environ 2 000 milliards de dollars par an.

Soit grosso-modo 275 dollars annuels par personne (très inéquitablement réparti).

A titre de comparaison, le LHC au CERN qui nous coûtent siiiiiiiii cher pour permettre aux geeks de faire mumuse (!) a coûté 10 milliards sur 25 ans, soit seulement 1,14 € par européen et par an (alors qu’en réalité il est financé conjointement par 130 pays, pas juste l’Europe, donc ce chiffre est à réduire).

Pour L’ITER, dont le coût provisoire estimé est de 18 G€, et qui n’est pas fini, nous on somme à à peine plus, à environ 1,55 € par européen et par personne (là aussi, c’est un projet mondial, pas juste financé par les Européens).

Enfin, l’ISS initié par la Nasa, dont l’estimation du coût est à 100 G$, ça revient toujours à « seulement » 10 $ par an et par américain (là également, ce projet n’est pas financé seulement par les Américains).

Bref, juste pour dire : ne nous trompons de pas combat.

Le CERN nous a apporté le web et tout ce que nous y faisons et y gagnons.
L’ISS et la Nasa nous ont apporté la recherche spatiale et des milliers de trucs qui en découlent (couverture de survie, chirurgie ophtalmique, kevlar, recherche contre l’ostéoporose…)
L’ITER pourrait nous apporter une énergie propre pour les milliers d’années qui viennent : son but est d’étudier cette possibilité, justement.

Alors oui, les plus gros inventeurs (en tout) est et a toujours été l’armée.
Car chercher comment tuer c’est aussi chercher comment ne pas se faire tuer par un autre et chercher comment soigner les blessures.

C’est pour ça qu’ils sont responsables des inventions comme la superglue (pour recoller les plaies), la chirurgie en tout genre (pour soigner les blessés), la météorologie (les radars militaires détournées en radar météo qui sauvent des vies en détectant les cyclones assez à l’avance), l’observation spatiale (la première lunette, celle de Galilée, fut inventée pour voir l’ennemi de plus loin)… Les exemples ne manquent pas.

Nier ça serait une erreur. Mais ce sont aussi ceux qui font le plus de ravages en tout genre. Et ils nous coûtent 200 fois plus de pognon que ceux qui cherchent à faire avancer le monde sans détruire le reste.

Ne nous trompons pas de combat. La science coûte cher, mais elle nous rapporte plusieurs fois plus, directement et indirectement et permet de faire avancer le monde.
L’armée ça coûte 200x fois plus cher, mais c’est avant tout pour détruire le monde, pas le faire avancer.

image d’en-tête de Specna-Arms

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Le « paradoxe de Pôle Emploi »20200820121306-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200824_171306_Le______paradoxe_de_Pole_Emploi_____Mon, 24 Aug 2020 17:13:06 +0200Photo d’une devanture d’un Pôle Emploi.
Imaginez, vous bossez à Pôle Emploi. Vous savez que cette agence existe, car il y a d’un côté des gens qui proposent du travail et de l’autre des gens qui voudraient du travail, et que mettre en relation ces deux groupes de personnes est parfois compliqué. Votre travail consiste donc à apporter une solution à ce problème.

Maintenant, imaginez que vous êtes doué : vous arrivez à trouver un poste pour le monde et durablement. Grâce à vous, il n’y a plus aucun demandeur d’emploi. C’est super, n’est-ce pas ?

Sur le papier, effectivement c’est cool : c’est le plein emploi, tout le monde devient contribuable et rempli les caisses de l’État et plus personne pour les vider (hormis les hauts fonctionnaires, mais c’est un autre débat, merci).

Sauf que maintenant, le problème que vous deviez résoudre est résolu. Votre mission est remplie. Pôle Emploi n’a plus lieu d’être et est dissoute.
Résultat : vous vous retrouvez au chômage.

Question : étant au chômage et vu que Pôle Emploi n’existe plus, que faites-vous ?

C’est ça que j’appelle le « Paradoxe de Pôle Emploi ».

Pôle Emploi, en simplifiant bien sûr, existe pour soi-disant résoudre le problème du chômage. Sans chômage, pas de problème et pas besoin de Pôle Emploi, donc du chômage pour ceux qui y bossent.

Cette caricature peut être étendue à d’autres trucs : à quoi servirait la police si tout le monde apprenait et respectait scrupuleusement toutes les lois ? À quoi serviraient tous les écologistes si le monde devenait de nouveau 100 % propre ? à quoi serviraient les garagistes si les constructeurs fabriquaient des véhicules parfaitement fiables et inusables ?

Il faut faire attention à ce stade car ça permet de tomber rapidement dans le complotisme. Par exemple, une des raisons parfois avancée pour expliquer l’absence de traitement soignant le cancer est que « big pharma » n’a pas intérêt de soigner les gens une seule fois pour toutes alors qu’ils peuvent les maintenir en vie sous perfusion durant 20 ans et être rémunérés en continu.

Il y a certaines choses pour lesquelles nous n’avons pas de solutions (le cancer par exemple), d’autres qui ne peuvent pas être évitées (certaines maladies bénignes, qui seront toujours là pour rémunérer les pharmaciens, médecins, etc.).

Pourtant, cette notion n’est pas absente de la vie courante. À mi-chemin entre l’exemple des voitures fragiles et celui de big-pharma, se trouve tout ce qui comprend l’obsolescence programmée : c’est un fait que certains composants de certains appareils sont faits pour s’user plus rapidement que nécessaire, histoire de les rendre inopérants et forcer au client de dépenser son argent de nouveau.

L’exemple typique et l’un des plus connus est celui des lampes à incandescence : le "Cartel Phoebus" regroupait alors tous les plus grands fabricants mondiaux de lampes, et ils ont décidé de réduire la durée de vie de celles-ci à 1 000 heures maximum, histoire que le client rachète toujours de nouvelles lampes et continue de payer.
Aujourd’hui, le principe de l’obsolescence programmée refait régulièrement surface avec plus ou moins de justification, mais c’est un concept bien réel.

Il y a néanmoins certains cas où ce genre de chose est utile, contrôlé et voulu. Par exemple avec des pièces d’usures : il faut mieux changer ses plaquettes de frein (usables) que ses disques (durables), car c’est plus facile et moins cher, et toujours plus sûr que de mettre des freins inusables mais mauvais qui forcerait à changer de voiture à chaque fois que vous freinez, car vous vous retrouvez dans le fossé. Il s’agit d’un compromis.
Un autre exemple est celui des pièces « fusible » ou « martyr ». L’exemple avec lequel j’ai découvert ça il y a longtemps est celui des presses pour faire les bottes de foin : quand on allait trop vite, cela provoquait un bourrage et la presse risquait la panne. Pour éviter que ça n’arrive, il y avait alors un écrou fusible qui se cassait et arrêtait le ramassage de l’herbe et bloquait la presse. Il fallait alors retirer le trop plein de foin et mettre un autre écrou fusible. Ici, plutôt que de risquer d’exploser la presse, on cassait un écrou.
Aujourd’hui, ceci existe également à plein d’endroit, sous la forme de fusibles électriques dans tous les appareils électroménagers par exemple.

Pour en revenir à Pôle Emploi, la question se pose si l’on doit leur faire confiance : leur rôle est de résoudre le problème qui justifie leur existence. Le problème résolu, leur existence n’est plus nécessaire. Pourquoi chercheraient-ils à résoudre le problème, dans ce cas, si ça signifie à peu de choses près leur suicide ?

Plus généralement, est-ce que l’on doit faire confiance à quelqu’un dont le rôle est justifié par un problème qu’il est censé résoudre ?

Ce genre d’institutions, tout comme celui de l’exemple de la police, existent parce que le monde est imparfait. Dans une société parfaites, elles ne seraient pas nécessaires. Or elle ne l’est pas, donc elles sont là, ces institutions. La question est juste de savoir si leur existence sert effectivement à rendre le monde parfait, ou justement à la garder merdique pour continuer d’exister.

Pour une institution publique idéale payée par nos impôts, il y a peu de chances de les voir détruire le monde pour s’assurer une existence : personne ne les laisserait faire, surtout pas ceux qui contribuent à les financer (c’est-à-dire nous), n’est-ce pas ?
Pour une entreprise privée, donc le but est de perdurer dans l’avenir, de s’accroître et de payer des dividendes… c’est nettement plus compliqué. Ou pas justement : la réponse est bien plus simple, en fait : si Pôle Emploi était privée, il y a de fortes chances qu’il ferait tout pour qu’il subsiste un nombre critique minimal de chômeurs à tout moment, pour pouvoir exister et dire « on peut encore servir ».

Privatiser Pôle Emploi serait donc dangereux, je suppose.

En réalité, il en va de même pour tous les services publics : tous sont là (en théorie) pour trouver des solutions à des problèmes. Mais s’il n’y a plus de problèmes, leur disparition n’est pas un problème : c’est juste le signe d’un problème résolu, ce qui est un bon signe.

Pourtant, de plus en plus d’institutions publiques sont privatisées, avec les problèmes que ça comporte : en particulier la recherche du profit à court et long terme, plutôt que la résolution du problème qui les ont fait naître.

Je pense qu’il faudrait qu’on se remémore ça la prochaine fois qu’on dit « vivement que la SNCF soit privatisée ! », ou « vivement que les hôpitaux soient tous privatisés ! », ou la sécu, la poste, la banque centrale, les autoroutes et les nationales, les aéroports, les parkings, l’énergie, l’eau, la téléphonie…

Autant je n’ai rien contre que des boîtes privées construisent leur propre trucs de leur côté (ça s’appelle la liberté d’entreprendre et doit être encouragée) car le contribuable moyen n’y voit aucun intérêt (souvent à tort, là aussi c’est un autre débat), autant il y a certains trucs qui doivent tout simplement rester publiques.


Note 1 : ce titre est de moi. Je n’ai pas regardé s’il y avait autre chose correspondant à cette dénomination, ni s’il y avait déjà un autre nom pour ça.

Note 2 : je considère ici que Pôle Emploi est une agence d’emploi destinée à aider pour trouver du travail. Je mets de côté le fait que l’on sait tous qu’il s’agit avant tout d’une pompe à fric qui ne sert pas à mettre en relation des travailleurs et des patrons (pour lesquels il y a des boîtes d’intérim et les RH).

image de Gongashan

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Photo d’une devanture d’un Pôle Emploi.
Imaginez, vous bossez à Pôle Emploi. Vous savez que cette agence existe, car il y a d’un côté des gens qui proposent du travail et de l’autre des gens qui voudraient du travail, et que mettre en relation ces deux groupes de personnes est parfois compliqué. Votre travail consiste donc à apporter une solution à ce problème.

Maintenant, imaginez que vous êtes doué : vous arrivez à trouver un poste pour le monde et durablement. Grâce à vous, il n’y a plus aucun demandeur d’emploi. C’est super, n’est-ce pas ?

Sur le papier, effectivement c’est cool : c’est le plein emploi, tout le monde devient contribuable et rempli les caisses de l’État et plus personne pour les vider (hormis les hauts fonctionnaires, mais c’est un autre débat, merci).

Sauf que maintenant, le problème que vous deviez résoudre est résolu. Votre mission est remplie. Pôle Emploi n’a plus lieu d’être et est dissoute.
Résultat : vous vous retrouvez au chômage.

Question : étant au chômage et vu que Pôle Emploi n’existe plus, que faites-vous ?

C’est ça que j’appelle le « Paradoxe de Pôle Emploi ».

Pôle Emploi, en simplifiant bien sûr, existe pour soi-disant résoudre le problème du chômage. Sans chômage, pas de problème et pas besoin de Pôle Emploi, donc du chômage pour ceux qui y bossent.

Cette caricature peut être étendue à d’autres trucs : à quoi servirait la police si tout le monde apprenait et respectait scrupuleusement toutes les lois ? À quoi serviraient tous les écologistes si le monde devenait de nouveau 100 % propre ? à quoi serviraient les garagistes si les constructeurs fabriquaient des véhicules parfaitement fiables et inusables ?

Il faut faire attention à ce stade car ça permet de tomber rapidement dans le complotisme. Par exemple, une des raisons parfois avancée pour expliquer l’absence de traitement soignant le cancer est que « big pharma » n’a pas intérêt de soigner les gens une seule fois pour toutes alors qu’ils peuvent les maintenir en vie sous perfusion durant 20 ans et être rémunérés en continu.

Il y a certaines choses pour lesquelles nous n’avons pas de solutions (le cancer par exemple), d’autres qui ne peuvent pas être évitées (certaines maladies bénignes, qui seront toujours là pour rémunérer les pharmaciens, médecins, etc.).

Pourtant, cette notion n’est pas absente de la vie courante. À mi-chemin entre l’exemple des voitures fragiles et celui de big-pharma, se trouve tout ce qui comprend l’obsolescence programmée : c’est un fait que certains composants de certains appareils sont faits pour s’user plus rapidement que nécessaire, histoire de les rendre inopérants et forcer au client de dépenser son argent de nouveau.

L’exemple typique et l’un des plus connus est celui des lampes à incandescence : le "Cartel Phoebus" regroupait alors tous les plus grands fabricants mondiaux de lampes, et ils ont décidé de réduire la durée de vie de celles-ci à 1 000 heures maximum, histoire que le client rachète toujours de nouvelles lampes et continue de payer.
Aujourd’hui, le principe de l’obsolescence programmée refait régulièrement surface avec plus ou moins de justification, mais c’est un concept bien réel.

Il y a néanmoins certains cas où ce genre de chose est utile, contrôlé et voulu. Par exemple avec des pièces d’usures : il faut mieux changer ses plaquettes de frein (usables) que ses disques (durables), car c’est plus facile et moins cher, et toujours plus sûr que de mettre des freins inusables mais mauvais qui forcerait à changer de voiture à chaque fois que vous freinez, car vous vous retrouvez dans le fossé. Il s’agit d’un compromis.
Un autre exemple est celui des pièces « fusible » ou « martyr ». L’exemple avec lequel j’ai découvert ça il y a longtemps est celui des presses pour faire les bottes de foin : quand on allait trop vite, cela provoquait un bourrage et la presse risquait la panne. Pour éviter que ça n’arrive, il y avait alors un écrou fusible qui se cassait et arrêtait le ramassage de l’herbe et bloquait la presse. Il fallait alors retirer le trop plein de foin et mettre un autre écrou fusible. Ici, plutôt que de risquer d’exploser la presse, on cassait un écrou.
Aujourd’hui, ceci existe également à plein d’endroit, sous la forme de fusibles électriques dans tous les appareils électroménagers par exemple.

Pour en revenir à Pôle Emploi, la question se pose si l’on doit leur faire confiance : leur rôle est de résoudre le problème qui justifie leur existence. Le problème résolu, leur existence n’est plus nécessaire. Pourquoi chercheraient-ils à résoudre le problème, dans ce cas, si ça signifie à peu de choses près leur suicide ?

Plus généralement, est-ce que l’on doit faire confiance à quelqu’un dont le rôle est justifié par un problème qu’il est censé résoudre ?

Ce genre d’institutions, tout comme celui de l’exemple de la police, existent parce que le monde est imparfait. Dans une société parfaites, elles ne seraient pas nécessaires. Or elle ne l’est pas, donc elles sont là, ces institutions. La question est juste de savoir si leur existence sert effectivement à rendre le monde parfait, ou justement à la garder merdique pour continuer d’exister.

Pour une institution publique idéale payée par nos impôts, il y a peu de chances de les voir détruire le monde pour s’assurer une existence : personne ne les laisserait faire, surtout pas ceux qui contribuent à les financer (c’est-à-dire nous), n’est-ce pas ?
Pour une entreprise privée, donc le but est de perdurer dans l’avenir, de s’accroître et de payer des dividendes… c’est nettement plus compliqué. Ou pas justement : la réponse est bien plus simple, en fait : si Pôle Emploi était privée, il y a de fortes chances qu’il ferait tout pour qu’il subsiste un nombre critique minimal de chômeurs à tout moment, pour pouvoir exister et dire « on peut encore servir ».

Privatiser Pôle Emploi serait donc dangereux, je suppose.

En réalité, il en va de même pour tous les services publics : tous sont là (en théorie) pour trouver des solutions à des problèmes. Mais s’il n’y a plus de problèmes, leur disparition n’est pas un problème : c’est juste le signe d’un problème résolu, ce qui est un bon signe.

Pourtant, de plus en plus d’institutions publiques sont privatisées, avec les problèmes que ça comporte : en particulier la recherche du profit à court et long terme, plutôt que la résolution du problème qui les ont fait naître.

Je pense qu’il faudrait qu’on se remémore ça la prochaine fois qu’on dit « vivement que la SNCF soit privatisée ! », ou « vivement que les hôpitaux soient tous privatisés ! », ou la sécu, la poste, la banque centrale, les autoroutes et les nationales, les aéroports, les parkings, l’énergie, l’eau, la téléphonie…

Autant je n’ai rien contre que des boîtes privées construisent leur propre trucs de leur côté (ça s’appelle la liberté d’entreprendre et doit être encouragée) car le contribuable moyen n’y voit aucun intérêt (souvent à tort, là aussi c’est un autre débat), autant il y a certains trucs qui doivent tout simplement rester publiques.


Note 1 : ce titre est de moi. Je n’ai pas regardé s’il y avait autre chose correspondant à cette dénomination, ni s’il y avait déjà un autre nom pour ça.

Note 2 : je considère ici que Pôle Emploi est une agence d’emploi destinée à aider pour trouver du travail. Je mets de côté le fait que l’on sait tous qu’il s’agit avant tout d’une pompe à fric qui ne sert pas à mettre en relation des travailleurs et des patrons (pour lesquels il y a des boîtes d’intérim et les RH).

image de Gongashan

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Achat d’une voiture hybride rechargeable [3] : SAV, hyundai Clermont Ferrand & coup de gueule20200524123939-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200612_141000_Achat_d___une_voiture_hybride_rechargeable__3____SAV__hyundai_Clermont_Ferrand___coup_de_gueuleFri, 12 Jun 2020 14:10:00 +0200La Ioniq.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


Ici je ne parlerais pas de la voiture, mais de mon expérience client avec la concession Hyundai de Clermont-Ferrand (où j’ai pris la voiture) et le service après-vente, car tout n’est malheureusement pas rose.

TL;DR :

  • Trois pannes en 3 mois et en moins de 3 000 km (batterie hybride ; caméra de recul ; système réseau de la voiture) sur une voiture neuve ;
  • Voiture immobilisée 5 semaines au total (3 semaines excluant le confinement)  ;
  • Service médiocre.

En fait, ma voiture avait un défaut à l’achat. Un problème de batterie hybride défectueuse : sur une voiture semi-électrique, c’est un problème de taille. Pour faire court, quand on la vidait totalement, au lieu de passer sur le moteur thermique, il passait en mode « erreur » et faisait globalement n’importe quoi (affichage d’erreurs, perte de puissance, etc.).

La solution ? Remplacer le pack batterie hybride de 8,9 kWh. Le problème a été détecté le lendemain de l’achat et ce n’était pas visible au moment de signer (ce détail est important en ce qui concerne la garantie et mes droits en tant que consommateur).

Sur le principe, les défauts ça arrive.

Mais quand c’est le cas, y a plusieurs façons d’accepter et de régler le problème.

Aussi, sur une voiture neuve, je veux bien être débonnaire et accepter une défectuosité sans broncher si on me la règle rapidement et qu’on s’excuse du problème (excuses qui ne sont arrivées à aucun moment : à croire que c’est normal chez eux de me confisquer mon véhicule 15 jours après l’achat pour de multiples pannes sur du neuf).

J’ai dit une défectuosité. Dans mon cas, après 3 000 km, on en est à trois éléments qui foirent.

Aussi, entre le signalement du premier problème et le confinement il s’est écoulé 4 semaines et demie. Et entre la fin du confinement et la réparation, 3 semaines et demie. Si j’exclue le confinement, donc, ça fait toujours 8 semaines entre le signalement et la réparation, dont plus de la moitié immobilisant le véhicule.

Ça fait beaucoup, je trouve. J’ai donc fini par manifester mon agacement auprès de la concession, allant jusqu’à demander un geste commercial (Spoiler : nope).

Le geste commercial ?

Après la découverte du problème batterie, et après avoir attendu déjà 1 mois (dont 3 semaines avec la voiture de courtoisie) j’avais soumis la demande d’un geste commercial histoire de corriger le tir vu que mon véhicule était défectueux à l’achat et était immobilisé pour réparations.

Ils — la direction de la concession — ont dit qu’on pourra rediscuter de tout ça après le confinement quand la voiture sera réparée.

Résultat : Rien.

Le seul geste que j’ai eu, c’est un geste barrière (appréciable en période de pandémie, mais pas ce que j’avais demandé).

Après avoir hésité un peu, je me suis permis de les recontacter par mail à ce sujet. Je n’ai jamais eu de réponse à cet e-mail.

Tant pis.

J’aurais pu être beaucoup plus compréhensif dans cet article s’ils avaient ne serait-ce qu’essayé d’adoucir un peu la situation.

Manifestement, chez Hyundai, la satisfaction client c’est un concept publicitaire, pas une marque de fabrique.

Est-ce que je recommande la voiture ? ce garage ? cette marque ?

Est-ce que je recommande cette voiture ?
Oui : sur le papier c’est un super véhicule. C’est confortable, joli, équipé et elle consomme incroyablement peu. Faut juste que les composants cessent de se casser, mais autrement, c’est top.

Si la Toyota Prius est la référence sur l’hybride, sa version rechargeable est critiquée pour son manque de place, son prix élevé, son look.

La Hyundai Ioniq corrige ces trois défauts. La Ioniq conserve un design classique, profilé et moderne (et honnêtement les gens la trouvent jolie et moi aussi), mais à part ça, ça ne ressemble pas à un ovni, ni dehors, ni dedans.

Enfin, autre point positif, ce n’est pas une hybride rechargeable qui soit un SUV et qui sert donc uniquement au constructeur pour ne pas faire payer de malus écologique. La Ioniq est taillée pour tirer un max de kilomètres de la batterie (ou de l’essence), à telle point que c’est l’une des meilleures au monde en terme de basses consommation !

La version électrique par exemple, a environ moitié moins d’autonomie qu’une Tesla, mais sa batterie est seulement 1/3 de celle de la Tesla (ce qui pèse donc bien moins lourd et charge bien plus rapidement à 100 %).

Est-ce que je recommande Hyundai Clermont-Ferrand ?
Non.

Je connais des boîtes d’intérim qui traitent mieux leur marchandise qu’eux leurs clients.

Simple exemple : à la livraison, ils ont ainsi été incapables de me trouver la plaque minéralogique avec le département que je voulais. On m’avait pourtant assuré lors de la commande qu’il n’y aurait absolument aucun problème, les petites fleurs, les petits oiseaux et tout le tralala.

Je reconnais que j’ai demandé un numéro bizarre (une simple geekerie, mais un numéro parfaitement officiel), mais ils auraient pu vérifier leur stock et me dire « non pas possible » dès le départ, je ne me serais pas barré juste pour ça. Pour ce que ça coûte en ligne, l’effort aurait pu être fait et apprécié. J’ai connu des vendeurs plus investis qui l’auraient fait avec plaisir.

Quant au service-après-vente, leur absence de réponses aux e-mails qui figure pourtant sur leur carte de visite, sur le site ou dans leurs paperasses ; et leur façon de me prendre pour un con en disant que les problèmes viennent de moi, merci mais non merci.

Dois-je parler de l’absence de geste commercial ou même d’excuses, pour m’avoir vendu une voiture neuve avec une, deux, trois défectuosités ayant nécessité 5 semaines de garage en seulement 4 mois après l’achat ?

Bref, non. Je ne recommande pas leur garage.

Mise à jour : leur site est répertorié sur Google. Et on peut donner son avis. Je l’ai fait. Quelques semaines après, mon avis n’était plus là. Je n’y suis pas allé par l’insulte, ni n’ai été grossier. Le ton était globalement celui de cet article. Mais visiblement, on n’a pas le droit d’être mécontent d’un service. Tant pis.
Par ailleurs, il suffit de voir les noms des gens qui laissent des avis pour voir que le personnel travaillant dans le garage se mettent des bonnes notes eux-mêmes. Ça fait juste pitié.

Est-ce que je recommanderais Hyundai ?
Je ne sais pas.
J’aurais clairement espéré un peu plus de fiabilité sur du neuf. Ça ne fait pas sérieux et me fait peur pour la suite.

S’ils veulent me faire changer d’avis, qu’ils commencent par avoir un peu d’estime pour le client, et, surtout, que ma voiture ne présente pas de panne pendant looooongtemps à partir de maintenant. Après je pourrais refaire le point sur leur cas. Désormais va falloir qu’ils me prouvent que leurs voitures sont fiables.

Déroulé des événements au SAV

Ici le déroulé des événements. Je vais faire comme mes autres articles du style et faire un listing en "J+n" pour chaque mise à jour de la situation.
Je sais que vous aimez bien ce genre d’articles (moi aussi en fait :p) donc rigolez bien.

J+0
Je pars du garage avec la voiture flambant neuve (17 km au compteur !).

J+1
Après un trajet de ~300 km (conduite mixte électrique/hybride), la batterie est vide, et au lieu de passer sur le thermique, l’ordinateur de bord affiche des erreurs. J’ai pu rentrer chez moi quand-même malgré les erreurs et le comportement aléatoire de la voiture, et la mettre à charger.
Il est 23 h, mais j’envoie tout de même un e-mail au vendeur pour lui signaler (c’est aussi pour ça que je préfère l’e-mail au téléphone : ça s’envoie quand on veut, et ça se lira quand on voudra).
J’indique aussi avoir lu (même avant l’achat) des posts de forums de cas similaires. J’étais donc averti de certaines maladies de cette voiture : 3 cas renseignés en ligne dans les langues que je maîtrise et leur soumet (si ça peut les aider…).

J+2
Le même problème, la même batterie vide. Je comprends déjà qu’il faut que j’arrête de vider la batterie complètement, que le problème n’apparaît autrement pas.

J+3
Le vendeur me répond qu’il transmet ça au service SAV. Je passe les voir après mon travail le jour même. Ils prennent la voiture, branchent leur boîtier, détectent le problème et m’annoncent qu’ils vont envoyer ça à Hyundai France pour savoir quoi faire. En attendant, je suis invité à continuer à rouler tant que je ne vide pas la batterie. Pas de problème.

J+8
Sans nouvelles, je les appelle. On m’apprend qu’il va probablement falloir changer tout le pack batterie. Un « technicien batterie » sera déplacé. On me prêtera une voiture. RDV fixé a dans dix jours.

J+18
Je leur laisse ma voiture et repars avec une voiture de prêt. Une Hyundai i20 essence. Ou plutôt, devrais-je dire « sans essence » car il y avait 29 km d’essence dans le réservoir (1,5 litre environ). Niveau radinerie, c’est du niveau « sachet de chips Lays ». Je n’attends pas qu’ils fassent le plein, c’est toujours comme ça avec les voitures de prêt, mais pas à ce point quoi…
J’imagine que c’est l’emprunteur précédent qui n’a pas eu le respect de remettre 5 litres dedans, mais bon, prêter une voiture avec un litre et demi dans le réservoir, faut pas avoir honte non plus. Je ne peux même pas rentrer chez moi !

J+22
Le papier du prêt d’une voiture mentionne « prêt pour 3 jours et 200 km », et le fait que ça va coûter cher au-delà. Du coup je cherche à savoir si j’aurais à débourser quoi que ce soit. J’ai dû appeler plusieurs fois, envoyer 3 e-mails, essuyer un raccrochage. Après avoir exigé (par e-mail) une réponse sans quoi je contactais leur direction et la DGCCRF (oui faut en arriver là pour avoir des réponses même simples). On daigne me rappeler et m’assurer que non, rien ne me sera facturé (malgré le papier qui dit le contraire).

J+33
Début du confinement. Le réseau Hyundai ferme. Pour ma part, je continue de travailler normalement (et je n’aurais aucune prime Covid, mais ce n’est pas le sujet) et j’ai toujours la voiture de prêt.

Rien n’a bougé sur ma voiture depuis qu’ils l’ont. Ça commence à m’agacer de me retrouver coincé avec une voiture de prêt pour potentiellement plusieurs mois alors que je viens d’acheter une voiture neuve.
J’envoie un e-mail à la concession (à sa direction) pour leur dire et que je souhaiterai reprendre ma voiture et qu’ils n’auront qu’à me dire de la rapporter une fois qu’ils auront reçu les pièces de rechange.

Je glisse également dans l’e-mail qu’un geste commercial serait apprécié à ce niveau, pour le désagrément de s’être fait refourgué un véhicule défectueux d’une part et pour le fait de me retrouver pendant ce qui s’avérera environ 4 semaines avec une voiture qui n’est pas à moi, qui n’est pas pareil et qui consomme nettement plus aussi.

On me répond par e-mail qu’ils peuvent s’arranger pour que je récupère ma voiture dès que je peux, même en plein confinement : l’on viendra libérer la voiture et je n’aurais qu’à repartir avec. Pour le geste commercial, on me dit que l’on verra ça plus tard, lors de la restitution de la voiture une fois qu’elle aura été réparée.
Quoi qu’il en soit, je récupère la voiture quelques jours après.

J+77
La caméra de recul décide d’afficher un écran bleu. J’envoie un e-mail accompagné d’une photo au garagiste. En plein confinement, je n’attends pas une réponse, c’est juste pour qu’ils ajoutent ça au dossier (c’est aussi pour ça que préfère l’e-mail… comment ça je me répète ?).

J+88
Fin du confinement. Le réseau Hyundai rouvre lui aussi ses portes.

J+93
Le système SIM de la voiture tombe en rade. Contrairement à ce que me dira Hyundai, ça ne vient pas de la couverture réseau : la connexion ne marche nulle-part, alors même que ça marchait avant (et ça marchera après qu’ils auront bricolé dessus).
Le jour de l’apparition de la panne, j’ai fait un « soft reset » : ça ne change rien. Cerise sur le gâteau : sans connexion internet native à la voiture, impossible de switcher sur la connexion internet de mon téléphone. C’est un peu con, mais je suis bloqué sur ce point (même si ça n’empêche pas de rouler, encore heureux).

Re-belote, un e-mail. Je leur dis clairement, dans un e-mail au ton agacé, que tout ça devient grotesque : c’est un véhicule neuf ou une voiture sortie d’une casse auto ?

Je ne vais pas attendre que toutes les fonctions du véhicule tombent les unes après les autres. Pour le moment ce sont des accessoires non-essentiels. Si le prochain truc qui lâche c’est l’airbag ou la direction, c’est une toute autre histoire.

J+95
Le premier jour ouvré suivant, malgré l’absence de réponse à mon mail, je me rends à la concession, à la base pour faire constater les défauts sur la caméra de recul et le système SIM.

Ils ne regarderont ni l’un ni l’autre, à la raison qu’il n’y a aucun technicien de disponible (lol : c’est le responsable du garage qui me sort ça, quand-même : il va me faire croire qu’il ne sait pas faire ?).

Sur la question de la batterie, on m’assure que la batterie est commandée et qu’elle devrait arriver dans la semaine (on m’avait annoncé ça début mars aussi — on est mi-mai). Je serais rappelé avant la fin de la semaine.

J+105
Une semaine après la fin de la semaine durant laquelle ils devraient m’appeler, toujours rien. Pas de nouvelles. Ça me fait chier. Je songe à passer par une mise en demeure de réparer ma voiture rapidement.

Je décide de les appeler pour les prévenir de ma décision (le courrier sera remis le lendemain). Je commence par leur demander s’ils ont des nouvelles de la batterie : on me dit que la livraison est prévue le lendemain matin.
Je serais rappelé à la livraison pour un RDV au plus vite. Ils ont détecté mon agacement, ou c’est juste que la batterie leur prend de la place ? Vu que ça semble (enfin) bouger, j’écarte temporairement l’idée de la mise en demeure.

J+106
Ils m’appellent et me proposent de prendre un RDV pour changer la batterie hybride. RDV pris pour J+109. On me dit que la voiture sera immobilisée quelques jours et que, de nouveau, j’aurais une voiture de prêt.

J+109
Je leur laisse la voiture. Ils constatent les deux autres problèmes (caméra + SIM). Je repars en Hyundai Kona. C’est un SUV, j’aime pas les SUV, mais ne crachons pas dans la soupe.
Combien d’essence dans le réservoir cette fois ? 90 km. Je peux au moins me rendre chez moi pour ce soir sans avoir à la pousser.

J+114
On m’appelle à 35 minutes de la fermeture du vendredi soir pour me dire que la voiture est disponible (ce-jour ou le lundi d’après). Je fonce la chercher pour l’avoir pour le week-end.

Tout semble effectivement en ordre :

  • la fonctionnalité SIM est revenue : ils ont indiqué avoir procédé à une mise à jour du programme du tableau de bord et ça a réglé le souci ;
  • la caméra aussi marche : ils m’indiquent l’avoir remplacé à neuf ;
  • et bien-sûr la batterie hybride également. À ce stade, je ne pouvais pas juger du fait que la batterie soit bonne, mais après un trajet de retour jusqu’à chez-moi il s’avéra que ce fut effectivement le cas (non sans stresser un peu quand-même) : la voiture passe correctement sur le thermique et le mode hybride simple. Enfin !

J+118
La connectivité disparaît de nouveau. J’hésitais à désactiver ce mode pour laisser la voiture passer la connexion de mon téléphone. Maintenant c’est de nouveau impossible. Fuck.

Après avoir partagé mon agacement sur Twitter, un utilisateur m’a envoyé l’astuce d’utiliser un stylo pour appuyer sur le petit bouton « reset » en bas à gauche (perso je pensais que c’était le micro pour la commande vocale).

Effectivement ça marche : un appui court simple suffit : l’écran reboot alors. Le problème est donc logiciel : parfois la connexion se perd et le système plante et ne se reconnecte jamais (rendant également inopérant l’application Bluelink — sur la voiture — que je ne peux donc pas rebooter).

S’il faut faire ça tous les 4 jours, c’est quand-même pas bien normal, mais on s’y fera. Je préfère ça que passer ma vie chez Hyundai. Et au pire je passerais en Wifi en plus du Bluetooth depuis le téléphone (car oui, tout faire passer par le seul Bluetooth aurait été trop simple).

M’enfin, ce problème de connectivité est partiellement résolu. Je ne sais pas d’où ça vient, mais je peux y remédier moi-même et c’est l’essentiel.

Par contre c’est bien triste que ce soit un internaute qui me donne la solution. On se demande qui sont les experts à la fin.

Le lendemain, Hyundai Clermont m’a répondu. Malheureusement ça ne m’a pas aidé : ils n’ont pas compris mon problème. Pas grave, ça ne changera rien du tout.

Voilà. J’espère que c’est tout…

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La Ioniq.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


Ici je ne parlerais pas de la voiture, mais de mon expérience client avec la concession Hyundai de Clermont-Ferrand (où j’ai pris la voiture) et le service après-vente, car tout n’est malheureusement pas rose.

TL;DR :

  • Trois pannes en 3 mois et en moins de 3 000 km (batterie hybride ; caméra de recul ; système réseau de la voiture) sur une voiture neuve ;
  • Voiture immobilisée 5 semaines au total (3 semaines excluant le confinement)  ;
  • Service médiocre.

En fait, ma voiture avait un défaut à l’achat. Un problème de batterie hybride défectueuse : sur une voiture semi-électrique, c’est un problème de taille. Pour faire court, quand on la vidait totalement, au lieu de passer sur le moteur thermique, il passait en mode « erreur » et faisait globalement n’importe quoi (affichage d’erreurs, perte de puissance, etc.).

La solution ? Remplacer le pack batterie hybride de 8,9 kWh. Le problème a été détecté le lendemain de l’achat et ce n’était pas visible au moment de signer (ce détail est important en ce qui concerne la garantie et mes droits en tant que consommateur).

Sur le principe, les défauts ça arrive.

Mais quand c’est le cas, y a plusieurs façons d’accepter et de régler le problème.

Aussi, sur une voiture neuve, je veux bien être débonnaire et accepter une défectuosité sans broncher si on me la règle rapidement et qu’on s’excuse du problème (excuses qui ne sont arrivées à aucun moment : à croire que c’est normal chez eux de me confisquer mon véhicule 15 jours après l’achat pour de multiples pannes sur du neuf).

J’ai dit une défectuosité. Dans mon cas, après 3 000 km, on en est à trois éléments qui foirent.

Aussi, entre le signalement du premier problème et le confinement il s’est écoulé 4 semaines et demie. Et entre la fin du confinement et la réparation, 3 semaines et demie. Si j’exclue le confinement, donc, ça fait toujours 8 semaines entre le signalement et la réparation, dont plus de la moitié immobilisant le véhicule.

Ça fait beaucoup, je trouve. J’ai donc fini par manifester mon agacement auprès de la concession, allant jusqu’à demander un geste commercial (Spoiler : nope).

Le geste commercial ?

Après la découverte du problème batterie, et après avoir attendu déjà 1 mois (dont 3 semaines avec la voiture de courtoisie) j’avais soumis la demande d’un geste commercial histoire de corriger le tir vu que mon véhicule était défectueux à l’achat et était immobilisé pour réparations.

Ils — la direction de la concession — ont dit qu’on pourra rediscuter de tout ça après le confinement quand la voiture sera réparée.

Résultat : Rien.

Le seul geste que j’ai eu, c’est un geste barrière (appréciable en période de pandémie, mais pas ce que j’avais demandé).

Après avoir hésité un peu, je me suis permis de les recontacter par mail à ce sujet. Je n’ai jamais eu de réponse à cet e-mail.

Tant pis.

J’aurais pu être beaucoup plus compréhensif dans cet article s’ils avaient ne serait-ce qu’essayé d’adoucir un peu la situation.

Manifestement, chez Hyundai, la satisfaction client c’est un concept publicitaire, pas une marque de fabrique.

Est-ce que je recommande la voiture ? ce garage ? cette marque ?

Est-ce que je recommande cette voiture ?
Oui : sur le papier c’est un super véhicule. C’est confortable, joli, équipé et elle consomme incroyablement peu. Faut juste que les composants cessent de se casser, mais autrement, c’est top.

Si la Toyota Prius est la référence sur l’hybride, sa version rechargeable est critiquée pour son manque de place, son prix élevé, son look.

La Hyundai Ioniq corrige ces trois défauts. La Ioniq conserve un design classique, profilé et moderne (et honnêtement les gens la trouvent jolie et moi aussi), mais à part ça, ça ne ressemble pas à un ovni, ni dehors, ni dedans.

Enfin, autre point positif, ce n’est pas une hybride rechargeable qui soit un SUV et qui sert donc uniquement au constructeur pour ne pas faire payer de malus écologique. La Ioniq est taillée pour tirer un max de kilomètres de la batterie (ou de l’essence), à telle point que c’est l’une des meilleures au monde en terme de basses consommation !

La version électrique par exemple, a environ moitié moins d’autonomie qu’une Tesla, mais sa batterie est seulement 1/3 de celle de la Tesla (ce qui pèse donc bien moins lourd et charge bien plus rapidement à 100 %).

Est-ce que je recommande Hyundai Clermont-Ferrand ?
Non.

Je connais des boîtes d’intérim qui traitent mieux leur marchandise qu’eux leurs clients.

Simple exemple : à la livraison, ils ont ainsi été incapables de me trouver la plaque minéralogique avec le département que je voulais. On m’avait pourtant assuré lors de la commande qu’il n’y aurait absolument aucun problème, les petites fleurs, les petits oiseaux et tout le tralala.

Je reconnais que j’ai demandé un numéro bizarre (une simple geekerie, mais un numéro parfaitement officiel), mais ils auraient pu vérifier leur stock et me dire « non pas possible » dès le départ, je ne me serais pas barré juste pour ça. Pour ce que ça coûte en ligne, l’effort aurait pu être fait et apprécié. J’ai connu des vendeurs plus investis qui l’auraient fait avec plaisir.

Quant au service-après-vente, leur absence de réponses aux e-mails qui figure pourtant sur leur carte de visite, sur le site ou dans leurs paperasses ; et leur façon de me prendre pour un con en disant que les problèmes viennent de moi, merci mais non merci.

Dois-je parler de l’absence de geste commercial ou même d’excuses, pour m’avoir vendu une voiture neuve avec une, deux, trois défectuosités ayant nécessité 5 semaines de garage en seulement 4 mois après l’achat ?

Bref, non. Je ne recommande pas leur garage.

Mise à jour : leur site est répertorié sur Google. Et on peut donner son avis. Je l’ai fait. Quelques semaines après, mon avis n’était plus là. Je n’y suis pas allé par l’insulte, ni n’ai été grossier. Le ton était globalement celui de cet article. Mais visiblement, on n’a pas le droit d’être mécontent d’un service. Tant pis.
Par ailleurs, il suffit de voir les noms des gens qui laissent des avis pour voir que le personnel travaillant dans le garage se mettent des bonnes notes eux-mêmes. Ça fait juste pitié.

Est-ce que je recommanderais Hyundai ?
Je ne sais pas.
J’aurais clairement espéré un peu plus de fiabilité sur du neuf. Ça ne fait pas sérieux et me fait peur pour la suite.

S’ils veulent me faire changer d’avis, qu’ils commencent par avoir un peu d’estime pour le client, et, surtout, que ma voiture ne présente pas de panne pendant looooongtemps à partir de maintenant. Après je pourrais refaire le point sur leur cas. Désormais va falloir qu’ils me prouvent que leurs voitures sont fiables.

Déroulé des événements au SAV

Ici le déroulé des événements. Je vais faire comme mes autres articles du style et faire un listing en "J+n" pour chaque mise à jour de la situation.
Je sais que vous aimez bien ce genre d’articles (moi aussi en fait :p) donc rigolez bien.

J+0
Je pars du garage avec la voiture flambant neuve (17 km au compteur !).

J+1
Après un trajet de ~300 km (conduite mixte électrique/hybride), la batterie est vide, et au lieu de passer sur le thermique, l’ordinateur de bord affiche des erreurs. J’ai pu rentrer chez moi quand-même malgré les erreurs et le comportement aléatoire de la voiture, et la mettre à charger.
Il est 23 h, mais j’envoie tout de même un e-mail au vendeur pour lui signaler (c’est aussi pour ça que je préfère l’e-mail au téléphone : ça s’envoie quand on veut, et ça se lira quand on voudra).
J’indique aussi avoir lu (même avant l’achat) des posts de forums de cas similaires. J’étais donc averti de certaines maladies de cette voiture : 3 cas renseignés en ligne dans les langues que je maîtrise et leur soumet (si ça peut les aider…).

J+2
Le même problème, la même batterie vide. Je comprends déjà qu’il faut que j’arrête de vider la batterie complètement, que le problème n’apparaît autrement pas.

J+3
Le vendeur me répond qu’il transmet ça au service SAV. Je passe les voir après mon travail le jour même. Ils prennent la voiture, branchent leur boîtier, détectent le problème et m’annoncent qu’ils vont envoyer ça à Hyundai France pour savoir quoi faire. En attendant, je suis invité à continuer à rouler tant que je ne vide pas la batterie. Pas de problème.

J+8
Sans nouvelles, je les appelle. On m’apprend qu’il va probablement falloir changer tout le pack batterie. Un « technicien batterie » sera déplacé. On me prêtera une voiture. RDV fixé a dans dix jours.

J+18
Je leur laisse ma voiture et repars avec une voiture de prêt. Une Hyundai i20 essence. Ou plutôt, devrais-je dire « sans essence » car il y avait 29 km d’essence dans le réservoir (1,5 litre environ). Niveau radinerie, c’est du niveau « sachet de chips Lays ». Je n’attends pas qu’ils fassent le plein, c’est toujours comme ça avec les voitures de prêt, mais pas à ce point quoi…
J’imagine que c’est l’emprunteur précédent qui n’a pas eu le respect de remettre 5 litres dedans, mais bon, prêter une voiture avec un litre et demi dans le réservoir, faut pas avoir honte non plus. Je ne peux même pas rentrer chez moi !

J+22
Le papier du prêt d’une voiture mentionne « prêt pour 3 jours et 200 km », et le fait que ça va coûter cher au-delà. Du coup je cherche à savoir si j’aurais à débourser quoi que ce soit. J’ai dû appeler plusieurs fois, envoyer 3 e-mails, essuyer un raccrochage. Après avoir exigé (par e-mail) une réponse sans quoi je contactais leur direction et la DGCCRF (oui faut en arriver là pour avoir des réponses même simples). On daigne me rappeler et m’assurer que non, rien ne me sera facturé (malgré le papier qui dit le contraire).

J+33
Début du confinement. Le réseau Hyundai ferme. Pour ma part, je continue de travailler normalement (et je n’aurais aucune prime Covid, mais ce n’est pas le sujet) et j’ai toujours la voiture de prêt.

Rien n’a bougé sur ma voiture depuis qu’ils l’ont. Ça commence à m’agacer de me retrouver coincé avec une voiture de prêt pour potentiellement plusieurs mois alors que je viens d’acheter une voiture neuve.
J’envoie un e-mail à la concession (à sa direction) pour leur dire et que je souhaiterai reprendre ma voiture et qu’ils n’auront qu’à me dire de la rapporter une fois qu’ils auront reçu les pièces de rechange.

Je glisse également dans l’e-mail qu’un geste commercial serait apprécié à ce niveau, pour le désagrément de s’être fait refourgué un véhicule défectueux d’une part et pour le fait de me retrouver pendant ce qui s’avérera environ 4 semaines avec une voiture qui n’est pas à moi, qui n’est pas pareil et qui consomme nettement plus aussi.

On me répond par e-mail qu’ils peuvent s’arranger pour que je récupère ma voiture dès que je peux, même en plein confinement : l’on viendra libérer la voiture et je n’aurais qu’à repartir avec. Pour le geste commercial, on me dit que l’on verra ça plus tard, lors de la restitution de la voiture une fois qu’elle aura été réparée.
Quoi qu’il en soit, je récupère la voiture quelques jours après.

J+77
La caméra de recul décide d’afficher un écran bleu. J’envoie un e-mail accompagné d’une photo au garagiste. En plein confinement, je n’attends pas une réponse, c’est juste pour qu’ils ajoutent ça au dossier (c’est aussi pour ça que préfère l’e-mail… comment ça je me répète ?).

J+88
Fin du confinement. Le réseau Hyundai rouvre lui aussi ses portes.

J+93
Le système SIM de la voiture tombe en rade. Contrairement à ce que me dira Hyundai, ça ne vient pas de la couverture réseau : la connexion ne marche nulle-part, alors même que ça marchait avant (et ça marchera après qu’ils auront bricolé dessus).
Le jour de l’apparition de la panne, j’ai fait un « soft reset » : ça ne change rien. Cerise sur le gâteau : sans connexion internet native à la voiture, impossible de switcher sur la connexion internet de mon téléphone. C’est un peu con, mais je suis bloqué sur ce point (même si ça n’empêche pas de rouler, encore heureux).

Re-belote, un e-mail. Je leur dis clairement, dans un e-mail au ton agacé, que tout ça devient grotesque : c’est un véhicule neuf ou une voiture sortie d’une casse auto ?

Je ne vais pas attendre que toutes les fonctions du véhicule tombent les unes après les autres. Pour le moment ce sont des accessoires non-essentiels. Si le prochain truc qui lâche c’est l’airbag ou la direction, c’est une toute autre histoire.

J+95
Le premier jour ouvré suivant, malgré l’absence de réponse à mon mail, je me rends à la concession, à la base pour faire constater les défauts sur la caméra de recul et le système SIM.

Ils ne regarderont ni l’un ni l’autre, à la raison qu’il n’y a aucun technicien de disponible (lol : c’est le responsable du garage qui me sort ça, quand-même : il va me faire croire qu’il ne sait pas faire ?).

Sur la question de la batterie, on m’assure que la batterie est commandée et qu’elle devrait arriver dans la semaine (on m’avait annoncé ça début mars aussi — on est mi-mai). Je serais rappelé avant la fin de la semaine.

J+105
Une semaine après la fin de la semaine durant laquelle ils devraient m’appeler, toujours rien. Pas de nouvelles. Ça me fait chier. Je songe à passer par une mise en demeure de réparer ma voiture rapidement.

Je décide de les appeler pour les prévenir de ma décision (le courrier sera remis le lendemain). Je commence par leur demander s’ils ont des nouvelles de la batterie : on me dit que la livraison est prévue le lendemain matin.
Je serais rappelé à la livraison pour un RDV au plus vite. Ils ont détecté mon agacement, ou c’est juste que la batterie leur prend de la place ? Vu que ça semble (enfin) bouger, j’écarte temporairement l’idée de la mise en demeure.

J+106
Ils m’appellent et me proposent de prendre un RDV pour changer la batterie hybride. RDV pris pour J+109. On me dit que la voiture sera immobilisée quelques jours et que, de nouveau, j’aurais une voiture de prêt.

J+109
Je leur laisse la voiture. Ils constatent les deux autres problèmes (caméra + SIM). Je repars en Hyundai Kona. C’est un SUV, j’aime pas les SUV, mais ne crachons pas dans la soupe.
Combien d’essence dans le réservoir cette fois ? 90 km. Je peux au moins me rendre chez moi pour ce soir sans avoir à la pousser.

J+114
On m’appelle à 35 minutes de la fermeture du vendredi soir pour me dire que la voiture est disponible (ce-jour ou le lundi d’après). Je fonce la chercher pour l’avoir pour le week-end.

Tout semble effectivement en ordre :

  • la fonctionnalité SIM est revenue : ils ont indiqué avoir procédé à une mise à jour du programme du tableau de bord et ça a réglé le souci ;
  • la caméra aussi marche : ils m’indiquent l’avoir remplacé à neuf ;
  • et bien-sûr la batterie hybride également. À ce stade, je ne pouvais pas juger du fait que la batterie soit bonne, mais après un trajet de retour jusqu’à chez-moi il s’avéra que ce fut effectivement le cas (non sans stresser un peu quand-même) : la voiture passe correctement sur le thermique et le mode hybride simple. Enfin !

J+118
La connectivité disparaît de nouveau. J’hésitais à désactiver ce mode pour laisser la voiture passer la connexion de mon téléphone. Maintenant c’est de nouveau impossible. Fuck.

Après avoir partagé mon agacement sur Twitter, un utilisateur m’a envoyé l’astuce d’utiliser un stylo pour appuyer sur le petit bouton « reset » en bas à gauche (perso je pensais que c’était le micro pour la commande vocale).

Effectivement ça marche : un appui court simple suffit : l’écran reboot alors. Le problème est donc logiciel : parfois la connexion se perd et le système plante et ne se reconnecte jamais (rendant également inopérant l’application Bluelink — sur la voiture — que je ne peux donc pas rebooter).

S’il faut faire ça tous les 4 jours, c’est quand-même pas bien normal, mais on s’y fera. Je préfère ça que passer ma vie chez Hyundai. Et au pire je passerais en Wifi en plus du Bluetooth depuis le téléphone (car oui, tout faire passer par le seul Bluetooth aurait été trop simple).

M’enfin, ce problème de connectivité est partiellement résolu. Je ne sais pas d’où ça vient, mais je peux y remédier moi-même et c’est l’essentiel.

Par contre c’est bien triste que ce soit un internaute qui me donne la solution. On se demande qui sont les experts à la fin.

Le lendemain, Hyundai Clermont m’a répondu. Malheureusement ça ne m’a pas aidé : ils n’ont pas compris mon problème. Pas grave, ça ne changera rien du tout.

Voilà. J’espère que c’est tout…

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Achat d’une voiture hybride rechargeable [2] : la Hyundai Ioniq20200524123826-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200612_140500_Achat_d___une_voiture_hybride_rechargeable__2____la_Hyundai_IoniqFri, 12 Jun 2020 14:05:00 +0200La Ioniq.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


TL;DR :

  • très bonne voiture, j’aime le design, le confort, les options. Quelques petits défauts (rien n’est parfait et je suis perfectionniste, hein) ;
  • consomme très peu d’essence, mais reste un véhicule cher dont la rentabilité économique n’est atteinte qu’après moult kilomètres parcourus ;
  • rouler en électrique c’est génial, mais faut faire gaffe au silence et aux autres usagers de la route qui ne nous entendent pas.

Pourquoi la Ioniq

Déjà, je ne suis pas un bagnolard. Je m’intéresse à la technologie et à l’ingénierie sous-jacente, mais justement : les voitures thermiques reposent sur une techno qui a un siècle et vu que ça pollue massivement, je ne considèrent pas ça comme particulièrement beau.

Durant très longtemps je n’ai d’ailleurs pas eu de voiture : je faisais tout en vélo ou en train. J’aurais continué si la configuration de ma vie n’avait pas changé (ni l’arrêt des tarifs « jeune » qui ne s’appliquent plus à moi :'()..
Par la force des choses, ce n’est pas le cas. Je vous rassure : je ne vais toujours pas chercher mon courrier à ma boîte aux lettres avec la voiture, mais faire 36 km par jour pour le travail, c’est un peu trop pour les faire en vélo.

De plus, je suis très pointilleux sur à peu près tout : j’ai un « cahier des charges » assez long pour n’importe quel truc un tant soit peu fonctionnel que j’achète : ordinateur, téléphone, clavier, four à micro-onde, et donc aussi une voiture. Et comme j’ai l’habitude de faire des retours de ce genre d’acquisitions, ça explique cet article.

À l’époque où je cherchais une voiture, les constructeurs français n’avaient aucun catalogue hybride et encore moins hybride-rechargeable. En électrifié au sens large, ça se limitait à la Zoé et la Twizzy de chez Renault. Si je suis convaincu que c’est l’idéal pour certains domaines, ce n’était pas du tout ce que je recherchais.

Tout ce qui est voiture allemandes, c’est non également. Leurs « hybrides rechargeables » ont des autonomies bidon, des allures de SUV (non merci !) et des consommations peu intéressantes, en plus d’être trop chères.

Pour info, je n’y croyais pas au début pour la Hyundai, mais l’autonomie électrique annoncée de 63 km se tient plutôt bien : j’atteins systématiquement les 60 km si je route normalement et à vitesse légale. Je suis également en région montagneuse, ce qui joue peut-être dans un sens comme dans l'autre, mais l’autonomie est réelle pour ce que j’en fais et c'est plutôt une bonne nouvelle.

En cherchant parmi les quelques hybrides rechargeables présentes sur le marché, j’ai découvert la Ioniq, qui m’a visuellement (beaucoup) plu.
C’était ça ou la Toyota Prius 4, mais son intérieur me déplaît (le compteur au centre affiché sur l’écran d’un convertisseur euro, c’est non).

Pour ce qui est de l’extérieur : rien à dire, atypique mais c’est propre et joli, là où la Prius est atypique mais… pas forcément de mon goût, pour le dire ainsi. La voiture est très aérodynamique et basse, ce qui joue beaucoup pour l’efficience énergétique (un gros plus pour moi) et on n’a pas l’impression de tanguer dans tous les sens comme dans un chariot en bois (ou un SUV, ce qui revient au même).

L’intérieur est très stylé (forcément pour une telle gamme), mais l’écran central de 10 pouces qui regroupe l’ensemble des informations y est pour beaucoup. Cela réduit beaucoup l’aspect « cockpit » d’avion surchargé de boutons. Ce n’est toujours pas une Tesla hyper-épurée où l’écran sert à tout, mais quand-même. Je pense qu’ils auraient pu aller beaucoup plus loin (mettre la gestion du chauffage sur l’écran, tout comme certaines options qui ne servent qu’occasionnellement), mais c’est déjà plus joli que la précédente version de l’Ioniq (versions 2016 à 2019), ce qui est également pourquoi je voulais une version 2020 absolument.

Comme toutes les hybrides, le passage électrique / thermique est automatique et calculée par l’ordinateur de bord. On peut aussi choisir un mode électrique : dans ce cas il roulera ce qu’il peut sur la batterie puis passera en mode hybride ; un mode hybride où il maintiendra la charge de la batterie (en vue d’une traversée d’une ville un peu plus tard, par exemple). Il y a aussi un mode automatique où il doit, je suppose, distribuer l'autonomie électrique sur les endroits d'un trajet pré-défini pour en tirer le plus de kilomètres possible, mais en réalité je n’en sais rien et je pense que personne ne sait réellement ce que ça fait.

Un mot sur les fameuses palettes au volant

Je ne peux pas parler de cette voiture sans mentionner rapidement les fameuses palettes au volant, qui permettent de choisir le niveau de freinage régénératif lorsque l’on lâche l’accélérateur.
Sur un véhicule thermique, relâcher l’accélérateur constitue un freinage moteur. Sur une électrique, cela constituera un freinage moteur électrique : le moteur tourne alors en génératrice et l'énergie cinétique perdue par la voiture est réinjectée dans la batterie. On parle de freinage régénératif. Les palettes permettent alors de choisir la force du freinage régénératif.

Dans la Ioniq, mes niveaux sont 0, 1, 2, 3. En zéro, c’est pratiquement de la roue libre. En 3, le freinage est aussi important qu’un freinage plaquettes « normal », et les témoins de freinage s’allument derrière. Les niveaux 1 et 2 sont intermédiaires.

Comment ça marche ?
En fait, quand on branche une dynamo à une roue qui tourne, la dynamo transforme l’énergie de rotation de la roue en électricité. Ce qui est produit en électricité est perdue par la roue.
Maintenant, si l’on ne branche que la dynamo (avec aucun appareil à alimenter), il n’y aura pas de consommation de courant et donc pas de charge sur la dynamo : la roue ne ralentit que peu.

Si maintenant on branche un appareil électrique, l’électricité produite par la dynamo peut aller fuir dans l’appareil et la dynamo peut de nouveau capter de l’énergie de la roue et la transformer. Là, la roue perd nettement plus de vitesse et ça freine.
Si enfin on branche plusieurs appareil sur la dynamo, la charge monte et la roue ralentit également beaucoup plus vite. C’est comme ça qu’on peut contrôler le pouvoir freinant d’une génératrice sur la roue qui la fait tourner.

Alternativement aux palettes au volant, une partie de la course de la pédale de freinage permet de jouer sur le freinage régénératif, sans toucher aux plaquettes. Il me semble que c'est là le comportement choisi par Tesla sur ses voitures (qui n'a pas de palettes au volant). Dans tous les cas, si vous freinez des plaquettes, vous régénérez également : le moteur électrique capte alors ce qu'il peut et le reste finit en échauffement dans les disques de frein puis dans l'air, perdu.

À la présentation et à l'essai du véhicule, le vendeur disait que c’était comme un jeu, une nouvelle façon de conduire et c’est effectivement le cas !
En soi, c'est juste un frein moteur modulable directement (et nettement plus fort qu’un simple frein moteur, même en rétrogradant). Bien-sûr, on doit toujours avoir le pied prêt à freiner, mais autrement la pédale de frein ne sert qu’au freinage d’urgence et pour s’immobiliser sur les derniers mètres avant un arrêt : la voiture étant dotée d'une boîte automatique, elle roule "toute seule" à environ 15 km/h. Pour s'arrêter, le freinage plaquette est obligatoire.
Certains disent avoir fait 200 000 km avec les mêmes plaquettes de frein sur des voitures électriques : on verra si je les fais aussi, mais si je m’en sers que comme maintenant cela ne me semble pas irréalisable.

Juste pour l’exemple, histoire de chiffrer ce truc de freinage régénératif : j’ai fait un essai quand je suis monté à 1 400 mètre d’altitude et que je suis redescendu… En haut, ma batterie indiquait 35 % (12 km d’autonomie électrique). Arrivé en bas à 520 mètres, j’avais 60 % (31 km).
La descente était prononcée, mais c’est ça l’avantage de l’hybride (rechargeable ou pas) sur un véhicule thermique. Sur le thermique, le moteur tournerait dans le vide durant la descente (consommant de l'énergie pour rien) et le gros du freinage se fait avec les plaquettes de frein (900 mètres de dénivelés absorbés en échauffement et en usure par les plaquettes).

Avec mon hybride, je n’ai pas touché une seule fois à la pédale de freinage et j’ai tout récupéré dans la batterie, en dosant plus ou moins grâce aux palettes du volant.
Les 19 km d'autonomie récupéré sont purement gratuits. Pour une voiture normale, cela représente environ 1 L d’essence, pas juste économisé, mais réellement « reconstitué » et qu’on peut utiliser pour aller plus loin.

Bien-sûr, ce n’est pas tous les jours que je fais de tels dénivelés, mais que ce soit en montagne dans les descentes, ou juste en récupérant au freinage sur le plat, on arrive à des consommations très basses simplement parce qu’on récupère ce qu’on aurait perdu avec une voiture normale. L'hybride tire sa sobriété en carburant de ces mécanismes astucieux.

Une chose à savoir : si la batterie est pleine, le régénération ne marche pas. C'est logique, mais il faut en tenir compte. Dans mon cas particulier, mon trajet quotidien pour aller au travail débute par une grande descente puis un STOP. Si je charge la voiture à 100 %, je dois me servir des plaquettes. Pour contourner le problème, je charge donc à 95 % et je réalise une triple économie : non seulement je ne paye pas les 5 derniers pourcent d’électricité, mais en plus la descente me recharge un peu la batterie de 1~2 km et enfin je n’use pas les plaquettes non plus. C’est une simple astuce applicable dans certains cas.

Voilà pour la présentation.

Remarques en vrac sur la voiture

Ici quelques remarques (surtout des idées d’améliorations pour Hyundai, si on peut dire) sur la voiture elle-même, en vrac :

  • La recharge rapide sur borne, qui est absente. Cela réduit à néant la pertinence d'une recharge sur borne quand celle-ci est facturée à la minute (cela reviendrait 5 fois plus cher que l'essence). Par ailleurs, le câble T2-T2 n'est pas fourni avec. C’est compréhensible (cela reste une plug-in et pas une pure électrique), mais dommage.
  • On peut parfois recharger sur certaines bornes gratuites et dans certains parking/campings/points de charge. Mais sans charge rapide, il faut vraiment attendre 3 heures pour recharger complètement la batterie. Inutile si c’est le temps des courses : ça ne fera gagner que 5-10 kilomètres, au mieux.
  • Le système de chauffage qui requiert le moteur thermique. C'est le gros défaut de la voiture. Il est compréhensible pour Hyundai d'avoir fait comme ça sur les versions hybrides, mais ça reste dommage de ne pas avoir de chauffage purement électrique. Bon point cependant : si vous mettez le chauffage, le moteur thermique tourne pour chauffer et recharge la batterie en même temps. La rotation n'est pas perdue, même si c’est le moyen le plus efficient de faire tourner un moteur.
  • D'ailleurs toute l'interface du système de chauffage est mal foutue : les boutons avec tous les différents modes sont assez bordéliques et certains s'annulent les uns les autres. Comment on fait pour fermer toutes les voies d'air et ne pas recevoir d'air dans la tronche ? Comment je fais pour avoir juste de l'air extérieur ?
  • L'aérodynamisme de la voiture est excellente, mais elle est telle que la vitre arrière se salit très vite : les turbulences renvoient toute la crasse sur l'arrière de la voiture (bien plus que sur les autres voitures). Avec l'absence d'essuie glace arrière, ça peut être gênant.
  • La fonction « auto hold » (qui maintient la voiture à l’arrêt après une immobilisation du véhicule, même quand on relâche la pédale) n'est pas mémorisée par le système : il faut réappuyer sur le bouton à chaque reboot de la voiture. Pourquoi ? Certaines autres options sont bien mémorisées, elles. J’espère qu’une mise à jour pourra corriger ça (mais je doute que cela arrive un jour).
  • L'essuie glace automatique est une plaie : parfois il se déclenche vite, parfois trop lentement. Je sais que ça fonctionne via une caméra et que ce n'est pas facile, mais un lissage sur la courbe de détection de quantité de pluie pourrait améliorer les choses. Heureusement on peut rester en manuel et c’est ce que je fais. Tant qu'on y est : je trouve les essuie glace peu performants. Je ne sais pas s'ils sont montés à l'envers ou s'il s'agit du fait qu'ils soient neufs ou bien le pare-brise, mais ils laissent des traînées, même propres et lavées à la main. Je songe à en changer, juste pour voir.
  • L'insonorisation n'est pas mauvaise en soi, mais le mode électrique reste bruyant, je trouve. Il semble que les pneus Michelin Energy Saver (fournis de base) ne soient pas des plus silencieux. Le bruit aérodynamique n'est que peu gênant, mais les bruits de roulement sont importants à vitesse modérée (50-80 km/h). Les pneus semblent servir de cavité de résonance sur certains revêtements. A voir avec d'autres pneus. Un revêtement anti-bruit sur la carrosserie dans le sous-coffre aurait pu faire du bien également (certains y mettent un drap en laine pour étouffer les bruits, mais en faisant très attention de ne pas isoler thermiquement le pack batterie).
  • Il y a un mode dans l'interface qui élève le volume sonore de la musique quand on gagne en vitesse, pour palier au bruit de la voiture, justement. Je n'en perçois pas les effets. Est-ce que c'est ineffectif pour la musique jouée en Bluetooth ? Par ailleurs, un égaliseur de volume audio pourrait être appréciable : sur une voiture avec un système sonore Infinity 7.1, pas d'égaliseur de volume est un peu étrange.
  • Un mode pour placer la vidéo de son téléphone sur l'écran 10" serait pas mal. Seulement à l'arrêt, bien-sûr. Google/Android s’y refuse pour le moment via Android Auto.
  • L'interface générale des écrans dans les voitures sont horribles. Trop carrés, trop rustres. Ils ont 10 ans de retard par rapport aux interfaces contemporaines. C'est juste de la déco : ça devrait pouvoir être amélioré simplement pourtant. Tesla a fait un truc lisse, transparent et clair, bref magnifique et agréable. Tous les autres constructeurs, dont Hyundai, s'en tiennent au gris, carré et labyrinthique. C'est dommage. Android Auto n'arrange rien : c'est toujours nettement moins beau et travaillé que Apple Car. Ils devraient embaucher des designers et responsables de l'expérience utilisateur.
  • L'éclairage de l'habitacle est fait avec des ampoules non-Led (tous les autres éclairages extérieurs sont à Led). C'est dommage : ces lampes deviennent brûlantes après seulement 5 minutes et éclairent jaune (pas blanc). Ça doit pouvoir se changer et je n’y manquerai pas. Sur une telle voiture, c’est un détail qui fait tache.
  • L'appli Hyundai Live est d'une utilité limitée pour les hybride et plug-in. Oui, on peut envoyer une destination sur le GPS de la voiture, ou verrouiller à distance la voiture, mais ça s'arrête là. Sur la plug-in, on s'en sert pour programmer ou forcer la charge. Sur la version électrique, on peut régler le chauffage/clim quelques minutes avant de prendre la voiture. Ça aurait été sympa aussi sur la plug-in (en supposant qu'il y ait eût un chauffage électrique, pas thermique).
  • Impossible de programmer un arrêt de charge quand ça arrive à XX %). Si l'on veut arrêter à 95 % de charge, on doit soit surveiller la charge, soit programmer une heure de fin de charge approximative. On fait avec.
  • Pas de lumière dans la boîte à gants ?
  • La voiture a un mode de maintient de la charge de la batterie d'accessoires 12 V. C’est assez amusant que les voitures électriques ont besoin d’une batterie 12 V, mais c’est un fait (même les Tesla). Cette batterie se vide tout doucement quand vous ne vous servez pas de la voiture. Elle se recharge avec l’alternateur quand on roule. Sur les Ioniq et la Yaris Hybride (de mémoire, peut-être d'autres voitures aussi), elle se recharge via un transformateur depuis la batterie de propulsion (qui est une batterie haute tension de 400 V). Sur la Ioniq, la voiture surveille l’état de la charge de la batterie 12 V et peut décider de la recharger, même quand la voiture est stationnée et inactive. Même après 6 mois, donc, vous devriez pouvoir démarrer la voiture sans problème (je n’ai pas essayé, mais j’ai déjà vu ce mode s’activer).
  • A l'instar de la Toyota Prius ou de la Honda Civic, la vitre arrière de la Ioniq est scindée en deux avec une barre au milieu. Cela réduit la visibilité arrière, c'est certain, mais c'est bien moins gênant que ce que j'aurais imaginé avant d'acheter. A vrai dire, ça ne dérange en rien et on s'y fait tout seul dès le début. Mieux, la nuit, la barre est placée au bon endroit pour bloquer les phares de la voiture qui nous suit. Au final, ça ne constitue pas un défaut.
  • La voiture dispose de 4 niveaux de freinage régénératif : 0, 1, 2, 3. Plus on augmente le niveau, plus la voiture décélère (et l'énergie est réinjectée dans la batterie). C'est pratique pour doser son niveau de freinage dans une grande descente. Seul manque : il n'y a pas de mode "roue libre total". Même en position 0, il y a un freinage régénératif très léger. Un vrai mode roue libre permettrait de maintenir sa vitesse par inertie ou par gravité dans les faibles descentes ou sur le plat. Ils auraient pu le mettre (peut-être est-ce une disposition réglementaire sur les voitures de ne pas prévoir de roue libre totale ?).
  • A l'allumage et à l'arrêt de la voiture, il y a une petite tonalité de démarrage ainsi que des tut-tut-tut. Sur la version précédente de la voiture, il était possible de la désactiver, sur la version 2020, ça ne semble plus être le cas. C'est un peu con.
  • En mode sport, les palettes au volant deviennent des palettes pour changer les vitesses. Je ne m’y fais pas (d’ailleurs, quand je conduis une autre voiture, les palettes me manquent également). Je n’utilise le mode sport que très rarement, généralement soit pour forcer le thermique et le faire chauffer pour l’utilisation du chauffage, soit pour dépasser un autre véhicule, mais ça suffit pour me faire faire l’erreur.
  • Il y a des loupiottes et leur interrupteur sous les pares-soleil. Si la lumière est restée allumée quand vous refermez, l’encadrement du miroir de courtoisie vient taper sur l’interrupteur et éteindre la lumière : c'est un design très intelligent, pour le coup ;
  • Le chargeur à induction s’arrête quand on ouvre la portière. D’une part ça arrête la charge, mais aussi les téléphones se réveillent quand on coupe la charge : cela attire l’œil et évite de l’oublier dans la voiture ; Un autre exemple de design intelligent.
  • Le sous coffre contient assez de place pour y mettre des câbles, des sacs, le kit anti-crevaison, le triangle… Mais ce n’est pas aussi pratique que dans la version électrique, où le câble se loge dans les côtés du coffre, ce qui n’oblige pas de vider le coffre pour y accéder ;

Quelques astuces que j'ai mis du temps à découvrir :

  • Pour changer l'intensité (et la vitesse) de charge : 1) brancher le chargeur sur la prise murale 2) ne PAS brancher sur la voiture 3) appuyer sur le bouton noir en caoutchouc au dos du bloc chargeur : on tourne alors entre les choix 8, 10 et 12 ampères. Enfin, brancher sur la voiture. Le choix est mémorisé. Perso j’opte pour une vitesse de charge réduite (8 ampères) car je charge la nuit, j’ai tout mon temps, et que je préfère ne pas surcharger le réseau électrique de ma maison (surtout la nuit où mon chauffe-eau tire déjà pas mal de courant).
  • Le petit bouton sur la poignée de porte permet de déverrouiller la voiture si vous avez la clé de la voiture sur vous. L'astuce est qu'elle permet également de verrouiller la voiture : quand vous quittez la voiture, il suffit d'appuyer dessus. C'est trivial, mais au début je me servais de la clé ou de l'appli Android, n'ayant pas découvert cette possibilité. Aussi, sachez que la voiture ne se verrouillera pas si la clé est présente dans la voiture.
  • Enfin, la clé de la voiture a un tout petit bouton : si vous appuyez dessus, une clé physique peut en être retirée. C'est avec cette clé que l'on peut bloquer/débloquer la sécurité enfant sur les portes arrière ou forcer le déverrouillage de la portière conducteur de façon mécanique (il y a un petit orifice caché sous la poignée), devait-il y avoir une panne de la clé ou si la batterie 12 V est vide.
  • Si l’on désactive le régulateur/limitateur parce qu’on approche un croisement ou qu’on sort souhaite doubler, si l’on appuie vers le bas, ça met le régulateur/limiteur à la vitesse actuelle et si l’on appuie vers le haut, ça le remet à la vitesse précédente ;

De l'explosion (non !) de la facture EDF

Enfin : niveau EDF, j’ai un abonnement heures-pleines / heures creuses.
Avec un abonnement normal, le prix du kWh est constant toute la journée (par exemple 0,16 € le kWh). Avec l’option HP/HC, la journée est à 0,18 € et la nuit c’est à 0,14 €. Il est évident que je recharge préférentiellement en heures creuses, donc la nuit après 22h30 en ce qui me concerne.

L’abonnement HP/HC est cependant plus cher de 2~3 euros par mois. Avec une hybride-rechargeable, je rentre tout juste dans ces frais : l’économie engendrée par la recharge en heures creuses est légèrement plus forte que le surcoût de l’abonnement.
Si j’avais acheté une voiture 100 % électrique, nul doute que l’option HP/HC serait très intéressant (surtout si l’on roule plus de 50 km). Pour une hybride rechargeable, c’est intéressant mais les économies sont de l’ordre de 2 ou 3 euros par mois seulement. Par contre, cela reste deux à trois fois moins cher que l’essence, et donc toujours bien moins cher de ce côté là.

Il faut bien se dire une chose avec l’électrique : ce qu’on paye en plus à EDF, on n’en paye plus le triple à la pompe !

On peut faire un petit calcul simple : la batterie fait 8,9 kWh. A raison de 14 centimes le kW, ça revient à 1,25 €. Comptons 1,30 € pour inclure le fait que la recharge n'a pas un rendement de 100 %. Avec ça, je roule 60 km.

Cela me revient à 2,15 € d'électricité au 100 km.
Si je roule 1 000 km par mois en électrique (ce que je fais en allant au boulot tous les jours uniquement sur l’électrique), effectivement la facture EDF va monter de 21 € TTC.

Maintenant, pour le coût en essence pour faire 1000 km : on est plutôt autour des 60-90 € de carburant, selon le carburant, la conso et les fluctuations des prix. Même le E85 ou le GPL ne s’approchent pas de ça niveau prix.

Donc oui, dans un sens, la facture EDF « explose » de vingt euros. Mais en contrepartie, on fait le plein d'essence beaucoup plus rarement (ça reste une hybride, pas une électrique pure).
À ce jour, j'ai fait 3 500 km en 3 mois avec un seul plein fait durant le confinement à prix réduit (un plein et demi, si l'on tient compte de l'essence déjà présente dans le réservoir lors de l'achat).

De la consommation globale aidée par l'électrique

La plug-in reste une hybride : sur les longs trajets, le moteur essence reste indispensable : la batterie est trop petite pour faire tout le trajet.

Néanmoins, la voiture est très sobre et le système hybride tire clairement son épingle du jeu.

Par exemple, un week-end j'ai fait un trajet de 357 km. A la fin, j'avais fini mes 60 km électriques, mais sur le trajet global, j'ai consommé 3,1 L/100 d'essence. C'était un trajet très complet : traversés de villages et villes, route, autoroutes, le tout en Auvergne, donc la moitié du temps en montagne.

Sur un trajet pratiquement identique mais en ayant rechargé la voiture à ma destination (en vue du retour), je suis resté à 2,7 L/100.

Y a pas à dire : récupérer l’énergie perdue au freinage et dans les descentes, c’est économe !

Est-ce rentable d'acheter ou de rouler en électrique ?

Je vais faire un calcul, en prenant pour commencer la Ioniq Electric (qui consomme autant d'électricité au km que la Plug-in) et en considérant que l'on ne charge qu'à la maison (donc tarif EDF). Cela revient donc à 20 € au 1 000 km.

Je vais comparer ça à une voiture thermique équivalente (141 ch) essence pour lequel j'estime le coût à 80 € de carburant aux 1 000 km (le coût au km est la seule façon de comparer les deux types de véhicules).

La Ioniq Electric coûte 34 000 €.
Une thermique normale de 141 ch, je dirais plutôt 15 à 20 000 euros. Disons 17 000€. Moitié moins, donc, bien que ça semble sous estimé, mais ça simplifie les calculs.

Avec ça, on trouve que l'on devient rentable sur l'investissement après 283 000 km (on économise 60 € par tranche de 1 000 km).

On est d'accord que peu de monde conserve sa voiture suffisamment longtemps ou roule 283 000 km pour être pleinement rentable.

Est-ce que ça vaut le coup ? Pour ma part, je pense que le confort de conduite, l'expérience, la catégorie du véhicule les factures d'entretien quasi-vides sur une électrique sont aussi des choses qui jouent lors de l'achat d'une voiture. Sans compter que l’on prend une voiture à 30 k€ : c’est un peu plus confortable qu’une entrée de gamme. Le prix n’est pas juste celui d’un véhicule électrique : c’est celui d’un véhicule de gamme supérieure (rassurez-vous : j’adore ça et j’aime toutes les options, mais je voulais premièrement une hybride-rechargeable, pas forcément un carrosse doré).

Aussi, certaines personnes, moi y compris, préfèrent investir d'un coup un gros montant et être ensuite tranquille, plutôt que de payer moins cher à l'achat et d'avoir à payer 50 € de carburant tous les 20 jours, ou bien 50 € de location de batterie Li-Ion en plus de l’électricité (coucou Renault Zoé !).

… Maintenant pour une hybride rechargeable, la rentabilité après investissement est encore un peu plus tardive (plutôt près de 350 000 km), mais après c’est selon ses besoins, son envie.

En ce qui me concerne, mes trajets quotidiens ne me coûtent pratiquement rien, mais pour aller loin ou en vacances, j’ai quoi qu’il arrive un budget et ça reste toujours moins cher qu’une thermique « normal ».

Un mot sur la conduite électrique

Beaucoup de revues de voitures électriques se plaignent que leur voiture ne tient pas la charge. Ils disent alors qu’ils la conduisent pourtant normalement et se demandent ce qui se passe.

Je ne me prétends pas un expert, mais je me permets tout de même de réagir à ça.

Vous avez une voiture électrique : la conduite à adopter n’est justement pas une conduite normale (en tout cas pas une conduite à laquelle on est habituée) ! Une voiture thermique et une voiture électrique ne se conduisent pas pareil !

Une voiture thermique est à son maximum d’efficience quand le moteur tourne à un régime bien précis, et l’essence est la mieux convertie en puissance quand vous êtes à forte charge et faible vitesse (de rotation). C’est là que vous consommez le moins.
Il faut donc (pour consommer mois d’essence, j’entends, sans tenir compte de l’usure prématurée du moteur) passer les vitesses le plus tôt possible et atteindre la vitesse et la température de croisière le plus rapidement possible.

Avec une électrique, tout ceci n’importe plus. L’efficience est globalement constante (sauf à très haute vitesse de rotation — ce qui dans la Ioniq n’est même pas problématique vu qu’il y a la boîte de vitesse, qu’une Tesla n’aura pas) et on n’a plus à se tracasser avec tout ça.
Si l’on veut consommer moins, il faut éviter de forcer : accélérer brusquement, freiner brusquement, rouler vite… c’est ça qui va consommer beaucoup de courant. Aussi, si vous savez que vous allez utiliser le thermique durant votre trajet (car il faut plus de 60 kilomètres), il peut être intéressant de forcer le thermique (via le mode sport) lors d’une grosse montée. Ça utilisera le thermique sur une forte charge (là où il est le plus efficace) tout en préservant l’énergie de la batterie, qui fond très vite durant les longues montées.

Si vous souhaitez tirer des kilomètres de votre batterie, conduisez de façon souple. Anticipez également les freinages : plutôt que de rouler à 50 km/h jusqu’au rond-point ou jusqu’au STOP puis freiner comme un taré, lâchez l’accélérateur 150 mètres avant et laissez le voiture glisser jusqu’au rond-point en ralentissant et en régénérant un peu d’énergie dans la batterie. Sur la Ioniq, ça passe aussi par les palettes au volant.

Il ne s’agit pas de rouler à 60 sur la route et à 25 km/h en ville, mais de rouler de façon souple et de savoir anticiper. Là on tirera le maximum de kilomètres d’une voiture électrique. Si vous êtes plutôt « conduite sportive » ce n’est pas grave, mais dans ce cas on ne peut pas tout avoir, et il faudra accepter de recharger la voiture plus souvent. D’ailleurs, sur une thermique c’est pareil : si on conduit sportivement, ça consomme davantage et une conduite souple est forcément plus sobre.

Sur mes thermiques, je roulais autour de 4,3 L/100 (Clio et Kangoo diesel) et avec une voiture de prêt j'étais à 4,7 L/100 (hyundai i20 essence). Oui, faire 1000 km avec un plein dans une Clio, c'est possible, et sans se traîner, si l'on connaît un peu la science des moteurs et qu'on anticipe. J'hallucine à chaque fois de voir une autre voiture avec une moyenne de consommation de 6 à 7 L/100 : vous conduisez comment, sérieux ? Pas étonnant que vous vous ruinez en essence (qui n’est clairement pas assez chère, visiblement) !

… et sur le bruit !

Une voiture électrique, ça ne fait pas de bruit. Il faut en tenir compte vis à vis des piétons.
À basse vitesse, les voitures viennent avec des hauts-parleurs qui émettent ce fameux « bruit de soucoupe volante ». C’est le VESS (« système de son de moteur virtuel »).

Sur la Ioniq, on peut le désactiver, mais c’est une très mauvaise idée. Je peux vous assurer (par expérience) que personne ne vous entend quand vous roulez au pas sur un parking de supermarché et qu’il y a une personne devant vous en plein milieu du passage avec un caddie bruyant.

Il faut mieux laisser ça activé. De toute façon, ce n’est qu’à basse vitesse (au dessus de 30 km/h ça se coupe).

C’est quelque chose à laquelle il faut très attention, en zone 30 ou 20 surtout, qui sont des zones où marchent des gens, des enfants.

Quant au silence dans l'habitacle : on s'y fait également de façon très agréable. Il suffit de repasser sur une voiture thermique pour se rendre compte que ça n'a rien à voir et du boucan que fait ce dernier en comparaison.

Un dernier mot sur la consommation

(cette section a été écrite début août 2020, après avoir roulé plus de 4400 km en l'espace de 15 jours)

La principale remarque ici concerne la consommation en carburant de cette voiture : elle est incroyablement basse.

Sur 500 km d'autoroute sur un trajet Clermont-Lyon-Metz (beaucoup de plat), en roulant à la limite légale, la consommation est de 4,4 L/100. Pour une essence, c'est un très bon score. Je fais 1 050 km avec un plein (et batterie pleine).
En roulant, on note très bien le moteur thermique qui recharge la batterie en même temps de tirer la voiture, puis qui se coupe sur quelques kilomètres. Le thermique consomme un peu plus quand il tourne, mais plus rien du tout quand il laisse le moteur électrique faire le travail : au final, la moyenne s'en trouve tirée vers le bas.

Sur 600 km en montagne (je veux dire des vraies routes de montagnes, sinueuses et montant à 1700 m puis descendant à 300, plusieurs fois de suite sur des pentes à 5 à 7%), je consomme 3,6 L/100. L'atout principal étant que les descentes rechargent beaucoup la batterie grâce au freinage magnétique de la voiture. Le thermique est éteint, les plaquettes ne s'usent pas : toute l'énergie est récupérée. Et les kilomètres régénérées dans une descentes permettent de remonter une partie de la pente montante qui suit.

L'aérodynamisme de la voiture semble également jouer beaucoup : même à 120 km/h sur autoroute, dans certaines descentes il m'arrive à recharger la batterie sans perdre de vitesse, et à cette vitesse, la résistance de l'air est non négligeable (un SUV par exemple, non seulement ne rechargerait pas, mais consommerait de l'énergie !).


Dans mon troisième article, je reviens sur mon expérience avec Hyundai (achat, SAV, etc.).

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La Ioniq.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


TL;DR :

  • très bonne voiture, j’aime le design, le confort, les options. Quelques petits défauts (rien n’est parfait et je suis perfectionniste, hein) ;
  • consomme très peu d’essence, mais reste un véhicule cher dont la rentabilité économique n’est atteinte qu’après moult kilomètres parcourus ;
  • rouler en électrique c’est génial, mais faut faire gaffe au silence et aux autres usagers de la route qui ne nous entendent pas.

Pourquoi la Ioniq

Déjà, je ne suis pas un bagnolard. Je m’intéresse à la technologie et à l’ingénierie sous-jacente, mais justement : les voitures thermiques reposent sur une techno qui a un siècle et vu que ça pollue massivement, je ne considèrent pas ça comme particulièrement beau.

Durant très longtemps je n’ai d’ailleurs pas eu de voiture : je faisais tout en vélo ou en train. J’aurais continué si la configuration de ma vie n’avait pas changé (ni l’arrêt des tarifs « jeune » qui ne s’appliquent plus à moi :'()..
Par la force des choses, ce n’est pas le cas. Je vous rassure : je ne vais toujours pas chercher mon courrier à ma boîte aux lettres avec la voiture, mais faire 36 km par jour pour le travail, c’est un peu trop pour les faire en vélo.

De plus, je suis très pointilleux sur à peu près tout : j’ai un « cahier des charges » assez long pour n’importe quel truc un tant soit peu fonctionnel que j’achète : ordinateur, téléphone, clavier, four à micro-onde, et donc aussi une voiture. Et comme j’ai l’habitude de faire des retours de ce genre d’acquisitions, ça explique cet article.

À l’époque où je cherchais une voiture, les constructeurs français n’avaient aucun catalogue hybride et encore moins hybride-rechargeable. En électrifié au sens large, ça se limitait à la Zoé et la Twizzy de chez Renault. Si je suis convaincu que c’est l’idéal pour certains domaines, ce n’était pas du tout ce que je recherchais.

Tout ce qui est voiture allemandes, c’est non également. Leurs « hybrides rechargeables » ont des autonomies bidon, des allures de SUV (non merci !) et des consommations peu intéressantes, en plus d’être trop chères.

Pour info, je n’y croyais pas au début pour la Hyundai, mais l’autonomie électrique annoncée de 63 km se tient plutôt bien : j’atteins systématiquement les 60 km si je route normalement et à vitesse légale. Je suis également en région montagneuse, ce qui joue peut-être dans un sens comme dans l'autre, mais l’autonomie est réelle pour ce que j’en fais et c'est plutôt une bonne nouvelle.

En cherchant parmi les quelques hybrides rechargeables présentes sur le marché, j’ai découvert la Ioniq, qui m’a visuellement (beaucoup) plu.
C’était ça ou la Toyota Prius 4, mais son intérieur me déplaît (le compteur au centre affiché sur l’écran d’un convertisseur euro, c’est non).

Pour ce qui est de l’extérieur : rien à dire, atypique mais c’est propre et joli, là où la Prius est atypique mais… pas forcément de mon goût, pour le dire ainsi. La voiture est très aérodynamique et basse, ce qui joue beaucoup pour l’efficience énergétique (un gros plus pour moi) et on n’a pas l’impression de tanguer dans tous les sens comme dans un chariot en bois (ou un SUV, ce qui revient au même).

L’intérieur est très stylé (forcément pour une telle gamme), mais l’écran central de 10 pouces qui regroupe l’ensemble des informations y est pour beaucoup. Cela réduit beaucoup l’aspect « cockpit » d’avion surchargé de boutons. Ce n’est toujours pas une Tesla hyper-épurée où l’écran sert à tout, mais quand-même. Je pense qu’ils auraient pu aller beaucoup plus loin (mettre la gestion du chauffage sur l’écran, tout comme certaines options qui ne servent qu’occasionnellement), mais c’est déjà plus joli que la précédente version de l’Ioniq (versions 2016 à 2019), ce qui est également pourquoi je voulais une version 2020 absolument.

Comme toutes les hybrides, le passage électrique / thermique est automatique et calculée par l’ordinateur de bord. On peut aussi choisir un mode électrique : dans ce cas il roulera ce qu’il peut sur la batterie puis passera en mode hybride ; un mode hybride où il maintiendra la charge de la batterie (en vue d’une traversée d’une ville un peu plus tard, par exemple). Il y a aussi un mode automatique où il doit, je suppose, distribuer l'autonomie électrique sur les endroits d'un trajet pré-défini pour en tirer le plus de kilomètres possible, mais en réalité je n’en sais rien et je pense que personne ne sait réellement ce que ça fait.

Un mot sur les fameuses palettes au volant

Je ne peux pas parler de cette voiture sans mentionner rapidement les fameuses palettes au volant, qui permettent de choisir le niveau de freinage régénératif lorsque l’on lâche l’accélérateur.
Sur un véhicule thermique, relâcher l’accélérateur constitue un freinage moteur. Sur une électrique, cela constituera un freinage moteur électrique : le moteur tourne alors en génératrice et l'énergie cinétique perdue par la voiture est réinjectée dans la batterie. On parle de freinage régénératif. Les palettes permettent alors de choisir la force du freinage régénératif.

Dans la Ioniq, mes niveaux sont 0, 1, 2, 3. En zéro, c’est pratiquement de la roue libre. En 3, le freinage est aussi important qu’un freinage plaquettes « normal », et les témoins de freinage s’allument derrière. Les niveaux 1 et 2 sont intermédiaires.

Comment ça marche ?
En fait, quand on branche une dynamo à une roue qui tourne, la dynamo transforme l’énergie de rotation de la roue en électricité. Ce qui est produit en électricité est perdue par la roue.
Maintenant, si l’on ne branche que la dynamo (avec aucun appareil à alimenter), il n’y aura pas de consommation de courant et donc pas de charge sur la dynamo : la roue ne ralentit que peu.

Si maintenant on branche un appareil électrique, l’électricité produite par la dynamo peut aller fuir dans l’appareil et la dynamo peut de nouveau capter de l’énergie de la roue et la transformer. Là, la roue perd nettement plus de vitesse et ça freine.
Si enfin on branche plusieurs appareil sur la dynamo, la charge monte et la roue ralentit également beaucoup plus vite. C’est comme ça qu’on peut contrôler le pouvoir freinant d’une génératrice sur la roue qui la fait tourner.

Alternativement aux palettes au volant, une partie de la course de la pédale de freinage permet de jouer sur le freinage régénératif, sans toucher aux plaquettes. Il me semble que c'est là le comportement choisi par Tesla sur ses voitures (qui n'a pas de palettes au volant). Dans tous les cas, si vous freinez des plaquettes, vous régénérez également : le moteur électrique capte alors ce qu'il peut et le reste finit en échauffement dans les disques de frein puis dans l'air, perdu.

À la présentation et à l'essai du véhicule, le vendeur disait que c’était comme un jeu, une nouvelle façon de conduire et c’est effectivement le cas !
En soi, c'est juste un frein moteur modulable directement (et nettement plus fort qu’un simple frein moteur, même en rétrogradant). Bien-sûr, on doit toujours avoir le pied prêt à freiner, mais autrement la pédale de frein ne sert qu’au freinage d’urgence et pour s’immobiliser sur les derniers mètres avant un arrêt : la voiture étant dotée d'une boîte automatique, elle roule "toute seule" à environ 15 km/h. Pour s'arrêter, le freinage plaquette est obligatoire.
Certains disent avoir fait 200 000 km avec les mêmes plaquettes de frein sur des voitures électriques : on verra si je les fais aussi, mais si je m’en sers que comme maintenant cela ne me semble pas irréalisable.

Juste pour l’exemple, histoire de chiffrer ce truc de freinage régénératif : j’ai fait un essai quand je suis monté à 1 400 mètre d’altitude et que je suis redescendu… En haut, ma batterie indiquait 35 % (12 km d’autonomie électrique). Arrivé en bas à 520 mètres, j’avais 60 % (31 km).
La descente était prononcée, mais c’est ça l’avantage de l’hybride (rechargeable ou pas) sur un véhicule thermique. Sur le thermique, le moteur tournerait dans le vide durant la descente (consommant de l'énergie pour rien) et le gros du freinage se fait avec les plaquettes de frein (900 mètres de dénivelés absorbés en échauffement et en usure par les plaquettes).

Avec mon hybride, je n’ai pas touché une seule fois à la pédale de freinage et j’ai tout récupéré dans la batterie, en dosant plus ou moins grâce aux palettes du volant.
Les 19 km d'autonomie récupéré sont purement gratuits. Pour une voiture normale, cela représente environ 1 L d’essence, pas juste économisé, mais réellement « reconstitué » et qu’on peut utiliser pour aller plus loin.

Bien-sûr, ce n’est pas tous les jours que je fais de tels dénivelés, mais que ce soit en montagne dans les descentes, ou juste en récupérant au freinage sur le plat, on arrive à des consommations très basses simplement parce qu’on récupère ce qu’on aurait perdu avec une voiture normale. L'hybride tire sa sobriété en carburant de ces mécanismes astucieux.

Une chose à savoir : si la batterie est pleine, le régénération ne marche pas. C'est logique, mais il faut en tenir compte. Dans mon cas particulier, mon trajet quotidien pour aller au travail débute par une grande descente puis un STOP. Si je charge la voiture à 100 %, je dois me servir des plaquettes. Pour contourner le problème, je charge donc à 95 % et je réalise une triple économie : non seulement je ne paye pas les 5 derniers pourcent d’électricité, mais en plus la descente me recharge un peu la batterie de 1~2 km et enfin je n’use pas les plaquettes non plus. C’est une simple astuce applicable dans certains cas.

Voilà pour la présentation.

Remarques en vrac sur la voiture

Ici quelques remarques (surtout des idées d’améliorations pour Hyundai, si on peut dire) sur la voiture elle-même, en vrac :

  • La recharge rapide sur borne, qui est absente. Cela réduit à néant la pertinence d'une recharge sur borne quand celle-ci est facturée à la minute (cela reviendrait 5 fois plus cher que l'essence). Par ailleurs, le câble T2-T2 n'est pas fourni avec. C’est compréhensible (cela reste une plug-in et pas une pure électrique), mais dommage.
  • On peut parfois recharger sur certaines bornes gratuites et dans certains parking/campings/points de charge. Mais sans charge rapide, il faut vraiment attendre 3 heures pour recharger complètement la batterie. Inutile si c’est le temps des courses : ça ne fera gagner que 5-10 kilomètres, au mieux.
  • Le système de chauffage qui requiert le moteur thermique. C'est le gros défaut de la voiture. Il est compréhensible pour Hyundai d'avoir fait comme ça sur les versions hybrides, mais ça reste dommage de ne pas avoir de chauffage purement électrique. Bon point cependant : si vous mettez le chauffage, le moteur thermique tourne pour chauffer et recharge la batterie en même temps. La rotation n'est pas perdue, même si c’est le moyen le plus efficient de faire tourner un moteur.
  • D'ailleurs toute l'interface du système de chauffage est mal foutue : les boutons avec tous les différents modes sont assez bordéliques et certains s'annulent les uns les autres. Comment on fait pour fermer toutes les voies d'air et ne pas recevoir d'air dans la tronche ? Comment je fais pour avoir juste de l'air extérieur ?
  • L'aérodynamisme de la voiture est excellente, mais elle est telle que la vitre arrière se salit très vite : les turbulences renvoient toute la crasse sur l'arrière de la voiture (bien plus que sur les autres voitures). Avec l'absence d'essuie glace arrière, ça peut être gênant.
  • La fonction « auto hold » (qui maintient la voiture à l’arrêt après une immobilisation du véhicule, même quand on relâche la pédale) n'est pas mémorisée par le système : il faut réappuyer sur le bouton à chaque reboot de la voiture. Pourquoi ? Certaines autres options sont bien mémorisées, elles. J’espère qu’une mise à jour pourra corriger ça (mais je doute que cela arrive un jour).
  • L'essuie glace automatique est une plaie : parfois il se déclenche vite, parfois trop lentement. Je sais que ça fonctionne via une caméra et que ce n'est pas facile, mais un lissage sur la courbe de détection de quantité de pluie pourrait améliorer les choses. Heureusement on peut rester en manuel et c’est ce que je fais. Tant qu'on y est : je trouve les essuie glace peu performants. Je ne sais pas s'ils sont montés à l'envers ou s'il s'agit du fait qu'ils soient neufs ou bien le pare-brise, mais ils laissent des traînées, même propres et lavées à la main. Je songe à en changer, juste pour voir.
  • L'insonorisation n'est pas mauvaise en soi, mais le mode électrique reste bruyant, je trouve. Il semble que les pneus Michelin Energy Saver (fournis de base) ne soient pas des plus silencieux. Le bruit aérodynamique n'est que peu gênant, mais les bruits de roulement sont importants à vitesse modérée (50-80 km/h). Les pneus semblent servir de cavité de résonance sur certains revêtements. A voir avec d'autres pneus. Un revêtement anti-bruit sur la carrosserie dans le sous-coffre aurait pu faire du bien également (certains y mettent un drap en laine pour étouffer les bruits, mais en faisant très attention de ne pas isoler thermiquement le pack batterie).
  • Il y a un mode dans l'interface qui élève le volume sonore de la musique quand on gagne en vitesse, pour palier au bruit de la voiture, justement. Je n'en perçois pas les effets. Est-ce que c'est ineffectif pour la musique jouée en Bluetooth ? Par ailleurs, un égaliseur de volume audio pourrait être appréciable : sur une voiture avec un système sonore Infinity 7.1, pas d'égaliseur de volume est un peu étrange.
  • Un mode pour placer la vidéo de son téléphone sur l'écran 10" serait pas mal. Seulement à l'arrêt, bien-sûr. Google/Android s’y refuse pour le moment via Android Auto.
  • L'interface générale des écrans dans les voitures sont horribles. Trop carrés, trop rustres. Ils ont 10 ans de retard par rapport aux interfaces contemporaines. C'est juste de la déco : ça devrait pouvoir être amélioré simplement pourtant. Tesla a fait un truc lisse, transparent et clair, bref magnifique et agréable. Tous les autres constructeurs, dont Hyundai, s'en tiennent au gris, carré et labyrinthique. C'est dommage. Android Auto n'arrange rien : c'est toujours nettement moins beau et travaillé que Apple Car. Ils devraient embaucher des designers et responsables de l'expérience utilisateur.
  • L'éclairage de l'habitacle est fait avec des ampoules non-Led (tous les autres éclairages extérieurs sont à Led). C'est dommage : ces lampes deviennent brûlantes après seulement 5 minutes et éclairent jaune (pas blanc). Ça doit pouvoir se changer et je n’y manquerai pas. Sur une telle voiture, c’est un détail qui fait tache.
  • L'appli Hyundai Live est d'une utilité limitée pour les hybride et plug-in. Oui, on peut envoyer une destination sur le GPS de la voiture, ou verrouiller à distance la voiture, mais ça s'arrête là. Sur la plug-in, on s'en sert pour programmer ou forcer la charge. Sur la version électrique, on peut régler le chauffage/clim quelques minutes avant de prendre la voiture. Ça aurait été sympa aussi sur la plug-in (en supposant qu'il y ait eût un chauffage électrique, pas thermique).
  • Impossible de programmer un arrêt de charge quand ça arrive à XX %). Si l'on veut arrêter à 95 % de charge, on doit soit surveiller la charge, soit programmer une heure de fin de charge approximative. On fait avec.
  • Pas de lumière dans la boîte à gants ?
  • La voiture a un mode de maintient de la charge de la batterie d'accessoires 12 V. C’est assez amusant que les voitures électriques ont besoin d’une batterie 12 V, mais c’est un fait (même les Tesla). Cette batterie se vide tout doucement quand vous ne vous servez pas de la voiture. Elle se recharge avec l’alternateur quand on roule. Sur les Ioniq et la Yaris Hybride (de mémoire, peut-être d'autres voitures aussi), elle se recharge via un transformateur depuis la batterie de propulsion (qui est une batterie haute tension de 400 V). Sur la Ioniq, la voiture surveille l’état de la charge de la batterie 12 V et peut décider de la recharger, même quand la voiture est stationnée et inactive. Même après 6 mois, donc, vous devriez pouvoir démarrer la voiture sans problème (je n’ai pas essayé, mais j’ai déjà vu ce mode s’activer).
  • A l'instar de la Toyota Prius ou de la Honda Civic, la vitre arrière de la Ioniq est scindée en deux avec une barre au milieu. Cela réduit la visibilité arrière, c'est certain, mais c'est bien moins gênant que ce que j'aurais imaginé avant d'acheter. A vrai dire, ça ne dérange en rien et on s'y fait tout seul dès le début. Mieux, la nuit, la barre est placée au bon endroit pour bloquer les phares de la voiture qui nous suit. Au final, ça ne constitue pas un défaut.
  • La voiture dispose de 4 niveaux de freinage régénératif : 0, 1, 2, 3. Plus on augmente le niveau, plus la voiture décélère (et l'énergie est réinjectée dans la batterie). C'est pratique pour doser son niveau de freinage dans une grande descente. Seul manque : il n'y a pas de mode "roue libre total". Même en position 0, il y a un freinage régénératif très léger. Un vrai mode roue libre permettrait de maintenir sa vitesse par inertie ou par gravité dans les faibles descentes ou sur le plat. Ils auraient pu le mettre (peut-être est-ce une disposition réglementaire sur les voitures de ne pas prévoir de roue libre totale ?).
  • A l'allumage et à l'arrêt de la voiture, il y a une petite tonalité de démarrage ainsi que des tut-tut-tut. Sur la version précédente de la voiture, il était possible de la désactiver, sur la version 2020, ça ne semble plus être le cas. C'est un peu con.
  • En mode sport, les palettes au volant deviennent des palettes pour changer les vitesses. Je ne m’y fais pas (d’ailleurs, quand je conduis une autre voiture, les palettes me manquent également). Je n’utilise le mode sport que très rarement, généralement soit pour forcer le thermique et le faire chauffer pour l’utilisation du chauffage, soit pour dépasser un autre véhicule, mais ça suffit pour me faire faire l’erreur.
  • Il y a des loupiottes et leur interrupteur sous les pares-soleil. Si la lumière est restée allumée quand vous refermez, l’encadrement du miroir de courtoisie vient taper sur l’interrupteur et éteindre la lumière : c'est un design très intelligent, pour le coup ;
  • Le chargeur à induction s’arrête quand on ouvre la portière. D’une part ça arrête la charge, mais aussi les téléphones se réveillent quand on coupe la charge : cela attire l’œil et évite de l’oublier dans la voiture ; Un autre exemple de design intelligent.
  • Le sous coffre contient assez de place pour y mettre des câbles, des sacs, le kit anti-crevaison, le triangle… Mais ce n’est pas aussi pratique que dans la version électrique, où le câble se loge dans les côtés du coffre, ce qui n’oblige pas de vider le coffre pour y accéder ;

Quelques astuces que j'ai mis du temps à découvrir :

  • Pour changer l'intensité (et la vitesse) de charge : 1) brancher le chargeur sur la prise murale 2) ne PAS brancher sur la voiture 3) appuyer sur le bouton noir en caoutchouc au dos du bloc chargeur : on tourne alors entre les choix 8, 10 et 12 ampères. Enfin, brancher sur la voiture. Le choix est mémorisé. Perso j’opte pour une vitesse de charge réduite (8 ampères) car je charge la nuit, j’ai tout mon temps, et que je préfère ne pas surcharger le réseau électrique de ma maison (surtout la nuit où mon chauffe-eau tire déjà pas mal de courant).
  • Le petit bouton sur la poignée de porte permet de déverrouiller la voiture si vous avez la clé de la voiture sur vous. L'astuce est qu'elle permet également de verrouiller la voiture : quand vous quittez la voiture, il suffit d'appuyer dessus. C'est trivial, mais au début je me servais de la clé ou de l'appli Android, n'ayant pas découvert cette possibilité. Aussi, sachez que la voiture ne se verrouillera pas si la clé est présente dans la voiture.
  • Enfin, la clé de la voiture a un tout petit bouton : si vous appuyez dessus, une clé physique peut en être retirée. C'est avec cette clé que l'on peut bloquer/débloquer la sécurité enfant sur les portes arrière ou forcer le déverrouillage de la portière conducteur de façon mécanique (il y a un petit orifice caché sous la poignée), devait-il y avoir une panne de la clé ou si la batterie 12 V est vide.
  • Si l’on désactive le régulateur/limitateur parce qu’on approche un croisement ou qu’on sort souhaite doubler, si l’on appuie vers le bas, ça met le régulateur/limiteur à la vitesse actuelle et si l’on appuie vers le haut, ça le remet à la vitesse précédente ;

De l'explosion (non !) de la facture EDF

Enfin : niveau EDF, j’ai un abonnement heures-pleines / heures creuses.
Avec un abonnement normal, le prix du kWh est constant toute la journée (par exemple 0,16 € le kWh). Avec l’option HP/HC, la journée est à 0,18 € et la nuit c’est à 0,14 €. Il est évident que je recharge préférentiellement en heures creuses, donc la nuit après 22h30 en ce qui me concerne.

L’abonnement HP/HC est cependant plus cher de 2~3 euros par mois. Avec une hybride-rechargeable, je rentre tout juste dans ces frais : l’économie engendrée par la recharge en heures creuses est légèrement plus forte que le surcoût de l’abonnement.
Si j’avais acheté une voiture 100 % électrique, nul doute que l’option HP/HC serait très intéressant (surtout si l’on roule plus de 50 km). Pour une hybride rechargeable, c’est intéressant mais les économies sont de l’ordre de 2 ou 3 euros par mois seulement. Par contre, cela reste deux à trois fois moins cher que l’essence, et donc toujours bien moins cher de ce côté là.

Il faut bien se dire une chose avec l’électrique : ce qu’on paye en plus à EDF, on n’en paye plus le triple à la pompe !

On peut faire un petit calcul simple : la batterie fait 8,9 kWh. A raison de 14 centimes le kW, ça revient à 1,25 €. Comptons 1,30 € pour inclure le fait que la recharge n'a pas un rendement de 100 %. Avec ça, je roule 60 km.

Cela me revient à 2,15 € d'électricité au 100 km.
Si je roule 1 000 km par mois en électrique (ce que je fais en allant au boulot tous les jours uniquement sur l’électrique), effectivement la facture EDF va monter de 21 € TTC.

Maintenant, pour le coût en essence pour faire 1000 km : on est plutôt autour des 60-90 € de carburant, selon le carburant, la conso et les fluctuations des prix. Même le E85 ou le GPL ne s’approchent pas de ça niveau prix.

Donc oui, dans un sens, la facture EDF « explose » de vingt euros. Mais en contrepartie, on fait le plein d'essence beaucoup plus rarement (ça reste une hybride, pas une électrique pure).
À ce jour, j'ai fait 3 500 km en 3 mois avec un seul plein fait durant le confinement à prix réduit (un plein et demi, si l'on tient compte de l'essence déjà présente dans le réservoir lors de l'achat).

De la consommation globale aidée par l'électrique

La plug-in reste une hybride : sur les longs trajets, le moteur essence reste indispensable : la batterie est trop petite pour faire tout le trajet.

Néanmoins, la voiture est très sobre et le système hybride tire clairement son épingle du jeu.

Par exemple, un week-end j'ai fait un trajet de 357 km. A la fin, j'avais fini mes 60 km électriques, mais sur le trajet global, j'ai consommé 3,1 L/100 d'essence. C'était un trajet très complet : traversés de villages et villes, route, autoroutes, le tout en Auvergne, donc la moitié du temps en montagne.

Sur un trajet pratiquement identique mais en ayant rechargé la voiture à ma destination (en vue du retour), je suis resté à 2,7 L/100.

Y a pas à dire : récupérer l’énergie perdue au freinage et dans les descentes, c’est économe !

Est-ce rentable d'acheter ou de rouler en électrique ?

Je vais faire un calcul, en prenant pour commencer la Ioniq Electric (qui consomme autant d'électricité au km que la Plug-in) et en considérant que l'on ne charge qu'à la maison (donc tarif EDF). Cela revient donc à 20 € au 1 000 km.

Je vais comparer ça à une voiture thermique équivalente (141 ch) essence pour lequel j'estime le coût à 80 € de carburant aux 1 000 km (le coût au km est la seule façon de comparer les deux types de véhicules).

La Ioniq Electric coûte 34 000 €.
Une thermique normale de 141 ch, je dirais plutôt 15 à 20 000 euros. Disons 17 000€. Moitié moins, donc, bien que ça semble sous estimé, mais ça simplifie les calculs.

Avec ça, on trouve que l'on devient rentable sur l'investissement après 283 000 km (on économise 60 € par tranche de 1 000 km).

On est d'accord que peu de monde conserve sa voiture suffisamment longtemps ou roule 283 000 km pour être pleinement rentable.

Est-ce que ça vaut le coup ? Pour ma part, je pense que le confort de conduite, l'expérience, la catégorie du véhicule les factures d'entretien quasi-vides sur une électrique sont aussi des choses qui jouent lors de l'achat d'une voiture. Sans compter que l’on prend une voiture à 30 k€ : c’est un peu plus confortable qu’une entrée de gamme. Le prix n’est pas juste celui d’un véhicule électrique : c’est celui d’un véhicule de gamme supérieure (rassurez-vous : j’adore ça et j’aime toutes les options, mais je voulais premièrement une hybride-rechargeable, pas forcément un carrosse doré).

Aussi, certaines personnes, moi y compris, préfèrent investir d'un coup un gros montant et être ensuite tranquille, plutôt que de payer moins cher à l'achat et d'avoir à payer 50 € de carburant tous les 20 jours, ou bien 50 € de location de batterie Li-Ion en plus de l’électricité (coucou Renault Zoé !).

… Maintenant pour une hybride rechargeable, la rentabilité après investissement est encore un peu plus tardive (plutôt près de 350 000 km), mais après c’est selon ses besoins, son envie.

En ce qui me concerne, mes trajets quotidiens ne me coûtent pratiquement rien, mais pour aller loin ou en vacances, j’ai quoi qu’il arrive un budget et ça reste toujours moins cher qu’une thermique « normal ».

Un mot sur la conduite électrique

Beaucoup de revues de voitures électriques se plaignent que leur voiture ne tient pas la charge. Ils disent alors qu’ils la conduisent pourtant normalement et se demandent ce qui se passe.

Je ne me prétends pas un expert, mais je me permets tout de même de réagir à ça.

Vous avez une voiture électrique : la conduite à adopter n’est justement pas une conduite normale (en tout cas pas une conduite à laquelle on est habituée) ! Une voiture thermique et une voiture électrique ne se conduisent pas pareil !

Une voiture thermique est à son maximum d’efficience quand le moteur tourne à un régime bien précis, et l’essence est la mieux convertie en puissance quand vous êtes à forte charge et faible vitesse (de rotation). C’est là que vous consommez le moins.
Il faut donc (pour consommer mois d’essence, j’entends, sans tenir compte de l’usure prématurée du moteur) passer les vitesses le plus tôt possible et atteindre la vitesse et la température de croisière le plus rapidement possible.

Avec une électrique, tout ceci n’importe plus. L’efficience est globalement constante (sauf à très haute vitesse de rotation — ce qui dans la Ioniq n’est même pas problématique vu qu’il y a la boîte de vitesse, qu’une Tesla n’aura pas) et on n’a plus à se tracasser avec tout ça.
Si l’on veut consommer moins, il faut éviter de forcer : accélérer brusquement, freiner brusquement, rouler vite… c’est ça qui va consommer beaucoup de courant. Aussi, si vous savez que vous allez utiliser le thermique durant votre trajet (car il faut plus de 60 kilomètres), il peut être intéressant de forcer le thermique (via le mode sport) lors d’une grosse montée. Ça utilisera le thermique sur une forte charge (là où il est le plus efficace) tout en préservant l’énergie de la batterie, qui fond très vite durant les longues montées.

Si vous souhaitez tirer des kilomètres de votre batterie, conduisez de façon souple. Anticipez également les freinages : plutôt que de rouler à 50 km/h jusqu’au rond-point ou jusqu’au STOP puis freiner comme un taré, lâchez l’accélérateur 150 mètres avant et laissez le voiture glisser jusqu’au rond-point en ralentissant et en régénérant un peu d’énergie dans la batterie. Sur la Ioniq, ça passe aussi par les palettes au volant.

Il ne s’agit pas de rouler à 60 sur la route et à 25 km/h en ville, mais de rouler de façon souple et de savoir anticiper. Là on tirera le maximum de kilomètres d’une voiture électrique. Si vous êtes plutôt « conduite sportive » ce n’est pas grave, mais dans ce cas on ne peut pas tout avoir, et il faudra accepter de recharger la voiture plus souvent. D’ailleurs, sur une thermique c’est pareil : si on conduit sportivement, ça consomme davantage et une conduite souple est forcément plus sobre.

Sur mes thermiques, je roulais autour de 4,3 L/100 (Clio et Kangoo diesel) et avec une voiture de prêt j'étais à 4,7 L/100 (hyundai i20 essence). Oui, faire 1000 km avec un plein dans une Clio, c'est possible, et sans se traîner, si l'on connaît un peu la science des moteurs et qu'on anticipe. J'hallucine à chaque fois de voir une autre voiture avec une moyenne de consommation de 6 à 7 L/100 : vous conduisez comment, sérieux ? Pas étonnant que vous vous ruinez en essence (qui n’est clairement pas assez chère, visiblement) !

… et sur le bruit !

Une voiture électrique, ça ne fait pas de bruit. Il faut en tenir compte vis à vis des piétons.
À basse vitesse, les voitures viennent avec des hauts-parleurs qui émettent ce fameux « bruit de soucoupe volante ». C’est le VESS (« système de son de moteur virtuel »).

Sur la Ioniq, on peut le désactiver, mais c’est une très mauvaise idée. Je peux vous assurer (par expérience) que personne ne vous entend quand vous roulez au pas sur un parking de supermarché et qu’il y a une personne devant vous en plein milieu du passage avec un caddie bruyant.

Il faut mieux laisser ça activé. De toute façon, ce n’est qu’à basse vitesse (au dessus de 30 km/h ça se coupe).

C’est quelque chose à laquelle il faut très attention, en zone 30 ou 20 surtout, qui sont des zones où marchent des gens, des enfants.

Quant au silence dans l'habitacle : on s'y fait également de façon très agréable. Il suffit de repasser sur une voiture thermique pour se rendre compte que ça n'a rien à voir et du boucan que fait ce dernier en comparaison.

Un dernier mot sur la consommation

(cette section a été écrite début août 2020, après avoir roulé plus de 4400 km en l'espace de 15 jours)

La principale remarque ici concerne la consommation en carburant de cette voiture : elle est incroyablement basse.

Sur 500 km d'autoroute sur un trajet Clermont-Lyon-Metz (beaucoup de plat), en roulant à la limite légale, la consommation est de 4,4 L/100. Pour une essence, c'est un très bon score. Je fais 1 050 km avec un plein (et batterie pleine).
En roulant, on note très bien le moteur thermique qui recharge la batterie en même temps de tirer la voiture, puis qui se coupe sur quelques kilomètres. Le thermique consomme un peu plus quand il tourne, mais plus rien du tout quand il laisse le moteur électrique faire le travail : au final, la moyenne s'en trouve tirée vers le bas.

Sur 600 km en montagne (je veux dire des vraies routes de montagnes, sinueuses et montant à 1700 m puis descendant à 300, plusieurs fois de suite sur des pentes à 5 à 7%), je consomme 3,6 L/100. L'atout principal étant que les descentes rechargent beaucoup la batterie grâce au freinage magnétique de la voiture. Le thermique est éteint, les plaquettes ne s'usent pas : toute l'énergie est récupérée. Et les kilomètres régénérées dans une descentes permettent de remonter une partie de la pente montante qui suit.

L'aérodynamisme de la voiture semble également jouer beaucoup : même à 120 km/h sur autoroute, dans certaines descentes il m'arrive à recharger la batterie sans perdre de vitesse, et à cette vitesse, la résistance de l'air est non négligeable (un SUV par exemple, non seulement ne rechargerait pas, mais consommerait de l'énergie !).


Dans mon troisième article, je reviens sur mon expérience avec Hyundai (achat, SAV, etc.).

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Achat d’une voiture hybride rechargeable [1] : c’est quoi et pourquoi ?20200517124727-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200612_140000_Achat_d___une_voiture_hybride_rechargeable__1_____c___est_quoi_et_pourquoi___Fri, 12 Jun 2020 14:00:00 +0200La Ioniq.
Avant toute chose, vu qu’il faut le dire car sinon on se fait incendier (vive le web en 2020) : non, ce n’est pas un article sponsorisé. Oui je présente un marque, un modèle, mais c’est pas pour ça que la marque m’a payé. Voilà maintenant on peut commencer.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


TL;DR :

  • une hybride rechargeable (PHEV) c’est une voiture avec lequel on peut aller au travail en mode électrique (pas cher, silencieux, top confort, recharge à la maison) et tout de même partir en vacances à 1 000 km sans s’arrêter ;
  • ça me semble un bon compromis entre l’électrique et l’hybride, peut-être parce qu’il combine les avantages des deux (sans déconner ?) ;

Hybride ? Hybride rechargeable ? Électrique ?

Dans une voiture thermique, c’est du carburant fossile qui alimente le moteur. C’est un système qui a fait ses preuves, mais qui n’est pas sans défauts, en particulier la pollution au CO2 et l’entretien de la mécanique.

Dans une voiture électrique, c’est une batterie qui alimente un moteur électrique. Leur avantage sont la conduite à la fois très douces et très souples, mais ayant également des performances (accélérations, tenue de route) dignes d’une voiture de course, y compris avec les voitures électriques les plus basiques.
L’absence de mécanique (pas de bloc moteur, de boîte de vitesse, distribution…) réduit l’entretien au remplissage du lave-vitre : le freinage étant régénératif la plupart du temps, les plaquettes de frein durent une éternité et il n’y a aucun fluide dont il faut faire les niveaux tous les mois (il reste le liquide de freinage, mais c’est pas à vous d’y toucher).

Seuls problèmes : le réseau de charge (Tesla mis à part) est pourri et les voitures sont encore chères. La question de la pollution globale de la voiture n’est pas un problème mais une solution face au thermique. Je n’en parlerai pas là (c’est déjà fait ici).

Dans une voiture hybride, on a un moteur thermique et un petit moteur électrique. Il y a aussi une batterie, qui ne peut pas être rechargée sur une borne ou à la maison. Vous n’aurez toujours qu’à faire le plein comme une voiture thermique classique.
Cette technologie part du constat que la conduite avec un véhicule thermique est terriblement inefficiente : un moteur thermique est à son maximum d’efficience pour une vitesse de rotation donnée. Si l’on est en sous-régime, comme en sur-régime, on brûle de l’essence de façon inutile. Or, quand on roule, hormis si l’on fait 1 000 km d’autoroute à la même vitesse, on passe son temps à changer de vitesse et donc à faire varier le régime moteur et donc à perdre de l’énergie.

Le but de l’hybride, c’est de compenser très exactement ce point. Le moteur thermique tourne toujours à son régime le plus efficace : si l’on roule trop lentement, plutôt que de tourner en sous-régime, le moteur va rester à son régime normal. Il va donc produire davantage de couple moteur que nécessaire. Cet excédant d’énergie va être placé dans la batterie. Si maintenant on roule trop vite, plutôt que de faire tourner le moteur en sur-régime, le moteur va toujours rester à son régime normal, et c’est le moteur électrique qui va combler le manque d’énergie.

De plus, lors des phases de freinage et de décélération, plutôt que d’user les plaquettes de frein, les roues vont dissiper leur énergie dans le moteur électrique, qui agit alors comme une génératrice et cette énergie va être stockée dans la batterie. Cette énergie permettra d’accélérer juste après : on récupère donc de l’énergie qui serait autrement perdue avec une voiture normale. Généralement, une voiture hybride consomme 15~20 % de carburant en moins qu’une voiture thermique équivalente, juste en jouant sur ces principes d’efficience maximale.

Une voiture hybride rechargeable, cela reste une hybride : il y a donc toujours un moteur essence et un moteur électrique. Cependant, la batterie est beaucoup plus conséquente et le moteur un peu plus puissant (la Hyundai Ioniq existe à la fois en hybride et en hybride rechargeable : la première a un moteur de 45 CV, le second de 60 CV ; la batterie passe elle de 1,5 kWh à 8,9 kWh – là où la version électrique pure de la Ioniq a une batterie de 39 kWh, et les Tesla ont des batteries autour de 50-100 kWh et un moteur de 400~500 CV).

Le principe de l’hybride rechargeable ? Avoir une hybride avec une vraie autonomie et un vrai mode électrique. De 3~4 km électrique sur une hybride à basse vitesse, on passe à 50~60 km et jusqu’à 130 km/h avec une hybride rechargeable. Dans tous les cas, si l’on enfonce l’accélérateur pour grimper une grosse côte, pour rouler vite ou pour accélérer, si le moteur électrique ne suffit pas, le moteur thermique vient l’assister.

L’avantage de l’hybride rechargeable ? C’est que si il n’y a pas de borne de recharge dans le coin (ce qui — hors Tesla encore une fois — sera probablement le cas chez vous, en tout cas en 2020), vous passez sur le moteur thermique en attendant de pouvoir charger où vous pouvez. L’avantage sur le thermique simple, c’est que vous pouvez faire vos trajets quotidiens sans brûler de l’essence et profiter du mode électrique et en rechargeant chez vous, possiblement en heures creuses.

Pourquoi une hybride rechargeable ?

Je m’intéresse pas mal aux voitures électriques : leur simplicité, leur technologie, leur avenir, bref, j’aime. Il y a de bon véhicules électriques sur le marché, pour divers usages. Mais le problème systématique, c’est le réseau de recharge : c’est globalement de la merde :

  • la moitié du temps la borne est inaccessible, car en panne ou occupée par un kéké en diesel ;
  • les bornes sont beaucoup plus chers que la charge chez soi (les récents changements de tarif chez Ionity, le leader en Europe, sont à mourir de rire : à kilométrage égal, ça coûte le double de l’essence pour charger une électrique en charge rapide, et jusqu’à 5 fois plus cher que l’essence pour recharger une hybride rechargeable en charge lente) ;
  • les bornes ne se valent pas toutes : sans même parler de la vitesse de la charge, il y a plusieurs connecteurs différents, selon les marques de voitures, les pays, les années…
  • il y a une pléthore de réseaux de charges différents, avec une carte d'abonnement pour chacune d’elles, sans compter les cartes spécifiques à un département, une région.

Les voitures sont peut-être excellentes, mais à part charger chez soi, c’est soit pas intéressant financièrement, soit un gros casse-tête. Et en ce qui me concerne, je compte bien rouler un peu plus loin que 100 km autour de chez moi.

Si Tesla a un réseau adapté, pratique, fonctionnel, étendu, pas cher et performant (c’est tout ?), ce n’est pas le cas ailleurs. Il est à noter que Tesla a proposé aux autres constructeurs de s’allier à son système, mais ces derniers ont refusés. Tout le bordel précité est donc un choix consenti par les constructeurs qui ont préféré bricoler des trucs dans leur coin (et d’en faire leur gagne pain principal, vu les tarifs).

Bref, n’ayant pas les moyens actuellement de me payer une Tesla (je l’aurais fait sans hésiter, autrement) et ne souhaitant pas non plus galérer dès que je fais plus de 250 km avec une électrique non-Tesla (trajets qu'il m'arrive de faire de temps en temps) et n’ayant pas envie d’avoir une voiture pour aller au travail et une autre pour voyager, j’ai fait le choix d’une hybride rechargeable pour être tranquille.

J’étais parti pour me trouver une hybride, au départ, mais j’ai découvert le principe des hybrides rechargeables en cours de route, et je me suis immédiatement dit que c’est ce que je voulais. D’où ce choix. Ça me semble être le compromis idéal entre une électrique confortable et une thermique pour faire 1000 bornes tranquilles sans payer 60 k€ pour une Tesla.

Avec ça, je peux :

  • aller au travail et revenir sans brûler d’essence (j’habite à 18 km de mon travail)
  • rouler en électrique 80 % du temps que je roule, donc dans un silence royal et très apprécié, et avec une douceur de conduite sans égal ;
  • faire le plein (d’électricité) chez moi pour trois fois moins cher que ce que me coûterait le même plein d’essence (pour info, au jour où j’écris ceci, j’ai roulé ~3 000 km avec avec une moyenne de 1,6 L au 100 : cela représente 1 plein d’essence pour le total).
  • et d’avoir la tranquillité d’esprit de pouvoir aller aux P-B voir la famille à 1 200 km de chez moi sans me faire chier à tomber sur des bornes non-compatibles, trop lentes ou en panne.

Inconvénient mineur :

  • le réseau de recharge est compatible avec ces voitures, mais n’étant pas une électrique « pure », la recharge est lente (7 kW). Vu que les bornes facturent désormais à la minute, cela n’a rien d’intéressant financièrement, bien au contraire.
  • certains supermarchés proposent des recharges pour leur client le temps de faire les courses. C’est top, ça permet de gagner quelques km gratuitement, mais 1) ce n’est pas gratuit (généralement c’est un réseau de charge qui possède/exploite la borne et facture un « droit d’accès à l’acte », qui, même si c’est 0,35 € ou 0,70 € à l’acte, revient plus cher que recharger chez soi ou que l’essence) et 2) je n’ai pas le câble de recharge car il n'est pas fourni avec la voiture. Et je ne parle pas du tracas de traverser 15 fois le supermarché et le parking pour récupérer un code à l'accueil, leur demander l'accès à la borne (et au passage passer pour un extra-terrestre qui roule en électrique auprès du personnel du supermarché da ma cambrousse : « recharger une voiture ? wtf ?! T’es en panne ? ».

Car oui : si le constructeur de la bagnole livre le câble de recharge pour charger à la maison, le câble de recharge sur borne est en option (300 €). Et encore une fois, hormis Tesla, les bornes n’ont pas toujours leur câble et c’est à toi d’apporter le tiens.

Mais bon, hormis les charges gratuites chez Ikea ou Lidl, je ne comptes pas forcément charger en dehors de chez moi. Ce n’est donc pas trop problématique pour moi (ça aurait été différent si j’avais pris la électrique pure).

Et le bonus écologique, prime à la conversion ?

Les hybrides rechargeables sont encore assez chères, il faut donc gagner un certain salaire ou être très économe et mettre de côté pour pouvoir en acquérir une.

Du coup, je ne peux que me demander quels profils peuvent bien s'acheter un véhicule à la fois éligible (électrique / hybride-rechargeable, donc cher) tout en étant assez modeste pour ne pas être exclu du plan (la limite est à 13 k€/an, donc moins que le SMIC pour une personne seule), mais suffisamment riche quand-même pour que la banque accorde un prêt ou pour pouvoir mettre 35 k€ sur la table ?

Dans mon cas, cependant, toutes conditions confondues, je n'ai rien touché du tout en remise (sauf la remise constructeur sur le prix catalogue qui est une remise qui a toujours été là pour tout le monde, donc bon, ça compte pas).

Ni le bonus écologique (réservé aux véhicules totalement électriques ou hydrogène — à la date d’achat en tout cas) ni la prime à la conversion : mon vieux diesel de 2004 qui tombait en miettes et qui fumait des nuages incroyables de fumée ne polluait pas assez était soi-disant trop récent pour bénéficier d’un bonus quelconque.
Ni même la reprise de la Clio par le constructeur car la voiture n’était pas en ma possession depuis les 6 mois exigé par le constructeur (et non-négociable apparemment).

Et... avec ma chance j'ai acheté ma voiture quelques mois avant le plan de relance du secteur automobile annoncé par Macaron après le premier confinement de 2020 et qui aurait fait rentrer les PHEV dans les véhicules éligibles au bonus écologique dès juin 2020.

Il faut croire que mes 8 k€ gagnés en 2019 (et 18 339 € en 2018) font de moi un riche.

À ce sujet, si j’avais bossé moins comme un âne à faire davantage que ce qui était demandé (et me serais contenté de me tourner tout simplement les pouces une fois mon travail fait, comme tout le monde), je n’aurais pas eu ces 455 € de primes (étalées irrégulièrement dans l’année) et je serais rentré dans le barème de 18 k€ pour avoir droit à 2 k€ de bonus deux ans après. Comme quoi, rien branler ça paye vraiment, ne laissez personne dire le contraire :D !

Je ne vais pas m’en plaindre plus que ça, mais ça fait quand-même rire jaune, on va dire.


Dans le prochain article, je parlerai du modèle hybride rechargeable que j’ai choisi : la Hyundai Ioniq Plug-in.


Je m’efforce de parler de « voiture hybride », « voiture hybride rechargeable », « voiture électrique ». Sachez qu’il existe des acronymes pour tout ça : HEV (« hybrid electric vehicle ») pour l’hybride, PHEV (« plug-in hybrid electric vehicle ») pour l’hybride rechargeable et EV (« electric vehicle ») pour une voiture électrique. Si vous les rencontrez dans vos recherches, ça peut aider.

J’en mets un autre, parce qu’on le rencontre sur les forums : ICE, pour « internal combustion engine », désignant le moteur thermique (moteur à combustion interne) sur une hybride ou une hybride rechargeable.

Ainsi que le terme « T2T2 », ou « Type-2-Type-2 », qui désigne tout simplement le câble de recharge pour bornes pour certaines voitures électriques (ce connecteur est une norme européenne désormais). Il y a aussi le « Type-2-prise domestique », qui permet de brancher la voiture à une prise de chez vous.

Tesla peut utilise le T2T2 aussi, mais les superchargeurs utilisent la prise Combo-CCS, qui est une charge rapide en courant continu.

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La Ioniq.
Avant toute chose, vu qu’il faut le dire car sinon on se fait incendier (vive le web en 2020) : non, ce n’est pas un article sponsorisé. Oui je présente un marque, un modèle, mais c’est pas pour ça que la marque m’a payé. Voilà maintenant on peut commencer.

Cet article fait partie d’une série d’articles sur un retour d’expérience de l’achat d’une voiture hybride rechargeable, à savoir la Hyundai Ioniq plug-in.

Chaque article relate un des aspects de mon achat :


TL;DR :

  • une hybride rechargeable (PHEV) c’est une voiture avec lequel on peut aller au travail en mode électrique (pas cher, silencieux, top confort, recharge à la maison) et tout de même partir en vacances à 1 000 km sans s’arrêter ;
  • ça me semble un bon compromis entre l’électrique et l’hybride, peut-être parce qu’il combine les avantages des deux (sans déconner ?) ;

Hybride ? Hybride rechargeable ? Électrique ?

Dans une voiture thermique, c’est du carburant fossile qui alimente le moteur. C’est un système qui a fait ses preuves, mais qui n’est pas sans défauts, en particulier la pollution au CO2 et l’entretien de la mécanique.

Dans une voiture électrique, c’est une batterie qui alimente un moteur électrique. Leur avantage sont la conduite à la fois très douces et très souples, mais ayant également des performances (accélérations, tenue de route) dignes d’une voiture de course, y compris avec les voitures électriques les plus basiques.
L’absence de mécanique (pas de bloc moteur, de boîte de vitesse, distribution…) réduit l’entretien au remplissage du lave-vitre : le freinage étant régénératif la plupart du temps, les plaquettes de frein durent une éternité et il n’y a aucun fluide dont il faut faire les niveaux tous les mois (il reste le liquide de freinage, mais c’est pas à vous d’y toucher).

Seuls problèmes : le réseau de charge (Tesla mis à part) est pourri et les voitures sont encore chères. La question de la pollution globale de la voiture n’est pas un problème mais une solution face au thermique. Je n’en parlerai pas là (c’est déjà fait ici).

Dans une voiture hybride, on a un moteur thermique et un petit moteur électrique. Il y a aussi une batterie, qui ne peut pas être rechargée sur une borne ou à la maison. Vous n’aurez toujours qu’à faire le plein comme une voiture thermique classique.
Cette technologie part du constat que la conduite avec un véhicule thermique est terriblement inefficiente : un moteur thermique est à son maximum d’efficience pour une vitesse de rotation donnée. Si l’on est en sous-régime, comme en sur-régime, on brûle de l’essence de façon inutile. Or, quand on roule, hormis si l’on fait 1 000 km d’autoroute à la même vitesse, on passe son temps à changer de vitesse et donc à faire varier le régime moteur et donc à perdre de l’énergie.

Le but de l’hybride, c’est de compenser très exactement ce point. Le moteur thermique tourne toujours à son régime le plus efficace : si l’on roule trop lentement, plutôt que de tourner en sous-régime, le moteur va rester à son régime normal. Il va donc produire davantage de couple moteur que nécessaire. Cet excédant d’énergie va être placé dans la batterie. Si maintenant on roule trop vite, plutôt que de faire tourner le moteur en sur-régime, le moteur va toujours rester à son régime normal, et c’est le moteur électrique qui va combler le manque d’énergie.

De plus, lors des phases de freinage et de décélération, plutôt que d’user les plaquettes de frein, les roues vont dissiper leur énergie dans le moteur électrique, qui agit alors comme une génératrice et cette énergie va être stockée dans la batterie. Cette énergie permettra d’accélérer juste après : on récupère donc de l’énergie qui serait autrement perdue avec une voiture normale. Généralement, une voiture hybride consomme 15~20 % de carburant en moins qu’une voiture thermique équivalente, juste en jouant sur ces principes d’efficience maximale.

Une voiture hybride rechargeable, cela reste une hybride : il y a donc toujours un moteur essence et un moteur électrique. Cependant, la batterie est beaucoup plus conséquente et le moteur un peu plus puissant (la Hyundai Ioniq existe à la fois en hybride et en hybride rechargeable : la première a un moteur de 45 CV, le second de 60 CV ; la batterie passe elle de 1,5 kWh à 8,9 kWh – là où la version électrique pure de la Ioniq a une batterie de 39 kWh, et les Tesla ont des batteries autour de 50-100 kWh et un moteur de 400~500 CV).

Le principe de l’hybride rechargeable ? Avoir une hybride avec une vraie autonomie et un vrai mode électrique. De 3~4 km électrique sur une hybride à basse vitesse, on passe à 50~60 km et jusqu’à 130 km/h avec une hybride rechargeable. Dans tous les cas, si l’on enfonce l’accélérateur pour grimper une grosse côte, pour rouler vite ou pour accélérer, si le moteur électrique ne suffit pas, le moteur thermique vient l’assister.

L’avantage de l’hybride rechargeable ? C’est que si il n’y a pas de borne de recharge dans le coin (ce qui — hors Tesla encore une fois — sera probablement le cas chez vous, en tout cas en 2020), vous passez sur le moteur thermique en attendant de pouvoir charger où vous pouvez. L’avantage sur le thermique simple, c’est que vous pouvez faire vos trajets quotidiens sans brûler de l’essence et profiter du mode électrique et en rechargeant chez vous, possiblement en heures creuses.

Pourquoi une hybride rechargeable ?

Je m’intéresse pas mal aux voitures électriques : leur simplicité, leur technologie, leur avenir, bref, j’aime. Il y a de bon véhicules électriques sur le marché, pour divers usages. Mais le problème systématique, c’est le réseau de recharge : c’est globalement de la merde :

  • la moitié du temps la borne est inaccessible, car en panne ou occupée par un kéké en diesel ;
  • les bornes sont beaucoup plus chers que la charge chez soi (les récents changements de tarif chez Ionity, le leader en Europe, sont à mourir de rire : à kilométrage égal, ça coûte le double de l’essence pour charger une électrique en charge rapide, et jusqu’à 5 fois plus cher que l’essence pour recharger une hybride rechargeable en charge lente) ;
  • les bornes ne se valent pas toutes : sans même parler de la vitesse de la charge, il y a plusieurs connecteurs différents, selon les marques de voitures, les pays, les années…
  • il y a une pléthore de réseaux de charges différents, avec une carte d'abonnement pour chacune d’elles, sans compter les cartes spécifiques à un département, une région.

Les voitures sont peut-être excellentes, mais à part charger chez soi, c’est soit pas intéressant financièrement, soit un gros casse-tête. Et en ce qui me concerne, je compte bien rouler un peu plus loin que 100 km autour de chez moi.

Si Tesla a un réseau adapté, pratique, fonctionnel, étendu, pas cher et performant (c’est tout ?), ce n’est pas le cas ailleurs. Il est à noter que Tesla a proposé aux autres constructeurs de s’allier à son système, mais ces derniers ont refusés. Tout le bordel précité est donc un choix consenti par les constructeurs qui ont préféré bricoler des trucs dans leur coin (et d’en faire leur gagne pain principal, vu les tarifs).

Bref, n’ayant pas les moyens actuellement de me payer une Tesla (je l’aurais fait sans hésiter, autrement) et ne souhaitant pas non plus galérer dès que je fais plus de 250 km avec une électrique non-Tesla (trajets qu'il m'arrive de faire de temps en temps) et n’ayant pas envie d’avoir une voiture pour aller au travail et une autre pour voyager, j’ai fait le choix d’une hybride rechargeable pour être tranquille.

J’étais parti pour me trouver une hybride, au départ, mais j’ai découvert le principe des hybrides rechargeables en cours de route, et je me suis immédiatement dit que c’est ce que je voulais. D’où ce choix. Ça me semble être le compromis idéal entre une électrique confortable et une thermique pour faire 1000 bornes tranquilles sans payer 60 k€ pour une Tesla.

Avec ça, je peux :

  • aller au travail et revenir sans brûler d’essence (j’habite à 18 km de mon travail)
  • rouler en électrique 80 % du temps que je roule, donc dans un silence royal et très apprécié, et avec une douceur de conduite sans égal ;
  • faire le plein (d’électricité) chez moi pour trois fois moins cher que ce que me coûterait le même plein d’essence (pour info, au jour où j’écris ceci, j’ai roulé ~3 000 km avec avec une moyenne de 1,6 L au 100 : cela représente 1 plein d’essence pour le total).
  • et d’avoir la tranquillité d’esprit de pouvoir aller aux P-B voir la famille à 1 200 km de chez moi sans me faire chier à tomber sur des bornes non-compatibles, trop lentes ou en panne.

Inconvénient mineur :

  • le réseau de recharge est compatible avec ces voitures, mais n’étant pas une électrique « pure », la recharge est lente (7 kW). Vu que les bornes facturent désormais à la minute, cela n’a rien d’intéressant financièrement, bien au contraire.
  • certains supermarchés proposent des recharges pour leur client le temps de faire les courses. C’est top, ça permet de gagner quelques km gratuitement, mais 1) ce n’est pas gratuit (généralement c’est un réseau de charge qui possède/exploite la borne et facture un « droit d’accès à l’acte », qui, même si c’est 0,35 € ou 0,70 € à l’acte, revient plus cher que recharger chez soi ou que l’essence) et 2) je n’ai pas le câble de recharge car il n'est pas fourni avec la voiture. Et je ne parle pas du tracas de traverser 15 fois le supermarché et le parking pour récupérer un code à l'accueil, leur demander l'accès à la borne (et au passage passer pour un extra-terrestre qui roule en électrique auprès du personnel du supermarché da ma cambrousse : « recharger une voiture ? wtf ?! T’es en panne ? ».

Car oui : si le constructeur de la bagnole livre le câble de recharge pour charger à la maison, le câble de recharge sur borne est en option (300 €). Et encore une fois, hormis Tesla, les bornes n’ont pas toujours leur câble et c’est à toi d’apporter le tiens.

Mais bon, hormis les charges gratuites chez Ikea ou Lidl, je ne comptes pas forcément charger en dehors de chez moi. Ce n’est donc pas trop problématique pour moi (ça aurait été différent si j’avais pris la électrique pure).

Et le bonus écologique, prime à la conversion ?

Les hybrides rechargeables sont encore assez chères, il faut donc gagner un certain salaire ou être très économe et mettre de côté pour pouvoir en acquérir une.

Du coup, je ne peux que me demander quels profils peuvent bien s'acheter un véhicule à la fois éligible (électrique / hybride-rechargeable, donc cher) tout en étant assez modeste pour ne pas être exclu du plan (la limite est à 13 k€/an, donc moins que le SMIC pour une personne seule), mais suffisamment riche quand-même pour que la banque accorde un prêt ou pour pouvoir mettre 35 k€ sur la table ?

Dans mon cas, cependant, toutes conditions confondues, je n'ai rien touché du tout en remise (sauf la remise constructeur sur le prix catalogue qui est une remise qui a toujours été là pour tout le monde, donc bon, ça compte pas).

Ni le bonus écologique (réservé aux véhicules totalement électriques ou hydrogène — à la date d’achat en tout cas) ni la prime à la conversion : mon vieux diesel de 2004 qui tombait en miettes et qui fumait des nuages incroyables de fumée ne polluait pas assez était soi-disant trop récent pour bénéficier d’un bonus quelconque.
Ni même la reprise de la Clio par le constructeur car la voiture n’était pas en ma possession depuis les 6 mois exigé par le constructeur (et non-négociable apparemment).

Et... avec ma chance j'ai acheté ma voiture quelques mois avant le plan de relance du secteur automobile annoncé par Macaron après le premier confinement de 2020 et qui aurait fait rentrer les PHEV dans les véhicules éligibles au bonus écologique dès juin 2020.

Il faut croire que mes 8 k€ gagnés en 2019 (et 18 339 € en 2018) font de moi un riche.

À ce sujet, si j’avais bossé moins comme un âne à faire davantage que ce qui était demandé (et me serais contenté de me tourner tout simplement les pouces une fois mon travail fait, comme tout le monde), je n’aurais pas eu ces 455 € de primes (étalées irrégulièrement dans l’année) et je serais rentré dans le barème de 18 k€ pour avoir droit à 2 k€ de bonus deux ans après. Comme quoi, rien branler ça paye vraiment, ne laissez personne dire le contraire :D !

Je ne vais pas m’en plaindre plus que ça, mais ça fait quand-même rire jaune, on va dire.


Dans le prochain article, je parlerai du modèle hybride rechargeable que j’ai choisi : la Hyundai Ioniq Plug-in.


Je m’efforce de parler de « voiture hybride », « voiture hybride rechargeable », « voiture électrique ». Sachez qu’il existe des acronymes pour tout ça : HEV (« hybrid electric vehicle ») pour l’hybride, PHEV (« plug-in hybrid electric vehicle ») pour l’hybride rechargeable et EV (« electric vehicle ») pour une voiture électrique. Si vous les rencontrez dans vos recherches, ça peut aider.

J’en mets un autre, parce qu’on le rencontre sur les forums : ICE, pour « internal combustion engine », désignant le moteur thermique (moteur à combustion interne) sur une hybride ou une hybride rechargeable.

Ainsi que le terme « T2T2 », ou « Type-2-Type-2 », qui désigne tout simplement le câble de recharge pour bornes pour certaines voitures électriques (ce connecteur est une norme européenne désormais). Il y a aussi le « Type-2-prise domestique », qui permet de brancher la voiture à une prise de chez vous.

Tesla peut utilise le T2T2 aussi, mais les superchargeurs utilisent la prise Combo-CCS, qui est une charge rapide en courant continu.

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Peut-on séparer l’œuvre de l’auteur ?20200607213931-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200607_213931_Peut-on_separer_l_____uvre_de_l___auteur___Sun, 07 Jun 2020 21:39:31 +0200 Je reviens sur cette remarque, de @GPoPesie sur Twitter et sur mes reposts que je remets ici sous forme d’un article :

Twitter : J’aime bien Harry Potter mais pas trop J.K. Rowling, faudrait inventer un genre de concept théorique afin de séparer l’œuvre et son auteur, ça nous permettrait de continuer à aimer uniquement les œuvres de fiction pour sans avoir à se cogner le créateur

(L’auteur du tweet rapport cette réaction des twittos, en fait)

Ce à quoi j’ai répondu : ça existe déjà : ça s'appelle ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Et heureusement que c'est là, sinon faudrait brûler tout Voltaire (qui parlait ouvertement de hiérarchie raciale), Hugo (un peu pareil), jeter la physique quantique (certains physiciens qui l’ont constitué étaient des nazis proches d’Hitler), renier Darwin, Lavoisier, Newton et tant d’autres.

Je sais qu’il y a eu une énorme polémique lors des derniers oscars au sujet de séparer l’œuvre de l’artiste. Comme je m’en fous des oscars, j’ai pas trop suivi. Mais J.K. Rowling, ça me parle déjà plus (chacun sa culture).

Pour faire simple, ne mentionnons plus de noms et parlons d’une personne A, autrice.
Disons, pour l’exemple (« for the sake of argument ») que A. est une nazie-pédo-pirate bref, le pire être humain possible. Mais disons également que A., malgré tout ça est extrêmement douée avec les mots, les phrases, la langues et que tous ses écrits sans exceptions sont des chef d’œuvres universels sur tous les plans.

Maintenant vous faites quoi ?

Vous allez les lire et reconnaître son talent ? Ou vous allez ne pas lire à cause de ce que cette personne est ?

Et si je vous disais qu’il n’est pas nécessaire d’aimer une personne pour apprécier ce qu’elle fait ?
Et si je vous disais qu’il est possible d’apprécier l’œuvre, sa forme ou son style, tout en n’étant pas d’accord avec l’ensemble de son contenu, son fond ?
Et si je disais que l’on n’est pas obligé d’être d’accord avec 100 % de ce que dit ou fait une personne, mais seulement une partie ?
Et si je vous disais qu’on peut respecter quelqu’un tout en n’étant pas forcément d’accord avec tout ?
Et si je vous disais qu’on peut discuter, partager, échanger des idées sans forcément chercher à changer ni son propre avis, ni l’avis de l’autre ?
Et si je vous disais qu’on peut discuter, partager, échanger des idées sans forcément s’énerver ?

Bien-sûr, libres à vous de brûler tous les livres d’une auteure suite à un tweet qu’elle aurait posté et avec lequel il apparaît que vous n’êtes pas d’accord. De toute façon l’auteure elle-même s’en fiche : elle a déjà votre argent, donc ça ne changera rien pour elle.

Mais en ce qui me concerne, je trouve assez dommage d’en arriver à renier ce qu’on aime — et donc se renier soi-même, d’une certaine façon — simplement parce l’auteure de ce qu’on aime a dit quelque chose avec lequel l’on n’est pas d’accord.

Il est normal de ne pas être d’accord sur tout avec tout le monde. Ça n’empêche pas l’amitié, ni le respect, ni la cordialité et la politesse, ni l’admiration parfois.

Si l’on en revient à J.K. Rowling : que l’on ne soit pas d’accord avec elle sur certaines de ses déclarations (ou toutes, si c’est le cas), c’est votre droit. Est-ce une raison de la traiter de tous les noms ? Est-il nécessaire d’arrêter d’aimer son œuvre ? Dans les deux cas, je pense que non, mais vous pouvez ne pas être d’accord avec ça.

Inversement, si vous n’êtes pas d’accord avec elle, pouvez-vous le dire ? en parler ? Bien-sûr que oui, bon sang !
Est-ce que vous avez le droit, au vu de ses déclarations, de cesser d’acheter ses œuvres, comme pour la « boycotter » ? Bien-sûr que vous avez le droit !

Si vous avez aimé son œuvre, rien n’y changera, et je pense que ça ne fera que vous rendre malheureux de renier vos propres goûts (généralement en se reniant soi-même, on sombre et on devient fou et l’on fait les pires choses).

Vous savez, personne ne vous en veut (et vous ne devriez pas vous en vouloir non plus) d’avoir aimer quelque chose « sans savoir ».

Je peux vous sortir des dizaines de citations, textes, équations, théorèmes, découvertes, peintures ou chansons qui sont absolument magnifiques de sens ou de tournure grammaticale, et qui sont pourtant attribuées à certaines des plus grandes pourritures humaines que cette planète ait portée.
Ça n’enlève rien à leur beauté artistique.

Enfin, personne n’est 100 % blanc ni 100 % noir (c’est une métaphore à propos du bien et du mal, je ne parle pas de la couleur de peau, bien-sûr). J’en ai déjà parlé, mais il y a non seulement toute une nuance de gris entre les deux, mais également une vaste palette de couleurs.

Quand on vit avec des gens qui n’ont pas forcément la même palette que vous, le but n’est pas forcément de trouver les gens avec la même palette que vous. Le but n’est pas non plus de repeindre le monde avec vos pinceaux. Au contraire : je pense qu’il faut savoir ajouter des couleurs et de nouvelles nuances, découvrir ce que pensent les autres, comment ils voient le monde. Je n’ai pas dit de forcément tout prendre, tout accepter, mais au moins regarder et prendre ce que vous plaît.
Si l’on vous donne un kilo de cerises, on ne va pas tout jeter simplement parce qu’il en a une dedans qui n’est pas mûre. Ben les idées, les gens, les personnes, c’est pareil.

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 Je reviens sur cette remarque, de @GPoPesie sur Twitter et sur mes reposts que je remets ici sous forme d’un article :

Twitter : J’aime bien Harry Potter mais pas trop J.K. Rowling, faudrait inventer un genre de concept théorique afin de séparer l’œuvre et son auteur, ça nous permettrait de continuer à aimer uniquement les œuvres de fiction pour sans avoir à se cogner le créateur

(L’auteur du tweet rapport cette réaction des twittos, en fait)

Ce à quoi j’ai répondu : ça existe déjà : ça s'appelle ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Et heureusement que c'est là, sinon faudrait brûler tout Voltaire (qui parlait ouvertement de hiérarchie raciale), Hugo (un peu pareil), jeter la physique quantique (certains physiciens qui l’ont constitué étaient des nazis proches d’Hitler), renier Darwin, Lavoisier, Newton et tant d’autres.

Je sais qu’il y a eu une énorme polémique lors des derniers oscars au sujet de séparer l’œuvre de l’artiste. Comme je m’en fous des oscars, j’ai pas trop suivi. Mais J.K. Rowling, ça me parle déjà plus (chacun sa culture).

Pour faire simple, ne mentionnons plus de noms et parlons d’une personne A, autrice.
Disons, pour l’exemple (« for the sake of argument ») que A. est une nazie-pédo-pirate bref, le pire être humain possible. Mais disons également que A., malgré tout ça est extrêmement douée avec les mots, les phrases, la langues et que tous ses écrits sans exceptions sont des chef d’œuvres universels sur tous les plans.

Maintenant vous faites quoi ?

Vous allez les lire et reconnaître son talent ? Ou vous allez ne pas lire à cause de ce que cette personne est ?

Et si je vous disais qu’il n’est pas nécessaire d’aimer une personne pour apprécier ce qu’elle fait ?
Et si je vous disais qu’il est possible d’apprécier l’œuvre, sa forme ou son style, tout en n’étant pas d’accord avec l’ensemble de son contenu, son fond ?
Et si je disais que l’on n’est pas obligé d’être d’accord avec 100 % de ce que dit ou fait une personne, mais seulement une partie ?
Et si je vous disais qu’on peut respecter quelqu’un tout en n’étant pas forcément d’accord avec tout ?
Et si je vous disais qu’on peut discuter, partager, échanger des idées sans forcément chercher à changer ni son propre avis, ni l’avis de l’autre ?
Et si je vous disais qu’on peut discuter, partager, échanger des idées sans forcément s’énerver ?

Bien-sûr, libres à vous de brûler tous les livres d’une auteure suite à un tweet qu’elle aurait posté et avec lequel il apparaît que vous n’êtes pas d’accord. De toute façon l’auteure elle-même s’en fiche : elle a déjà votre argent, donc ça ne changera rien pour elle.

Mais en ce qui me concerne, je trouve assez dommage d’en arriver à renier ce qu’on aime — et donc se renier soi-même, d’une certaine façon — simplement parce l’auteure de ce qu’on aime a dit quelque chose avec lequel l’on n’est pas d’accord.

Il est normal de ne pas être d’accord sur tout avec tout le monde. Ça n’empêche pas l’amitié, ni le respect, ni la cordialité et la politesse, ni l’admiration parfois.

Si l’on en revient à J.K. Rowling : que l’on ne soit pas d’accord avec elle sur certaines de ses déclarations (ou toutes, si c’est le cas), c’est votre droit. Est-ce une raison de la traiter de tous les noms ? Est-il nécessaire d’arrêter d’aimer son œuvre ? Dans les deux cas, je pense que non, mais vous pouvez ne pas être d’accord avec ça.

Inversement, si vous n’êtes pas d’accord avec elle, pouvez-vous le dire ? en parler ? Bien-sûr que oui, bon sang !
Est-ce que vous avez le droit, au vu de ses déclarations, de cesser d’acheter ses œuvres, comme pour la « boycotter » ? Bien-sûr que vous avez le droit !

Si vous avez aimé son œuvre, rien n’y changera, et je pense que ça ne fera que vous rendre malheureux de renier vos propres goûts (généralement en se reniant soi-même, on sombre et on devient fou et l’on fait les pires choses).

Vous savez, personne ne vous en veut (et vous ne devriez pas vous en vouloir non plus) d’avoir aimer quelque chose « sans savoir ».

Je peux vous sortir des dizaines de citations, textes, équations, théorèmes, découvertes, peintures ou chansons qui sont absolument magnifiques de sens ou de tournure grammaticale, et qui sont pourtant attribuées à certaines des plus grandes pourritures humaines que cette planète ait portée.
Ça n’enlève rien à leur beauté artistique.

Enfin, personne n’est 100 % blanc ni 100 % noir (c’est une métaphore à propos du bien et du mal, je ne parle pas de la couleur de peau, bien-sûr). J’en ai déjà parlé, mais il y a non seulement toute une nuance de gris entre les deux, mais également une vaste palette de couleurs.

Quand on vit avec des gens qui n’ont pas forcément la même palette que vous, le but n’est pas forcément de trouver les gens avec la même palette que vous. Le but n’est pas non plus de repeindre le monde avec vos pinceaux. Au contraire : je pense qu’il faut savoir ajouter des couleurs et de nouvelles nuances, découvrir ce que pensent les autres, comment ils voient le monde. Je n’ai pas dit de forcément tout prendre, tout accepter, mais au moins regarder et prendre ce que vous plaît.
Si l’on vous donne un kilo de cerises, on ne va pas tout jeter simplement parce qu’il en a une dedans qui n’est pas mûre. Ben les idées, les gens, les personnes, c’est pareil.

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Tipeee, fini pour moi20200515163107-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200606_134607_Tipeee__fini_pour_moiSat, 06 Jun 2020 13:46:07 +0200Gros plan sur un billet de 5 euros.
Depuis un an et demi, j’ai une page Tipeee (principalement pour Couleur-Science) pour ceux qui souhaitent faire un don s’ils jugent que mon travail en ligne mérite leur soutien.

Cette page rémunère directement le coût de mes différents blogs (hébergement, noms de domaines, achats d’objets que je présente sur Couleur-Science, etc.). En début d’année j’ai par exemple pu régler la facture de l’hébergement pour deux ans avec vos dons. L’objectif est donc atteint de ce côté-là : ce blog est financé — financé, pas rémunéré — par ses lecteurs.

Niveau fonctionnement, c’est assez simple : chez Tipeee, il faut créer un compte « créateur », et on peut recevoir un don par Paypal ou par carte. Le créateur reçoit les dons fait par Paypal sur son Paypal et les dons par carte sur son compte bancaire (après avoir fourni son R.I.B.).
En ce qui me concerne, d’un point de vue pratique, histoire que tout arrive chez PayPal, j’avais renseigné mon R.I.B. PayPal associé à mon compte PayPal. Ça marche bien.

Ça marchait, en fait.

Depuis décembre 2019, les dons par PayPal me parviennent, mais certains des paiements qui devaient venir sur mon IBAN ne me sont pas parvenus.

J’ai renseigné un autre IBAN depuis quelques semaines et ça marche de nouveau, mais ça ne résout pas le problème en soi et il y a toujours des fonds « perdus » (perdus pour moi et pour ceux qui les ont faits, on est d’accord, j’imagine que ce n’est pas perdu pour tout le monde chez Tipeee, Paypal ou ailleurs) et cela me gêne.

Le truc, c’est que Tipeee indique avoir changé de prestataire de paiement exactement à la même époque (y a une « infobox » au dessus des paiements depuis cette date). Le problème vient de là, manifestement.

Je les ai contactés : ils confirment le changement, mais ils me disent que le paiement est bien parti. Bref, l’habituel « spanou™ ».

J’ai aussi contacté PayPal. Après m’avoir envoyé un message automatique qui n’aide personne, j’ai reçu un message d’un humain qui me dit qu’ils ont bien noté le problème. C’était il y a un mois et demi. Après les avoir recontacté, je reçois de nouveau un message robot.

Bref, il ne faut rien attendre d’eux non plus.

Résultat, j’ai décidé d’arrêter Tipeee. Si la moitié des dons disparaissent aléatoirement dans la nature dès qu’ils touchent à un bouton, ce n’est plus la peine de continuer.
Les dons en cours devraient être faits (bien que je vous propose plutôt de les annuler, si c’est possible). Les nouveaux dons sont, eux, désormais impossible : la page Tipeee est désactivée et elle disparaîtra au 8 août 2020.

Pour ceux qui souhaitent, je proposerai un autre moyen de soutien : un truc plus direct, sans plateforme tierce. Peut-être une wishlist de livres ou de choses, à l’aspect moins financier et plus humain. Je ne sais pas.
En tout cas, si jamais vous avez trop d’argent et que vous souhaitez soutenir une cause que je soutiens aussi, donnez par exemple à Framasoft, la Quadrature du Net, Mozilla, Wikipédia…


En attendant, encore merci à toutes les personnes qui ont participé : Le_Gritche, Kizux, Lio, seb, Guilhem, V0r4c3, Pierre J., Monsieur K, YCL1, linette et gde05, pour certaines, à plusieurs reprises d’ailleurs.

Depuis octobre 2018, la page m’a rapporté 421,95 € au total (excluant les commissions de la plateforme, et excluant les impôts). C’est super gentil et j’apprécie beaucoup.

Vous m’avez beaucoup aidé : j’ai ouvert la page à un moment où je quittais mon travail pour chercher autre chose ailleurs et entamait une période de huit mois sans revenu.
Je n’aurais pas cessé ce blog pour autant, mais votre soutien fut bienvenue. Merci (oui encore).

image de Didier Weemaels

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Gros plan sur un billet de 5 euros.
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Niveau fonctionnement, c’est assez simple : chez Tipeee, il faut créer un compte « créateur », et on peut recevoir un don par Paypal ou par carte. Le créateur reçoit les dons fait par Paypal sur son Paypal et les dons par carte sur son compte bancaire (après avoir fourni son R.I.B.).
En ce qui me concerne, d’un point de vue pratique, histoire que tout arrive chez PayPal, j’avais renseigné mon R.I.B. PayPal associé à mon compte PayPal. Ça marche bien.

Ça marchait, en fait.

Depuis décembre 2019, les dons par PayPal me parviennent, mais certains des paiements qui devaient venir sur mon IBAN ne me sont pas parvenus.

J’ai renseigné un autre IBAN depuis quelques semaines et ça marche de nouveau, mais ça ne résout pas le problème en soi et il y a toujours des fonds « perdus » (perdus pour moi et pour ceux qui les ont faits, on est d’accord, j’imagine que ce n’est pas perdu pour tout le monde chez Tipeee, Paypal ou ailleurs) et cela me gêne.

Le truc, c’est que Tipeee indique avoir changé de prestataire de paiement exactement à la même époque (y a une « infobox » au dessus des paiements depuis cette date). Le problème vient de là, manifestement.

Je les ai contactés : ils confirment le changement, mais ils me disent que le paiement est bien parti. Bref, l’habituel « spanou™ ».

J’ai aussi contacté PayPal. Après m’avoir envoyé un message automatique qui n’aide personne, j’ai reçu un message d’un humain qui me dit qu’ils ont bien noté le problème. C’était il y a un mois et demi. Après les avoir recontacté, je reçois de nouveau un message robot.

Bref, il ne faut rien attendre d’eux non plus.

Résultat, j’ai décidé d’arrêter Tipeee. Si la moitié des dons disparaissent aléatoirement dans la nature dès qu’ils touchent à un bouton, ce n’est plus la peine de continuer.
Les dons en cours devraient être faits (bien que je vous propose plutôt de les annuler, si c’est possible). Les nouveaux dons sont, eux, désormais impossible : la page Tipeee est désactivée et elle disparaîtra au 8 août 2020.

Pour ceux qui souhaitent, je proposerai un autre moyen de soutien : un truc plus direct, sans plateforme tierce. Peut-être une wishlist de livres ou de choses, à l’aspect moins financier et plus humain. Je ne sais pas.
En tout cas, si jamais vous avez trop d’argent et que vous souhaitez soutenir une cause que je soutiens aussi, donnez par exemple à Framasoft, la Quadrature du Net, Mozilla, Wikipédia…


En attendant, encore merci à toutes les personnes qui ont participé : Le_Gritche, Kizux, Lio, seb, Guilhem, V0r4c3, Pierre J., Monsieur K, YCL1, linette et gde05, pour certaines, à plusieurs reprises d’ailleurs.

Depuis octobre 2018, la page m’a rapporté 421,95 € au total (excluant les commissions de la plateforme, et excluant les impôts). C’est super gentil et j’apprécie beaucoup.

Vous m’avez beaucoup aidé : j’ai ouvert la page à un moment où je quittais mon travail pour chercher autre chose ailleurs et entamait une période de huit mois sans revenu.
Je n’aurais pas cessé ce blog pour autant, mais votre soutien fut bienvenue. Merci (oui encore).

image de Didier Weemaels

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Fermeture de covid3D : la France tire sur l’ambulance20200516104951-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200516_104951_Fermeture_de_covid3D___la_France_tire_sur_l___ambulanceSat, 16 May 2020 10:49:51 +0200Des zombis dérrière une porte d’hôpital
Covid3D.fr, c’est la plateforme qui met en relation les parties qui veulent une visière avec ceux qui ont une imprimante 3D pour leur faire. On parle ici de particuliers qui ont une imprimante comme ça à la
maison et qui la font tourner, gratuitement et bénévolement (bien souvent) pour palier ce que le gouvernement ne fait pas, c’est-à-dire fournir de l’équipement aux soignants.

Alors que le gouvernement est toujours les bras croisés pour le matos, ils ont tout de même décidé que ces fabrications n’étaient pas aux normes et ne respectaient pas la loi. De ce fait, les « makers » ont décidés d’arrêter, par peur des poursuites :

Pour résumer cette directive :

  • Le don ou la vente à prix coûtant d’une visière peuvent être requalifiés en concurrence déloyale.
  • La réalisation d’une visière gratuitement, même par un bénévole, peut être requalifiée en travail déguisé.
  • Les visières doivent désormais répondre à une norme technique que nous ne sommes pas en mesure de contrôler.

Dans les notes officielles du gouvernement il est question de normes mais aussi de respect des conditions de mise sur le marché (ce qui englobe la loi sur le travail et l’économie). Bien qu’ils ne le mentionnent pas explicitement, le deux premiers points sont donc implicites, bien que certaines langues ne le voient pas de cette façon.

Bref : le gouvernement a décidé que cette production gratuite était de la concurrence déloyale vis-à-vis des boîtes qui vendent les visières hors de prix, que c’était du travail déguisé et que l’ensemble n’est pas aux normes.

En mars dernier j’avais émis l’idée qu’un jour l’Urssaf et les administrations viendront faire chier ceux qui se cassent le cul à sauver la France par leur travail bénévole et gratuit.

Hé ben… on y est, il me semble.


Si j’avais à y mettre mon commentaire, je pense que le gouvernement n’a aucune intention à nous sortir de la crise. Ils n’ont rien fait, depuis le début.

Leur but c’est l’immunité de groupe (qui sera atteinte tôt ou tard, mais ils préfèrent tôt) pour que l’économie reprenne, même si ça va sacrifier beaucoup de monde. Y a que ça qui a de la valeur pour eux : l’économie.

Et je ne parle pas des augmentations de salaire pour le personnel médical qui gagne 1 650 € pour bosser 50h par semaine : à la place ils auront une médaille (et je parie qu’ils devront la payer de leur propre deniers, comme c’est le cas pour toutes les médailles officielles).

Oh et pour enfoncer le clou, le groupe pharmaceutique Sanofi, en parti financé par l’État français (qui en est un des actionnaires les plus importants), a dit qu’il servira en priorité… les USA, devaient-ils trouver un vaccin. Voilà voilà.

Ça en devient ridicule, en fait.


Qu’on soit d’accord, les normes sont importantes et le respect des lois également. Mais quand il y a des gens qui se jettent dans les flammes pour sauver un enfant, il y a (que je sache) mieux à faire que l’arrêter et le mettre en taule parce qu’il n’était pas un pompier qualifié, surtout quand lesdits pompiers mettent 3 mois à arriver. Dans l’urgence, il faut parfois accepter de faire ce qui est utile et bien, plutôt que ce qui est légal. D’autant plus que dans le cas des visières, ça ne nuit à personne vu que les industriels qui les fabriquent ne sont pas prêts non plus.

Tous ces makers méritent une médaille (façon de parler, vu que plus haut je déplore la médaille du gouvernement aux soignats), pas d’être mis en joue de cette façon. Mais en attendant que les industriels certifiés puissent être en mesure de livrer de l’équipement eux-mêmes, empêcher ces personnes d’aider est juste criminel.

Quand Monsieur Gassama a sauvé cet enfant suspendu à un balcon il y a deux ans, on a bien su l’aider comme il se devait pour son acte héroïque. Bien-sûr : cela faisant de la bonne com' gratuite pour Macron.

Mais quand d’autres personnes choisissent aujourd’hui d’aider parce que le pays est en difficulté à cause d’une politique de merde, il devrait en être autant. Le problème, c’est que s’ils font ça, ça serait reconnaître que la politique depuis quelques années est merdique et c’est pas de la bonne comm' justement. Tout est une question d’image : tant pis si des gens crèvent, au moins le Manu sort la tête haute et n’a pas à avouer ses erreurs. D’ailleurs quelles erreurs, hein ?

Quoi qu’il en soit, tout ceci a montré une chose : notre gouvernement est inutile. Il ne sert à rien et on pourrait se passer d’eux. Ce ne sont pas eux qui ont sauvé la France.

Si quelque chose devait être retenu d’eux durant cette crise, j’espère que ce soit ça : ils ont brûlé des stocks de masques, vendu les vaccins aux USA avant de servir la France, marchandé de la chloroquine inutile pour faire du buzz, empêché les bénévoles de sauver le pays, distribué davantage d’amendes que de masques, demandé aux médecins de dénoncer les malades et par-dessus tout, ils ont fait passer une loi qui les dégage de toute responsabilité et les rend intouchables face à ceux qui voudraient les traîner en justice.

image d’en-tête de Nathan Wright

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Des zombis dérrière une porte d’hôpital
Covid3D.fr, c’est la plateforme qui met en relation les parties qui veulent une visière avec ceux qui ont une imprimante 3D pour leur faire. On parle ici de particuliers qui ont une imprimante comme ça à la
maison et qui la font tourner, gratuitement et bénévolement (bien souvent) pour palier ce que le gouvernement ne fait pas, c’est-à-dire fournir de l’équipement aux soignants.

Alors que le gouvernement est toujours les bras croisés pour le matos, ils ont tout de même décidé que ces fabrications n’étaient pas aux normes et ne respectaient pas la loi. De ce fait, les « makers » ont décidés d’arrêter, par peur des poursuites :

Pour résumer cette directive :

  • Le don ou la vente à prix coûtant d’une visière peuvent être requalifiés en concurrence déloyale.
  • La réalisation d’une visière gratuitement, même par un bénévole, peut être requalifiée en travail déguisé.
  • Les visières doivent désormais répondre à une norme technique que nous ne sommes pas en mesure de contrôler.

Dans les notes officielles du gouvernement il est question de normes mais aussi de respect des conditions de mise sur le marché (ce qui englobe la loi sur le travail et l’économie). Bien qu’ils ne le mentionnent pas explicitement, le deux premiers points sont donc implicites, bien que certaines langues ne le voient pas de cette façon.

Bref : le gouvernement a décidé que cette production gratuite était de la concurrence déloyale vis-à-vis des boîtes qui vendent les visières hors de prix, que c’était du travail déguisé et que l’ensemble n’est pas aux normes.

En mars dernier j’avais émis l’idée qu’un jour l’Urssaf et les administrations viendront faire chier ceux qui se cassent le cul à sauver la France par leur travail bénévole et gratuit.

Hé ben… on y est, il me semble.


Si j’avais à y mettre mon commentaire, je pense que le gouvernement n’a aucune intention à nous sortir de la crise. Ils n’ont rien fait, depuis le début.

Leur but c’est l’immunité de groupe (qui sera atteinte tôt ou tard, mais ils préfèrent tôt) pour que l’économie reprenne, même si ça va sacrifier beaucoup de monde. Y a que ça qui a de la valeur pour eux : l’économie.

Et je ne parle pas des augmentations de salaire pour le personnel médical qui gagne 1 650 € pour bosser 50h par semaine : à la place ils auront une médaille (et je parie qu’ils devront la payer de leur propre deniers, comme c’est le cas pour toutes les médailles officielles).

Oh et pour enfoncer le clou, le groupe pharmaceutique Sanofi, en parti financé par l’État français (qui en est un des actionnaires les plus importants), a dit qu’il servira en priorité… les USA, devaient-ils trouver un vaccin. Voilà voilà.

Ça en devient ridicule, en fait.


Qu’on soit d’accord, les normes sont importantes et le respect des lois également. Mais quand il y a des gens qui se jettent dans les flammes pour sauver un enfant, il y a (que je sache) mieux à faire que l’arrêter et le mettre en taule parce qu’il n’était pas un pompier qualifié, surtout quand lesdits pompiers mettent 3 mois à arriver. Dans l’urgence, il faut parfois accepter de faire ce qui est utile et bien, plutôt que ce qui est légal. D’autant plus que dans le cas des visières, ça ne nuit à personne vu que les industriels qui les fabriquent ne sont pas prêts non plus.

Tous ces makers méritent une médaille (façon de parler, vu que plus haut je déplore la médaille du gouvernement aux soignats), pas d’être mis en joue de cette façon. Mais en attendant que les industriels certifiés puissent être en mesure de livrer de l’équipement eux-mêmes, empêcher ces personnes d’aider est juste criminel.

Quand Monsieur Gassama a sauvé cet enfant suspendu à un balcon il y a deux ans, on a bien su l’aider comme il se devait pour son acte héroïque. Bien-sûr : cela faisant de la bonne com' gratuite pour Macron.

Mais quand d’autres personnes choisissent aujourd’hui d’aider parce que le pays est en difficulté à cause d’une politique de merde, il devrait en être autant. Le problème, c’est que s’ils font ça, ça serait reconnaître que la politique depuis quelques années est merdique et c’est pas de la bonne comm' justement. Tout est une question d’image : tant pis si des gens crèvent, au moins le Manu sort la tête haute et n’a pas à avouer ses erreurs. D’ailleurs quelles erreurs, hein ?

Quoi qu’il en soit, tout ceci a montré une chose : notre gouvernement est inutile. Il ne sert à rien et on pourrait se passer d’eux. Ce ne sont pas eux qui ont sauvé la France.

Si quelque chose devait être retenu d’eux durant cette crise, j’espère que ce soit ça : ils ont brûlé des stocks de masques, vendu les vaccins aux USA avant de servir la France, marchandé de la chloroquine inutile pour faire du buzz, empêché les bénévoles de sauver le pays, distribué davantage d’amendes que de masques, demandé aux médecins de dénoncer les malades et par-dessus tout, ils ont fait passer une loi qui les dégage de toute responsabilité et les rend intouchables face à ceux qui voudraient les traîner en justice.

image d’en-tête de Nathan Wright

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Le socle interministériel des logiciels libres (SILL) : liste gouvernementale de logiciels libres20200506112909-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200506_172909_Le_socle_interministeriel_des_logiciels_libres__SILL____liste_gouvernementale_de_logiciels_libresWed, 06 May 2020 17:29:09 +0200Il y a quelques années, je publiais ici une liste de logiciels avec leur site officiel. L’idée partait du constat que lorsque l’on cherchait un programme dans un moteur de recherche, les premiers sites étaient presque systématiquement des sites vérolés, contrefaits, en tout cas pas le site officiel de l’éditeur.

Ma liste était là pour remettre les choses à plat pour une sélection de programmes usuels (libres ou non-libres, d'ailleurs).

Je découvre aujourd'hui que le gouvernement tient à jour une liste assez conséquente de logiciels libres "recommandés" (190 logiciels libres y sont recensés à ce jour) :

On peut y rechercher un nom, un type de programme, etc.

Les fiches logiciels contiennent le lien vers le site officiel, son code-source, sa licence, les liens vers leur fiches sur le Comptoir-du-Libre ou sa fiche Framasoft.

La plupart des programmes très connus y sont évidement listés : VLC, Audacity, Apache, Firefox, LibreOffice... mais ce sont loin d'être les seuls. Il suffit de fouiller un peu dedans pour trouver un peu ce qu'on veut.

La liste est là pour permettre aux instances gouvernementales de favoriser l'emploi du logiciel libre dans leur usage quotidien, mais le site est évidemment accessible à tous.

Bref, c'est une bonne initiative* !

(* pour une fois :p)

(via)

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Il y a quelques années, je publiais ici une liste de logiciels avec leur site officiel. L’idée partait du constat que lorsque l’on cherchait un programme dans un moteur de recherche, les premiers sites étaient presque systématiquement des sites vérolés, contrefaits, en tout cas pas le site officiel de l’éditeur.

Ma liste était là pour remettre les choses à plat pour une sélection de programmes usuels (libres ou non-libres, d'ailleurs).

Je découvre aujourd'hui que le gouvernement tient à jour une liste assez conséquente de logiciels libres "recommandés" (190 logiciels libres y sont recensés à ce jour) :

On peut y rechercher un nom, un type de programme, etc.

Les fiches logiciels contiennent le lien vers le site officiel, son code-source, sa licence, les liens vers leur fiches sur le Comptoir-du-Libre ou sa fiche Framasoft.

La plupart des programmes très connus y sont évidement listés : VLC, Audacity, Apache, Firefox, LibreOffice... mais ce sont loin d'être les seuls. Il suffit de fouiller un peu dedans pour trouver un peu ce qu'on veut.

La liste est là pour permettre aux instances gouvernementales de favoriser l'emploi du logiciel libre dans leur usage quotidien, mais le site est évidemment accessible à tous.

Bref, c'est une bonne initiative* !

(* pour une fois :p)

(via)

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Pas de chômage partiel pour Amazon. Bien ou pas bien ?20200504191231-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200504_191231_Pas_de_chomage_partiel_pour_Amazon._Bien_ou_pas_bien___Mon, 04 May 2020 19:12:31 +0200Voyez cet article :

Puis plusieurs remarques de ma part, qui vont dans différents sens :

C’est bien parce qu’Amazon ne mérite aucune aide de la part du contribuable. Vu qu’ils ne payent pas leurs impôts, je vois pas pourquoi on leur payerait des aides. Ils ont décidé de faire marche seule, ben qu’ils ne se retournent pas.

C’est nul parce que les premiers à en souffrir, ça va être les esclaves (ce n’est pas contre eux, mais vu comment ils sont traités par leur entreprise, y a pas d’autres mots) qui ont été renvoyés chez eux de force alors que c’était clairement pas la période. Renvoyé par qui ? Par l’État et par les syndicats, faut quand-même le dire, hein.

C’est un peu con car Amazon est loin d’être la seule boîte à faire de l’évasion fiscale ou de l’optimisation fiscale. Et je ne parle pas seulement des Gafam. Prenez n’importe quelle entreprise « française » du CAC40, et vous pouvez être certains qu’ils ont des montages fiscaux au Lux, en Irlande ou aux P-B, si ce n’est pas carrément aux Caraïbes. On ne peut pas avoir à sa tête le type le plus riche du monde sans quelques magouilles, n’est-ce pas ?

C’est encore plus con car Amazon n’est pas non plus la seule entreprise à traiter sa main d’œuvre comme de la merde. Loin de les défendre, il est encore une fois très difficile de ne pas y voir une nouvelle décision « anti-amazon » de la part de la France.
Concernant le « traiter sa main d’œuvre comme de la vermine », je parle en tant qu’ex-travailleur de la « grande distribution invisible ». J’ai bossé dans une boîte (sous tutelle chinoise dont le nom ne dira rien à personne mais dont les clients sont les chaînes de magasin très connues (aux Pays-Bas, pas ici) et dont le fonctionnement est en tout point similaire aux entrepôts Amazon.

Des hangars de 4 km qu’on traverse à longueur de journée ? Je connais.
Un rythme infernal, un flicage permanent, une pression destinée à mettre en place une compétition entre les collègues (pour virer les plus faibles et ne garder que les meilleurs) ? Yup, ça aussi.
Les SMS le soir à 21h que te disent si oui ou non tu dois mettre ton réveil le lendemain à 4h30 ? Oui oui
Le fait d’être considéré a priori comme un voleur par ton propre patron, avec des détecteurs de métaux réglés sur hyper-sensible et des dispositifs biométriques partout ? Aussi.

Amazon bat probablement des records dans sa façon d’utiliser l’IA et la technologie pour déterminer quel intérimerde doit être viré et quand. Mais je peux vous assurer que Carrouf, Fnac, Darty et très certainement tous les autres font EXACTEMENT pareil (le service client en moins, et la couverture médiatique également en moins).
Les rayons ne se remplissent pas tout seuls et ces gens sont là en fonction de la demande au jour le jour, parfois à la demi-journée, y compris le matin de Noël ou le 31/12 au soir.

Il n’y a qu’à voir : vous pensez que les étudiants qui bossent dans la distribution vont recevoir la fameuse prime de 1 000 € promise par Macamerde ? Bah non.

C’est débile parce que vu les rythmes de travail dans ces boîtes, où ils font généralement tourner les effectifs plutôt que faire bosser en heures sup leurs intérimaires, c’est que ça ne te donne pas toujours droit au chômage (quand l’intégralité ne finit d’ailleurs pas dans les jours de carence quoi qu’il arrive).

Ça rejoint mon second point, mais si on avait un vrai système de protection social (et pas un fantôme de ce qu’il pouvait éventuellement être), l’absence de travail ne devrait pas être (trop) pénalisante.

Mais vu que tout est lié, si des boîtes comme Amazon payaient leurs impôts, peut-être qu’on aurait de l’argent magique pour cette protection sociale (voir point 1). Et pas seulement Amazon d’ailleurs (voir point 3).


Bref, si ça ne vient pas avec une obligation pour Amazon de payer les employés quand-même (ou alors juste payer leurs putains d’impôts afin de pouvoir les dédommager), ça va encore une fois profiter à Amazon.

Bah oui : Amazon n’en a rien à foutre de vous satisfaire en livrant ce que vous commandez. Votre (notre !) satisfaction n’a d’intérêt que si ça vous fait revenir dépensez chez eux. J’avoue qu’ils y arrivent bien. Très bien même, sur tous les plans.

Mais si le gouvernement leur dit « vous fermez vos usines de distribution », ils vont le faire. Les gens seront à la rue, et les produits viendront d’Allemagne, d’Italie, de Royaume-Uni… C’est exactement ce qui se passe en ce moment : les trucs qu’on peut commander sur Amazon actuellement viennent de l’étranger.

En tout cas… Est-ce que ça sauvera des milliers de travailleurs du coronavirus ? Probablement.
Est-ce que ça les sauvera de la faim ? Je sais pas, probablement pas.

L’un dans l’autre, et au vu de ce qu’est devenu la situation de la protection chômage, je ne sais encore moins.

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Voyez cet article :

Puis plusieurs remarques de ma part, qui vont dans différents sens :

C’est bien parce qu’Amazon ne mérite aucune aide de la part du contribuable. Vu qu’ils ne payent pas leurs impôts, je vois pas pourquoi on leur payerait des aides. Ils ont décidé de faire marche seule, ben qu’ils ne se retournent pas.

C’est nul parce que les premiers à en souffrir, ça va être les esclaves (ce n’est pas contre eux, mais vu comment ils sont traités par leur entreprise, y a pas d’autres mots) qui ont été renvoyés chez eux de force alors que c’était clairement pas la période. Renvoyé par qui ? Par l’État et par les syndicats, faut quand-même le dire, hein.

C’est un peu con car Amazon est loin d’être la seule boîte à faire de l’évasion fiscale ou de l’optimisation fiscale. Et je ne parle pas seulement des Gafam. Prenez n’importe quelle entreprise « française » du CAC40, et vous pouvez être certains qu’ils ont des montages fiscaux au Lux, en Irlande ou aux P-B, si ce n’est pas carrément aux Caraïbes. On ne peut pas avoir à sa tête le type le plus riche du monde sans quelques magouilles, n’est-ce pas ?

C’est encore plus con car Amazon n’est pas non plus la seule entreprise à traiter sa main d’œuvre comme de la merde. Loin de les défendre, il est encore une fois très difficile de ne pas y voir une nouvelle décision « anti-amazon » de la part de la France.
Concernant le « traiter sa main d’œuvre comme de la vermine », je parle en tant qu’ex-travailleur de la « grande distribution invisible ». J’ai bossé dans une boîte (sous tutelle chinoise dont le nom ne dira rien à personne mais dont les clients sont les chaînes de magasin très connues (aux Pays-Bas, pas ici) et dont le fonctionnement est en tout point similaire aux entrepôts Amazon.

Des hangars de 4 km qu’on traverse à longueur de journée ? Je connais.
Un rythme infernal, un flicage permanent, une pression destinée à mettre en place une compétition entre les collègues (pour virer les plus faibles et ne garder que les meilleurs) ? Yup, ça aussi.
Les SMS le soir à 21h que te disent si oui ou non tu dois mettre ton réveil le lendemain à 4h30 ? Oui oui
Le fait d’être considéré a priori comme un voleur par ton propre patron, avec des détecteurs de métaux réglés sur hyper-sensible et des dispositifs biométriques partout ? Aussi.

Amazon bat probablement des records dans sa façon d’utiliser l’IA et la technologie pour déterminer quel intérimerde doit être viré et quand. Mais je peux vous assurer que Carrouf, Fnac, Darty et très certainement tous les autres font EXACTEMENT pareil (le service client en moins, et la couverture médiatique également en moins).
Les rayons ne se remplissent pas tout seuls et ces gens sont là en fonction de la demande au jour le jour, parfois à la demi-journée, y compris le matin de Noël ou le 31/12 au soir.

Il n’y a qu’à voir : vous pensez que les étudiants qui bossent dans la distribution vont recevoir la fameuse prime de 1 000 € promise par Macamerde ? Bah non.

C’est débile parce que vu les rythmes de travail dans ces boîtes, où ils font généralement tourner les effectifs plutôt que faire bosser en heures sup leurs intérimaires, c’est que ça ne te donne pas toujours droit au chômage (quand l’intégralité ne finit d’ailleurs pas dans les jours de carence quoi qu’il arrive).

Ça rejoint mon second point, mais si on avait un vrai système de protection social (et pas un fantôme de ce qu’il pouvait éventuellement être), l’absence de travail ne devrait pas être (trop) pénalisante.

Mais vu que tout est lié, si des boîtes comme Amazon payaient leurs impôts, peut-être qu’on aurait de l’argent magique pour cette protection sociale (voir point 1). Et pas seulement Amazon d’ailleurs (voir point 3).


Bref, si ça ne vient pas avec une obligation pour Amazon de payer les employés quand-même (ou alors juste payer leurs putains d’impôts afin de pouvoir les dédommager), ça va encore une fois profiter à Amazon.

Bah oui : Amazon n’en a rien à foutre de vous satisfaire en livrant ce que vous commandez. Votre (notre !) satisfaction n’a d’intérêt que si ça vous fait revenir dépensez chez eux. J’avoue qu’ils y arrivent bien. Très bien même, sur tous les plans.

Mais si le gouvernement leur dit « vous fermez vos usines de distribution », ils vont le faire. Les gens seront à la rue, et les produits viendront d’Allemagne, d’Italie, de Royaume-Uni… C’est exactement ce qui se passe en ce moment : les trucs qu’on peut commander sur Amazon actuellement viennent de l’étranger.

En tout cas… Est-ce que ça sauvera des milliers de travailleurs du coronavirus ? Probablement.
Est-ce que ça les sauvera de la faim ? Je sais pas, probablement pas.

L’un dans l’autre, et au vu de ce qu’est devenu la situation de la protection chômage, je ne sais encore moins.

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Mon avis sur le "contact tracing"20200422183912-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200422_183912_Mon_avis_sur_le__contact_tracing_Wed, 22 Apr 2020 18:39:12 +0200
  • « Contact tracing » : on vous explique les différents protocoles et initiatives - Next Inpact
  • Sérieusement…

    Est-ce vraiment à l’État de construire un tel dispositif ?
    Après tout, si Google et Apple font le sien gratuitement, qu’on les laisse faire. C’est pas comme s’il fallait déjà un smartphone pour que l’application ait un intérêt (ce qui est loin d’être le cas de tout le monde, et encore moins le cas pour les personnes les plus vulnérables : les personnes âgées).

    Sans compter, comme c’est dit dans l’article, qu’une application qui permet de recenser les gens malades a une utilité proche de zéro s’il n’y a pas de tests de fait, y compris sur les personnes sans symptômes !

    Le rôle de l’état pourrait alors être décalé :

    • imposer l’ouverture des technologies employées
    • exiger un droit d’audit pour être en mesure de garantir le respect de la vie privée
    • servir de serveur central, et en tout cas l’alimenter.

    Bref, agir comme ils agissent avec les FAI quand il s’agit d’envoyer les SMS d’alerte : l’État donne l’ordre et veille à ce que ce soit bien fait, les entreprises et prestataires s’exécutent, et la population est protégée et respectée.

    L’État est là pour diriger, et émettre un cahier des charges, pas pour réfléchir à la technologie à utiliser.

    Plutôt que de bricoler un truc qui va (encore) nous coûter une blinde, comme le gros fail SAIP et le re-gros-re-fail SAIP-2, ils devraient s’occuper de relancer la machine à faire des masques, des respirateurs, des tests… bref, un truc qu’on peut raisonnablement exiger d’eux, et que personne d’autre ne peut faire à leur place.

    À quoi ils pensent quand ils disent que la vie privée « devrait » être respectée, ou qu’ils ne savent pas si ça sera anonyme ou pas ? S’ils veulent un truc anonyme et respectueux, ils l’imposent, point.

    Bien-sûr, ceci dans le cas évident où c’est effectivement ce qu’ils veulent. En réalité, il n’est pas difficile d’imaginer que les états veulent plutôt un système tout-sauf-anonyme, surtout dans un contexte où il est à peu près sûr que les manifestations anti-macron vont reprendre de plus belle dès que ça sera possible. Un système non-anonyme serait du pain béni pour repérer les manifestants… Mais je digresse.

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  • « Contact tracing » : on vous explique les différents protocoles et initiatives - Next Inpact
  • Sérieusement…

    Est-ce vraiment à l’État de construire un tel dispositif ?
    Après tout, si Google et Apple font le sien gratuitement, qu’on les laisse faire. C’est pas comme s’il fallait déjà un smartphone pour que l’application ait un intérêt (ce qui est loin d’être le cas de tout le monde, et encore moins le cas pour les personnes les plus vulnérables : les personnes âgées).

    Sans compter, comme c’est dit dans l’article, qu’une application qui permet de recenser les gens malades a une utilité proche de zéro s’il n’y a pas de tests de fait, y compris sur les personnes sans symptômes !

    Le rôle de l’état pourrait alors être décalé :

    • imposer l’ouverture des technologies employées
    • exiger un droit d’audit pour être en mesure de garantir le respect de la vie privée
    • servir de serveur central, et en tout cas l’alimenter.

    Bref, agir comme ils agissent avec les FAI quand il s’agit d’envoyer les SMS d’alerte : l’État donne l’ordre et veille à ce que ce soit bien fait, les entreprises et prestataires s’exécutent, et la population est protégée et respectée.

    L’État est là pour diriger, et émettre un cahier des charges, pas pour réfléchir à la technologie à utiliser.

    Plutôt que de bricoler un truc qui va (encore) nous coûter une blinde, comme le gros fail SAIP et le re-gros-re-fail SAIP-2, ils devraient s’occuper de relancer la machine à faire des masques, des respirateurs, des tests… bref, un truc qu’on peut raisonnablement exiger d’eux, et que personne d’autre ne peut faire à leur place.

    À quoi ils pensent quand ils disent que la vie privée « devrait » être respectée, ou qu’ils ne savent pas si ça sera anonyme ou pas ? S’ils veulent un truc anonyme et respectueux, ils l’imposent, point.

    Bien-sûr, ceci dans le cas évident où c’est effectivement ce qu’ils veulent. En réalité, il n’est pas difficile d’imaginer que les états veulent plutôt un système tout-sauf-anonyme, surtout dans un contexte où il est à peu près sûr que les manifestations anti-macron vont reprendre de plus belle dès que ça sera possible. Un système non-anonyme serait du pain béni pour repérer les manifestants… Mais je digresse.

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    Pourquoi je ne donnerai pas à leur cagnotte de dons20200331180753-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200331_180753_Pourquoi_je_ne_donnerai_pas_a_leur_cagnotte_de_donsTue, 31 Mar 2020 18:07:53 +0200Voir :

    En ce qui me concerne, et je n’en ai rien à foutre de paraître égoïste ou non, je ne donnerai pas un seul centime à une quelconque quête de ce genre.

    Premièrement, parce que je paye déjà des impôts, cotisations, redevances, taxes, charges, contributions ou appelez ça comme vous voulez.
    Ce n'est pas moi qui a choisi de dépenser ce fric pour faire courir les enfants dans la boue en chantant la Marseillaise au lieu d’embaucher du personnel hospitalier pour les soulager de leur surcharge qui ne date absolument pas du coronavirus.

    Entre les charges, la TVA, les impôt et autres taxes, on doit pas être loin de 55~60 % de ma fiche de paye qui revient à L’État avant même ou aussitôt que je l’utilise. Qu’on soit clair : je n’ai pas de problème à payer tout ça, c’est juste que ça donne la gerbe de voir comment c’est utilisé.

    Ensuite, le jour où Facebook, Google, Paypal (qui font tous des campagnes de dons en ce moment, c'est bizarre hein ?) ou encore le gentil-LVMH-qui-produit-du-gel-hydroalcoolique-en-exploitant-des-ouvriers-payés-au-lance-pierre verseront également 55~60 % de leur CA à l’État, je me verrais peut-être donner pour une campagne du gouvernement.
    Sauf que si elles font ça, une campagne de don ne sera plus nécessaire : rappelons que ce sont pas loin de 100 milliards d’euros qui disparaissent dans les paradis fiscaux chaque année. « Argent magique », il disait, l’autre crétin ? Ça fait combien de masques de protection faciale, ça, vous pensez ?
    A la place, le gouvernement leur a donné 40 milliards en CICE et autres allègements fiscaux qu'il faut maintenant quémander aux plus pauvres.

    Et deuxièmement, parce les hôpitaux et les soignants eux-mêmes, ceux qui sont vont être payés 1300 € net aujourd'hui ou demain, pour 350 heures passées à courir partout au plus près du virus et avec moins de protection que le flic qui va s'empresser de leur coller une amende pour un bout de papier qu'ils ont pas pu imprimer faute de budget pour l'imprimante de leur hôpital, ne verront jamais le moindre centime de ce pognon. Comme c'est écrit dans l'article : ce fric n'est pas pour ceux qui se tuent littéralement à sauver ce pays, mais pour les entreprises, qui certes, sont importantes, mais qui n'ont clairement pas tous besoin d'argent public (les dividendes battent des records chaque année, c'est bien que ça ne va pas si mal : après tout, quand je demande une aide au logement ou autre, on regarde mes revenus sur 2 ou 3 ans aussi, donc bon).

    Et enfin, le plus triste : on parie que quand tout ça sera derrière nous, ils recommenceront à détruire le service public et à privilégier le CAC40 entre copains ?

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    Voir :

    En ce qui me concerne, et je n’en ai rien à foutre de paraître égoïste ou non, je ne donnerai pas un seul centime à une quelconque quête de ce genre.

    Premièrement, parce que je paye déjà des impôts, cotisations, redevances, taxes, charges, contributions ou appelez ça comme vous voulez.
    Ce n'est pas moi qui a choisi de dépenser ce fric pour faire courir les enfants dans la boue en chantant la Marseillaise au lieu d’embaucher du personnel hospitalier pour les soulager de leur surcharge qui ne date absolument pas du coronavirus.

    Entre les charges, la TVA, les impôt et autres taxes, on doit pas être loin de 55~60 % de ma fiche de paye qui revient à L’État avant même ou aussitôt que je l’utilise. Qu’on soit clair : je n’ai pas de problème à payer tout ça, c’est juste que ça donne la gerbe de voir comment c’est utilisé.

    Ensuite, le jour où Facebook, Google, Paypal (qui font tous des campagnes de dons en ce moment, c'est bizarre hein ?) ou encore le gentil-LVMH-qui-produit-du-gel-hydroalcoolique-en-exploitant-des-ouvriers-payés-au-lance-pierre verseront également 55~60 % de leur CA à l’État, je me verrais peut-être donner pour une campagne du gouvernement.
    Sauf que si elles font ça, une campagne de don ne sera plus nécessaire : rappelons que ce sont pas loin de 100 milliards d’euros qui disparaissent dans les paradis fiscaux chaque année. « Argent magique », il disait, l’autre crétin ? Ça fait combien de masques de protection faciale, ça, vous pensez ?
    A la place, le gouvernement leur a donné 40 milliards en CICE et autres allègements fiscaux qu'il faut maintenant quémander aux plus pauvres.

    Et deuxièmement, parce les hôpitaux et les soignants eux-mêmes, ceux qui sont vont être payés 1300 € net aujourd'hui ou demain, pour 350 heures passées à courir partout au plus près du virus et avec moins de protection que le flic qui va s'empresser de leur coller une amende pour un bout de papier qu'ils ont pas pu imprimer faute de budget pour l'imprimante de leur hôpital, ne verront jamais le moindre centime de ce pognon. Comme c'est écrit dans l'article : ce fric n'est pas pour ceux qui se tuent littéralement à sauver ce pays, mais pour les entreprises, qui certes, sont importantes, mais qui n'ont clairement pas tous besoin d'argent public (les dividendes battent des records chaque année, c'est bien que ça ne va pas si mal : après tout, quand je demande une aide au logement ou autre, on regarde mes revenus sur 2 ou 3 ans aussi, donc bon).

    Et enfin, le plus triste : on parie que quand tout ça sera derrière nous, ils recommenceront à détruire le service public et à privilégier le CAC40 entre copains ?

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    Les méthodes de la commission copie privée pour vous faire payer, payer, payer…20200126113624-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200126_113624_Les_methodes_de_la_commission_copie_privee_pour_vous_faire_payer__payer__payer___Sun, 26 Jan 2020 11:36:24 +0100Logo du Copyreich.
    Je suis en train de lire le magasine NextInpact là. Y a tout un dossier sur la Hadopi, la Sacem, etc.

    Plus je lis, pour je trouve que leurs méthodes sont maffieuses, à la fois car c’est bigrement bien rodé, mais aussi pour le principe.

    Copie privée ? Redevance copie privée ?

    Déjà, la copie privée est un droit accordé par loi à quiconque ayant acheté une œuvre d’en faire une copie pour son usage personnel.

    Considérant que cette copie constitue un manque à gagner pour le producteur et pour le distributeur, la loi a accordé une redevance copie privée, censée compenser ce manque.

    Ça c’est ce que disent les textes.

    Dans les faits, quand on achète un CD vierge, un disque dur, un smartphone, etc., tout comme on paye l’écotaxe, on paye quelques euros pour financer cette redevance.

    Une mécanique lucrative

    Là où c’est carrément maffieux, c’est sur ces points :

    Premier point.
    La redevance copie privée n’est valable QUE sur le copiage d’une œuvre depuis une source licite (oui : premier *facepalm*). Personne n’a à payer de redevance copie privée pour un MP3 piraté. Pour le piratage, la peine c’est celle prévue pour la contrefaçon, et encore, seulement par la personne qui met le fichier à disposition, pas celui qui ne fait que télécharger.

    Sauf que… l’argumentaire des majors depuis des années, voire des décennies maintenant, c’est qu’il faut augmenter la redevance, car le piratage augmente. La redevance a donc été montée. Sauf que le conseil d’État est arrivé et à dit « c’est pas comme ça que ça marche : votre argument ne tient pas, le piratage n’est pas sujet à la redevance. ».

    Résultat, la Sacem a touché les centaines de millions d’euros indus. Ils vont tout rembourser, donc ? Nope ! Leurs lobbies ont réussi à utiliser une disposition particulière qui les autorise à garder les trop perçus sans avoir à effectuer un remboursement rétro-actif.

    Deuxième point.
    La redevance copie privée n’est applicable QUE pour les particuliers. Un professionnel, une association, une institution n’a pas à payer ça. Or, la taxe (contrairement à la TVA) est appliquée au plus haut de la chaîne de production de ces supports. Résultat : personne ne voit le montant de cette taxe quand il achète quoi que ce soit.

    C’est au professionnel/asso/institution de faire les démarches pour se voir rembourser les 5~10 € pour un support numérique. Déjà, rien qu’en timbres, on est perdant, mais là n’est pas l’arnaque.
    L’arnaque, c’est que la Sacem exige une facture où apparaît le montant de cette taxe. Sachant que même les magasins et les vendeurs ne la connaissent pas, ils ne peuvent pas fournir de facture avec ce montant et personne ne peut se faire rembourser…

    Troisième point.
    Sur toutes ces taxes perçues, il a été décidé que 25 % du montant total doit servir à promouvoir la culture : création ou financement de festivals, de concerts, etc.
    Les sommes (d’après le travail de Next Inpact) semblent bien dépensées à ces fins…
    … sauf que quand on cherche, ils financent en particulier les festivals dont l’organisation/la présidence/la ville est assurée par… un membre important de la Sacem, le la SACD, de l’Alpa, etc. ou par un élu qui a aidé à voter ces lois. Bref, l’argent reste entre leurs mains.
    En plus de ça, on peut conjecturer que ces festivals sont à la base déjà très lucrative pour eux, sans quoi jamais ils ne les financeraient.

    Malin, non ?

    Quatrième point.
    C’est pas terminé !
    La commission copie privée est constituée de 24 membres + un président. 12 membres sont des ayants-droit (Sacem, etc.) et sur les 12 qui restent, 6 sont des associations de consommateurs et 6 des industriels.

    Déjà : allez mettre d’accord des consommateurs avec des industriels, même avec le principe « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».
    Ensuite, même si les votes sur les barèmes copie-privée sont à égalité 12 contre 12, il y a la voix du président, dont l’intérêt est le même que les ayants-droit. Bien joué, n’est-ce pas ?

    Cinquième point.
    Encore ? Le double paiement de la redevance. Les disques durs sont soumis à redevance (y compris par les professionnels, dans la pratique). Or, un prestataire de cloud qui achète des disques durs aura payé la redevance. Qu’à cela ne tiennent, la commission copie privée parle déjà de faire payer les consommateurs de cloud ! Donc le même espace de stockage aura été taxé deux fois !

    Sixième point.
    Enfin, dernier point que je soulèverais (y en a d’autres dans le magasine) : rappelons que la Hadopi est là pour servir les ayants-droit. Elle reste cependant financée par le contribuable.

    Bref, comme vous voyez, c’est assez hallucinant.
    D’un côté c’est affligeant et outrant, mais je ne peux aussi que rester admiratif : tant de foutage de gueule et qui arrive à rester légal, c’est quand-même beau. Même si j’imagine très bien qu’il doit y avoir des liasses de billets qui changent de main sous toutes les tables du gouvernement pour que rien ne change.

    Mais ils ont raison : tant que personne ne râle, que tout le monde paye, autant continuer à arnaquer le monde. Surtout quand ils sont soutenus même par des consommateurs à qui ils ont totalement retourné le cerveau à coup de cours sur super-crapule dans les écoles.
    Et puis c’est pas comme si ce modèle ne leur était exclusif.

    En dehors de ne plus consommer de culture ni de disques durs, on peut toujours aller acheter ses supports de stockage à l’étranger. Après je dis ça… je ne dis rien évidemment.

    Et n’oubliez pas : partager la culture n’est pas un crime mais un devoir.

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    Logo du Copyreich.
    Je suis en train de lire le magasine NextInpact là. Y a tout un dossier sur la Hadopi, la Sacem, etc.

    Plus je lis, pour je trouve que leurs méthodes sont maffieuses, à la fois car c’est bigrement bien rodé, mais aussi pour le principe.

    Copie privée ? Redevance copie privée ?

    Déjà, la copie privée est un droit accordé par loi à quiconque ayant acheté une œuvre d’en faire une copie pour son usage personnel.

    Considérant que cette copie constitue un manque à gagner pour le producteur et pour le distributeur, la loi a accordé une redevance copie privée, censée compenser ce manque.

    Ça c’est ce que disent les textes.

    Dans les faits, quand on achète un CD vierge, un disque dur, un smartphone, etc., tout comme on paye l’écotaxe, on paye quelques euros pour financer cette redevance.

    Une mécanique lucrative

    Là où c’est carrément maffieux, c’est sur ces points :

    Premier point.
    La redevance copie privée n’est valable QUE sur le copiage d’une œuvre depuis une source licite (oui : premier *facepalm*). Personne n’a à payer de redevance copie privée pour un MP3 piraté. Pour le piratage, la peine c’est celle prévue pour la contrefaçon, et encore, seulement par la personne qui met le fichier à disposition, pas celui qui ne fait que télécharger.

    Sauf que… l’argumentaire des majors depuis des années, voire des décennies maintenant, c’est qu’il faut augmenter la redevance, car le piratage augmente. La redevance a donc été montée. Sauf que le conseil d’État est arrivé et à dit « c’est pas comme ça que ça marche : votre argument ne tient pas, le piratage n’est pas sujet à la redevance. ».

    Résultat, la Sacem a touché les centaines de millions d’euros indus. Ils vont tout rembourser, donc ? Nope ! Leurs lobbies ont réussi à utiliser une disposition particulière qui les autorise à garder les trop perçus sans avoir à effectuer un remboursement rétro-actif.

    Deuxième point.
    La redevance copie privée n’est applicable QUE pour les particuliers. Un professionnel, une association, une institution n’a pas à payer ça. Or, la taxe (contrairement à la TVA) est appliquée au plus haut de la chaîne de production de ces supports. Résultat : personne ne voit le montant de cette taxe quand il achète quoi que ce soit.

    C’est au professionnel/asso/institution de faire les démarches pour se voir rembourser les 5~10 € pour un support numérique. Déjà, rien qu’en timbres, on est perdant, mais là n’est pas l’arnaque.
    L’arnaque, c’est que la Sacem exige une facture où apparaît le montant de cette taxe. Sachant que même les magasins et les vendeurs ne la connaissent pas, ils ne peuvent pas fournir de facture avec ce montant et personne ne peut se faire rembourser…

    Troisième point.
    Sur toutes ces taxes perçues, il a été décidé que 25 % du montant total doit servir à promouvoir la culture : création ou financement de festivals, de concerts, etc.
    Les sommes (d’après le travail de Next Inpact) semblent bien dépensées à ces fins…
    … sauf que quand on cherche, ils financent en particulier les festivals dont l’organisation/la présidence/la ville est assurée par… un membre important de la Sacem, le la SACD, de l’Alpa, etc. ou par un élu qui a aidé à voter ces lois. Bref, l’argent reste entre leurs mains.
    En plus de ça, on peut conjecturer que ces festivals sont à la base déjà très lucrative pour eux, sans quoi jamais ils ne les financeraient.

    Malin, non ?

    Quatrième point.
    C’est pas terminé !
    La commission copie privée est constituée de 24 membres + un président. 12 membres sont des ayants-droit (Sacem, etc.) et sur les 12 qui restent, 6 sont des associations de consommateurs et 6 des industriels.

    Déjà : allez mettre d’accord des consommateurs avec des industriels, même avec le principe « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».
    Ensuite, même si les votes sur les barèmes copie-privée sont à égalité 12 contre 12, il y a la voix du président, dont l’intérêt est le même que les ayants-droit. Bien joué, n’est-ce pas ?

    Cinquième point.
    Encore ? Le double paiement de la redevance. Les disques durs sont soumis à redevance (y compris par les professionnels, dans la pratique). Or, un prestataire de cloud qui achète des disques durs aura payé la redevance. Qu’à cela ne tiennent, la commission copie privée parle déjà de faire payer les consommateurs de cloud ! Donc le même espace de stockage aura été taxé deux fois !

    Sixième point.
    Enfin, dernier point que je soulèverais (y en a d’autres dans le magasine) : rappelons que la Hadopi est là pour servir les ayants-droit. Elle reste cependant financée par le contribuable.

    Bref, comme vous voyez, c’est assez hallucinant.
    D’un côté c’est affligeant et outrant, mais je ne peux aussi que rester admiratif : tant de foutage de gueule et qui arrive à rester légal, c’est quand-même beau. Même si j’imagine très bien qu’il doit y avoir des liasses de billets qui changent de main sous toutes les tables du gouvernement pour que rien ne change.

    Mais ils ont raison : tant que personne ne râle, que tout le monde paye, autant continuer à arnaquer le monde. Surtout quand ils sont soutenus même par des consommateurs à qui ils ont totalement retourné le cerveau à coup de cours sur super-crapule dans les écoles.
    Et puis c’est pas comme si ce modèle ne leur était exclusif.

    En dehors de ne plus consommer de culture ni de disques durs, on peut toujours aller acheter ses supports de stockage à l’étranger. Après je dis ça… je ne dis rien évidemment.

    Et n’oubliez pas : partager la culture n’est pas un crime mais un devoir.

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    Ma liste des tweaks « about:config » dans Firefox20200102112839-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200124_132839_Ma_liste_des_tweaks_____about_config_____dans_FirefoxFri, 24 Jan 2020 13:28:39 +0100Firefox peut se configurer dans les préférences, mais il y a des milliers de paramètres avancés qui sont cachés, certaines sont pourtant sympa : ce sont les paramètres dans le fameux « about:config ».

    Ne faites pas n’importe quoi là-dedans (ça pourrait être problématique). Voici simplement mes réglages du moment (les anciennes listes pouvant être obsolètes).

    Il n’y a pas spécialement d’ordre dans ce qui suit.

    Le soulignement des mots mal orthographiés

    ui.SpellCheckerUnderlineStyle



    Mettez (ou créez) une clé de ce nom, de type « nombre » (ou « integer) et donnez-lui la valeur 3.

    Firefox souligne les mots mal orthographiés avec de petites vaguelettes bien connues. Perso j’aime pas les vaguelettes. Je préfère un soulignement d’un seul trait, simple et plus net sur mon écran. Ce tweak permet d’avoir ça. On peut aussi obtenir un double trait, des pointillés, des points, etc. Essayez juste de changer le numéro.


    Activez le correcteur orthographique dans tous les champs


    layout.spellcheckDefault



    Mettez cette clé, de type nombre à 2.

    Par défaut, le correcteur orthographique n’est appliqué que sur les champs textes de plusieurs lignes (les textarea), pas sur les champs d’une seule ligne comme les champs de recherche, celui des pseudos, etc (les input type="text").
    Ici on active ça dans tous les champs.


    Le punnycode dans les url


    network.IDN_show_punycode



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    Certains ont eu la bonne idée de pouvoir mettre de l’unicode dans les URL. Évidemment, il y a des tas de possibilités de phishing à cause de ça. L’encodage des caractères unicode dans les URL se fait avec le code « punnycode ». Cette manip permet de forcer Firefox à afficher ce code au lieu des caractères unicode, pour ne plus se faire avoir par un site vérolé.


    Réafficher les URL complètes


    browser.urlbar.trimURLs



    Mettez cette clé, de type booléen à false.

    Par défaut, Firefox (et les autres navigateurs) masquent une partie de l’URL (le « https:// », les paramètres « ?q=xxxx », l’ancre dans la page « #ancre »…). C’est d’une débilité sans nom et également source de confusion et de faille de sécurité de type « PEBKAC ». Ici on ré-affiche l’URL complète.


    Autoriser le userChrome.css


    toolkit.legacyUserProfileCustomizations.stylesheets



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    L’interface même de Firefox est elle-même en XML+CSS. Il est donc possible de le modifier comme une page web normale, en CSS. Le fichier CSS qui sert à cela est dans le dossier des préférences mais n’est pas activé par défaut. Cette modif permet de l’activer.
    Ça vous sera par exemple utile si vous souhaitez avoir une barre personnelle verticale sur un des côtés de l’écran, par exemple.


    Désactiver la touche de tabulation pour les liens


    accessibility.tabfocus



    Mettez cette clé, de type nombre à 3.

    Par défaut la touche de tabulation utilisée dans une page web permet de passer d’un lien, d’un champ de texte, d’un bouton, à un autre. Si vous le mettez à 3, cela exclura les liens (les tabulations ne feront que passer d’un champ texte ou d’un bouton à l’autre (notez quand-même que la page web peut modifier l’ordre de ces tabulations, il faut le savoir quand on navigue essentiellement au clavier).


    Désactivez la fermeture de Firefox au dernier onglet


    browser.tabs.closeWindowWithLastTab



    Mettez cette clé, de type booléen à false.

    Firefox, comme tous les navigateurs désormais, fonctionnent par onglets. Quand on ferme de dernier onglet, ça ferme Firefox. Cette clé ici permet de faire en sorte que fermer le dernier onglet ne ferme que cet onglet et laisse un onglet vierge à la place, sans fermer le navigateur.


    Réactiver le zoom sur les pages


    browser.ui.zoom.force-user-scalable



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    Celle-ci est plutôt pour mobile (oui, les about:config fonctionne aussi sur Firefox Mobile !). Certains écervelés trouvent acceptables de désactiver le zoom sur leur page. Ceci permet de le réactiver. Merci Firefox.


    Désactiver le rafraîchissement automatique de la page


    accessibility.blockautorefresh



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    Certains sites publicitaires (ceux avec des encarts de presse, comme LePoint ou le Figaro) rechargent la page à intervalles réguliers, histoire de recharger les pubs et faire plus de fric sur votre dos. C’est chiant, mais ça consomme aussi des ressources système. Ici vous dites à Firefox d’empêcher le rechargement des pages.


    Désactiver Pocket


    extensions.pocket.enabled



    Mettez cette clé, de type booléenne à false.

    Pocket est un service tiers pour enregistrer des pages web pour une lecture ultérieure. Il vient pré-intégré dans Firefox, mais je n’utilise pas ça, je ne vois pas pourquoi je laisserais ça pomper mes ressources.


    Activer le thème sombre


    ui.systemUsesDarkTheme



    Mettez cette clé, de type nombre à 1.

    Certains sites ont un thème sombre en plus du thème normal. Idéalement, le système ferait passer l’interface en sombre à la tombée de la nuit. À moins d’être sur Mac OS, Windows et les systèmes Linux n’en sont pas encore là, et encore moins Firefox (généralement moins intégré que Edge ou Safari).
    Firefox propose juste pour le moment de forcer le thème sombre – s’il existe – sur les pages web, avec cette clé.

    Notez que le site web doit proposer ce thème et utiliser le mécanisme en CSS pour appliquer ça selon le choix du visiteur. Ils sont encore très rares à le faire (en fait je n’en connais aucun, mais peut-être que je le ferais sur mes sites). Si le site n’a pas ce qu’il faut, la page restera "normale" : ce n’est donc pas comme une extension qui assombrit toute la navigation.


    Désactiver l’accès au presse-papier


    dom.event.clipboardevents.enabled



    Mettez cette clé, de type booléenne à false.

    Certains sites veulent accéder à votre presse papier, par exemple pour copier un texte via un clic sur un bouton ou au contraire vous empêcher de copier quoi que ce soit. Ces règles intrusives et ridicules se contournent via cette clé (via).
    Info : certains sites peuvent en planter complètement s’ils utilisent certains frameworks intrusifs (genre ReactJS, visiblement).


    Désactiver le préfetch


    network.prefetch-next



    Mettez cette clé, de type booléenne à false.

    Firefox peut choisir de pré-contacter un site web quand on passe le curseur au dessus d’un lien, en vue de charger la page plus rapidement quand quand on clique sur ce lien. Ceci peut accélérer un peu la navigation sur une connexion déjà rapide, mais ça peut la saturer si vous êtes toujours avec un réseau pourri en ADSL 8 Méga en pleine cambrousse (ou sur un réseau mobile en Edge).

    En mettant à « false » on désactive ce pré-contact du site web.


    Réduire la fréquence des sauvegardes de session


    browser.sessionstore.interval



    Mettez cette clé, de type nombre à 120000.

    Firefox peut sauvegarder vos onglets au cas où le navigateur plante. Ça permet de ne pas perdre vos onglets, votre historique, etc. Par défaut, la session est enregistrée toutes les 15 secondes. Je trouve que ça fait quand-même beaucoup d’enregistrements (et donc beaucoup d’accès disques). Je mets cette valeur à 120 000, correspondant à 120 secondes (la valeur est en millisecondes), considérant qu’une sauvegarde toutes les deux minutes suffit amplement.


    Augmenter le pixel-ratio


    layout.css.devPixelsPerPx



    Mettez cette clé, de type nombre à 1.2.

    Perso, j’ai un écran 4K de 27 pouces. Les pixels sont minuscules et le texte peut sembler trop petit. En mettant 1.2 au lieu de -1 (valeur système), la taille d’affichage de Firefox est à 120 %. Contrairement au « zoom », cette propriété gère à la fois les pages web et l’interface de Firefox.
    Je peux aussi modifier ça dans le système d’exploitation (Linux, Windows…) mais je préfère le faire juste pour Firefox, tous les programmes (notamment certains vieux jeux) ne gèrent pas tout ça très bien.

    La valeur de 1.2 me va bien à moi : il est possible de mettre une autre valeur : 1.3, 1.4, etc. si vous désirez un zoom plus important.


    Désactiver le popup lors du passage en plein écran


    full-screen-api.warning.timeout



    Mettez cette clé, de type nombre à 0.

    Quand on passe en plein écran (vidéo plein écran, par exemple), Firefox affiche un petit popup qui indique le passage en plein écran avec l’astuce de la touche Échap pour en sortir.
    Avec cette modif, le popup n’est pas affiché (à tester là, via le bouton « plein écran », avant et après la modif).

    Merci à Guenhwyvar pour celle-ci !


    Désactiver l’autoplay des vidéos/médias


    media.autoplay.enabled.user-gestures-needed


    Mettez cette clé, de type booléenne à true.

    media.autoplay.allow-muted


    Mettez (ou créez) cette clé, de type booléenne à false.

    Ces deux clés remplacent l’ancienne clé media.autoplay.enabled.
    La première clé permet d’autoriser les vidéos site par site via une permission (rangée au début de la barre d’adresse, comme les autres permissions).
    La seconde clé désactive les vidéos sans son, qui sont lancées par défaut… mais qui consomme quand même des ressources système (CPU, mémoire, réseau).

    Merci à Philippe pour cette astuce !



    (Ci-dessous, dans les comms, je poste quelques autres tweaks qui peuvent servir, mais que je n’utilise pas présentement.)

    ]]>
    Firefox peut se configurer dans les préférences, mais il y a des milliers de paramètres avancés qui sont cachés, certaines sont pourtant sympa : ce sont les paramètres dans le fameux « about:config ».

    Ne faites pas n’importe quoi là-dedans (ça pourrait être problématique). Voici simplement mes réglages du moment (les anciennes listes pouvant être obsolètes).

    Il n’y a pas spécialement d’ordre dans ce qui suit.

    Le soulignement des mots mal orthographiés

    ui.SpellCheckerUnderlineStyle



    Mettez (ou créez) une clé de ce nom, de type « nombre » (ou « integer) et donnez-lui la valeur 3.

    Firefox souligne les mots mal orthographiés avec de petites vaguelettes bien connues. Perso j’aime pas les vaguelettes. Je préfère un soulignement d’un seul trait, simple et plus net sur mon écran. Ce tweak permet d’avoir ça. On peut aussi obtenir un double trait, des pointillés, des points, etc. Essayez juste de changer le numéro.


    Activez le correcteur orthographique dans tous les champs


    layout.spellcheckDefault



    Mettez cette clé, de type nombre à 2.

    Par défaut, le correcteur orthographique n’est appliqué que sur les champs textes de plusieurs lignes (les textarea), pas sur les champs d’une seule ligne comme les champs de recherche, celui des pseudos, etc (les input type="text").
    Ici on active ça dans tous les champs.


    Le punnycode dans les url


    network.IDN_show_punycode



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    Certains ont eu la bonne idée de pouvoir mettre de l’unicode dans les URL. Évidemment, il y a des tas de possibilités de phishing à cause de ça. L’encodage des caractères unicode dans les URL se fait avec le code « punnycode ». Cette manip permet de forcer Firefox à afficher ce code au lieu des caractères unicode, pour ne plus se faire avoir par un site vérolé.


    Réafficher les URL complètes


    browser.urlbar.trimURLs



    Mettez cette clé, de type booléen à false.

    Par défaut, Firefox (et les autres navigateurs) masquent une partie de l’URL (le « https:// », les paramètres « ?q=xxxx », l’ancre dans la page « #ancre »…). C’est d’une débilité sans nom et également source de confusion et de faille de sécurité de type « PEBKAC ». Ici on ré-affiche l’URL complète.


    Autoriser le userChrome.css


    toolkit.legacyUserProfileCustomizations.stylesheets



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    L’interface même de Firefox est elle-même en XML+CSS. Il est donc possible de le modifier comme une page web normale, en CSS. Le fichier CSS qui sert à cela est dans le dossier des préférences mais n’est pas activé par défaut. Cette modif permet de l’activer.
    Ça vous sera par exemple utile si vous souhaitez avoir une barre personnelle verticale sur un des côtés de l’écran, par exemple.


    Désactiver la touche de tabulation pour les liens


    accessibility.tabfocus



    Mettez cette clé, de type nombre à 3.

    Par défaut la touche de tabulation utilisée dans une page web permet de passer d’un lien, d’un champ de texte, d’un bouton, à un autre. Si vous le mettez à 3, cela exclura les liens (les tabulations ne feront que passer d’un champ texte ou d’un bouton à l’autre (notez quand-même que la page web peut modifier l’ordre de ces tabulations, il faut le savoir quand on navigue essentiellement au clavier).


    Désactivez la fermeture de Firefox au dernier onglet


    browser.tabs.closeWindowWithLastTab



    Mettez cette clé, de type booléen à false.

    Firefox, comme tous les navigateurs désormais, fonctionnent par onglets. Quand on ferme de dernier onglet, ça ferme Firefox. Cette clé ici permet de faire en sorte que fermer le dernier onglet ne ferme que cet onglet et laisse un onglet vierge à la place, sans fermer le navigateur.


    Réactiver le zoom sur les pages


    browser.ui.zoom.force-user-scalable



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    Celle-ci est plutôt pour mobile (oui, les about:config fonctionne aussi sur Firefox Mobile !). Certains écervelés trouvent acceptables de désactiver le zoom sur leur page. Ceci permet de le réactiver. Merci Firefox.


    Désactiver le rafraîchissement automatique de la page


    accessibility.blockautorefresh



    Mettez cette clé, de type booléen à true.

    Certains sites publicitaires (ceux avec des encarts de presse, comme LePoint ou le Figaro) rechargent la page à intervalles réguliers, histoire de recharger les pubs et faire plus de fric sur votre dos. C’est chiant, mais ça consomme aussi des ressources système. Ici vous dites à Firefox d’empêcher le rechargement des pages.


    Désactiver Pocket


    extensions.pocket.enabled



    Mettez cette clé, de type booléenne à false.

    Pocket est un service tiers pour enregistrer des pages web pour une lecture ultérieure. Il vient pré-intégré dans Firefox, mais je n’utilise pas ça, je ne vois pas pourquoi je laisserais ça pomper mes ressources.


    Activer le thème sombre


    ui.systemUsesDarkTheme



    Mettez cette clé, de type nombre à 1.

    Certains sites ont un thème sombre en plus du thème normal. Idéalement, le système ferait passer l’interface en sombre à la tombée de la nuit. À moins d’être sur Mac OS, Windows et les systèmes Linux n’en sont pas encore là, et encore moins Firefox (généralement moins intégré que Edge ou Safari).
    Firefox propose juste pour le moment de forcer le thème sombre – s’il existe – sur les pages web, avec cette clé.

    Notez que le site web doit proposer ce thème et utiliser le mécanisme en CSS pour appliquer ça selon le choix du visiteur. Ils sont encore très rares à le faire (en fait je n’en connais aucun, mais peut-être que je le ferais sur mes sites). Si le site n’a pas ce qu’il faut, la page restera "normale" : ce n’est donc pas comme une extension qui assombrit toute la navigation.


    Désactiver l’accès au presse-papier


    dom.event.clipboardevents.enabled



    Mettez cette clé, de type booléenne à false.

    Certains sites veulent accéder à votre presse papier, par exemple pour copier un texte via un clic sur un bouton ou au contraire vous empêcher de copier quoi que ce soit. Ces règles intrusives et ridicules se contournent via cette clé (via).
    Info : certains sites peuvent en planter complètement s’ils utilisent certains frameworks intrusifs (genre ReactJS, visiblement).


    Désactiver le préfetch


    network.prefetch-next



    Mettez cette clé, de type booléenne à false.

    Firefox peut choisir de pré-contacter un site web quand on passe le curseur au dessus d’un lien, en vue de charger la page plus rapidement quand quand on clique sur ce lien. Ceci peut accélérer un peu la navigation sur une connexion déjà rapide, mais ça peut la saturer si vous êtes toujours avec un réseau pourri en ADSL 8 Méga en pleine cambrousse (ou sur un réseau mobile en Edge).

    En mettant à « false » on désactive ce pré-contact du site web.


    Réduire la fréquence des sauvegardes de session


    browser.sessionstore.interval



    Mettez cette clé, de type nombre à 120000.

    Firefox peut sauvegarder vos onglets au cas où le navigateur plante. Ça permet de ne pas perdre vos onglets, votre historique, etc. Par défaut, la session est enregistrée toutes les 15 secondes. Je trouve que ça fait quand-même beaucoup d’enregistrements (et donc beaucoup d’accès disques). Je mets cette valeur à 120 000, correspondant à 120 secondes (la valeur est en millisecondes), considérant qu’une sauvegarde toutes les deux minutes suffit amplement.


    Augmenter le pixel-ratio


    layout.css.devPixelsPerPx



    Mettez cette clé, de type nombre à 1.2.

    Perso, j’ai un écran 4K de 27 pouces. Les pixels sont minuscules et le texte peut sembler trop petit. En mettant 1.2 au lieu de -1 (valeur système), la taille d’affichage de Firefox est à 120 %. Contrairement au « zoom », cette propriété gère à la fois les pages web et l’interface de Firefox.
    Je peux aussi modifier ça dans le système d’exploitation (Linux, Windows…) mais je préfère le faire juste pour Firefox, tous les programmes (notamment certains vieux jeux) ne gèrent pas tout ça très bien.

    La valeur de 1.2 me va bien à moi : il est possible de mettre une autre valeur : 1.3, 1.4, etc. si vous désirez un zoom plus important.


    Désactiver le popup lors du passage en plein écran


    full-screen-api.warning.timeout



    Mettez cette clé, de type nombre à 0.

    Quand on passe en plein écran (vidéo plein écran, par exemple), Firefox affiche un petit popup qui indique le passage en plein écran avec l’astuce de la touche Échap pour en sortir.
    Avec cette modif, le popup n’est pas affiché (à tester là, via le bouton « plein écran », avant et après la modif).

    Merci à Guenhwyvar pour celle-ci !


    Désactiver l’autoplay des vidéos/médias


    media.autoplay.enabled.user-gestures-needed


    Mettez cette clé, de type booléenne à true.

    media.autoplay.allow-muted


    Mettez (ou créez) cette clé, de type booléenne à false.

    Ces deux clés remplacent l’ancienne clé media.autoplay.enabled.
    La première clé permet d’autoriser les vidéos site par site via une permission (rangée au début de la barre d’adresse, comme les autres permissions).
    La seconde clé désactive les vidéos sans son, qui sont lancées par défaut… mais qui consomme quand même des ressources système (CPU, mémoire, réseau).

    Merci à Philippe pour cette astuce !



    (Ci-dessous, dans les comms, je poste quelques autres tweaks qui peuvent servir, mais que je n’utilise pas présentement.)

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    Les trucs qui me font détester votre site web en 202020200809191612-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200108_191612_Les_trucs_qui_me_font_detester_votre_site_web_en_2020Wed, 08 Jan 2020 19:16:12 +0100Logan : Go fuck yourself.
    Après les articles en 2014, 2017 et 2019, voici de nouveau un listing des pratiques énervantes sur le web, histoire de bien débuter l’année avec tout ce qu’il ne faut pas faire (du moins si vous tenez à vos lecteurs et vos clients).

    Les sites qui affichent 10 % d’un article et pas le reste

    Pour pousser à s’abonner…

    Je sais que c’est une façon comme une autre pour attirer des clients payant, et je ne reproche pas ça, mais c’est tout de même chiant et c’est totalement de nature me faire pas du tout revenir sur le site.

    Et personnellement, ça ne m’a jamais fait m’abonner à quoi que ce soit. Les seuls sites où je suis abonné (ou j’ai été), c’est soit que j’approuve la ligne éditoriale et son sérieux, soit que j’avais vraiment envie de soutenir financièrement le site (en contrepartie d’une absence de publicité, même si j’ai conservé Adblock quoi qu’il arrive).

    En ce qui me concerne, les sites qui mettent ça en place, je laisse tomber la lecture de l’article, voire son partage.

    Les sites qui demandent le type de carte bancaire

    Lorsqu’on paye par carte bancaire… Il faut bien-sûr renseigner le numéro de la carte.
    Sur certains sites mal fichus, il faut en plus renseigner le type de carte (visa, mastercard…) cette étape est aussi inutile que de devoir retaper son e-mail une seconde fois : en fait, si on a le numéro de la carte, on a son type.

    En effet, si le numéro débute par 4 c’est une Visa, si elle commence par 5, c’est une Mastercard, et pour American Express, la carte commence par 34 ou 37.

    Pas besoin de nous le demander.

    Les sites qui demandent le BIC en plus de l’IBAN

    Cette fois, c’est quand on paye par prélèvement : la seule information requise, normalement, c’est l’IBAN.
    Le BIC peut se retrouver avec l’IBAN grâce à des services externes (utilisées par les banques elles-mêmes). Il est inutile de le demander en plus.

    Je rappelle que l’informatique est censée nous faciliter la vie. Idéalement, tout devrait être transparent.
    L’utilisateur [de l’informatique] doit voir sa vie simplifiée par l’informatique. Pas constamment interrompue par l’incompétence ou la flemme des gens qui ne savent pas faire leur travail.

    Est-il possible pour l’informatique de détecter le type de carte bancaire à partir du numéro ? Oui !
    Est-il possible de retrouver le BIC à partir de l’IBAN ? Oui encore !

    Alors faites votre taf et dites à mon ordinateur de le faire pour moi !

    Quand je paye au supermarché, je n’ai pas besoin de dire si ma carte est Visa ou Mastercard : je met la carte, tape mon code et basta. Pourquoi ça devrait être différent en ligne ?

    Mention spéciale pour le site de Suez, qui demande le code banque, code guichet, clé RIB, numéro de compte. Toutes ces infos ensembles forment l’IBAN : le site pourrait les retrouver avec 2 lignes de JavaScript. Mais non, faut qu’ils nous fassent chier en nous forçant à étudier l’anatomie d’un IBAN et savoir où termine le code banque et commence le code guichet. Vous pensez qu’on a que ça à foutre de nos soirées ?

    Les sites qui obligent les notification

    Ça j'avais encore jamais vu : un site qui t'oblige les notifs, en nous faisant croire que c'est c'est l'antispam.

    Je pense à une chose, juste comme ça, ça vous dirait d’aller vous faire voir, peut-être ?

    Les sites qui refusent des adresses e-mail valides

    À votre avis, c’est quoi le point commun entre les adresses suivantes ?

    • mail@example.com
    • mail+dossier@exemple.com
    • mail@ssdm.example.com
    • mail@serveur
    • "[mail bizarre avec des espaces @exemple.Com{{[[[[[ aces"@lol.123.example.com

    Réponse : ce sont toutes les adresses e-mail valides.

    Pourtant, en 2019, on trouve encore des sites qui les refusent.

    Des sites qui sont donc codés avec des pieds par des idiots.

    Les sites qui tronquent votre mot de passe

    Vous avez un mot de passe, genre ça : « /\1|>0©6є83|=027327|)8461063/=4∂©5846 ».
    En dehors du fait que le site vous aura sûrement refusé les 3/4 des caractères, supposons qu’il limite le mot de passe à 10 caractères… mais sans vous le dire. Ce qu’il enregistre de son côté comme étant votre mot de passe, c’est donc ça : « /\1|>0©6є8 ».

    Sauf que… quand vous vous connectez, vu que rien n’est signalé, vous tapez votre mot de passe : « /\1|>0©6є83|=027327|)8461063/=4∂©5846 » qui est donc bien-sûr différent de ce que le site a dans ses fichiers : ça ne marche donc pas.

    Pire, si vous demandez de changer le mot de passe, et que vous choisissez de remettre le même mot de passe, le site va le tronquer à nouveau : là, il verra qu’il est identique à l’ancien qu’il a en mémoire et refusera de le changer.

    C’est très très très con, car en fait on tourne en rond mais à aucun moment on ne nous dit quoi que ce soit.

    Ben certains sites trouve que tout ça, c’est une bonne idée.
    Y compris des sites officiels du gouvernement Français, en 2019 (hello, l’URSSAF et ton site plus merdique qu’une merde de chien bouffé par un chat puis rechié derrière sur votre pallier !).

    Ces sites sont merdiques.
    Ceux qui les codent sont des merdes.
    Ne faites pas comme ceux qui codent ces sites : ne soyez pas des merdes.

    (En fait, ne bloquez pas certains caractères ; n’enregistrez pas non plus des mots de passe en clair ; ne tronquez pas les mots de passe, laissez l’utilisateur mettre ce qu’il veut ; et ne vérifiez pas si le nouveau mot de passe est identique à l’ancien : ça ne sert à rien et c’est dangereux).

    Le scroll infini

    Genre sur Youtube avec les commentaires : si t’arrives en bas des 20 premiers commentaires, les 20 prochains se chargent automatique et on scrolle de nouveau, et ainsi de suite. Twitter, Tumblr, Instagram et d’autres font pareil.

    Ça peut semble sympa… jusqu’à ce que t’as besoin de cliquer sur les liens en bas de la page ! C’est… impossible !

    Malin, non ? Non.

    Dans ce cas mettez les liens sur un côté, pas en bas, ou faites les choses de façon intelligente : attendez que l’utilisateur clique sur « voir la suite » après les 20 premiers commentaires (pas les fois d’après). Good Guy DeviantArt fait ça par exemple, DeviantArt est bien foutu. Faites comme DeviantArt.

    Les sites qui se bloquent après quelques coups de scroll

    L’inverse du scroll infini : le scroll limité. Typiquement : Pinterest ou Instagram version web.

    La page marche… au début. Sauf que comme la page est un gigantesque mur d’images, tu défile vers le bas et… *paf* : un gros popup infermable qui te demande de t’inscrire pour continuer. Impossible de virer le message et la page n’est plus scrollable.

    Le plus hideux dans l’histoire, c’est que c’est implémenté à bas coût : en effet, il suffit d’ouvrir les outils de développeurs, de virer la surcouche du popup et de réactiver le scroll. Là ça marche de nouveau. Cette manip se fait en 10 secondes, mais c’est chiant quand-même.

    Après j’ai déjà vu aussi des sites qui ne fonctionnent plus quand on ouvre les outils de développement. Je ne sais pas comment ça marche, mais le JS effectue alors un point d’arrêt et le script du site se bloque complètement. Espérons que ça ne se répande pas trop.

    Les sites qui partagent tes infos personnelles

    Alors là, je dis chapeau à Free (le fournisseur internet).

    Quand j’ai déménagé, j’étais incapable de retrouver le numéro téléphonique de la ligne de mon appartement. Personne ne l’avait.

    Il existait des méthodes pour le retrouver à partir des tests d’éligibilité d’Orange ou de SFR, mais aucun ne marchent aujourd’hui. J’y suis parvenu, cela dit, mais grâce à Free.

    Dans les requêtes réseau en Ajax, il était fait état d’une requête avec un numéro à 20 chiffres du style 30343730313233343536. Maintenant virez tous les « 3 » en position impaire et on obtient ça : 0470123456… soit le numéro de la ligne !
    Fallait le voir, mais je l’ai vu… après deux jours, certes, et ça m’a aidé, mais c’est quand-même grossier.

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    Logan : Go fuck yourself.
    Après les articles en 2014, 2017 et 2019, voici de nouveau un listing des pratiques énervantes sur le web, histoire de bien débuter l’année avec tout ce qu’il ne faut pas faire (du moins si vous tenez à vos lecteurs et vos clients).

    Les sites qui affichent 10 % d’un article et pas le reste

    Pour pousser à s’abonner…

    Je sais que c’est une façon comme une autre pour attirer des clients payant, et je ne reproche pas ça, mais c’est tout de même chiant et c’est totalement de nature me faire pas du tout revenir sur le site.

    Et personnellement, ça ne m’a jamais fait m’abonner à quoi que ce soit. Les seuls sites où je suis abonné (ou j’ai été), c’est soit que j’approuve la ligne éditoriale et son sérieux, soit que j’avais vraiment envie de soutenir financièrement le site (en contrepartie d’une absence de publicité, même si j’ai conservé Adblock quoi qu’il arrive).

    En ce qui me concerne, les sites qui mettent ça en place, je laisse tomber la lecture de l’article, voire son partage.

    Les sites qui demandent le type de carte bancaire

    Lorsqu’on paye par carte bancaire… Il faut bien-sûr renseigner le numéro de la carte.
    Sur certains sites mal fichus, il faut en plus renseigner le type de carte (visa, mastercard…) cette étape est aussi inutile que de devoir retaper son e-mail une seconde fois : en fait, si on a le numéro de la carte, on a son type.

    En effet, si le numéro débute par 4 c’est une Visa, si elle commence par 5, c’est une Mastercard, et pour American Express, la carte commence par 34 ou 37.

    Pas besoin de nous le demander.

    Les sites qui demandent le BIC en plus de l’IBAN

    Cette fois, c’est quand on paye par prélèvement : la seule information requise, normalement, c’est l’IBAN.
    Le BIC peut se retrouver avec l’IBAN grâce à des services externes (utilisées par les banques elles-mêmes). Il est inutile de le demander en plus.

    Je rappelle que l’informatique est censée nous faciliter la vie. Idéalement, tout devrait être transparent.
    L’utilisateur [de l’informatique] doit voir sa vie simplifiée par l’informatique. Pas constamment interrompue par l’incompétence ou la flemme des gens qui ne savent pas faire leur travail.

    Est-il possible pour l’informatique de détecter le type de carte bancaire à partir du numéro ? Oui !
    Est-il possible de retrouver le BIC à partir de l’IBAN ? Oui encore !

    Alors faites votre taf et dites à mon ordinateur de le faire pour moi !

    Quand je paye au supermarché, je n’ai pas besoin de dire si ma carte est Visa ou Mastercard : je met la carte, tape mon code et basta. Pourquoi ça devrait être différent en ligne ?

    Mention spéciale pour le site de Suez, qui demande le code banque, code guichet, clé RIB, numéro de compte. Toutes ces infos ensembles forment l’IBAN : le site pourrait les retrouver avec 2 lignes de JavaScript. Mais non, faut qu’ils nous fassent chier en nous forçant à étudier l’anatomie d’un IBAN et savoir où termine le code banque et commence le code guichet. Vous pensez qu’on a que ça à foutre de nos soirées ?

    Les sites qui obligent les notification

    Ça j'avais encore jamais vu : un site qui t'oblige les notifs, en nous faisant croire que c'est c'est l'antispam.

    Je pense à une chose, juste comme ça, ça vous dirait d’aller vous faire voir, peut-être ?

    Les sites qui refusent des adresses e-mail valides

    À votre avis, c’est quoi le point commun entre les adresses suivantes ?

    • mail@example.com
    • mail+dossier@exemple.com
    • mail@ssdm.example.com
    • mail@serveur
    • "[mail bizarre avec des espaces @exemple.Com{{[[[[[ aces"@lol.123.example.com

    Réponse : ce sont toutes les adresses e-mail valides.

    Pourtant, en 2019, on trouve encore des sites qui les refusent.

    Des sites qui sont donc codés avec des pieds par des idiots.

    Les sites qui tronquent votre mot de passe

    Vous avez un mot de passe, genre ça : « /\1|>0©6є83|=027327|)8461063/=4∂©5846 ».
    En dehors du fait que le site vous aura sûrement refusé les 3/4 des caractères, supposons qu’il limite le mot de passe à 10 caractères… mais sans vous le dire. Ce qu’il enregistre de son côté comme étant votre mot de passe, c’est donc ça : « /\1|>0©6є8 ».

    Sauf que… quand vous vous connectez, vu que rien n’est signalé, vous tapez votre mot de passe : « /\1|>0©6є83|=027327|)8461063/=4∂©5846 » qui est donc bien-sûr différent de ce que le site a dans ses fichiers : ça ne marche donc pas.

    Pire, si vous demandez de changer le mot de passe, et que vous choisissez de remettre le même mot de passe, le site va le tronquer à nouveau : là, il verra qu’il est identique à l’ancien qu’il a en mémoire et refusera de le changer.

    C’est très très très con, car en fait on tourne en rond mais à aucun moment on ne nous dit quoi que ce soit.

    Ben certains sites trouve que tout ça, c’est une bonne idée.
    Y compris des sites officiels du gouvernement Français, en 2019 (hello, l’URSSAF et ton site plus merdique qu’une merde de chien bouffé par un chat puis rechié derrière sur votre pallier !).

    Ces sites sont merdiques.
    Ceux qui les codent sont des merdes.
    Ne faites pas comme ceux qui codent ces sites : ne soyez pas des merdes.

    (En fait, ne bloquez pas certains caractères ; n’enregistrez pas non plus des mots de passe en clair ; ne tronquez pas les mots de passe, laissez l’utilisateur mettre ce qu’il veut ; et ne vérifiez pas si le nouveau mot de passe est identique à l’ancien : ça ne sert à rien et c’est dangereux).

    Le scroll infini

    Genre sur Youtube avec les commentaires : si t’arrives en bas des 20 premiers commentaires, les 20 prochains se chargent automatique et on scrolle de nouveau, et ainsi de suite. Twitter, Tumblr, Instagram et d’autres font pareil.

    Ça peut semble sympa… jusqu’à ce que t’as besoin de cliquer sur les liens en bas de la page ! C’est… impossible !

    Malin, non ? Non.

    Dans ce cas mettez les liens sur un côté, pas en bas, ou faites les choses de façon intelligente : attendez que l’utilisateur clique sur « voir la suite » après les 20 premiers commentaires (pas les fois d’après). Good Guy DeviantArt fait ça par exemple, DeviantArt est bien foutu. Faites comme DeviantArt.

    Les sites qui se bloquent après quelques coups de scroll

    L’inverse du scroll infini : le scroll limité. Typiquement : Pinterest ou Instagram version web.

    La page marche… au début. Sauf que comme la page est un gigantesque mur d’images, tu défile vers le bas et… *paf* : un gros popup infermable qui te demande de t’inscrire pour continuer. Impossible de virer le message et la page n’est plus scrollable.

    Le plus hideux dans l’histoire, c’est que c’est implémenté à bas coût : en effet, il suffit d’ouvrir les outils de développeurs, de virer la surcouche du popup et de réactiver le scroll. Là ça marche de nouveau. Cette manip se fait en 10 secondes, mais c’est chiant quand-même.

    Après j’ai déjà vu aussi des sites qui ne fonctionnent plus quand on ouvre les outils de développement. Je ne sais pas comment ça marche, mais le JS effectue alors un point d’arrêt et le script du site se bloque complètement. Espérons que ça ne se répande pas trop.

    Les sites qui partagent tes infos personnelles

    Alors là, je dis chapeau à Free (le fournisseur internet).

    Quand j’ai déménagé, j’étais incapable de retrouver le numéro téléphonique de la ligne de mon appartement. Personne ne l’avait.

    Il existait des méthodes pour le retrouver à partir des tests d’éligibilité d’Orange ou de SFR, mais aucun ne marchent aujourd’hui. J’y suis parvenu, cela dit, mais grâce à Free.

    Dans les requêtes réseau en Ajax, il était fait état d’une requête avec un numéro à 20 chiffres du style 30343730313233343536. Maintenant virez tous les « 3 » en position impaire et on obtient ça : 0470123456… soit le numéro de la ligne !
    Fallait le voir, mais je l’ai vu… après deux jours, certes, et ça m’a aidé, mais c’est quand-même grossier.

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    Bonne 2020ème révolution circum-solaire de l’ère commune !20200101160303-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20200101_160303_Bonne_2020eme_revolution_circum-solaire_de_l___ere_commune__Wed, 01 Jan 2020 16:03:03 +0100Le Soleil dans le ciel.
    Ça fait longtemps que je ne m’étais pas adonné à un « joyeux-whatever » sur ce site, mais il semble que ça ait manqué, donc me voici (c’est pour toi Enky !) :)

    Donc après avoir passé un Newtonmas et avoir festoyé pour célébrer la fin des jours courts et la promesse astronomique des jours plus longs, j’espère que tout le monde a bien remis ça pour célébrer cette fois une date que l’on a arbitrairement posée là pour marquer le début d’une révolution de notre petite planète tellurique autour de notre petite étoile de type naine jaune.

    Il semble que ce soit la deux mille vingtième célébration de ce genre depuis le début de ce qu’on appelle l’ère-commune.

    D’ici quelques jours, bien-que personne ne fête ça (bizarrement), on pourrait recommencer ça une troisième fois car ça sera le début d’une nouvelle année anomalistique : la période séparant deux passages de la Terre par le périhélie. Le périhélie, c’est le point de l’orbite qui est au plus proche du Soleil et il tombe généralement dans les premiers jours du calendrier civil, en l’occurrence, cette année, ce sera le 5 janvier à 08h du matin (si vous avez des gosses qui vous réveillent en fanfare tous les matins du dernier jour de vos vacances de Newtonmas, ben c’est probablement pas ça qu’ils fêtent, mais au moins cette fois ils auront une bonne raison de le faire.

    Ceci étant dit, j’espère que durant cette prochaine révolution de notre Terre, vous vivrez bien et en bonne santé et que vous pourrez faire ce que vous vouliez déjà faire l’an dernier avant d’être pris d’une crise de flemite tellement aiguë qu’elle ferait péter un verre en cristal rempli de jus de pomme qui pique.


    En ce qui me concerne, et ce qui concerne mon (mes) sites, je ne promets pas de publier davantage, mais je vais essayer de reprendre un peu l’écriture ici.

    L’an dernier, et l’année d’avant ont été un peu dures pour moi sur un plan personnel, mais j’espère avoir remis un peu d’équilibre dans les forces agissant dessus pour en diminuer l’entropie, me laissant ainsi du temps et de l’énergie pour faire ce que je veux faire moi-même ici.

    Je remercie énormément ceux qui m’ont continuellement envoyé des messages, des e-mails (que je lis tous, même si je tarde parfois à répondre), voire des cadeaux (récemment un jeu Game-Boy Color que je recherchais depuis longtemps !), de la thune sur Tipeee, ou m’ont rendu service d’une façon ou d’une autre, en ligne ou hors-ligne.

    L’an dernier, ce site a atteint ses 10 ans révolus. J’espère bien pouvoir continuer tout ça pour les 10 ans qui viennent, avec vous : je sais que certains d’entre vous me lisent depuis le début, et je trouve ça incroyable.

    Juste quelques chiffres désormais : ce site seul (lehollandaisvolant.net) a enregistré 159 millions de pages vues depuis le début (environ 20 millions en 2019), pour plus d’un million de visiteurs uniques sur l’année. Et le mieux, c’est que mon blog scientifique (couleur-science.eu), est désormais depuis quelques temps déjà le plus visité. Le tout, sans publicité intrusive ni scripts tiers qui siphonnent vos données pour les revendre (pour le dire autrement : si j’avais eu juste un centime à chaque visite, j’aurais pu m’acheter une Tesla Roadster 2020 :p).


    Pour conclure, ben, profitez de la vie, même si c’est parfois dur.
    On est là, alors autant faire ce qu’on peut pour bien le vivre et faire en sorte que les autres y arrivent aussi.

    À bientôt !

    image de Chris Barbalis

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    Le Soleil dans le ciel.
    Ça fait longtemps que je ne m’étais pas adonné à un « joyeux-whatever » sur ce site, mais il semble que ça ait manqué, donc me voici (c’est pour toi Enky !) :)

    Donc après avoir passé un Newtonmas et avoir festoyé pour célébrer la fin des jours courts et la promesse astronomique des jours plus longs, j’espère que tout le monde a bien remis ça pour célébrer cette fois une date que l’on a arbitrairement posée là pour marquer le début d’une révolution de notre petite planète tellurique autour de notre petite étoile de type naine jaune.

    Il semble que ce soit la deux mille vingtième célébration de ce genre depuis le début de ce qu’on appelle l’ère-commune.

    D’ici quelques jours, bien-que personne ne fête ça (bizarrement), on pourrait recommencer ça une troisième fois car ça sera le début d’une nouvelle année anomalistique : la période séparant deux passages de la Terre par le périhélie. Le périhélie, c’est le point de l’orbite qui est au plus proche du Soleil et il tombe généralement dans les premiers jours du calendrier civil, en l’occurrence, cette année, ce sera le 5 janvier à 08h du matin (si vous avez des gosses qui vous réveillent en fanfare tous les matins du dernier jour de vos vacances de Newtonmas, ben c’est probablement pas ça qu’ils fêtent, mais au moins cette fois ils auront une bonne raison de le faire.

    Ceci étant dit, j’espère que durant cette prochaine révolution de notre Terre, vous vivrez bien et en bonne santé et que vous pourrez faire ce que vous vouliez déjà faire l’an dernier avant d’être pris d’une crise de flemite tellement aiguë qu’elle ferait péter un verre en cristal rempli de jus de pomme qui pique.


    En ce qui me concerne, et ce qui concerne mon (mes) sites, je ne promets pas de publier davantage, mais je vais essayer de reprendre un peu l’écriture ici.

    L’an dernier, et l’année d’avant ont été un peu dures pour moi sur un plan personnel, mais j’espère avoir remis un peu d’équilibre dans les forces agissant dessus pour en diminuer l’entropie, me laissant ainsi du temps et de l’énergie pour faire ce que je veux faire moi-même ici.

    Je remercie énormément ceux qui m’ont continuellement envoyé des messages, des e-mails (que je lis tous, même si je tarde parfois à répondre), voire des cadeaux (récemment un jeu Game-Boy Color que je recherchais depuis longtemps !), de la thune sur Tipeee, ou m’ont rendu service d’une façon ou d’une autre, en ligne ou hors-ligne.

    L’an dernier, ce site a atteint ses 10 ans révolus. J’espère bien pouvoir continuer tout ça pour les 10 ans qui viennent, avec vous : je sais que certains d’entre vous me lisent depuis le début, et je trouve ça incroyable.

    Juste quelques chiffres désormais : ce site seul (lehollandaisvolant.net) a enregistré 159 millions de pages vues depuis le début (environ 20 millions en 2019), pour plus d’un million de visiteurs uniques sur l’année. Et le mieux, c’est que mon blog scientifique (couleur-science.eu), est désormais depuis quelques temps déjà le plus visité. Le tout, sans publicité intrusive ni scripts tiers qui siphonnent vos données pour les revendre (pour le dire autrement : si j’avais eu juste un centime à chaque visite, j’aurais pu m’acheter une Tesla Roadster 2020 :p).


    Pour conclure, ben, profitez de la vie, même si c’est parfois dur.
    On est là, alors autant faire ce qu’on peut pour bien le vivre et faire en sorte que les autres y arrivent aussi.

    À bientôt !

    image de Chris Barbalis

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    Levez les yeux, observez le ciel nocturne !20191226144116-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191226_144116_Levez_les_yeux__observez_le_ciel_nocturne___Thu, 26 Dec 2019 14:41:16 +0100i
    Ceci est la suite de ce post.
    Pour résumer, j’ai par hasard pu voir une série de 60 satellites à la queue dans le ciel nocturne le jour de Noël. Ces satellites sont en orbite depuis moins d’un an (et probablement s’agit-il de la série lancée il y a à peine un mois) et c’est la première fois que je vois un truc comme ça.

    C’est à la fois flippant et magnifique : flippant car c’est la première fois qu’on voyait un truc comme ça (et heureusement qu’on savait ce que c’était), et magnifique car c’est juste le futur qui s’ouvre et qui traverse le ciel (qu’on n’aime ou non).

    Mais c’est pas sur ça que je voulais insister dans cet article.

    En fait, même si vous avez déjà levé les yeux et vu quelques étoiles, et si vous avez trouvé ça plutôt joli, alors refaites-le. Mais plus longtemps.

    Si vous êtes à la campagne et que le ciel est dégagé, profitez-en : éteignez toutes les lumières extérieures et regardez le ciel pendant 15 minutes.
    Laissez vos yeux s’acclimater à l’obscurité et voir de nouvelles étoiles, plus lointaines ou plus petites, en tout cas moins lumineuses, devenir visibles. Il y en a des milliers.

    Si vous avez un smartphone, laissez-le éteint d’abord : sa luminosité risque de vous éblouir et vous ne verrez plus rien.
    Prenez une boussole aussi, et tournez-vous vers le Nord. Cherchez la Grande Ourse (ou « grande casserole »). Si vous savez déjà la trouver, essayez de trouver la Petite Ourse : elle est plus haute dans le ciel, environ moitié moins grande, retournée par rapport à la Grande, et la queue de la casserole est courbée dans l’autre sens. Elle est nettement plus difficile à trouver, car ses étoiles sont moins lumineuses et cette partie du ciel est plus éclairée. Si vous la voyez, repérez alors l’étoile au bout de sa queue : c’est l’étoile polaire. Cette étoile permet de trouver le nord. Aussi, quand la terre tourne, les étoiles semblent se déplacer dans le ciel au cours de la nuit (comme le Soleil se déplace dans le ciel visible). L’étoile polaire, elle, restera globalement au même endroit.

    Si vous voyez une bande lumineuse traverser le ciel (comme ici, presque dans le même axe que les satellites) ce ne sont pas des nuages. Enfin si, mais pas des nuages terrestres : il s’agit de la Voie Lactée, notre galaxie. Ce qu’on voit c’est le centre de la galaxie, nettement plus dense en étoiles et en poussière d’étoile que le reste du ciel. On voit le centre de la galaxie depuis la Terre, qui est elle-même environ aux 2/3 de son bord.

    Une fois que l’observation à l’œil nu est finie, essayez avec une simple jumelle, n’importe lesquelles : Vous verrez encore plus d’étoiles !
    Si la Lune est visible, observez-la aussi ! À l’œil, notre Lune est juste ronde et lumineuse avec des tâches, mais rien qu’avec les jumelles vous la verrez déjà bien mieux : vous verrez les montagnes, les reliefs, les monts et les plaines (qu’on appelle les « mers », bien qu’il n’y a pas d’eau).

    Si la Lune est croissante ou décroissante c’est encore mieux : si vous observez à la jumelle la partie croissante, vous pouvez apercevoir l’ombre des montagnes éclairées par le Soleil (située sous l’horizon terrestre, donc) portée sur les plaines lunaires. Le contraste est très visible et c’est magnifique. Essayez !

    Enfin, si votre téléphone portable a un appareil photo et dispose en plus d’un mode « manuel » (en plus des modes habituels « auto », « portrait », « panoramique », etc.), apprenez à bidouiller les paramètres que sont la luminosité, l’ISO, le temps d’exposition, le contraste… Regardez ce que ça fait sur vos photos (pas forcément de nuit) et apprenez à utiliser ça.

    Sur mes photos du ciel nocturne, j’utilise un ISO élevé, avec une durée d’exposition très longue : le ciel nocturne en devient très lumineuse et on voit les satellites laisser leur signature lorsqu’ils se déplacent. Bien-sûr, l’image reste brouillée et pas spécialement nette : ça reste un téléphone avec un capteur photographique grand public, mais c’est déjà pas mal.
    Évidemment, on peut prendre plein d’autres choses en photo comme et le résultat est parfois captivant (comme ce feu en très courte durée d’exposition, ou de nouveau des flammes avec une exposition prolongée).
    Ce n’est pas forcément du grand art, mais c’est plutôt joli quand-même pour ce genre d’appareil et pour un utilisateur lambda sans formation photographique.

    Et encore, tout ça c’est sans utiliser les filtres correctifs appliqués après le cliché : là aussi, apprenez à utiliser votre téléphone, votre appareil photo : ajustez la luminosité et le contraste (et souvent les deux en même temps) et voyez comment cela peut améliorer vos clichés. En jouant un peu, on peut obtenir ce genre de photos (ici le filament d’une lampe à incandescence). C’est plutôt pas mal.

    Rien ne remplacera un bon photographe qui utilise activement son savoir-faire et son matériel pour immortaliser une scène quelconque en œuvre d’art, mais si vous avez déjà un smartphone avec un appareil photo, alors vous avez déjà de quoi faire des trucs sympas et hors du commun (genre ça, oui, encore du feu).

    Pour résumer : observez le ciel nocturne, peut-être vous verrez des choses sympas et très probablement vous apprendrez quelque chose. Et apprenez à utiliser votre appareil photo de smartphone : tirez-en tout le potentiel possible : ça ne pourra toujours qu’être bénéfique, un jour ou l’autre, pour vos photos ! Même si ce n’est pas un appareil à 10 000 €, il est capable de bien plus que de prendre juste des photos standards, il faut le savoir.

    Pour finir, quelques liens :

    • Carte du ciel étoilé en temps réel | Stelvision
    • Satmap (carte des satellites artificiels — on note très bien Starlink dessus : c’est la longue traînée très dense. Les satellites au niveau de l’équateur sont les géostationnaires, à 36 000 km d’altitude, invisibles et immobiles dans le ciel)

    (Merci Philippe pour les liens !)

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    Ceci est la suite de ce post.
    Pour résumer, j’ai par hasard pu voir une série de 60 satellites à la queue dans le ciel nocturne le jour de Noël. Ces satellites sont en orbite depuis moins d’un an (et probablement s’agit-il de la série lancée il y a à peine un mois) et c’est la première fois que je vois un truc comme ça.

    C’est à la fois flippant et magnifique : flippant car c’est la première fois qu’on voyait un truc comme ça (et heureusement qu’on savait ce que c’était), et magnifique car c’est juste le futur qui s’ouvre et qui traverse le ciel (qu’on n’aime ou non).

    Mais c’est pas sur ça que je voulais insister dans cet article.

    En fait, même si vous avez déjà levé les yeux et vu quelques étoiles, et si vous avez trouvé ça plutôt joli, alors refaites-le. Mais plus longtemps.

    Si vous êtes à la campagne et que le ciel est dégagé, profitez-en : éteignez toutes les lumières extérieures et regardez le ciel pendant 15 minutes.
    Laissez vos yeux s’acclimater à l’obscurité et voir de nouvelles étoiles, plus lointaines ou plus petites, en tout cas moins lumineuses, devenir visibles. Il y en a des milliers.

    Si vous avez un smartphone, laissez-le éteint d’abord : sa luminosité risque de vous éblouir et vous ne verrez plus rien.
    Prenez une boussole aussi, et tournez-vous vers le Nord. Cherchez la Grande Ourse (ou « grande casserole »). Si vous savez déjà la trouver, essayez de trouver la Petite Ourse : elle est plus haute dans le ciel, environ moitié moins grande, retournée par rapport à la Grande, et la queue de la casserole est courbée dans l’autre sens. Elle est nettement plus difficile à trouver, car ses étoiles sont moins lumineuses et cette partie du ciel est plus éclairée. Si vous la voyez, repérez alors l’étoile au bout de sa queue : c’est l’étoile polaire. Cette étoile permet de trouver le nord. Aussi, quand la terre tourne, les étoiles semblent se déplacer dans le ciel au cours de la nuit (comme le Soleil se déplace dans le ciel visible). L’étoile polaire, elle, restera globalement au même endroit.

    Si vous voyez une bande lumineuse traverser le ciel (comme ici, presque dans le même axe que les satellites) ce ne sont pas des nuages. Enfin si, mais pas des nuages terrestres : il s’agit de la Voie Lactée, notre galaxie. Ce qu’on voit c’est le centre de la galaxie, nettement plus dense en étoiles et en poussière d’étoile que le reste du ciel. On voit le centre de la galaxie depuis la Terre, qui est elle-même environ aux 2/3 de son bord.

    Une fois que l’observation à l’œil nu est finie, essayez avec une simple jumelle, n’importe lesquelles : Vous verrez encore plus d’étoiles !
    Si la Lune est visible, observez-la aussi ! À l’œil, notre Lune est juste ronde et lumineuse avec des tâches, mais rien qu’avec les jumelles vous la verrez déjà bien mieux : vous verrez les montagnes, les reliefs, les monts et les plaines (qu’on appelle les « mers », bien qu’il n’y a pas d’eau).

    Si la Lune est croissante ou décroissante c’est encore mieux : si vous observez à la jumelle la partie croissante, vous pouvez apercevoir l’ombre des montagnes éclairées par le Soleil (située sous l’horizon terrestre, donc) portée sur les plaines lunaires. Le contraste est très visible et c’est magnifique. Essayez !

    Enfin, si votre téléphone portable a un appareil photo et dispose en plus d’un mode « manuel » (en plus des modes habituels « auto », « portrait », « panoramique », etc.), apprenez à bidouiller les paramètres que sont la luminosité, l’ISO, le temps d’exposition, le contraste… Regardez ce que ça fait sur vos photos (pas forcément de nuit) et apprenez à utiliser ça.

    Sur mes photos du ciel nocturne, j’utilise un ISO élevé, avec une durée d’exposition très longue : le ciel nocturne en devient très lumineuse et on voit les satellites laisser leur signature lorsqu’ils se déplacent. Bien-sûr, l’image reste brouillée et pas spécialement nette : ça reste un téléphone avec un capteur photographique grand public, mais c’est déjà pas mal.
    Évidemment, on peut prendre plein d’autres choses en photo comme et le résultat est parfois captivant (comme ce feu en très courte durée d’exposition, ou de nouveau des flammes avec une exposition prolongée).
    Ce n’est pas forcément du grand art, mais c’est plutôt joli quand-même pour ce genre d’appareil et pour un utilisateur lambda sans formation photographique.

    Et encore, tout ça c’est sans utiliser les filtres correctifs appliqués après le cliché : là aussi, apprenez à utiliser votre téléphone, votre appareil photo : ajustez la luminosité et le contraste (et souvent les deux en même temps) et voyez comment cela peut améliorer vos clichés. En jouant un peu, on peut obtenir ce genre de photos (ici le filament d’une lampe à incandescence). C’est plutôt pas mal.

    Rien ne remplacera un bon photographe qui utilise activement son savoir-faire et son matériel pour immortaliser une scène quelconque en œuvre d’art, mais si vous avez déjà un smartphone avec un appareil photo, alors vous avez déjà de quoi faire des trucs sympas et hors du commun (genre ça, oui, encore du feu).

    Pour résumer : observez le ciel nocturne, peut-être vous verrez des choses sympas et très probablement vous apprendrez quelque chose. Et apprenez à utiliser votre appareil photo de smartphone : tirez-en tout le potentiel possible : ça ne pourra toujours qu’être bénéfique, un jour ou l’autre, pour vos photos ! Même si ce n’est pas un appareil à 10 000 €, il est capable de bien plus que de prendre juste des photos standards, il faut le savoir.

    Pour finir, quelques liens :

    • Carte du ciel étoilé en temps réel | Stelvision
    • Satmap (carte des satellites artificiels — on note très bien Starlink dessus : c’est la longue traînée très dense. Les satellites au niveau de l’équateur sont les géostationnaires, à 36 000 km d’altitude, invisibles et immobiles dans le ciel)

    (Merci Philippe pour les liens !)

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    Firefox 72 : placer la barre personnelle verticalement20191213182039-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191213_182039_Firefox_72___placer_la_barre_personnelle_verticalementFri, 13 Dec 2019 18:20:39 +0100i


    • 2020-01-26 : Mise à jour : cette page a été mise à jour pour Firefox 72.0.1 (le précédent était pour 71 et ne marchait plus).

    C’est déjà la seconde fois que je fais un article pour cette astuce.
    À chaque fois, je dois refaire ça car la mise à jour de Firefox casse le code précédent. Mais ce n’est pas trop grave.

    Mon précédent article a un peu plus de deux ans et concernait Firefox 57.
    L’astuce n’était pas parfaite, mais faisait son job. Ici, c’est une mise à jour du script.

    Commencez par mettre toolkit.legacyUserProfileCustomizations.stylesheets à true dans le about:config.

    Ensuite, voici le nouveau code, à placer dans le fichier userChrome.css.

    Ce fichier se trouve dans le dossier chrome/ du dossier de profil de Firefox.
    Pour trouver le dossier du profile, copiez ceci dans la barre d’adresse et ça vous donnera le chemin vers le dossier du profile : about:profiles. Allez dans ce dossier, puis allez dans le sous-dossier chrome (s’il ne s’y trouve pas, créez-le).
    Créez ensuite un fichier userChrome.css (attention : c’est un fichier .css, il ne faut pas qu’il y ait le .txt à la fin).

    Copiez-collez-y ce code à la fin :

    
    #PersonalToolbar {
    	position: fixed!important;
    	right: 0px!important;
    	top: 38px!important;
    	height: 35px!important;
    	transform-origin: bottom right!important;
    	transform: rotate(-90deg)!important;
    	z-index: 1200!important;
    	display: inline-flex!important;
    	width: 100%;
    	flex-direction: row-reverse;
    }
    
    #personal-bookmarks {
    	transform: rotate(180deg)!important;
    	width: 100%!important;
    }
    
    .bookmark-item {
    	transform: rotate(-90deg)!important;
    }
    
    
    #browser,
    #browser-bottombox {
    	margin-right: 35px!important;
    }
    
    
    #main-window[inFullscreen="true"] #PersonalToolbar {
    	visibility: collapse !important;
    }
    
    #main-window[inFullscreen="true"] #browser,
    #main-window[inFullscreen="true"] #browser-bottombox {
    	margin-right: 0!important;
    }
    

    Le code pour le bug du plein écran provient de (merci à smokey desperado pour le lien).
    Désormais, la barre ne sera plus visible ni en plein écran, ni avec une vidéo en plein écran.

    Le résultat est comme le précédent, si vous utilisiez ça :

    Capture d’écran de Firefox avec la barre de favoris verticale sur la droite.
    Enjoy !


    ÉDIT : si ça ne marche pas (en particulier sous Windows), vous pouvez voir ce fil : le code est tout ici (un grand merci, Amine !)

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    i


    • 2020-01-26 : Mise à jour : cette page a été mise à jour pour Firefox 72.0.1 (le précédent était pour 71 et ne marchait plus).

    C’est déjà la seconde fois que je fais un article pour cette astuce.
    À chaque fois, je dois refaire ça car la mise à jour de Firefox casse le code précédent. Mais ce n’est pas trop grave.

    Mon précédent article a un peu plus de deux ans et concernait Firefox 57.
    L’astuce n’était pas parfaite, mais faisait son job. Ici, c’est une mise à jour du script.

    Commencez par mettre toolkit.legacyUserProfileCustomizations.stylesheets à true dans le about:config.

    Ensuite, voici le nouveau code, à placer dans le fichier userChrome.css.

    Ce fichier se trouve dans le dossier chrome/ du dossier de profil de Firefox.
    Pour trouver le dossier du profile, copiez ceci dans la barre d’adresse et ça vous donnera le chemin vers le dossier du profile : about:profiles. Allez dans ce dossier, puis allez dans le sous-dossier chrome (s’il ne s’y trouve pas, créez-le).
    Créez ensuite un fichier userChrome.css (attention : c’est un fichier .css, il ne faut pas qu’il y ait le .txt à la fin).

    Copiez-collez-y ce code à la fin :

    
    #PersonalToolbar {
    	position: fixed!important;
    	right: 0px!important;
    	top: 38px!important;
    	height: 35px!important;
    	transform-origin: bottom right!important;
    	transform: rotate(-90deg)!important;
    	z-index: 1200!important;
    	display: inline-flex!important;
    	width: 100%;
    	flex-direction: row-reverse;
    }
    
    #personal-bookmarks {
    	transform: rotate(180deg)!important;
    	width: 100%!important;
    }
    
    .bookmark-item {
    	transform: rotate(-90deg)!important;
    }
    
    
    #browser,
    #browser-bottombox {
    	margin-right: 35px!important;
    }
    
    
    #main-window[inFullscreen="true"] #PersonalToolbar {
    	visibility: collapse !important;
    }
    
    #main-window[inFullscreen="true"] #browser,
    #main-window[inFullscreen="true"] #browser-bottombox {
    	margin-right: 0!important;
    }
    

    Le code pour le bug du plein écran provient de (merci à smokey desperado pour le lien).
    Désormais, la barre ne sera plus visible ni en plein écran, ni avec une vidéo en plein écran.

    Le résultat est comme le précédent, si vous utilisiez ça :

    Capture d’écran de Firefox avec la barre de favoris verticale sur la droite.
    Enjoy !


    ÉDIT : si ça ne marche pas (en particulier sous Windows), vous pouvez voir ce fil : le code est tout ici (un grand merci, Amine !)

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    Ok Boomer20191212180101-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191212_180101_Ok_BoomerThu, 12 Dec 2019 18:01:01 +0100Une voiture de Boomer.
    Il n’aura pas fallu longtemps : l’expression « OK Boomer » est désormais officiellement de la discrimination anti-vieux.

    J’imagine qu’ils vont faire une loi pour ça bientôt, vu que ceux qui les font sont tous des boomers.

    Dans ce cas moi aussi je demande une loi.

    Une loi qui condamne à six ans de retraite en moins, chaque articulation d’un « t’es trop jeune pour comprendre », de « c’est un peu court jeune homme » (et sa réponse appropriée), « le service militaire, ça vous ferait du bien » (ou sa variante : « une bonne guerre et vous arrêterez de râler ! »).

    Voilà.

    Boomer.


    Autrement, selon moi, le « OK Boomer » n’est pas un truc anti-vieux. C’est pas sorti gratuitement à tous les vieux qu’on croise, que je sache.

    C’est une réponse à ceux qui s’imaginent et qui le font savoir quotidiennement que le monde actuel (2020) est le même que le leur quand ils avaient notre âge (généralement des Boomers).
    Une réponse à une idée qui avait de la valeur il y a un demi-siècle mais qui n’en a plus aujourd’hui, émise par quelqu’un pour qui ça avait marché dans sa jeunesse et qui pense que ça marchera aujourd’hui.

    À savoir un monde :

    • où on trouvait un taf en traversant la rue ;
    • où un « travail » était forcément quelque chose de physique et difficile ;
    • où on pouvait s’acheter une maison et un terrain après 3 ans à mettre de la thune de côté ;
    • où le livret A rapportait 25 % par an.

    À titre d’illustration, je ne citerais que ce Tweet :

    Average family income, Canada:
    1975: 50k
    2015: 70k

    Average house price, Toronto:
    1975: 60k
    2015: ~700k

    Average tuition costs, Canada:
    1975: $550
    2015: $6200

    Remember these numbers next time you tell someone younger than you that it just comes down to hard work.

    (Et j’imagine qu’on peut très facilement transposer ça à la France et n’importe quel pays « occidental » avec les mêmes résultats)

    Bref, la prochaine fois que vous avez envie de nous faire la morale à coup de « nous à l’époque on se salissait les mains », ou « la vie n’était pas aussi simple que maintenant », juste : fermez-la.

    Vous ne voulez pas qu’on vous envoie balader avec un « OK Boomer », nous on en a déjà raz-le-cul de votre moral d’une autre époque.

    image d’en-tête de Johnathan Petersson.

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    Une voiture de Boomer.
    Il n’aura pas fallu longtemps : l’expression « OK Boomer » est désormais officiellement de la discrimination anti-vieux.

    J’imagine qu’ils vont faire une loi pour ça bientôt, vu que ceux qui les font sont tous des boomers.

    Dans ce cas moi aussi je demande une loi.

    Une loi qui condamne à six ans de retraite en moins, chaque articulation d’un « t’es trop jeune pour comprendre », de « c’est un peu court jeune homme » (et sa réponse appropriée), « le service militaire, ça vous ferait du bien » (ou sa variante : « une bonne guerre et vous arrêterez de râler ! »).

    Voilà.

    Boomer.


    Autrement, selon moi, le « OK Boomer » n’est pas un truc anti-vieux. C’est pas sorti gratuitement à tous les vieux qu’on croise, que je sache.

    C’est une réponse à ceux qui s’imaginent et qui le font savoir quotidiennement que le monde actuel (2020) est le même que le leur quand ils avaient notre âge (généralement des Boomers).
    Une réponse à une idée qui avait de la valeur il y a un demi-siècle mais qui n’en a plus aujourd’hui, émise par quelqu’un pour qui ça avait marché dans sa jeunesse et qui pense que ça marchera aujourd’hui.

    À savoir un monde :

    • où on trouvait un taf en traversant la rue ;
    • où un « travail » était forcément quelque chose de physique et difficile ;
    • où on pouvait s’acheter une maison et un terrain après 3 ans à mettre de la thune de côté ;
    • où le livret A rapportait 25 % par an.

    À titre d’illustration, je ne citerais que ce Tweet :

    Average family income, Canada:
    1975: 50k
    2015: 70k

    Average house price, Toronto:
    1975: 60k
    2015: ~700k

    Average tuition costs, Canada:
    1975: $550
    2015: $6200

    Remember these numbers next time you tell someone younger than you that it just comes down to hard work.

    (Et j’imagine qu’on peut très facilement transposer ça à la France et n’importe quel pays « occidental » avec les mêmes résultats)

    Bref, la prochaine fois que vous avez envie de nous faire la morale à coup de « nous à l’époque on se salissait les mains », ou « la vie n’était pas aussi simple que maintenant », juste : fermez-la.

    Vous ne voulez pas qu’on vous envoie balader avec un « OK Boomer », nous on en a déjà raz-le-cul de votre moral d’une autre époque.

    image d’en-tête de Johnathan Petersson.

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    Non, respirer n’émet pas plus de CO2 dans l’atmosphère20191207114138-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191207_114138_Non__respirer_n___emet_pas_plus_de_CO2_dans_l___atmosphereSat, 07 Dec 2019 11:41:38 +0100Une pompe à pétrole.
    Je tombe ce matin sur ce tweet :

    En pédalant ils effectuent un plus grand effort physique qu’en marchant soit un dégagement de CO2 expiré plus important.
    L’idéal, pour le bilan carbone, serait que tout le monde soit obligé de marcher pour aller travailler ou se déplacer pour les loisirs

    Ceci est faux, et pour plusieurs raisons.

    Respirer n’augmente pas le CO2 dans l’atmosphère

    Déjà, respirer n’est pas responsable de l’effet de serre. Même si on était 500 milliards sur cette planète, tout ce monde qui respire ne provoquera pas la montée du taux de CO2 atmosphérique.

    Quand on respire, on inspire de l’oxygène. Cet oxygène est utilisé par nos cellules. Nos cellules utilisent également ce qu’on mange, à savoir des sucres, qui sont en réalité une source de carbone pour notre corps. Les cellules « brûlent » ces sucres avec l’oxygène pour nous réchauffer et entretenir notre métabolisme.

    Le carbone du sucre avec l’oxygène de l’air est ensuite rejeté lors de l’expiration sous la forme de CO2.

    Oui, respirer émet donc du CO2. Aucun doute sur ça.

    Par contre, le carbone ne provient pas de nulle part : comme j’ai dit, il provient de notre nourriture. Et notre nourriture, dans le cas des fruits et des légumes, correspond à des végétaux. Ces végétaux ont poussé en absorbant le CO2 de l’atmosphère.

    Le CO2 qu’on expire est donc du CO2 que la plante qu’on a mangé a puisé dans l’air. Il s’agit d’un cycle : le cycle du carbone, justement.

    Notez que si l’on mange de la viande, ça revient à la même chose : le carbone dans la viande provient du carbone de l’herbe mangé par l’animal. Il y a juste une étape en plus.
    Que l’on soit végan ou non, la chaîne alimentaire dans son ensemble est 100 % neutre en carbone. Bien-sûr, je parle ici seulement de la chaîne alimentaire (pas du transport de la nourriture avec des camions roulant au pétrole, ni des autres émissions de gaz à effet de serre comme le méthane par l’élevage animal, ou du carbone émis par les plantations de tomates sous serre éclairées à grâce à une centrale au charbon).

    Si l’on respire davantage en faisant du vélo, oui, on émettra plus de CO2 en expirant plus. Mais ça n’est voir qu’une partie du cycle : si on fait du sport, on se dépense plus et on aura plus faim : on mangera plus pour refaire le stock de sucres et on aura besoin de planter davantage de plantes pour nous nourrir… ce qui va donc également absorber plus de CO2 dans l’air. Je l’ai dit : le cycle est neutre.

    Donc non : respirer plus en faisant du vélo n’est pas responsable de la hausse du taux de CO2 dans l’air.

    Faire du vélo réduit même la respiration

    Ensuite, que l’on marche ou qu’on pédale, on respire toujours plus vite que si l’on reste assis. Normal, car on est actif : on transforme des glucides en chaleur en produisant un travail « utile ».
    Maintenant, d’un point de vue purement énergétique, le déplacement à vélo est environ 4 fois plus efficace que la marche.

    Que ce soit sur le plat ou non (en considérant le dénivelé global comme neutre, par exemple en revenant au point de départ après avoir fait un tour), faire du vélo vous fatigue environ 4 fois moins pour une distance parcourue identique. On brûle donc également moins de calories en vélo qu’à pied.

    À pied, l’effort de marcher est moins intense, mais il est également bien plus long : on se déplace moins vite à pied qu’à vélo. Peut-être que faire 1 heure de vélo nous fatigue plus que 1 heure de marche, mais on aura parcouru bien plus de distance.
    S’il s’agit juste d’aller au travail à pied ou en vélo, vous aurez respiré nettement plus durant les 40 minutes de marche que durant les 10 minutes de vélo (y compris en incluant les 30 minutes de repos après les 10 minute de vélo).

    Si parcourir une certaine distance est le but recherché, il faut voir le nombre de calories consommées au kilomètre. Il sera bien plus faible en vélo qu’à pied.
    Si vous souhaitez brûler des graisses pour maigrir, il faut alors compter en calories par heure. Et là ce sera plus élevé avec un vélo en pédalant comme un dingue que marcher, simplement parce que l’effort n’est plus le même, et ce n’est donc pas dans le cadre exprimé dans le tweet ci-dessus, qui parle explicitement du vélo comme un moyen de transport, pas comme un exercice physique destinée à brûler des calories.

    D’où vient la hausse du CO2 dans l’air alors ?

    La respiration, que ce soit celle de 1 milliard de gens ou de 100 milliards n’a pas d’effet sur le CO2 dans l’air. Le carbone expiré provient déjà de l’atmosphère par l’intermédiaire des plantes que l’on mange (ou de l’animal qu’on mange et qui lui avait mangé la plante).

    Ce qui provoque une élévation du taux de CO2 dans l’air, c’est le fait d’ajouter du CO2 dans l’air dont la source initiale n’est pas l’air : par exemple le pétrole, le charbon ou le gaz.
    Les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) sont du carbone piégé dans le sol depuis des millions d’années. Quand on le brûle, on le libère dans l’air.

    Même chose quand on fait du ciment : le ciment est fait à partir de carbonate de calcium que l’on mine dans le sol. Les cimenteries font réagir le carbonate de calcium en transforment ça en chaux vive et en rejetant du CO2 (le « carbonate » de « carbonate de calcium »).
    Là aussi, le CO2 était dans le sol avant d’être jeté dans l’air.

    Même remarque pour les volcans : bien que la contribution en CO2 des volcans soit risible à côté de la combustion d’énergie fossile et les cimenteries, il faut le mentionner ici pour être complet. Les gaz émis par les volcans proviennent des profondeurs de la terre et donc non initialement de l’air. Tout CO2 émis par l’activité volcanique contribue donc à son échelle au taux de CO2 dans l’air.

    Mais ce charbon/calcaire/pétrole d’où vient-il ?

    Le charbon, pétrole, gaz, provient de dépôts organiques d’il y a des millions d’années, d’une ère appelée à ce titre le carbonifère.

    L’atmosphère était trente fois plus riche en CO2 qu’aujourd’hui. Les plantes poussaient beaucoup plus rapidement. Un jour, les plantes ont commencé à produire du bois. Il a fallu attendre des millions d’années avant que les micro-organismes puissent décomposer ce bois. Le bois s’est donc accumulé massivement et a fini par se retrouver enfouie sous les autres sédiments. Le charbon, le pétrole, sont le résultat de processus comme celui-ci, où des matières organiques se sont accumulés plus rapidement qu’ils n’ont pu être dégradés.

    Sous la pression exercée par les couches géologiques, les matières organiques se sont transformées en roche (charbon) ou en pétrole/gaz.

    Les plantes ont donc utilisé du CO2 atmosphérique et l’ont transformé en bois qui est donc sorti du cycle du carbone durant des dizaines voire des centaines de millions d’années. En surface, la vie s’est adaptée à des niveaux de CO2 plus faible et des températures moins hautes. L’être humain fait partie de cette vie-là : celle qui est adaptée à un taux de CO2 faible.

    Et la conséquence du trop plein de CO2 ?

    Si maintenant on commence à rejeter dans l’air tout le CO2 piégé depuis longtemps, on recrée en quelque sorte des conditions de vie d’il y a des centaines de millions d’années. Des conditions de vie pour lesquelles notre organisme n’est pas fait. Des conditions pour lesquelles notre société, notre civilisation n’est pas faite non plus.

    Plus de CO2 signifie surtout un climat beaucoup plus chaud, type tropical avec ce qui va avec : cyclones, saisons humides, etc. Une très grande partie de notre civilisation n’est pas prête pour ça, ne serait-ce que pour les maisons européennes, qui ne sont pas prévues pour résister à un cyclone. Il en va donc bien au-delà de juste la température de l’air car tout le monde sera affecté.

    Ça signifie aussi des océans plus chauds, et donc une montée de leur niveau. Sachant que 70 % des êtres humains vivent sur les littoraux, ça signifie qu’il faut délocaliser 5 milliards d’habitants (alors que c’est déjà une crise nationale quand il faut en déplacer 5 000 réfugiés et les accepter sur « notre » « territoire »).

    Des océans plus chauds, signifie aussi des océans plus acides : l’eau chaude dissout nettement plus de CO2 que l’eau froide, et le CO2 dissout rend l’eau acide. La vie marine n’est pas adaptée à ça (les coraux ça parle à quelqu’un ?). Or c’est bien la vie végétale marine qui produit 70 % de l’oxygène qu’on respire.

    Et puis, pas seulement la vie sera affectée : si les températures des océans change de trop, et en particulier si elle s’homogénéise et qu’il n’y a plus de pôles pour les refroidir et entretenir des différences de salinité, alors les courants marins vont changer voire s’arrêter et le climat européen si doux va devenir aussi froid que celui au Canada (qui est à la même latitude, je le rappelle, juste bien plus froid car non réchauffé par les océans).

    L’eau en profondeur ne sera plus oxygénée : la vie anaérobique (sans oxygène) va se développer, et son produit de rejet à elle étant du H2S (au lieu du CO2), le taux de H2S va exploser. Ce gaz H2S, le sulfure d’hydrogène est juste mortel pour tous les êtres vivants qui ont besoin d’oxygène.

    Tout ceci est déjà arrivé par le passé. On a appelé ça l’extinction permien-trias, qui a supprimé 95 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres.

    Bien-sûr, la planète est toujours là et la vie s’en est remise. Mais les espèces individuelles, elles, ont pour la très grande majorité disparues. Éteintes. L’être humain est en train de s’infliger ça actuellement. Et rien n’indique que ça change, ni que ça va changer.

    Et je ne suis pas ici en train de dire ce qu’il faut faire. Je dis simplement ce qui va arriver si on ne change rien.

    image d’en-tête de Zbynek Burival

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    Une pompe à pétrole.
    Je tombe ce matin sur ce tweet :

    En pédalant ils effectuent un plus grand effort physique qu’en marchant soit un dégagement de CO2 expiré plus important.
    L’idéal, pour le bilan carbone, serait que tout le monde soit obligé de marcher pour aller travailler ou se déplacer pour les loisirs

    Ceci est faux, et pour plusieurs raisons.

    Respirer n’augmente pas le CO2 dans l’atmosphère

    Déjà, respirer n’est pas responsable de l’effet de serre. Même si on était 500 milliards sur cette planète, tout ce monde qui respire ne provoquera pas la montée du taux de CO2 atmosphérique.

    Quand on respire, on inspire de l’oxygène. Cet oxygène est utilisé par nos cellules. Nos cellules utilisent également ce qu’on mange, à savoir des sucres, qui sont en réalité une source de carbone pour notre corps. Les cellules « brûlent » ces sucres avec l’oxygène pour nous réchauffer et entretenir notre métabolisme.

    Le carbone du sucre avec l’oxygène de l’air est ensuite rejeté lors de l’expiration sous la forme de CO2.

    Oui, respirer émet donc du CO2. Aucun doute sur ça.

    Par contre, le carbone ne provient pas de nulle part : comme j’ai dit, il provient de notre nourriture. Et notre nourriture, dans le cas des fruits et des légumes, correspond à des végétaux. Ces végétaux ont poussé en absorbant le CO2 de l’atmosphère.

    Le CO2 qu’on expire est donc du CO2 que la plante qu’on a mangé a puisé dans l’air. Il s’agit d’un cycle : le cycle du carbone, justement.

    Notez que si l’on mange de la viande, ça revient à la même chose : le carbone dans la viande provient du carbone de l’herbe mangé par l’animal. Il y a juste une étape en plus.
    Que l’on soit végan ou non, la chaîne alimentaire dans son ensemble est 100 % neutre en carbone. Bien-sûr, je parle ici seulement de la chaîne alimentaire (pas du transport de la nourriture avec des camions roulant au pétrole, ni des autres émissions de gaz à effet de serre comme le méthane par l’élevage animal, ou du carbone émis par les plantations de tomates sous serre éclairées à grâce à une centrale au charbon).

    Si l’on respire davantage en faisant du vélo, oui, on émettra plus de CO2 en expirant plus. Mais ça n’est voir qu’une partie du cycle : si on fait du sport, on se dépense plus et on aura plus faim : on mangera plus pour refaire le stock de sucres et on aura besoin de planter davantage de plantes pour nous nourrir… ce qui va donc également absorber plus de CO2 dans l’air. Je l’ai dit : le cycle est neutre.

    Donc non : respirer plus en faisant du vélo n’est pas responsable de la hausse du taux de CO2 dans l’air.

    Faire du vélo réduit même la respiration

    Ensuite, que l’on marche ou qu’on pédale, on respire toujours plus vite que si l’on reste assis. Normal, car on est actif : on transforme des glucides en chaleur en produisant un travail « utile ».
    Maintenant, d’un point de vue purement énergétique, le déplacement à vélo est environ 4 fois plus efficace que la marche.

    Que ce soit sur le plat ou non (en considérant le dénivelé global comme neutre, par exemple en revenant au point de départ après avoir fait un tour), faire du vélo vous fatigue environ 4 fois moins pour une distance parcourue identique. On brûle donc également moins de calories en vélo qu’à pied.

    À pied, l’effort de marcher est moins intense, mais il est également bien plus long : on se déplace moins vite à pied qu’à vélo. Peut-être que faire 1 heure de vélo nous fatigue plus que 1 heure de marche, mais on aura parcouru bien plus de distance.
    S’il s’agit juste d’aller au travail à pied ou en vélo, vous aurez respiré nettement plus durant les 40 minutes de marche que durant les 10 minutes de vélo (y compris en incluant les 30 minutes de repos après les 10 minute de vélo).

    Si parcourir une certaine distance est le but recherché, il faut voir le nombre de calories consommées au kilomètre. Il sera bien plus faible en vélo qu’à pied.
    Si vous souhaitez brûler des graisses pour maigrir, il faut alors compter en calories par heure. Et là ce sera plus élevé avec un vélo en pédalant comme un dingue que marcher, simplement parce que l’effort n’est plus le même, et ce n’est donc pas dans le cadre exprimé dans le tweet ci-dessus, qui parle explicitement du vélo comme un moyen de transport, pas comme un exercice physique destinée à brûler des calories.

    D’où vient la hausse du CO2 dans l’air alors ?

    La respiration, que ce soit celle de 1 milliard de gens ou de 100 milliards n’a pas d’effet sur le CO2 dans l’air. Le carbone expiré provient déjà de l’atmosphère par l’intermédiaire des plantes que l’on mange (ou de l’animal qu’on mange et qui lui avait mangé la plante).

    Ce qui provoque une élévation du taux de CO2 dans l’air, c’est le fait d’ajouter du CO2 dans l’air dont la source initiale n’est pas l’air : par exemple le pétrole, le charbon ou le gaz.
    Les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) sont du carbone piégé dans le sol depuis des millions d’années. Quand on le brûle, on le libère dans l’air.

    Même chose quand on fait du ciment : le ciment est fait à partir de carbonate de calcium que l’on mine dans le sol. Les cimenteries font réagir le carbonate de calcium en transforment ça en chaux vive et en rejetant du CO2 (le « carbonate » de « carbonate de calcium »).
    Là aussi, le CO2 était dans le sol avant d’être jeté dans l’air.

    Même remarque pour les volcans : bien que la contribution en CO2 des volcans soit risible à côté de la combustion d’énergie fossile et les cimenteries, il faut le mentionner ici pour être complet. Les gaz émis par les volcans proviennent des profondeurs de la terre et donc non initialement de l’air. Tout CO2 émis par l’activité volcanique contribue donc à son échelle au taux de CO2 dans l’air.

    Mais ce charbon/calcaire/pétrole d’où vient-il ?

    Le charbon, pétrole, gaz, provient de dépôts organiques d’il y a des millions d’années, d’une ère appelée à ce titre le carbonifère.

    L’atmosphère était trente fois plus riche en CO2 qu’aujourd’hui. Les plantes poussaient beaucoup plus rapidement. Un jour, les plantes ont commencé à produire du bois. Il a fallu attendre des millions d’années avant que les micro-organismes puissent décomposer ce bois. Le bois s’est donc accumulé massivement et a fini par se retrouver enfouie sous les autres sédiments. Le charbon, le pétrole, sont le résultat de processus comme celui-ci, où des matières organiques se sont accumulés plus rapidement qu’ils n’ont pu être dégradés.

    Sous la pression exercée par les couches géologiques, les matières organiques se sont transformées en roche (charbon) ou en pétrole/gaz.

    Les plantes ont donc utilisé du CO2 atmosphérique et l’ont transformé en bois qui est donc sorti du cycle du carbone durant des dizaines voire des centaines de millions d’années. En surface, la vie s’est adaptée à des niveaux de CO2 plus faible et des températures moins hautes. L’être humain fait partie de cette vie-là : celle qui est adaptée à un taux de CO2 faible.

    Et la conséquence du trop plein de CO2 ?

    Si maintenant on commence à rejeter dans l’air tout le CO2 piégé depuis longtemps, on recrée en quelque sorte des conditions de vie d’il y a des centaines de millions d’années. Des conditions de vie pour lesquelles notre organisme n’est pas fait. Des conditions pour lesquelles notre société, notre civilisation n’est pas faite non plus.

    Plus de CO2 signifie surtout un climat beaucoup plus chaud, type tropical avec ce qui va avec : cyclones, saisons humides, etc. Une très grande partie de notre civilisation n’est pas prête pour ça, ne serait-ce que pour les maisons européennes, qui ne sont pas prévues pour résister à un cyclone. Il en va donc bien au-delà de juste la température de l’air car tout le monde sera affecté.

    Ça signifie aussi des océans plus chauds, et donc une montée de leur niveau. Sachant que 70 % des êtres humains vivent sur les littoraux, ça signifie qu’il faut délocaliser 5 milliards d’habitants (alors que c’est déjà une crise nationale quand il faut en déplacer 5 000 réfugiés et les accepter sur « notre » « territoire »).

    Des océans plus chauds, signifie aussi des océans plus acides : l’eau chaude dissout nettement plus de CO2 que l’eau froide, et le CO2 dissout rend l’eau acide. La vie marine n’est pas adaptée à ça (les coraux ça parle à quelqu’un ?). Or c’est bien la vie végétale marine qui produit 70 % de l’oxygène qu’on respire.

    Et puis, pas seulement la vie sera affectée : si les températures des océans change de trop, et en particulier si elle s’homogénéise et qu’il n’y a plus de pôles pour les refroidir et entretenir des différences de salinité, alors les courants marins vont changer voire s’arrêter et le climat européen si doux va devenir aussi froid que celui au Canada (qui est à la même latitude, je le rappelle, juste bien plus froid car non réchauffé par les océans).

    L’eau en profondeur ne sera plus oxygénée : la vie anaérobique (sans oxygène) va se développer, et son produit de rejet à elle étant du H2S (au lieu du CO2), le taux de H2S va exploser. Ce gaz H2S, le sulfure d’hydrogène est juste mortel pour tous les êtres vivants qui ont besoin d’oxygène.

    Tout ceci est déjà arrivé par le passé. On a appelé ça l’extinction permien-trias, qui a supprimé 95 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres.

    Bien-sûr, la planète est toujours là et la vie s’en est remise. Mais les espèces individuelles, elles, ont pour la très grande majorité disparues. Éteintes. L’être humain est en train de s’infliger ça actuellement. Et rien n’indique que ça change, ni que ça va changer.

    Et je ne suis pas ici en train de dire ce qu’il faut faire. Je dis simplement ce qui va arriver si on ne change rien.

    image d’en-tête de Zbynek Burival

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    Résoudre le problème ? Nan, mais punir ceux qui le résolvent.20191129183017-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191129_183017_Resoudre_le_probleme____Nan__mais_punir_ceux_qui_le_resolvent.Fri, 29 Nov 2019 18:30:17 +0100La France traverse quand-même une époque formidable.

    Y a des SDF dehors. C’est un fait. Il devrait être du rôle de l’État de faire son nécessaire pour les aider.
    Mais non.
    À la place, quand tu donnes une pièce à un SDF, on te colle une amende.

    Autre exemple.

    Le sol et les murs sont crades.
    Plutôt que de taguer avec de la peinture, certains taguent ces surfaces sales avec des pochoirs et des karchers, un peu comme quand on écrit « sale » sur une vitre sale de voiture. Dans les faits, rien n’est dégradé, on est d’accord ? Pourtant, au-delà du message tagué, certaines villes, comme Montpellier, plutôt que de nettoyer les rues pour effacer ces tags trouvent le moyen de déposer des plaintes pour ces « tags ».

    Encore ?

    En informatique, quand on trouve un bug, généralement on le signale, le bug est corrigé et tout le monde est content. Certaines entreprises payent très cher ceux qui trouvent ainsi des bugs.
    Ici, non : tu trouves un bug, on t’envoie devant le juge (ce cas, l’affaire Bluetouff, n’est pas isolé).

    On continue.

    Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et les autres grosses boites du numérique (Über, etc.) ne payent pas leurs impôts. Plutôt que de faire appliquer des lois qui existent déjà et d’abolir les montages fiscaux le législateur préfère inventer des taxes pour les faire payer (chose qu’ils contournent facilement — et à raison, si vous voulez mon avis, car résister contre de la merde c’est toujours une bonne chose).


    On a un problème dans ce pays, et pas forcément juste ici, ni maintenant. En fait c’est assez répandu : quand on voit un problème, plutôt que de le solutionner immédiatement, on préfère se réunir et perdre du temps pour finir, après de longs débats, par dire qu’on va aller taper sur ceux qui le dénoncent.

    Vous pensez que le problème va disparaître quand tout le monde fermera sa gueule à leur propos ?

    Remarquez, oui, les dictatures en tout genre (Chine, Corée du Nord…) le font bien et ça marche : si personne ne parle du problème, c’est qu’il n’y en a pas, hein. C’est vers ça qu’on se dirige.

    M’enfin, dans tous les cas c’est une mentalité que je ne pourrais jamais comprendre.

    Ou si : corriger les problèmes, ça coûte cher. Et quand une banque gouverne, faut pas dépenser du fric pour des solutions alors qu’on peut régler ça avec un LBD pour imposer le silence.

    :(

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    La France traverse quand-même une époque formidable.

    Y a des SDF dehors. C’est un fait. Il devrait être du rôle de l’État de faire son nécessaire pour les aider.
    Mais non.
    À la place, quand tu donnes une pièce à un SDF, on te colle une amende.

    Autre exemple.

    Le sol et les murs sont crades.
    Plutôt que de taguer avec de la peinture, certains taguent ces surfaces sales avec des pochoirs et des karchers, un peu comme quand on écrit « sale » sur une vitre sale de voiture. Dans les faits, rien n’est dégradé, on est d’accord ? Pourtant, au-delà du message tagué, certaines villes, comme Montpellier, plutôt que de nettoyer les rues pour effacer ces tags trouvent le moyen de déposer des plaintes pour ces « tags ».

    Encore ?

    En informatique, quand on trouve un bug, généralement on le signale, le bug est corrigé et tout le monde est content. Certaines entreprises payent très cher ceux qui trouvent ainsi des bugs.
    Ici, non : tu trouves un bug, on t’envoie devant le juge (ce cas, l’affaire Bluetouff, n’est pas isolé).

    On continue.

    Les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et les autres grosses boites du numérique (Über, etc.) ne payent pas leurs impôts. Plutôt que de faire appliquer des lois qui existent déjà et d’abolir les montages fiscaux le législateur préfère inventer des taxes pour les faire payer (chose qu’ils contournent facilement — et à raison, si vous voulez mon avis, car résister contre de la merde c’est toujours une bonne chose).


    On a un problème dans ce pays, et pas forcément juste ici, ni maintenant. En fait c’est assez répandu : quand on voit un problème, plutôt que de le solutionner immédiatement, on préfère se réunir et perdre du temps pour finir, après de longs débats, par dire qu’on va aller taper sur ceux qui le dénoncent.

    Vous pensez que le problème va disparaître quand tout le monde fermera sa gueule à leur propos ?

    Remarquez, oui, les dictatures en tout genre (Chine, Corée du Nord…) le font bien et ça marche : si personne ne parle du problème, c’est qu’il n’y en a pas, hein. C’est vers ça qu’on se dirige.

    M’enfin, dans tous les cas c’est une mentalité que je ne pourrais jamais comprendre.

    Ou si : corriger les problèmes, ça coûte cher. Et quand une banque gouverne, faut pas dépenser du fric pour des solutions alors qu’on peut régler ça avec un LBD pour imposer le silence.

    :(

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    Les OGM ne tuent pas. L’écologie bête et aveugle, si.20191027120925-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191027_120925_Les_OGM_ne_tuent_pas._L___ecologie_bete_et_aveugle__si.Sun, 27 Oct 2019 12:09:25 +0100Du riz.
    Voir : Block on GM rice ‘has cost millions of lives and led to child blindness’

    Si un poison vous tue si vous en mangez, les « vitamines » sont des substances dont c’est l’absence de consommation qui vous tue. Ce sont aussi des substances que le corps humain ne produit pas lui-même et qu’il doit donc trouver dans sa nourriture.

    La vitamine A, par exemple, est présente dans les carottes, l’oseille, la patate douce et dans de nombreux poissons ou viandes. Sa carence provoque la cécité voire la mort.

    Dans certains pays comme le Bangladesh, les carences en vitamine A sont responsables de 2 000 morts par jour et de la perte de la vue chez des millions de personnes, généralement des enfants.
    L’aliment de base au Bangladesh, comme dans beaucoup de pays, c’est le riz. La science a donc mis au point un riz qui produit de la vitamine A : le riz jaune, destiné à ces populations pour réduire ces morts et ces maladies.

    Sauf que… les autorités et les groupes « écologistes » sont partis en croisade contre les OGM et ont donc banni ce riz jaune.

    Résultat : des millions de personnes continuent de mourir et autant d’enfants vivent sans voir le monde.

    La science, la recherche, sauve des vies.
    Refuser de voir ça et se cramponner à ses convictions occidentales qui n’ont pas ce problème, ça en revanche, ça tue.
    Pire, après t’as les groupes écolos qui viennent dire que c’est la recherche et la science qui est responsable de tout ça.

    En fait, j’imagine que ça se passe un peu comme ça :

    – La médecine : « Les enfants des pays pauvres sont carencés en vitamine-A. »
    – La biologie : « On est sur le coup. Voici du riz OGM, jaune, qui contient de la vitamine-A. »
    – La médecine : « Super, voilà qui devrait sauver de la cécité des millions d’enf… »

    – Les soi-disant écolos : « Nope, n’en veut pas. »
    – Les hipsters : « Nope, nous non plus. »
    – Les politiques : « Pareil, c’est non, autrement on perd des voix. »

    – Les enfants : « On est aveugle ! »
    – Les écolos, hipsters et politiques : « C’est la faute aux OGM. »

    Mème avec Poutine.

    J’ai déjà parlé plusieurs fois des OGM et sur pourquoi j’ai fini par changer d’avis sur ça. Et je ne suis pas le seul.
    Je pense que quand certaines croyances et convictions profondes sont erronées et qu’elles tuent ou rendent d’autres gens malade, il faut arrêter et surtout les combattre.

    Oui, je pense que les OGM (tout comme le nucléaire, les normes d’hygiène, la recherche scientifique et spatiale, le minage d’astéroïde…) sont (ou seront, pour le dernier) une avancée majeure dans l’avancement de notre espèce et notre civilisation.

    Vous n’êtes pas obligés de penser comme moi, mais vous avez, comme moi, la responsabilité et le devoir en tant qu’être humain de reconnaître que ces technologies sauvent des vies, préviennent des morts et peuvent nous sauver de l’obscurantisme soi-disant écologique qui est en train de pousser toute la biosphère de cette planète droit dans le mur.

    Image d’en-tête de Simone Bosotti

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    Du riz.
    Voir : Block on GM rice ‘has cost millions of lives and led to child blindness’

    Si un poison vous tue si vous en mangez, les « vitamines » sont des substances dont c’est l’absence de consommation qui vous tue. Ce sont aussi des substances que le corps humain ne produit pas lui-même et qu’il doit donc trouver dans sa nourriture.

    La vitamine A, par exemple, est présente dans les carottes, l’oseille, la patate douce et dans de nombreux poissons ou viandes. Sa carence provoque la cécité voire la mort.

    Dans certains pays comme le Bangladesh, les carences en vitamine A sont responsables de 2 000 morts par jour et de la perte de la vue chez des millions de personnes, généralement des enfants.
    L’aliment de base au Bangladesh, comme dans beaucoup de pays, c’est le riz. La science a donc mis au point un riz qui produit de la vitamine A : le riz jaune, destiné à ces populations pour réduire ces morts et ces maladies.

    Sauf que… les autorités et les groupes « écologistes » sont partis en croisade contre les OGM et ont donc banni ce riz jaune.

    Résultat : des millions de personnes continuent de mourir et autant d’enfants vivent sans voir le monde.

    La science, la recherche, sauve des vies.
    Refuser de voir ça et se cramponner à ses convictions occidentales qui n’ont pas ce problème, ça en revanche, ça tue.
    Pire, après t’as les groupes écolos qui viennent dire que c’est la recherche et la science qui est responsable de tout ça.

    En fait, j’imagine que ça se passe un peu comme ça :

    – La médecine : « Les enfants des pays pauvres sont carencés en vitamine-A. »
    – La biologie : « On est sur le coup. Voici du riz OGM, jaune, qui contient de la vitamine-A. »
    – La médecine : « Super, voilà qui devrait sauver de la cécité des millions d’enf… »

    – Les soi-disant écolos : « Nope, n’en veut pas. »
    – Les hipsters : « Nope, nous non plus. »
    – Les politiques : « Pareil, c’est non, autrement on perd des voix. »

    – Les enfants : « On est aveugle ! »
    – Les écolos, hipsters et politiques : « C’est la faute aux OGM. »

    Mème avec Poutine.

    J’ai déjà parlé plusieurs fois des OGM et sur pourquoi j’ai fini par changer d’avis sur ça. Et je ne suis pas le seul.
    Je pense que quand certaines croyances et convictions profondes sont erronées et qu’elles tuent ou rendent d’autres gens malade, il faut arrêter et surtout les combattre.

    Oui, je pense que les OGM (tout comme le nucléaire, les normes d’hygiène, la recherche scientifique et spatiale, le minage d’astéroïde…) sont (ou seront, pour le dernier) une avancée majeure dans l’avancement de notre espèce et notre civilisation.

    Vous n’êtes pas obligés de penser comme moi, mais vous avez, comme moi, la responsabilité et le devoir en tant qu’être humain de reconnaître que ces technologies sauvent des vies, préviennent des morts et peuvent nous sauver de l’obscurantisme soi-disant écologique qui est en train de pousser toute la biosphère de cette planète droit dans le mur.

    Image d’en-tête de Simone Bosotti

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    Mon installation de chargeur solaire pour téléphone20191007184904-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20191008_184204_Mon_installation_de_chargeur_solaire_pour_telephoneTue, 08 Oct 2019 18:42:04 +0200J’ai parlé deux fois (ici et ) de ma petite installation solaire qui me sert à utiliser mon téléphone quasi-exclusivement sur l’énergie solaire depuis le début de l’été, et à chaque fois vous avez été plusieurs à me demander plus de précisions, donc voici un petit article avec quelques détails et des liens.

    L’appareillage

    Premièrement j’avais par le passé déjà acheté des petits chargeurs pour smartphone (à 5~10 €), environ de la taille d’un smartphone. Ces trucs n’ont jamais marché. C’étaient des petits panneaux solaires avec une batterie en dessous. La batterie est censée se charger grâce au Soleil, ou par USB. Inutile de dire que si vous achetez ça, vous ne l’utiliserez toujours qu’en USB.

    Cette année, j’ai décidé d’acheter un vrai panneau solaire qui recharge en USB. Ces chargeurs n’ont pas de batterie : ils ne stockent pas d’énergie et on ne peut donc s’en servir qu’en journée. L’avantage, c’est qu’ils sont pliables et ne prennent pas de place :

    Photo de mon panneau solaire.
    Le panneau lui-même possède trois ports de charge USB :

    • 2 × USB normal
    • 1 × USB-C (avec charge rapide).

    L’ensemble est annoncé pour produire 25 W.

    Histoire de le faire fonctionner la journée quand je suis au travail, et de pouvoir charger mon téléphone le soir et la nuit, je branche ma batterie de secours sur le panneau le jour et sur le téléphone la nuit. C’est une batterie conséquente de 26 000 mAh (99 Wh, pile à la limite de ce qu’il est possible d’apporter dans un avion — c’est pour ça que les batteries plus grandes sont bien plus rares, aussi).

    Chez moi, le panneau est exposé au sud-ouest (j’ai utilisé des lattes en bois pour bricoler un support), à l’extérieur de la fenêtre. Un câble USB passe sous la fenêtre et je branche ce que je veux au bout à l’intérieur de la maison. Comme ça le téléphone lui-même n’est pas exposé en plein soleil et j’ai pas non plus besoin d’ouvrir la fenêtre à chaque fois.

    Voici le support en bois (qui est ensuite accroché au mur) :
    Le support de mon panneau solaire.

    Et ça marche ?

    Oui !

    En plein été, le panneau recharge la batterie entièrement dans la journée sans aucun problème.
    Cette batterie peut recharger à son tour mon téléphone la nuit ou le soir.

    Parfois je branche aussi mon téléphone directement sur le panneau solaire. En plein soleil, le téléphone et la batterie rechargent en même temps. Il y a donc réellement de la puissance dans la lumière du soleil (quel scoop !). Le téléphone seul peut même recharger en "recharge rapide" si c'est supporté.

    Nous sommes actuellement en octobre : les jours sont nettement moins longs et le soleil à la fois moins fort et moins présent.

    Pourtant, j’arrive toujours à avoir une batterie pleine tous les soirs. Certes, elle n’est jamais vidée entièrement, parfois même pas à moitié, mais il y a toujours suffisamment de jus pour recharger mon téléphone tous les soirs et me retrouver avec 100 % de batterie le matin.

    Je suis assez curieux de savoir si je vais pouvoir passer l’hiver sans charger une seule fois mon téléphone sur le secteur. S’il fait beau, je pense que oui (grâce à la bonne exposition du panneau). S’il neige ou est nuageux durant 15 jours de suite, je n’en serais pas aussi sûr.

    L’avantage de la batterie, c’est qu’elle est peut recharger 6 à 8 fois mon téléphone : donc même s’il pleut pendant une semaine, la batterie seule suffit pour tenir. Il faut ensuite juste qu’il fasse beau durant quelques jours pour recharger la batterie (en hiver, il faudrait 2~3 jours, je pense).

    Ceci démontre une chose : un panneau solaire c’est très cool et pratique, mais sans sa batterie qui permet d’accumuler l’énergie pour la restituer quand il y en a besoin, ça ne sert à rien. Ceci est un problème pour moi avec mon chargeur de téléphone, mais c’est également un problème pour les fermes de production d’énergie solaire à grande échelle. En journée, l’énergie produite dépasse la consommation, mais durant la nuit, c’est la demande surpasse l’offre… Et les énergies renouvelables basées sur la météo (vent, solaire…) tant prisées par les associations écologistes ont toutes ce problème !

    Est-ce rentable ?

    Non…

    Il faut bien l’avouer : je ne dirais pas que ce soit rentable financièrement : le panneau + la batterie seraient rentabilisés après plusieurs années d’utilisation seulement. Il n’y a pas de raison qu’ils s’arrêtent de fonctionner comme ça, mais ça demande tout de même un certain temps.

    Cela ne veut pas dire que c’est inutile : le chargeur solaire est plutôt pratique et on peut le fixer partout (les panneaux sont tenus avec une structure en kevlar qui incluent 4 anneaux métalliques pour la sangler). Sur un sac à dos pour une randonnée, ou en vacances, au camping, dehors en ballade, dans la voiture en plein soleil (au lieu de brancher sur l’allume cigare).

    C’est une source autonome d’énergie et en dehors du côté « écologique » ça permet aussi d’avoir son précieux smartphone chargé n’importe où (évitant d’avoir à sa poser à un Mc Do pour le recharger). En ce sens, ce genre de gadget restent pratiques.

    Autrement, je l’ai aussi pris pour expérimenter : savoir quel panneau pour quels usages, que peut-on faire avec un petit panneau ? Est-ce que ça marche quand il pleut [oui] ? Est-ce que ça marche moins bien quand il pleut [oui aussi] ?

    Bref, je suis assez content de ce projet et plutôt surpris de sa puissance, même en automne avec les jours déjà courts.

    Je suis très fan de tous ces systèmes qui récupèrent de l’énergie perdue. Le panneau solaire est un de ces trucs (et là c’est quelque chose d’utile). Prochainement je publierais un autre article (et sur Couleur-Science aussi) pour un autre moyen de récupérer de l’énergie, mais pas pour son téléphone.

    Liens

    Le panneau et la batterie ont toutes les deux été achetées sur Amazon.

    Je vous mets ici les liens (liens affiliés : si vous commandez via ce lien, je perçois un petit pourcentage en bon d’achat Amazon) et les références.

    (Sérieusement : je recommande très largement la batterie. Elle est fine (pas comme les autres "pavés"), légère, avec une énorme capacité et avec plein de ports : USB-C (charge/décharge rapide), 2×USB (décharge), micro-USB (charge), Lightning (charge?)…

    Et y a pas d’écrans ou de torches à la con qui vident la batterie pour rien : il y a juste 4 petites LED qui montrent le niveau de charge. Comptez une bonne nuit pour la recharger avec un chargeur 2A en micro-USB… ou bien une petite journée d’été avec un chargeur solaire ;-))

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    J’ai parlé deux fois (ici et ) de ma petite installation solaire qui me sert à utiliser mon téléphone quasi-exclusivement sur l’énergie solaire depuis le début de l’été, et à chaque fois vous avez été plusieurs à me demander plus de précisions, donc voici un petit article avec quelques détails et des liens.

    L’appareillage

    Premièrement j’avais par le passé déjà acheté des petits chargeurs pour smartphone (à 5~10 €), environ de la taille d’un smartphone. Ces trucs n’ont jamais marché. C’étaient des petits panneaux solaires avec une batterie en dessous. La batterie est censée se charger grâce au Soleil, ou par USB. Inutile de dire que si vous achetez ça, vous ne l’utiliserez toujours qu’en USB.

    Cette année, j’ai décidé d’acheter un vrai panneau solaire qui recharge en USB. Ces chargeurs n’ont pas de batterie : ils ne stockent pas d’énergie et on ne peut donc s’en servir qu’en journée. L’avantage, c’est qu’ils sont pliables et ne prennent pas de place :

    Photo de mon panneau solaire.
    Le panneau lui-même possède trois ports de charge USB :

    • 2 × USB normal
    • 1 × USB-C (avec charge rapide).

    L’ensemble est annoncé pour produire 25 W.

    Histoire de le faire fonctionner la journée quand je suis au travail, et de pouvoir charger mon téléphone le soir et la nuit, je branche ma batterie de secours sur le panneau le jour et sur le téléphone la nuit. C’est une batterie conséquente de 26 000 mAh (99 Wh, pile à la limite de ce qu’il est possible d’apporter dans un avion — c’est pour ça que les batteries plus grandes sont bien plus rares, aussi).

    Chez moi, le panneau est exposé au sud-ouest (j’ai utilisé des lattes en bois pour bricoler un support), à l’extérieur de la fenêtre. Un câble USB passe sous la fenêtre et je branche ce que je veux au bout à l’intérieur de la maison. Comme ça le téléphone lui-même n’est pas exposé en plein soleil et j’ai pas non plus besoin d’ouvrir la fenêtre à chaque fois.

    Voici le support en bois (qui est ensuite accroché au mur) :
    Le support de mon panneau solaire.

    Et ça marche ?

    Oui !

    En plein été, le panneau recharge la batterie entièrement dans la journée sans aucun problème.
    Cette batterie peut recharger à son tour mon téléphone la nuit ou le soir.

    Parfois je branche aussi mon téléphone directement sur le panneau solaire. En plein soleil, le téléphone et la batterie rechargent en même temps. Il y a donc réellement de la puissance dans la lumière du soleil (quel scoop !). Le téléphone seul peut même recharger en "recharge rapide" si c'est supporté.

    Nous sommes actuellement en octobre : les jours sont nettement moins longs et le soleil à la fois moins fort et moins présent.

    Pourtant, j’arrive toujours à avoir une batterie pleine tous les soirs. Certes, elle n’est jamais vidée entièrement, parfois même pas à moitié, mais il y a toujours suffisamment de jus pour recharger mon téléphone tous les soirs et me retrouver avec 100 % de batterie le matin.

    Je suis assez curieux de savoir si je vais pouvoir passer l’hiver sans charger une seule fois mon téléphone sur le secteur. S’il fait beau, je pense que oui (grâce à la bonne exposition du panneau). S’il neige ou est nuageux durant 15 jours de suite, je n’en serais pas aussi sûr.

    L’avantage de la batterie, c’est qu’elle est peut recharger 6 à 8 fois mon téléphone : donc même s’il pleut pendant une semaine, la batterie seule suffit pour tenir. Il faut ensuite juste qu’il fasse beau durant quelques jours pour recharger la batterie (en hiver, il faudrait 2~3 jours, je pense).

    Ceci démontre une chose : un panneau solaire c’est très cool et pratique, mais sans sa batterie qui permet d’accumuler l’énergie pour la restituer quand il y en a besoin, ça ne sert à rien. Ceci est un problème pour moi avec mon chargeur de téléphone, mais c’est également un problème pour les fermes de production d’énergie solaire à grande échelle. En journée, l’énergie produite dépasse la consommation, mais durant la nuit, c’est la demande surpasse l’offre… Et les énergies renouvelables basées sur la météo (vent, solaire…) tant prisées par les associations écologistes ont toutes ce problème !

    Est-ce rentable ?

    Non…

    Il faut bien l’avouer : je ne dirais pas que ce soit rentable financièrement : le panneau + la batterie seraient rentabilisés après plusieurs années d’utilisation seulement. Il n’y a pas de raison qu’ils s’arrêtent de fonctionner comme ça, mais ça demande tout de même un certain temps.

    Cela ne veut pas dire que c’est inutile : le chargeur solaire est plutôt pratique et on peut le fixer partout (les panneaux sont tenus avec une structure en kevlar qui incluent 4 anneaux métalliques pour la sangler). Sur un sac à dos pour une randonnée, ou en vacances, au camping, dehors en ballade, dans la voiture en plein soleil (au lieu de brancher sur l’allume cigare).

    C’est une source autonome d’énergie et en dehors du côté « écologique » ça permet aussi d’avoir son précieux smartphone chargé n’importe où (évitant d’avoir à sa poser à un Mc Do pour le recharger). En ce sens, ce genre de gadget restent pratiques.

    Autrement, je l’ai aussi pris pour expérimenter : savoir quel panneau pour quels usages, que peut-on faire avec un petit panneau ? Est-ce que ça marche quand il pleut [oui] ? Est-ce que ça marche moins bien quand il pleut [oui aussi] ?

    Bref, je suis assez content de ce projet et plutôt surpris de sa puissance, même en automne avec les jours déjà courts.

    Je suis très fan de tous ces systèmes qui récupèrent de l’énergie perdue. Le panneau solaire est un de ces trucs (et là c’est quelque chose d’utile). Prochainement je publierais un autre article (et sur Couleur-Science aussi) pour un autre moyen de récupérer de l’énergie, mais pas pour son téléphone.

    Liens

    Le panneau et la batterie ont toutes les deux été achetées sur Amazon.

    Je vous mets ici les liens (liens affiliés : si vous commandez via ce lien, je perçois un petit pourcentage en bon d’achat Amazon) et les références.

    (Sérieusement : je recommande très largement la batterie. Elle est fine (pas comme les autres "pavés"), légère, avec une énorme capacité et avec plein de ports : USB-C (charge/décharge rapide), 2×USB (décharge), micro-USB (charge), Lightning (charge?)…

    Et y a pas d’écrans ou de torches à la con qui vident la batterie pour rien : il y a juste 4 petites LED qui montrent le niveau de charge. Comptez une bonne nuit pour la recharger avec un chargeur 2A en micro-USB… ou bien une petite journée d’été avec un chargeur solaire ;-))

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    Brocoli VS steak20190827181936-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190827_181936_Brocoli_VS_steakTue, 27 Aug 2019 18:19:36 +0200Y a une image qui refait surface sur les rézosocio en ce moment :

    Brocoli vs steak

    On devrait en conclure que les brocolis sont moins gras et meilleurs pour la santé que le steak (ou la viande en général).

    Alors non, l’image ne véhicule pas d’erreurs : les valeurs présentées sont justes (selon les sources, on peut trouver quelques différences, mais c’est pas grave).

    Le truc qui me fait hurler à chaque fois, c’est que LES CALORIES NE SONT PAS UNE UNITÉ DE QUANTITÉ DE NOURRITURE.

    Je ne sais pas si vous vous rendez compte : 100 calories (soit environ 5 % des besoins journaliers pour un être humain adulte), correspondent à 300-350 grammes de brocolis. Ouais ouais :

    Brocoli vs steak
    Donc si vous voulez vous nourrir exclusivement de ça, libre à vous, mais j’espère que vous êtes prêts pour ingurgiter entre 6 et 7 kilos de brocolis par jour. Pour du steak, ça serait plutôt 800 grammes.

    Poussons encore plus. Ces 6 kilos, ils viennent d’où ? Du supermarché ? Ok. Il est arrivé là comment ? En camion ? Ben il faut donc 9 fois plus de camions dans une société purement brocolivore par rapport à une société purement steakivore, et donc également 9 fois plus d’essence, de frigos, de pesticides, d’étales climatisées, de CO2 émis en transport…

    Sur ce dernier point j’ai bien dit « en transport ».
    Vous voyez, des comparaisons foireuses, je peux aussi en faire, hein, donc on va arrêter là.

    Je tenais juste à rappeler de faire gaffe aux unités de ce genre « d’information ».


    ÉDIT : il est clair que le message de départ est de dire que le brocoli contient plus de protéines que la viande de bœuf. Et en ce sens, je dirais que c'est faux.

    C'est comme si je disais que toutes les 2CV du monde avaient plus de puissance que toutes les Ferraris du monde... au total ! C'est forcément vrai, car il y a infiniment plus de 2CV que de Ferraris. Le seul soucis c'est que cette façon de calculer ne rime à rien : ce n'est pas comme ça qu'on mesure la puissance d'une voiture.

    Et ben pour le brocoli et le steaks, c'est pareil : on ne mesure pas leur qualité nutritionnelles par calorie, mais par portion ou par unité de masse.

    On a le même problème avec les tic-tac (les bonbons). Ces trucs sont essentiellement du sucre, mais comme ils sont tout petits, la quantité de sucre est suffisamment basse pour qu'ils peuvent indiquer dessus "sans sucres". C'est risible, mais c'est ce qui arrive quand la législation est faite comme l'image de départ ici : de façon à tromper le consommateur.

    ÉDIT-2 : https://lokoyote.eu/les-calories-cest-bien-mais-ca-sert-a-rien/
    Très juste : j’avais oublié cet article ! Les « calories » contenues dans aliment sont calculés par une combustion totale… qui n’a rien à voir avec une digestion. Le nombre de calories chimiquement présents dans un aliment n’est absolument pas celui que le corps peut exploiter.

    Et il y a plusieurs facteurs à ça : certains aliments ne se digèrent pas, d’autres mal, d’autres demandent même de l’énergie pour être digérés. Certains aliments demandent même plus d’énergies à être digérés qu’ils n’en fournissent à l’organisme…

    ]]>
    Y a une image qui refait surface sur les rézosocio en ce moment :

    Brocoli vs steak

    On devrait en conclure que les brocolis sont moins gras et meilleurs pour la santé que le steak (ou la viande en général).

    Alors non, l’image ne véhicule pas d’erreurs : les valeurs présentées sont justes (selon les sources, on peut trouver quelques différences, mais c’est pas grave).

    Le truc qui me fait hurler à chaque fois, c’est que LES CALORIES NE SONT PAS UNE UNITÉ DE QUANTITÉ DE NOURRITURE.

    Je ne sais pas si vous vous rendez compte : 100 calories (soit environ 5 % des besoins journaliers pour un être humain adulte), correspondent à 300-350 grammes de brocolis. Ouais ouais :

    Brocoli vs steak
    Donc si vous voulez vous nourrir exclusivement de ça, libre à vous, mais j’espère que vous êtes prêts pour ingurgiter entre 6 et 7 kilos de brocolis par jour. Pour du steak, ça serait plutôt 800 grammes.

    Poussons encore plus. Ces 6 kilos, ils viennent d’où ? Du supermarché ? Ok. Il est arrivé là comment ? En camion ? Ben il faut donc 9 fois plus de camions dans une société purement brocolivore par rapport à une société purement steakivore, et donc également 9 fois plus d’essence, de frigos, de pesticides, d’étales climatisées, de CO2 émis en transport…

    Sur ce dernier point j’ai bien dit « en transport ».
    Vous voyez, des comparaisons foireuses, je peux aussi en faire, hein, donc on va arrêter là.

    Je tenais juste à rappeler de faire gaffe aux unités de ce genre « d’information ».


    ÉDIT : il est clair que le message de départ est de dire que le brocoli contient plus de protéines que la viande de bœuf. Et en ce sens, je dirais que c'est faux.

    C'est comme si je disais que toutes les 2CV du monde avaient plus de puissance que toutes les Ferraris du monde... au total ! C'est forcément vrai, car il y a infiniment plus de 2CV que de Ferraris. Le seul soucis c'est que cette façon de calculer ne rime à rien : ce n'est pas comme ça qu'on mesure la puissance d'une voiture.

    Et ben pour le brocoli et le steaks, c'est pareil : on ne mesure pas leur qualité nutritionnelles par calorie, mais par portion ou par unité de masse.

    On a le même problème avec les tic-tac (les bonbons). Ces trucs sont essentiellement du sucre, mais comme ils sont tout petits, la quantité de sucre est suffisamment basse pour qu'ils peuvent indiquer dessus "sans sucres". C'est risible, mais c'est ce qui arrive quand la législation est faite comme l'image de départ ici : de façon à tromper le consommateur.

    ÉDIT-2 : https://lokoyote.eu/les-calories-cest-bien-mais-ca-sert-a-rien/
    Très juste : j’avais oublié cet article ! Les « calories » contenues dans aliment sont calculés par une combustion totale… qui n’a rien à voir avec une digestion. Le nombre de calories chimiquement présents dans un aliment n’est absolument pas celui que le corps peut exploiter.

    Et il y a plusieurs facteurs à ça : certains aliments ne se digèrent pas, d’autres mal, d’autres demandent même de l’énergie pour être digérés. Certains aliments demandent même plus d’énergies à être digérés qu’ils n’en fournissent à l’organisme…

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    [UTF-8] Comment voulez-vous qu’on avance ?20190730180541-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190730_180541__UTF-8__Comment_voulez-vous_qu___on_avance___Tue, 30 Jul 2019 18:05:41 +0200J’avais un peu de mal à faire une détection du bon encodage de caractères dans les pages web. Du coup je cherche un peu et tombe sur cet article, de Supinfo, qui est une haute école d’ingénieurs en informatique en France :

    Pour une raison ou une autre, je décide de regarder le code source.

    Voilà :

    i

    Mais oui soyons fou : rédigeons un article pour donner des conseils pour choisir entre l’encodage unicode (UTF-8) et l’encodage ISO (ISO-8859-1) et mettons deux encodages contradictoires dans le code source de la page !

    C’est comme si tu allais acheter une nouvelle voiture, que tu demandes « Et cette voiture, elle est essence ou gazole ? » et que le garagiste en chef, celui que tout le monde respecte, te disait « oui ».

    Comment voulez-vous avancer dans le domaine des technologies et des standards, et faire en sorte que le monde soit un peu plus interopérable chaque jour quand les personnes supposément les plus compétentes dans le domaine font ce genre de choses ?

    C’est insultant.

    Bref.

    Du coup, le vrai encodage c’est quoi ici ?

    La page est en HTML 4. Par conséquent, la première déclaration (<meta charset="utf-8">) n’existe pas — mais ce n’est qu’une des 31 erreurs dans le code source). Le navigateur devrait l’ignorer. La valable est donc ISO-8859-1.

    Pourtant, mon navigateur détecte une page en UTF-8.

    Je regarde l’encodage spécifié dans les en-têtes HTTP :

    content-type	text/html; charset=UTF-8

    Génial… Quel bordel…

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    J’avais un peu de mal à faire une détection du bon encodage de caractères dans les pages web. Du coup je cherche un peu et tombe sur cet article, de Supinfo, qui est une haute école d’ingénieurs en informatique en France :

    Pour une raison ou une autre, je décide de regarder le code source.

    Voilà :

    i

    Mais oui soyons fou : rédigeons un article pour donner des conseils pour choisir entre l’encodage unicode (UTF-8) et l’encodage ISO (ISO-8859-1) et mettons deux encodages contradictoires dans le code source de la page !

    C’est comme si tu allais acheter une nouvelle voiture, que tu demandes « Et cette voiture, elle est essence ou gazole ? » et que le garagiste en chef, celui que tout le monde respecte, te disait « oui ».

    Comment voulez-vous avancer dans le domaine des technologies et des standards, et faire en sorte que le monde soit un peu plus interopérable chaque jour quand les personnes supposément les plus compétentes dans le domaine font ce genre de choses ?

    C’est insultant.

    Bref.

    Du coup, le vrai encodage c’est quoi ici ?

    La page est en HTML 4. Par conséquent, la première déclaration (<meta charset="utf-8">) n’existe pas — mais ce n’est qu’une des 31 erreurs dans le code source). Le navigateur devrait l’ignorer. La valable est donc ISO-8859-1.

    Pourtant, mon navigateur détecte une page en UTF-8.

    Je regarde l’encodage spécifié dans les en-têtes HTTP :

    content-type	text/html; charset=UTF-8

    Génial… Quel bordel…

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    Commande de pièces chez Dell, épisode 220190628140904-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190725_115604_Commande_de_pieces_chez_Dell__episode_2Thu, 25 Jul 2019 11:56:04 +0200Il y a 3 ans, je commandais mon PC chez Dell.

    Ça aurait pu se passer comme n’importe quelle commande en ligne : simplement, rapidement, efficacement. En réalité, c’était tellement le bordel que j’en avais pondu un article.

    Malheureusement pour moi, avec les fortes chaleurs du mois de juin, la batterie du portable a gonflé. Le touchpad (juste au dessus) a été soulevé et en devenait inutilisable : c’est comme ça que j’ai découvert le problème, qui est apparu le temps d’un repas.

    Heureusement, je connais le PC et j’ai tout de suite deviné ce qui se passait (je savais que la batterie se trouvait à cet endroit). J’ai donc rapidement démonté le PC et retiré la batterie avant qu’elle ne fuite ou explose…
    Le touchpad fonctionne de nouveau correctement. Le PC n’a rien.

    Je souhaite néanmoins remplacer la batterie, malgré le fait que je ne sois plus sous garantie. Je cherche donc à contacter Dell en vue de commander une batterie.

    Comme d’hab, en 2019, le moyen le plus rapide est Twitter. Pas seulement Dell, d’ailleurs : EDF, Orange, OVH… ils sont tous largement plus réactifs sur les réseaux asociaux que partout ailleurs, y compris leur propre site.

    Je ne le savais pas encore, mais en voulant commander une simple batterie, j’ai de nouveau eu droit à un enfer commercialo-bullshitesque que je vous raconte ici (sous la même forme que l’autre article, pour ne pas changer).

    J+0
    La batterie a gonflé, je l’ai retiré du PC et j’ai contacté Dell dans la foulée sur Twitter, après avoir vérifié qu’ils ne vendaient pas la pièce sur leur site (non).

    J+1
    Réponses du CM.

    On m’apprend que mon PC n’est plus garanti (sans déconner ?), et qu’il faut donc contacter leur service commercial sur leur site (ils me donnent un lien vers leur tchat).

    En tchat, ils me disent que la batterie que je recherche n’est pas disponible sur leur site (sans déconner – bis ?). En conséquence de quoi, le service commercial ne peut rien faire : je dois contacter leur service technique, par téléphone.

    Je déteste le téléphone. J’appréhende déjà le robot débile qui nous fait tourner en boucle avant de nous mettre en relation avec quelqu’un au bout du monde, avec un fort accent et qui parle beaucoup trop vite pour être compris sur une ligne qui grésille me demandant de rebooter le PC.

    J’ai néanmoins eu de la chance : de tout ça, j’ai juste eu le robot.

    Pour la forme, ça allait, donc. Mais le contenu de l’échange s’est résumé au fait qu’ils me renvoient vers quelqu’un d’autre au service-technique, mais par e-mail cette fois : ce sont eux qui me feront un devis. Je passe le fait qu’ils épellent l’e-mail en vocal (sérieux, on devrait enseigner l’alphabet phonétique international aux gens, juste pour ça).

    Après Twitter, le tchat sur le site et le téléphone, j'ai donc envoyé un e-mail et on m’a répondu.

    J+3
    La discussion par e-mail se poursuit et je reçois un devis, que j’accepte. On me donne les coordonnées bancaires et j’initie le virement (89 €).

    J+6
    Surprise, je reçois un nouveau devis, pour 48 €.

    WTF ?

    Forcément, le premier virement est déjà parti (bandes de gros malins !)

    Je leur demande tout de même qu’est-ce qui se passe : pourquoi j’ai eu deux devis ? Pourquoi le prix est différent (pour la même chose) ?

    Le soir, on me dit que c'était une pièce d'un autre stock qui mettrait le double de temps pour arriver (lol). Quoi qu’il en soit, le paiement était parti, j'avais pas trop le choix.

    On m'indique aussi que le service financier a reçu l'argent : la batterie sera donc envoyée (livraison prévue dans deux jours, à J+8, un vendredi).

    J+8
    Bien-sûr, UPS (le livreur) passe chez moi durant les 26 secondes où je ne suis pas disponible et me laisse un avis de passage. Illico, je vais sur leur site pour demander à ce que JE vienne récupérer le colis au centre régional d’UPS, qui se trouve à 6 km de chez moi : inutile qu’ils sonnent une seconde fois à la porte avant de s’enfuir en courant.

    J+11
    Conformément à ma demande (non), UPS me repose un avis de passage (WTF ?).
    Je confirme avec leur CM sur Twitter que mon colis sera rien disponible dans leur centre : « oui, oui, aucun soucis ».

    J+12
    Nouvel avis de passage d’UPS.
    Le CM dit qu’il va contacter le transporteur.

    ÉDIT : en fait il s’avérait que Dell avait mandaté UPS pour également venir récupérer l’ancienne batterie, ce qu’ils ne m’ont pas dit et qui n’était — bien-sûr — mentionné nulle part. J’ai découvert ça 3 jours après quand ils m’ont envoyé un e-mail à la limite de la menace.

    J+15
    Je récupère le colis chez UPS et rentre chez moi. J’ouvre le colis et… je constate que ces idiots m’ont envoyé une batterie externe Dell (comme une batterie de secours, mais avec un logo Dell).

    Je regarde mes e-mails : il ne s’agit pas d’un problème de description de mon problème, ni de la personne qui me répond : il est clairement dit que je veux une batterie d’ordinateur portable, et la personne me demande spécifiquement qu’il faut aussi changer le touchpad, qui se trouve au dessus de la batterie et qui a été tordu par le gonflement de ce dernier. On parle donc bien de la bonne pièce.

    Le devis, par ailleurs, n’est pas faux non plus : il indique « Out of Warranty Service - Part Dispatch Only ». C’est vague, certes, mais c’est leur problème : ce n’est pas moi qui ait accepté la mauvaise pièce.

    Bref, illico, je renvoie un mail.

    Il faut savoir que jusqu’à maintenant je suis resté très posé et poli dans mes e-mails. Ils sont peut-être lent et lourds, ça semble être leur procédure normale et de toute façon, ce problème ne vient pas forcément de la personne à qui je parle. J’évite donc autant que je peux de m’énerver. Dans le mail envoyé là, j’ai cependant indiqué que je commençais à trouver tout cela ridicule.

    Bref, moins de 5 minutes après, on me répond : visiblement ils ont bien demandé la référence de la batterie interne, c’est donc plus bas dans la logistique qu’ils ont merdé. Soit. On me dit que le nécessaire sera fait pour que la bonne pièce soit envoyée la semaine d’après (on est un vendredi).

    UPS viendra également récupérer la batterie externe reçue en trop ainsi que l’ancienne batterie défectueuse (je les ai tout de même prévenu que c’était une batterie de 56 Wh dans un été instable : la batterie de remplacement est venue dans un carton rempli d’étiquettes rouges et oranges pour dire que c’était un colis dangereux)… On m’assure que je ne serais pas tenu pour responsable en cas de problème. Ok, ce sont eux qui le disent.

    Finalement, j’obtiens également de Dell qu’ils s’arrangent avec UPS pour venir les jours où je suis disponible. À l’heure où j’écris ceci, je pense que ce serait un miracle que ce soit respecté, mais bon, pourquoi pas.

    J+18
    J’avais raison : le livreur UPS passez chez moi et me laisse un avis de passage… Tant pis : je vais sur leur site et demande à ce qu’ils gardent mon colis pour que je passe le récupérer à leur centre régional (d’ailleurs, c’est dingue qu’ils ne permettent pas de faire ça avant la première livraison, mais bon).

    J+20
    La veille du jour où je peux le récupérer, Dell m’envoie un message pour me dire qu’ils ont déplacé le colis vers un autre point relais. C’est 500 mètres plus loin, mais ça immobilise le colis un jour de plus…

    À ce jour je ne sais toujours pas comment je dépose ma vieille batterie chez UPS : je vais voir le relais et leur donne ça dans un carton ? Je n’ai ni bordereau, ni autocollant, ni même un putain de numéro d’envoi.

    J+21
    Fin de journée. UPS n'a toujours pas remis le colis au relais. Comme on est vendredi et qu'ils ne bossent pas le week-end, ça me ferait attendre au moins jusqu'à lundi prochain.

    Cette fois j'en ai raz-le-cul.
    Je vais demander le remboursement et acheter ma batterie ailleurs. Merde : c’est une commande en ligne tout ce qu’il y a de plus banal ! Pourquoi c’est autant la merde ?

    Quant à la batterie qu’ils m’ont envoyé par erreur, ils se démerdent : je leur ait invité à venir la chercher chez moi quand je serais là. Je ne me déplacerais pas à nouveau pour un truc que je n’ai pas demandé à avoir chez moi. Je ne suis pas leur transporteur privé, moi.

    ÉDIT : J+24 : UPS n’a toujours pas livré le colis. Dell m’a répondu en disant que si si, le colis était livré. Alors soit la dame du relais colis est une mytho ET le site d’UPS merde, soit ce sont Dell qui racontent de la merde. Vu où on en est, je dirais que c’est Dell.
    En tout cas, je leur confirme maintenir ma demande de remboursement. On me répond que ça va prendre une semaine et que le service financier risque de me recontacter (simplicitééééé).

    J+27 : UPS m'a appelé pour que je vienne récupérer le colis qui est enfin arrivé.

    Comment leur dire poliment qu'entre temps, durant ces quelques jours, j'ai reçu et installé ma batterie commandée ailleurs ?
    Je n’ai pas rappelé. Ce n’est plus mon soucis. Comme j’ai dit, ils se démerdent.

    J+33 : J’ai reçu le remboursement. J’ai aussi reçu un mail avec un questionnaire de satisfaction. Je leur ait envoyé cet article, en espérant qu’ils se rendent compte du bordel qu’ils créent à chaque fois.


    Juste pour comparer, avec Amazon où j’ai trouvé une autre batterie (celle là) :

    J+0 : commande de la batterie
    J+0,001 : commande validée
    J+0,3 : commande expédiée
    J+5 : batterie reçu et conforme (incluant le week-end, donc en fait c’est J+3 jours ouvrés).

    Bref, Dell ont du bon matos, mais un conseil : ne passez pas par chez eux pour l’acheter. C’est la MERDE.

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    Il y a 3 ans, je commandais mon PC chez Dell.

    Ça aurait pu se passer comme n’importe quelle commande en ligne : simplement, rapidement, efficacement. En réalité, c’était tellement le bordel que j’en avais pondu un article.

    Malheureusement pour moi, avec les fortes chaleurs du mois de juin, la batterie du portable a gonflé. Le touchpad (juste au dessus) a été soulevé et en devenait inutilisable : c’est comme ça que j’ai découvert le problème, qui est apparu le temps d’un repas.

    Heureusement, je connais le PC et j’ai tout de suite deviné ce qui se passait (je savais que la batterie se trouvait à cet endroit). J’ai donc rapidement démonté le PC et retiré la batterie avant qu’elle ne fuite ou explose…
    Le touchpad fonctionne de nouveau correctement. Le PC n’a rien.

    Je souhaite néanmoins remplacer la batterie, malgré le fait que je ne sois plus sous garantie. Je cherche donc à contacter Dell en vue de commander une batterie.

    Comme d’hab, en 2019, le moyen le plus rapide est Twitter. Pas seulement Dell, d’ailleurs : EDF, Orange, OVH… ils sont tous largement plus réactifs sur les réseaux asociaux que partout ailleurs, y compris leur propre site.

    Je ne le savais pas encore, mais en voulant commander une simple batterie, j’ai de nouveau eu droit à un enfer commercialo-bullshitesque que je vous raconte ici (sous la même forme que l’autre article, pour ne pas changer).

    J+0
    La batterie a gonflé, je l’ai retiré du PC et j’ai contacté Dell dans la foulée sur Twitter, après avoir vérifié qu’ils ne vendaient pas la pièce sur leur site (non).

    J+1
    Réponses du CM.

    On m’apprend que mon PC n’est plus garanti (sans déconner ?), et qu’il faut donc contacter leur service commercial sur leur site (ils me donnent un lien vers leur tchat).

    En tchat, ils me disent que la batterie que je recherche n’est pas disponible sur leur site (sans déconner – bis ?). En conséquence de quoi, le service commercial ne peut rien faire : je dois contacter leur service technique, par téléphone.

    Je déteste le téléphone. J’appréhende déjà le robot débile qui nous fait tourner en boucle avant de nous mettre en relation avec quelqu’un au bout du monde, avec un fort accent et qui parle beaucoup trop vite pour être compris sur une ligne qui grésille me demandant de rebooter le PC.

    J’ai néanmoins eu de la chance : de tout ça, j’ai juste eu le robot.

    Pour la forme, ça allait, donc. Mais le contenu de l’échange s’est résumé au fait qu’ils me renvoient vers quelqu’un d’autre au service-technique, mais par e-mail cette fois : ce sont eux qui me feront un devis. Je passe le fait qu’ils épellent l’e-mail en vocal (sérieux, on devrait enseigner l’alphabet phonétique international aux gens, juste pour ça).

    Après Twitter, le tchat sur le site et le téléphone, j'ai donc envoyé un e-mail et on m’a répondu.

    J+3
    La discussion par e-mail se poursuit et je reçois un devis, que j’accepte. On me donne les coordonnées bancaires et j’initie le virement (89 €).

    J+6
    Surprise, je reçois un nouveau devis, pour 48 €.

    WTF ?

    Forcément, le premier virement est déjà parti (bandes de gros malins !)

    Je leur demande tout de même qu’est-ce qui se passe : pourquoi j’ai eu deux devis ? Pourquoi le prix est différent (pour la même chose) ?

    Le soir, on me dit que c'était une pièce d'un autre stock qui mettrait le double de temps pour arriver (lol). Quoi qu’il en soit, le paiement était parti, j'avais pas trop le choix.

    On m'indique aussi que le service financier a reçu l'argent : la batterie sera donc envoyée (livraison prévue dans deux jours, à J+8, un vendredi).

    J+8
    Bien-sûr, UPS (le livreur) passe chez moi durant les 26 secondes où je ne suis pas disponible et me laisse un avis de passage. Illico, je vais sur leur site pour demander à ce que JE vienne récupérer le colis au centre régional d’UPS, qui se trouve à 6 km de chez moi : inutile qu’ils sonnent une seconde fois à la porte avant de s’enfuir en courant.

    J+11
    Conformément à ma demande (non), UPS me repose un avis de passage (WTF ?).
    Je confirme avec leur CM sur Twitter que mon colis sera rien disponible dans leur centre : « oui, oui, aucun soucis ».

    J+12
    Nouvel avis de passage d’UPS.
    Le CM dit qu’il va contacter le transporteur.

    ÉDIT : en fait il s’avérait que Dell avait mandaté UPS pour également venir récupérer l’ancienne batterie, ce qu’ils ne m’ont pas dit et qui n’était — bien-sûr — mentionné nulle part. J’ai découvert ça 3 jours après quand ils m’ont envoyé un e-mail à la limite de la menace.

    J+15
    Je récupère le colis chez UPS et rentre chez moi. J’ouvre le colis et… je constate que ces idiots m’ont envoyé une batterie externe Dell (comme une batterie de secours, mais avec un logo Dell).

    Je regarde mes e-mails : il ne s’agit pas d’un problème de description de mon problème, ni de la personne qui me répond : il est clairement dit que je veux une batterie d’ordinateur portable, et la personne me demande spécifiquement qu’il faut aussi changer le touchpad, qui se trouve au dessus de la batterie et qui a été tordu par le gonflement de ce dernier. On parle donc bien de la bonne pièce.

    Le devis, par ailleurs, n’est pas faux non plus : il indique « Out of Warranty Service - Part Dispatch Only ». C’est vague, certes, mais c’est leur problème : ce n’est pas moi qui ait accepté la mauvaise pièce.

    Bref, illico, je renvoie un mail.

    Il faut savoir que jusqu’à maintenant je suis resté très posé et poli dans mes e-mails. Ils sont peut-être lent et lourds, ça semble être leur procédure normale et de toute façon, ce problème ne vient pas forcément de la personne à qui je parle. J’évite donc autant que je peux de m’énerver. Dans le mail envoyé là, j’ai cependant indiqué que je commençais à trouver tout cela ridicule.

    Bref, moins de 5 minutes après, on me répond : visiblement ils ont bien demandé la référence de la batterie interne, c’est donc plus bas dans la logistique qu’ils ont merdé. Soit. On me dit que le nécessaire sera fait pour que la bonne pièce soit envoyée la semaine d’après (on est un vendredi).

    UPS viendra également récupérer la batterie externe reçue en trop ainsi que l’ancienne batterie défectueuse (je les ai tout de même prévenu que c’était une batterie de 56 Wh dans un été instable : la batterie de remplacement est venue dans un carton rempli d’étiquettes rouges et oranges pour dire que c’était un colis dangereux)… On m’assure que je ne serais pas tenu pour responsable en cas de problème. Ok, ce sont eux qui le disent.

    Finalement, j’obtiens également de Dell qu’ils s’arrangent avec UPS pour venir les jours où je suis disponible. À l’heure où j’écris ceci, je pense que ce serait un miracle que ce soit respecté, mais bon, pourquoi pas.

    J+18
    J’avais raison : le livreur UPS passez chez moi et me laisse un avis de passage… Tant pis : je vais sur leur site et demande à ce qu’ils gardent mon colis pour que je passe le récupérer à leur centre régional (d’ailleurs, c’est dingue qu’ils ne permettent pas de faire ça avant la première livraison, mais bon).

    J+20
    La veille du jour où je peux le récupérer, Dell m’envoie un message pour me dire qu’ils ont déplacé le colis vers un autre point relais. C’est 500 mètres plus loin, mais ça immobilise le colis un jour de plus…

    À ce jour je ne sais toujours pas comment je dépose ma vieille batterie chez UPS : je vais voir le relais et leur donne ça dans un carton ? Je n’ai ni bordereau, ni autocollant, ni même un putain de numéro d’envoi.

    J+21
    Fin de journée. UPS n'a toujours pas remis le colis au relais. Comme on est vendredi et qu'ils ne bossent pas le week-end, ça me ferait attendre au moins jusqu'à lundi prochain.

    Cette fois j'en ai raz-le-cul.
    Je vais demander le remboursement et acheter ma batterie ailleurs. Merde : c’est une commande en ligne tout ce qu’il y a de plus banal ! Pourquoi c’est autant la merde ?

    Quant à la batterie qu’ils m’ont envoyé par erreur, ils se démerdent : je leur ait invité à venir la chercher chez moi quand je serais là. Je ne me déplacerais pas à nouveau pour un truc que je n’ai pas demandé à avoir chez moi. Je ne suis pas leur transporteur privé, moi.

    ÉDIT : J+24 : UPS n’a toujours pas livré le colis. Dell m’a répondu en disant que si si, le colis était livré. Alors soit la dame du relais colis est une mytho ET le site d’UPS merde, soit ce sont Dell qui racontent de la merde. Vu où on en est, je dirais que c’est Dell.
    En tout cas, je leur confirme maintenir ma demande de remboursement. On me répond que ça va prendre une semaine et que le service financier risque de me recontacter (simplicitééééé).

    J+27 : UPS m'a appelé pour que je vienne récupérer le colis qui est enfin arrivé.

    Comment leur dire poliment qu'entre temps, durant ces quelques jours, j'ai reçu et installé ma batterie commandée ailleurs ?
    Je n’ai pas rappelé. Ce n’est plus mon soucis. Comme j’ai dit, ils se démerdent.

    J+33 : J’ai reçu le remboursement. J’ai aussi reçu un mail avec un questionnaire de satisfaction. Je leur ait envoyé cet article, en espérant qu’ils se rendent compte du bordel qu’ils créent à chaque fois.


    Juste pour comparer, avec Amazon où j’ai trouvé une autre batterie (celle là) :

    J+0 : commande de la batterie
    J+0,001 : commande validée
    J+0,3 : commande expédiée
    J+5 : batterie reçu et conforme (incluant le week-end, donc en fait c’est J+3 jours ouvrés).

    Bref, Dell ont du bon matos, mais un conseil : ne passez pas par chez eux pour l’acheter. C’est la MERDE.

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    Alerte au tritium dans l'eau, sérieusement ?20190718063837-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190718_063837_Alerte_au_tritium_dans_l_eau__serieusement__Thu, 18 Jul 2019 06:38:37 +0200
  • Du tritium décelé dans l’eau potable de 6,4 millions de personnes - Le Parisien
  • Ça y est, la presse à sensas' a encore frappé...

    Il faut leur dire ou pas ?
    Il faut leur dire ou pas que le tritium est un isotope naturel de l'hydrogène et qu'il est impossible de s'en débarrasser ?

    On leur a parlé du carbone 14 ?
    On leur a dit pour le potassium 40 ?
    Ils sont au courant pour l'oxygène 18 ?
    Quelqu'un leur a dit pour les ~500 autres isotopes radioactifs présents dans la nature, dans l'eau, dans l'air, dans nous ?

    Noooon, on va pas leur dire. C'est drôle de les voir foutre le feu au monde, un monde composé d'illettrés-scientifiques malgré le fait que ce soit au programme à l'école dès 12 ans.

    Et puis c'est bon pour les blogs de vulgarisation sci... MaGiQuE.
    Continuez comme ça, c'est parfait.

    C'est quand, l'article du polluant DHMO ?

    PS : l'article s'alerte d'un seuil de 100 Bq/L qui n'est même pas dépassé alors que l'OMS ne fixe qu'à 10 000 Bq/L ce seuil. Voilà aussi pourquoi c'est drôle.
    La peur fait toujours vendre. J'appelle ça le terreurisme.

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  • Du tritium décelé dans l’eau potable de 6,4 millions de personnes - Le Parisien
  • Ça y est, la presse à sensas' a encore frappé...

    Il faut leur dire ou pas ?
    Il faut leur dire ou pas que le tritium est un isotope naturel de l'hydrogène et qu'il est impossible de s'en débarrasser ?

    On leur a parlé du carbone 14 ?
    On leur a dit pour le potassium 40 ?
    Ils sont au courant pour l'oxygène 18 ?
    Quelqu'un leur a dit pour les ~500 autres isotopes radioactifs présents dans la nature, dans l'eau, dans l'air, dans nous ?

    Noooon, on va pas leur dire. C'est drôle de les voir foutre le feu au monde, un monde composé d'illettrés-scientifiques malgré le fait que ce soit au programme à l'école dès 12 ans.

    Et puis c'est bon pour les blogs de vulgarisation sci... MaGiQuE.
    Continuez comme ça, c'est parfait.

    C'est quand, l'article du polluant DHMO ?

    PS : l'article s'alerte d'un seuil de 100 Bq/L qui n'est même pas dépassé alors que l'OMS ne fixe qu'à 10 000 Bq/L ce seuil. Voilà aussi pourquoi c'est drôle.
    La peur fait toujours vendre. J'appelle ça le terreurisme.

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    Trop gentil chez Apple, ils ne vont finalement pas vous voler20190604121338-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190604_121338_Trop_gentil_chez_Apple__ils_ne_vont_finalement_pas_vous_volerTue, 04 Jun 2019 12:13:38 +0200Une fausse erreur sur iOS.
    Cf :

    Il paraît que iTunes est mort. Une question se pose : que vont devenir les achats effectués dans iTunes ?
    Réponse : rien (pour l’instant).

    Du coup, je cite :

    C’est donc une bonne nouvelle pour les personnes utilisant un Mac : elles ne seront pas dépossédées de leurs achats

    Bordel de merde, mais dans quel monde considère-t-on comme « une bonne nouvelle » le fait qu’un qu’une entreprise ne va finalement pas reprendre tout ce que vous lui avez acheté ?

    Aaah, j’ai passé une bonne journée aujourd’hui : Renault n’est venu me déposséder de ma voiture achetée y a 15 ans, Samsung n’est pas entré chez moi pour reprendre mon frigo et Nintendo n’a pas envoyé un employé me voler ma game-boy. Je suis si heureux.

    C’est vraiment du n’importe quoi.

    Oui oui, je sais, je sais : on va me dire que je râle que Apple vous laisse vos achats. On m’aurait dit aussi que je râle si Apple avait tout repris.

    Le problème que je vois c’est qu’il est devenu normal de se demander ce qu’il va advenir de ses achats.
    J’ai acheté un truc, c’est à moi, point. Je ne devrais pas avoir à me poser la question. Cette question ne devrait même pas exister, en fait.

    Désormais, t’achètes un truc, et tu vis le reste de tes jours en te demandant si ce que tu as acheté sera encore là demain.

    Vous trouvez ça normal, vous ?

    Pas moi.

    Pourtant c’est bien là qu’on se dirige : des entreprises, infrastructures, programmes, algorithmes, personnes tierces… vont décident arbitrairement si vous avez le droit de garder tel ou tel truc qui vous avez acheté.

    Le pire, c’est que tout ça semble acceptable pour certains, car y en a qui achètent…

    De plus, je suis à peu près sûr que le contrat d’utilisateur final d’iTunes indique noir sur blanc qu’ils se réservent le droit de vous reprendre quoi que ce soit que vous leur avez acheté, et ce contrat, les utilisateurs l’ont accepté (ne pleurez pas : y a la même chose dans les CLUF de Microsoft, Google, Amazon et tous les autres).

    Ça va même plus loin : parfois t’achètes un truc (un iPhone par exemple), et t’en viens à te demander si t’as le droit de le démonter pour voir ce qu’il y a dedans et éventuellement le réparer sans que le dit iPhone se mette en grève.
    T’achètes un DVD et t’en viens à lire des textes légaux qui t’expliquent quand tu as ou non le droit de prêter le DVD à ton frère ou tes amis.
    T’installe des volets ou des serrures connectés chez toi et tu te demandes si tu pourras rentrer chez toi ce soir car le site internet qui gère ta serrure peut tomber en panne, ou alors si (une fois rentré) tu auras de la lumière car il faut mettre à jour le firmware de tes ampoules connectées.

    La liste de ces absurdités est longue, elle fait peur, mais ça ne s’arrangera pas.

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    Une fausse erreur sur iOS.
    Cf :

    Il paraît que iTunes est mort. Une question se pose : que vont devenir les achats effectués dans iTunes ?
    Réponse : rien (pour l’instant).

    Du coup, je cite :

    C’est donc une bonne nouvelle pour les personnes utilisant un Mac : elles ne seront pas dépossédées de leurs achats

    Bordel de merde, mais dans quel monde considère-t-on comme « une bonne nouvelle » le fait qu’un qu’une entreprise ne va finalement pas reprendre tout ce que vous lui avez acheté ?

    Aaah, j’ai passé une bonne journée aujourd’hui : Renault n’est venu me déposséder de ma voiture achetée y a 15 ans, Samsung n’est pas entré chez moi pour reprendre mon frigo et Nintendo n’a pas envoyé un employé me voler ma game-boy. Je suis si heureux.

    C’est vraiment du n’importe quoi.

    Oui oui, je sais, je sais : on va me dire que je râle que Apple vous laisse vos achats. On m’aurait dit aussi que je râle si Apple avait tout repris.

    Le problème que je vois c’est qu’il est devenu normal de se demander ce qu’il va advenir de ses achats.
    J’ai acheté un truc, c’est à moi, point. Je ne devrais pas avoir à me poser la question. Cette question ne devrait même pas exister, en fait.

    Désormais, t’achètes un truc, et tu vis le reste de tes jours en te demandant si ce que tu as acheté sera encore là demain.

    Vous trouvez ça normal, vous ?

    Pas moi.

    Pourtant c’est bien là qu’on se dirige : des entreprises, infrastructures, programmes, algorithmes, personnes tierces… vont décident arbitrairement si vous avez le droit de garder tel ou tel truc qui vous avez acheté.

    Le pire, c’est que tout ça semble acceptable pour certains, car y en a qui achètent…

    De plus, je suis à peu près sûr que le contrat d’utilisateur final d’iTunes indique noir sur blanc qu’ils se réservent le droit de vous reprendre quoi que ce soit que vous leur avez acheté, et ce contrat, les utilisateurs l’ont accepté (ne pleurez pas : y a la même chose dans les CLUF de Microsoft, Google, Amazon et tous les autres).

    Ça va même plus loin : parfois t’achètes un truc (un iPhone par exemple), et t’en viens à te demander si t’as le droit de le démonter pour voir ce qu’il y a dedans et éventuellement le réparer sans que le dit iPhone se mette en grève.
    T’achètes un DVD et t’en viens à lire des textes légaux qui t’expliquent quand tu as ou non le droit de prêter le DVD à ton frère ou tes amis.
    T’installe des volets ou des serrures connectés chez toi et tu te demandes si tu pourras rentrer chez toi ce soir car le site internet qui gère ta serrure peut tomber en panne, ou alors si (une fois rentré) tu auras de la lumière car il faut mettre à jour le firmware de tes ampoules connectées.

    La liste de ces absurdités est longue, elle fait peur, mais ça ne s’arrangera pas.

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    Le bureau Linux en pré-déclin ?20190530141920-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190530_141920_Le_bureau_Linux_en_pre-declin___Thu, 30 May 2019 14:19:20 +0200Cf ça :

    En résumé : des problèmes récurrents sous Linux Ubuntu repousse des utilisateurs de longue date sous Windows 10.

    Premièrement, je ne suis pas là pour basher : chacun fait de ce qu’il veut et je considère comme du fanatisme le fait d’utiliser quelque chose qui ne nous satisfait pas juste pour le fait de l’utiliser. Il faut utiliser ce qui nous plaît le plus.
    Beaucoup de choses entrent en compte, avec une pondération différente pour chacun de nous : librisme, vie privée, utilisabilité, logiciels disponibles, compatibilité logicielle… Bref, choisir un OS est un choix personnel.

    Ceci dit… dire que ça n’affecte que soi est faux.
    Si l’on imagine (par exemple) que le nombre d’utilisateurs du bureau Linux est réduit de moitié, pensez-vous encore que les entreprises/associations/fonds/particuliers qui font les logiciels pour Linux vont continuer à le faire ? Non. Et si ça arrive, vous savez ce que les derniers utilisateurs vont faire ? Ben ils vont partir aussi.

    Chacun recherche la meilleur chose pour lui, c’est un choix normal, mais pas sans conséquences.

    En l’occurrence, on lit beaucoup (et à juste titre) que Windows 10 est stable, plutôt sécurisé et pas mal rapide quand il est bien configuré. Il n’est pas parfait (en tout cas pas à mes yeux), mais il s’est bien amélioré, c’est indéniable.
    Aussi, on lit qu’il va intégrer des outils Linux directement. Pour moi c’est une vaste blague (qui va les utiliser à titre perso, sérieusement ?), mais ceux qui utilisaient Linux juste pour quelques outils ne vont plus l’utiliser et l’auront directement sous Windows. Tant mieux pour eux.

    À côté de l’amélioration de Windows, que dire du bureau Linux ?

    Pas trop de bien, j’en ai peur.

    Ce qui suit est une expérience récente (y a 2~3 jours), mais elle est typique, j’en ai peur.

    Déjà, ça fait 10 ans que j’utilise un bureau Linux (basé sur Ubuntu : Ubuntu, Mint, Fuduntu… je suis passé à plusieurs endroits).

    Je crois que je commence à tomber des nus : à l’époque (~2008), il y avait des tonnes de petits projets qui fusaient dans tous les sens. Je parle principalement pour l’ergonomie et la 3D : compiz, béryl, cairo, gnome-do…

    Y a deux jours j’en avais marre d’avoir un bug avec Synapse (le remplaçant de Gnome-Do) et j’ai donc voulu voir s’il y avait un autre app du genre.

    Il y en a.

    Ou avait.

    Ils sont tous plus ou moins morts : les PPA sont vides, pas compatibles avec une version récente d’Ubuntu ou Mint, ou demandent des dépendances à rallonge (mono…), qui peuvent eux-mêmes être obsolètes ou bugués.

    Par ailleurs, les nouveaux projets restent sur Github et ne font plus de PPA ni même de fichier Deb. On est obligé de compiler soi-même. Compiler n’est pas le soucis (c’est deux lignes de commandes à taper), c’est juste qu’il y a approximativement 1 % de chances que ça marche en moins d’une heure et sans bidouiller partout.

    En temps, j’utilise toujours Compiz : le gestionnaire 3D des fenêtres et des bureaux. Au delà du bling-bling, il me fait gagner pas mal de temps et permet d’organiser son bureau comme aucun autre programme. Compiz fonctionne mais n’est plus maintenu. Je n’ai pas de soucis tel que je l’utilise, mais quand on y touche, on voit bien que c’est instable.

    J’utilise Synapse (un lanceur complet et rapide) : idem, le projet ne semble pas très actif. Dommage.

    Je suis aussi sous Mate, faut dire : une version « legacy » de Gnome : hyper-stable et beaucoup plus complet que ce qu’est devenu Gnome, mais voilà : c’est un produit du passé. Le monde a évolué depuis.

    Tout ça pour dire quoi ? Que le bureau Linux est mort ? Peut-être…

    Microsoft intègre (ou va le faire) des outils Linux dans directement dans Windows. Les quelques personnes qui utilisent Linux simplement pour avoir accès à des vrais outils pour travailler (pas un langage batch pourri) ne resteront pas sous Linux.

    Au fond, on s’en fiche de qui fait quoi. Mais moins de monde sous Linux, ça signifie aussi moins d’intérêt pour les dév de créer des petites applications sympa. Moins de PPA avec des outils innovants. Moins de développement sur le long terme…

    Il en résultera que si on veut continuer à utiliser un bureau Linux, soit il faudra suivre « La » grosse distribution à la mode du moment, pour avoir les mises à jours, soit utiliser un système dépassé et rafistolé dans tous les sens et ne pas trop y toucher sous peine de le voir s’effondrer.

    J’ai passé l’époque où je bidouillais le système de partout afin de trouver le bureau qu’il m’allait. Désormais j’ai ce qu’il faut et je veux que ça tienne. Mais si les outils que j’utilise ne sont plus maintenus, et que si il n’y a plus d’alternatives qui sont crées, ça va être chaud.

    Je suis conscient que je passe pour alarmiste, mais l’état actuel du bureau Linux en semble là : les tutos morts, les astuces obsolètes, les logiciels non maintenus et les PPA vides…

    Plus le temps passe, plus le cimetière des logiciels grandit : c’est normal. Mais avant la population de programmes était renouvelée plus rapidement que les projets ne meurent. J’ai l’impression que ce n’est plus trop le cas.

    Regardez Ubuntu : c’était le projet phare en 2010. Il ne l’est plus. Linux Mint, créé pour rattraper Ubuntu ? En déclin aussi, et avec un grand nombre de branches différentes (donc une division des ressources allouées à chacune d’elles).
    Aujourd’hui ce sont MX Linux et Manjaro qui ont le vent en poupe, mais pour combien de temps ?

    Comme j’ai dit, je me répète : c’est bien que ça évolue et que tout ne soit pas mort. Mais pour celui qui, comme moi, aimerait pouvoir choisir un truc et se dire « je suis tranquille pour 10 ans », ça n’est pas possible.

    Oui, il existe Debian ou les autres distros anciens et robustes qui seront probablement encore là dans 50 ans

    Mais ils ne sont pas fait pour le public lambda, ni même moi : il faut passer un temps fou pour arriver à faire fonctionner la moindre clé USB (ouais je suis mauvaise langue, mais l’essentiel est que vous voyiez ce que je veux dire) sur un PC de moins d’un an.

    Mint et Ubuntu n’ont pas ce soucis : c’est conçu pour que ça marche partout tout de suite. Mais l’OS ne fait pas tout : si ça marche mais qu’on ne peut rien faire avec… Pourquoi rester ?

    Pour conclure…
    Le bureau Linux me convient : j’ai encore ce qu’il faut et ce que je veux aujourd’hui. Mais plus ça va, plus je vois des outils mourir et moins j’en vois d’autre naître. Sur le long terme je ne sais pas si le bureau Linux sera encore là tel qu’il est aujourd’hui. Et ça c’est un peu triste.

    PS : Oui Android et Chrome OS sont des distributions Linux aussi, mais ils n’ont rien d’une distro Linux comme Ubuntu ou Fedora. Ce n’est pas ce que je recherche non plus.

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    Cf ça :

    En résumé : des problèmes récurrents sous Linux Ubuntu repousse des utilisateurs de longue date sous Windows 10.

    Premièrement, je ne suis pas là pour basher : chacun fait de ce qu’il veut et je considère comme du fanatisme le fait d’utiliser quelque chose qui ne nous satisfait pas juste pour le fait de l’utiliser. Il faut utiliser ce qui nous plaît le plus.
    Beaucoup de choses entrent en compte, avec une pondération différente pour chacun de nous : librisme, vie privée, utilisabilité, logiciels disponibles, compatibilité logicielle… Bref, choisir un OS est un choix personnel.

    Ceci dit… dire que ça n’affecte que soi est faux.
    Si l’on imagine (par exemple) que le nombre d’utilisateurs du bureau Linux est réduit de moitié, pensez-vous encore que les entreprises/associations/fonds/particuliers qui font les logiciels pour Linux vont continuer à le faire ? Non. Et si ça arrive, vous savez ce que les derniers utilisateurs vont faire ? Ben ils vont partir aussi.

    Chacun recherche la meilleur chose pour lui, c’est un choix normal, mais pas sans conséquences.

    En l’occurrence, on lit beaucoup (et à juste titre) que Windows 10 est stable, plutôt sécurisé et pas mal rapide quand il est bien configuré. Il n’est pas parfait (en tout cas pas à mes yeux), mais il s’est bien amélioré, c’est indéniable.
    Aussi, on lit qu’il va intégrer des outils Linux directement. Pour moi c’est une vaste blague (qui va les utiliser à titre perso, sérieusement ?), mais ceux qui utilisaient Linux juste pour quelques outils ne vont plus l’utiliser et l’auront directement sous Windows. Tant mieux pour eux.

    À côté de l’amélioration de Windows, que dire du bureau Linux ?

    Pas trop de bien, j’en ai peur.

    Ce qui suit est une expérience récente (y a 2~3 jours), mais elle est typique, j’en ai peur.

    Déjà, ça fait 10 ans que j’utilise un bureau Linux (basé sur Ubuntu : Ubuntu, Mint, Fuduntu… je suis passé à plusieurs endroits).

    Je crois que je commence à tomber des nus : à l’époque (~2008), il y avait des tonnes de petits projets qui fusaient dans tous les sens. Je parle principalement pour l’ergonomie et la 3D : compiz, béryl, cairo, gnome-do…

    Y a deux jours j’en avais marre d’avoir un bug avec Synapse (le remplaçant de Gnome-Do) et j’ai donc voulu voir s’il y avait un autre app du genre.

    Il y en a.

    Ou avait.

    Ils sont tous plus ou moins morts : les PPA sont vides, pas compatibles avec une version récente d’Ubuntu ou Mint, ou demandent des dépendances à rallonge (mono…), qui peuvent eux-mêmes être obsolètes ou bugués.

    Par ailleurs, les nouveaux projets restent sur Github et ne font plus de PPA ni même de fichier Deb. On est obligé de compiler soi-même. Compiler n’est pas le soucis (c’est deux lignes de commandes à taper), c’est juste qu’il y a approximativement 1 % de chances que ça marche en moins d’une heure et sans bidouiller partout.

    En temps, j’utilise toujours Compiz : le gestionnaire 3D des fenêtres et des bureaux. Au delà du bling-bling, il me fait gagner pas mal de temps et permet d’organiser son bureau comme aucun autre programme. Compiz fonctionne mais n’est plus maintenu. Je n’ai pas de soucis tel que je l’utilise, mais quand on y touche, on voit bien que c’est instable.

    J’utilise Synapse (un lanceur complet et rapide) : idem, le projet ne semble pas très actif. Dommage.

    Je suis aussi sous Mate, faut dire : une version « legacy » de Gnome : hyper-stable et beaucoup plus complet que ce qu’est devenu Gnome, mais voilà : c’est un produit du passé. Le monde a évolué depuis.

    Tout ça pour dire quoi ? Que le bureau Linux est mort ? Peut-être…

    Microsoft intègre (ou va le faire) des outils Linux dans directement dans Windows. Les quelques personnes qui utilisent Linux simplement pour avoir accès à des vrais outils pour travailler (pas un langage batch pourri) ne resteront pas sous Linux.

    Au fond, on s’en fiche de qui fait quoi. Mais moins de monde sous Linux, ça signifie aussi moins d’intérêt pour les dév de créer des petites applications sympa. Moins de PPA avec des outils innovants. Moins de développement sur le long terme…

    Il en résultera que si on veut continuer à utiliser un bureau Linux, soit il faudra suivre « La » grosse distribution à la mode du moment, pour avoir les mises à jours, soit utiliser un système dépassé et rafistolé dans tous les sens et ne pas trop y toucher sous peine de le voir s’effondrer.

    J’ai passé l’époque où je bidouillais le système de partout afin de trouver le bureau qu’il m’allait. Désormais j’ai ce qu’il faut et je veux que ça tienne. Mais si les outils que j’utilise ne sont plus maintenus, et que si il n’y a plus d’alternatives qui sont crées, ça va être chaud.

    Je suis conscient que je passe pour alarmiste, mais l’état actuel du bureau Linux en semble là : les tutos morts, les astuces obsolètes, les logiciels non maintenus et les PPA vides…

    Plus le temps passe, plus le cimetière des logiciels grandit : c’est normal. Mais avant la population de programmes était renouvelée plus rapidement que les projets ne meurent. J’ai l’impression que ce n’est plus trop le cas.

    Regardez Ubuntu : c’était le projet phare en 2010. Il ne l’est plus. Linux Mint, créé pour rattraper Ubuntu ? En déclin aussi, et avec un grand nombre de branches différentes (donc une division des ressources allouées à chacune d’elles).
    Aujourd’hui ce sont MX Linux et Manjaro qui ont le vent en poupe, mais pour combien de temps ?

    Comme j’ai dit, je me répète : c’est bien que ça évolue et que tout ne soit pas mort. Mais pour celui qui, comme moi, aimerait pouvoir choisir un truc et se dire « je suis tranquille pour 10 ans », ça n’est pas possible.

    Oui, il existe Debian ou les autres distros anciens et robustes qui seront probablement encore là dans 50 ans

    Mais ils ne sont pas fait pour le public lambda, ni même moi : il faut passer un temps fou pour arriver à faire fonctionner la moindre clé USB (ouais je suis mauvaise langue, mais l’essentiel est que vous voyiez ce que je veux dire) sur un PC de moins d’un an.

    Mint et Ubuntu n’ont pas ce soucis : c’est conçu pour que ça marche partout tout de suite. Mais l’OS ne fait pas tout : si ça marche mais qu’on ne peut rien faire avec… Pourquoi rester ?

    Pour conclure…
    Le bureau Linux me convient : j’ai encore ce qu’il faut et ce que je veux aujourd’hui. Mais plus ça va, plus je vois des outils mourir et moins j’en vois d’autre naître. Sur le long terme je ne sais pas si le bureau Linux sera encore là tel qu’il est aujourd’hui. Et ça c’est un peu triste.

    PS : Oui Android et Chrome OS sont des distributions Linux aussi, mais ils n’ont rien d’une distro Linux comme Ubuntu ou Fedora. Ce n’est pas ce que je recherche non plus.

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    Arrêtez d’utiliser Gmail20190529095339-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190529_095339_Arretez_d___utiliser_GmailWed, 29 May 2019 09:53:39 +0200Ma jolie page de contact, celle où je mets 2~3 conditions à respecter si vous ne voulez pas que je publie votre adresse e-mail à la vue de tout le monde, m’a valu une mauvaise note par un lecteur sur FB : mes conditions seraient trop restrictives.

    Hahaha, merci, je prends comme un compliment le fait d’être libre de refuser les spams et les démarchages de publicitaires en tout genre et de gens qui m’envoient 3 tonnes d’e-mail pour faire la promotion de leur site ou de leur nouveau service révolutionnaire (généralement une énième plateforme de monétisation qui implique au blogueur de concéder tous leurs droits sur leur travail en échange de 3 euros par mois avant impôts et taxes tout en restant responsables dudit contenu en cas de problème avec la justice, comme celui-ci).

    À ce titre, je vais en rajouter une couche : si vous souhaitez une réponse, désormais, n’utilisez pas Gmail pour me contacter : la réponse risque de ne plus arriver.

    Oui j’en ai strictement rien à foutre de me couper de 2/3 de la planète, mais à vrai dire c’est pas moi qu’il faut blâmer.

    Mon site est grand. Y a des pages partout et des scripts plus ou moins utiles partout aussi. Il n’est pas rare qu’on me demande le code source de ces scripts. Généralement ça ne me gêne pas : je fais un Zip de l’outil et j’envoie ça en pièce jointe et tout le monde est content.

    Le truc avec Gmail, c’est qu’ils refusent les Zip avec du HTML ou du JS dedans.
    C’est pas une blague : l’e-mail me revient avec une erreur et ils disent :

    Please visit https://support.google.com/mail/?p=BlockedMessage to review our message content and attachment content guidelines.

    Où l’on me dit :

    Afin de vous protéger […] vous n'êtes pas autorisé à joindre certains types de fichiers à vos messages Gmail […] y compris sous forme compressée […].

    La liste de ces types de fichiers est […] :

    ADE, ADP, APK, BAT, CHM, CMD, COM, CPL, DLL, DMG, EXE, HTA, INS, ISP, JAR, JS, JSE, LIB, LNK, MDE, MSC, MSI, MSP, MST, NSH, PIF, SCR, SCT, SHB, SYS, VB, VBE, VBS, VXD, WSC, WSF, WSH, CAB

    Bref, la prochaine fois que vous me demandez un script de mes pages, soit vous utilisez une adresse mail capable de communiquer, soit vous allez voir ailleurs.

    J’en ai raz-le-bol des systèmes à fonctionnalités restreintes « pour votre bien » juste parce que les gens sont des imbéciles qui doublent cliquent partout sans regarder et finissent par avoir un PC infecté jusqu’au kernel.

    Ouvrez une adresse e-mail personnelle. Achetez votre domaine chez OVH ou chez Gandi et vous avez une boîte mail à votre nom et sans restrictions pour 10 euros par an. C’est pas bien compliqué et ça vous fait une adresse personnelle et vous n’êtes plus limités.

    Remerciez Google pour ça.

    ÉDIT : Djan me signale que Gmail a aussi le chic pour classer/archiver/marquer comme lu des conversations au hasard (Google appelle ça « de façon intelligente », je crois). Votre destinataire recevra votre e-mail, mais il sera automatiquement archivé ou classé dans un onglet obscur et ne le lira pas forcément.

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    Ma jolie page de contact, celle où je mets 2~3 conditions à respecter si vous ne voulez pas que je publie votre adresse e-mail à la vue de tout le monde, m’a valu une mauvaise note par un lecteur sur FB : mes conditions seraient trop restrictives.

    Hahaha, merci, je prends comme un compliment le fait d’être libre de refuser les spams et les démarchages de publicitaires en tout genre et de gens qui m’envoient 3 tonnes d’e-mail pour faire la promotion de leur site ou de leur nouveau service révolutionnaire (généralement une énième plateforme de monétisation qui implique au blogueur de concéder tous leurs droits sur leur travail en échange de 3 euros par mois avant impôts et taxes tout en restant responsables dudit contenu en cas de problème avec la justice, comme celui-ci).

    À ce titre, je vais en rajouter une couche : si vous souhaitez une réponse, désormais, n’utilisez pas Gmail pour me contacter : la réponse risque de ne plus arriver.

    Oui j’en ai strictement rien à foutre de me couper de 2/3 de la planète, mais à vrai dire c’est pas moi qu’il faut blâmer.

    Mon site est grand. Y a des pages partout et des scripts plus ou moins utiles partout aussi. Il n’est pas rare qu’on me demande le code source de ces scripts. Généralement ça ne me gêne pas : je fais un Zip de l’outil et j’envoie ça en pièce jointe et tout le monde est content.

    Le truc avec Gmail, c’est qu’ils refusent les Zip avec du HTML ou du JS dedans.
    C’est pas une blague : l’e-mail me revient avec une erreur et ils disent :

    Please visit https://support.google.com/mail/?p=BlockedMessage to review our message content and attachment content guidelines.

    Où l’on me dit :

    Afin de vous protéger […] vous n'êtes pas autorisé à joindre certains types de fichiers à vos messages Gmail […] y compris sous forme compressée […].

    La liste de ces types de fichiers est […] :

    ADE, ADP, APK, BAT, CHM, CMD, COM, CPL, DLL, DMG, EXE, HTA, INS, ISP, JAR, JS, JSE, LIB, LNK, MDE, MSC, MSI, MSP, MST, NSH, PIF, SCR, SCT, SHB, SYS, VB, VBE, VBS, VXD, WSC, WSF, WSH, CAB

    Bref, la prochaine fois que vous me demandez un script de mes pages, soit vous utilisez une adresse mail capable de communiquer, soit vous allez voir ailleurs.

    J’en ai raz-le-bol des systèmes à fonctionnalités restreintes « pour votre bien » juste parce que les gens sont des imbéciles qui doublent cliquent partout sans regarder et finissent par avoir un PC infecté jusqu’au kernel.

    Ouvrez une adresse e-mail personnelle. Achetez votre domaine chez OVH ou chez Gandi et vous avez une boîte mail à votre nom et sans restrictions pour 10 euros par an. C’est pas bien compliqué et ça vous fait une adresse personnelle et vous n’êtes plus limités.

    Remerciez Google pour ça.

    ÉDIT : Djan me signale que Gmail a aussi le chic pour classer/archiver/marquer comme lu des conversations au hasard (Google appelle ça « de façon intelligente », je crois). Votre destinataire recevra votre e-mail, mais il sera automatiquement archivé ou classé dans un onglet obscur et ne le lira pas forcément.

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    Pour le premier ministre, un référendum est un problème de démocratie20190511131314-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190511_131314_Pour_le_premier_ministre__un_referendum_est_un_probleme_de_democratieSat, 11 May 2019 13:13:14 +0200Facade du palais de l’Élysée

    En gros :

    Demander l’avis des gens pour qu’ils puissent décider eux-mêmes ce qui les concerne ? Mais vous n’y pensez pas !

    Pour moi, je crois que monsieur le premier ministre français n’a pas vraiment connaissance des principes de base d’une démocratie. Il semble confondre avec « monarchie élective dictatoriale ».

    Doit-on lui rappeler que juste parce que le peuple a élu quelqu’un pour les représenter, ne signifie pas :

    • que le peuple donne à cette personne l’autorisation de faire ce qu’elle veut ou de faire n’importe quoi ;
    • que le peuple ne veut plus décider certaines choses lui-même ;
    • que le peuple ne reste plus la base et le fondement du pouvoir, et que c’est sa volonté propre n’importe plus du tout.

    Dans une république — et la France est une république — le président c’est juste quelqu’un à qui le peuple délègue une partie de son pouvoir, comme une procuration, ou un prêt.

    Il ne lui donne pas tous les pouvoir, ni l’exclusivité du pouvoir.

    Et juste parce qu’il fait ça ne signifie pas qu’il doive se taire durant 5 ans : il peut avoir des choses à dire, et il doit être écouté, malgré la procuration.

    image d’en-tête de Nicolas Nova

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    Facade du palais de l’Élysée

    En gros :

    Demander l’avis des gens pour qu’ils puissent décider eux-mêmes ce qui les concerne ? Mais vous n’y pensez pas !

    Pour moi, je crois que monsieur le premier ministre français n’a pas vraiment connaissance des principes de base d’une démocratie. Il semble confondre avec « monarchie élective dictatoriale ».

    Doit-on lui rappeler que juste parce que le peuple a élu quelqu’un pour les représenter, ne signifie pas :

    • que le peuple donne à cette personne l’autorisation de faire ce qu’elle veut ou de faire n’importe quoi ;
    • que le peuple ne veut plus décider certaines choses lui-même ;
    • que le peuple ne reste plus la base et le fondement du pouvoir, et que c’est sa volonté propre n’importe plus du tout.

    Dans une république — et la France est une république — le président c’est juste quelqu’un à qui le peuple délègue une partie de son pouvoir, comme une procuration, ou un prêt.

    Il ne lui donne pas tous les pouvoir, ni l’exclusivité du pouvoir.

    Et juste parce qu’il fait ça ne signifie pas qu’il doive se taire durant 5 ans : il peut avoir des choses à dire, et il doit être écouté, malgré la procuration.

    image d’en-tête de Nicolas Nova

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    Les jours fériés par LCI, correction20190423105854-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190423_105854_Les_jours_feries_par_LCI__correctionTue, 23 Apr 2019 10:58:54 +0200Selon LCI, les jours fériés, c’est ça en Europe :

    i

    On passe sur le fait qu’il manque certains pays.
    Aussi étrangement, quand je cherche, je ne trouve pas du tout les mêmes chiffres.

    Du coup, voici un correctif.

    France : 11 jours fériés (+2 selon les régions).
    Allemagne : 11 jours fériés et non pas 9 (+7 fêtes selon les régions).
    Royaume Uni : 6 jours fériés et non pas 8 (+4 fêtes selon les régions).
    Irlande : 7 jours fériés et non pas 9.
    Espagne : 10 jours fériés et non pas 14 (+18 fêtes selon les régions).
    Danemark : 11 jours fériés et non pas 9.
    Pays-Bas : 7 jours fériés, et non pas 8.

    On note qu’à part la France, il n’y a pas un seul chiffre qui sont pareil (dans un sens ou dans l’autre).

    Note :

    • pour les jours fériés, je considère les jours fériés légaux et les jours fériés considérés comme légaux selon l’article 5 de la Convention européenne sur la computation des délais. Par exemple, c’est pour qu’en Allemagne j’en compte 9+2=11.
    • pour les fêtes régionales, j’ai sommé toutes les fêtes régionales, peu importe les régions. Le « +18 » de l’Espagne ne signifie donc pas que certaines régions ont 28 jours fériés, juste qu’il y a 18 jours fériés à répartir selon les régions. Il y a aussi des fêtes qui sont observées par ~90 % de la population mais pas les 10 % restants. Ceux là restent dans le chiffre entre parenthèses.

    Dans cette liste, la France semble toujours avoir plus de jours fériés que les autres.

    Voici donc quelques autres pays que j’ajoute, pour voir si c’est vrai sur une carte complète :

    Autriche : 13 jours fériés.
    Belgique : 10 jours fériés.
    Grèce : 12 jours fériés.
    Italie : 12 jours fériés.
    Suède : 11 jours fériés.
    Finlande : 13 jours fériés.
    Pologne : 13 jours fériés.
    Luxembourg : 10 jours fériés. 11 jours fériés (la journée de l’Europe a été ajoutée cette année).
    Lettonie : 12 jours fériés.
    Portugal : 13 jours fériés.
    Roumanie : 13 jours fériés.
    Lituanie : 13 jours fériés.

    (source de ces données)

    Du coup, je vais faire comme LCI et mentir.

    Voici ma carte :

    i
    On fait quoi maintenant ?
    On en rajoute du coup ?

    Ou alors on peut aussi rester comme c’est maintenant et respecter le passé, que ce soit pour plaire ou pour déplaire. Que l’on parle de fêtes d’origine religieuses, historiques, populaires, nationales…

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    Selon LCI, les jours fériés, c’est ça en Europe :

    i

    On passe sur le fait qu’il manque certains pays.
    Aussi étrangement, quand je cherche, je ne trouve pas du tout les mêmes chiffres.

    Du coup, voici un correctif.

    France : 11 jours fériés (+2 selon les régions).
    Allemagne : 11 jours fériés et non pas 9 (+7 fêtes selon les régions).
    Royaume Uni : 6 jours fériés et non pas 8 (+4 fêtes selon les régions).
    Irlande : 7 jours fériés et non pas 9.
    Espagne : 10 jours fériés et non pas 14 (+18 fêtes selon les régions).
    Danemark : 11 jours fériés et non pas 9.
    Pays-Bas : 7 jours fériés, et non pas 8.

    On note qu’à part la France, il n’y a pas un seul chiffre qui sont pareil (dans un sens ou dans l’autre).

    Note :

    • pour les jours fériés, je considère les jours fériés légaux et les jours fériés considérés comme légaux selon l’article 5 de la Convention européenne sur la computation des délais. Par exemple, c’est pour qu’en Allemagne j’en compte 9+2=11.
    • pour les fêtes régionales, j’ai sommé toutes les fêtes régionales, peu importe les régions. Le « +18 » de l’Espagne ne signifie donc pas que certaines régions ont 28 jours fériés, juste qu’il y a 18 jours fériés à répartir selon les régions. Il y a aussi des fêtes qui sont observées par ~90 % de la population mais pas les 10 % restants. Ceux là restent dans le chiffre entre parenthèses.

    Dans cette liste, la France semble toujours avoir plus de jours fériés que les autres.

    Voici donc quelques autres pays que j’ajoute, pour voir si c’est vrai sur une carte complète :

    Autriche : 13 jours fériés.
    Belgique : 10 jours fériés.
    Grèce : 12 jours fériés.
    Italie : 12 jours fériés.
    Suède : 11 jours fériés.
    Finlande : 13 jours fériés.
    Pologne : 13 jours fériés.
    Luxembourg : 10 jours fériés. 11 jours fériés (la journée de l’Europe a été ajoutée cette année).
    Lettonie : 12 jours fériés.
    Portugal : 13 jours fériés.
    Roumanie : 13 jours fériés.
    Lituanie : 13 jours fériés.

    (source de ces données)

    Du coup, je vais faire comme LCI et mentir.

    Voici ma carte :

    i
    On fait quoi maintenant ?
    On en rajoute du coup ?

    Ou alors on peut aussi rester comme c’est maintenant et respecter le passé, que ce soit pour plaire ou pour déplaire. Que l’on parle de fêtes d’origine religieuses, historiques, populaires, nationales…

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    [MÀJ] Éteignez vos appareils20190402121905-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190402_121905__MAJ__Eteignez_vos_appareilsTue, 02 Apr 2019 12:19:05 +0200Des fils électriques haute tension.
    Pour la màj : voir en fin d’article.

    Je viens d’emménager dans un autre appartement qui dispose d’un compteur Linky.

    Le Linky, vanté par EDF comme un miracle qui permet par exemple d’activer votre abonnement en un clic (ce qui est bien-sûr faux : dans le noir pendant 3 jours, comme tout le monde, vous patienterez !), a une fonction sympa tout de même (en tout cas par rapport aux compteurs électromagnétiques à plateau rotatifs) : pouvoir voir la consommation instantanée de toute la maison.

    Du coup j’ai jeté un œil.

    Et j’y voyais quelque chose comme 205 VA (soit environ 205 watts [*]).
    Connaissant ça, il est très simple de savoir combien on consomme : 205 W pendant une heure, ça consomme 205 watt-heure, ou 0,2 kWh. Si vous laissez ça pendant 5 heures, vous multipliez par 5 : donc environ 1 kWh. Sachant que le kWh coûte environ 0,15 €, ça permet ensuite d’établir combien ça nous coûte.

    Le truc étonnant avec ces 205 VA, c’est que tout semblait être éteint dans la maison : lumière, chauffage, PC, TV, même le frigo n’était pas actif à ce moment-là. J’ai donc cherché à voir d’où tout ça pouvait bien venir…

    Juste au-dessus du compteur se trouve le disjoncteur : il y a un bouton pour chaque circuit dans la maison.

    J’essaye le circuit sur lequel se trouve la TV, le lecteur DVD, une console : pouf, ça tombe à 179 VA
    Je coupe le circuit où sont branchés la cafetière, le robot-mixeur et un autre appareil : 147 VA
    Ceux qui portent les chauffages électriques : hop, ça tombe à 93 VA.
    Celui où se trouve mon PC éteint, mon écran éteint et un chargeur de téléphone : 81 VA.

    Ce n’est pas une surprise qu’un appareil en veille continue de consommer du courant, mais que des appareils continuent de consommer alors qu’ils sont éteints (enfin… « le plus éteint possibles » : vu qu’on vit dans une époque où les TV n’ont plus de bouton on/off du tout, et doivent vérifier 24/7 si quelqu’un touche à la zappette…), c’est carrément aberrant, et surtout autant ! Qu’un circuit consomme 1 W ne m’aurait pas surpris, mais 50 W ?

    Le chauffage par exemple : c’est normal que les 5 radiateurs éteints de la baraque me bouffent 54 W en continu ?
    Ça représente 40 kW, soit environ 6 € par mois sur la facture. J’ai coupé ces circuits. Non seulement ça réduira la facture de 6 € tous les mois de l’année, mais en plus, ces 54 W sont perdus en chaleur et contribuent (un peu) à vous étouffer durant la canicule !

    En tout, en coupant les bons circuits et en mettant des multiprises avec interrupteur (5 euros sur Amazon), je réduis la consommation « en veille » de l’appartement à environ 50 W.
    Ils correspondent à la VMC, à la box internet, la sonnette, le radio réveil : les trucs qu’on n’éteint généralement pas.

    Évidemment, il n’est pas question de tout couper comme un radin, mais juste de couper les bons trucs et de prendre l’habitude d’utiliser le bouton « on/off » : ce n’est pas l’action de débrancher votre chargeur de téléphone lorsque vous ne vous en servez pas qui vont vous rendre riche (60 centimes sur l’année, youpi), mais plutôt d’identifier les gros postes de consommation et de mettre une multiprise à cet endroit. Couper le « coin TV » (avec vos décodeurs, lecteurs DVD, consoles…) représente déjà quelques euros sur la facture mensuelle.

    Dans mon cas, avec environ 130 W en moins, l’économie atteint 170 € sur l’année (dans les faits, probablement un peu moins, car l’hiver le chauffage sera allumé, et les appareils fonctionnent parfois aussi). Mais c’est une ordre de grandeur de l’économie réalisée. Et 170 €, pour donner une idée, ça fait une journée à Disneyland, pour deux (50 € /pers) — repas sur place et un petit souvenir compris, ou alors un joli cadeau, un bon resto, bref, pas mal de fric qui serait autrement perdu.

    Maintenant, je ne suis pas là pour vous dire quoi faire. Mais demandez-vous simplement ce que vous voulez faire de votre argent : qu’il parte chez EDF ? Ou dans une activité que vous choisissez ?

    À l’heure où il est clair qu’aucune aide ne viendra du gouvernement, ni sur l’argent, ni sur le climat, je donne ici simplement une modeste solution pour agir sur les deux (promis, je ne vous demande pas lequel — de votre porte-monnaie ou du climat — vous motive à agir : ce n’est pas important : dans le cas présent (comme très souvent d’ailleurs), on agit sur les deux à la fois, ce qui est la seule chose qui compte.


    Màj 2019-04-03 : il semble que les valeurs des économies soient surestimées ci-dessus. Vous avez été nombreux à me signaler tout ça. Je résume un peu ici.

    En effet, je suis parti du principe que 1 VA = 1 W. Ceci est vrai pour les gros postes de consommation (chauffage, four, chauffe-eau, bref, tout ce qui chauffe). Pour les appareils "courants" qui ne chauffent pas (lave-linge, lave-vaisselle, mixeur électrique), on est plutôt de l’ordre de 1 VA = 0,7 W. Le rapport entre VA et watt, c’est le facteur de puissance (dû au fait que nos maisons sont alimentés en courant alternatif, et que les appareils ne réagissent pas tous pareil — voir le commentaire ci-dessous pour plus de détails).

    Pour les appareils en veille, le facteur de puissance est beaucoup plus bas, proche de 0,01 (ça je l’apprends grâce à vos retours). Un appareil qui voit par exemple 50 VA ne consomme alors réellement que 1 W ou moins. Or, si les 50 VA sont bien produits par EDF, nous ne sommes facturés que sur ce 1 W. Le fournisseur (EDF) constate donc une perte, mais pas nous (même si cette perte est bien répercutée sur la facture, faut pas rêver).

    Est-ce que ça veut dire que ma démarche pour tout éteindre est mauvaise ? Non, bien-sûr : premièrement, ça reste bon pour la planète, et deuxièmement, si tout le monde le fait, ça sera bon également pour le porte-monnaie : si on consomme moins de VA, EDF n’aura plus à les produire ni à mettre ça dans la tarif finale (c’est juste que l’économie est collective, pas individuelle).

    Aussi, selon cette source, il est estimé que 1 W de consommé en continu, ça représente 1 € sur l’année (1 W × 0,15/1000 € × 24 h × 365 j = 1,314 €/an).
    Ils donnent également les consommations de certains appareils : une télé LCD, ça consomme 10~15 W en veille. Un décodeur TV et un lecteur DVD, un écran de PC, aussi. Le PC, l’imprimante, la console de jeu c’est autour de 5 W. Mis bout à bout, avec tous les appareils de la maison (surtout si on a plusieurs écrans, plusieurs PC, etc.), on arrive assez vite à 50~100 W voire plus, soit facilement 50~100 € par an (voire plus).

    C’est nettement plus bas que mon chiffre initial (170 €), mais c’est toujours loin d’être négligeable, et ça reste mieux dans votre poche que sur la facture dans tous les cas.

    image de Ryan Lackey

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    Des fils électriques haute tension.
    Pour la màj : voir en fin d’article.

    Je viens d’emménager dans un autre appartement qui dispose d’un compteur Linky.

    Le Linky, vanté par EDF comme un miracle qui permet par exemple d’activer votre abonnement en un clic (ce qui est bien-sûr faux : dans le noir pendant 3 jours, comme tout le monde, vous patienterez !), a une fonction sympa tout de même (en tout cas par rapport aux compteurs électromagnétiques à plateau rotatifs) : pouvoir voir la consommation instantanée de toute la maison.

    Du coup j’ai jeté un œil.

    Et j’y voyais quelque chose comme 205 VA (soit environ 205 watts [*]).
    Connaissant ça, il est très simple de savoir combien on consomme : 205 W pendant une heure, ça consomme 205 watt-heure, ou 0,2 kWh. Si vous laissez ça pendant 5 heures, vous multipliez par 5 : donc environ 1 kWh. Sachant que le kWh coûte environ 0,15 €, ça permet ensuite d’établir combien ça nous coûte.

    Le truc étonnant avec ces 205 VA, c’est que tout semblait être éteint dans la maison : lumière, chauffage, PC, TV, même le frigo n’était pas actif à ce moment-là. J’ai donc cherché à voir d’où tout ça pouvait bien venir…

    Juste au-dessus du compteur se trouve le disjoncteur : il y a un bouton pour chaque circuit dans la maison.

    J’essaye le circuit sur lequel se trouve la TV, le lecteur DVD, une console : pouf, ça tombe à 179 VA
    Je coupe le circuit où sont branchés la cafetière, le robot-mixeur et un autre appareil : 147 VA
    Ceux qui portent les chauffages électriques : hop, ça tombe à 93 VA.
    Celui où se trouve mon PC éteint, mon écran éteint et un chargeur de téléphone : 81 VA.

    Ce n’est pas une surprise qu’un appareil en veille continue de consommer du courant, mais que des appareils continuent de consommer alors qu’ils sont éteints (enfin… « le plus éteint possibles » : vu qu’on vit dans une époque où les TV n’ont plus de bouton on/off du tout, et doivent vérifier 24/7 si quelqu’un touche à la zappette…), c’est carrément aberrant, et surtout autant ! Qu’un circuit consomme 1 W ne m’aurait pas surpris, mais 50 W ?

    Le chauffage par exemple : c’est normal que les 5 radiateurs éteints de la baraque me bouffent 54 W en continu ?
    Ça représente 40 kW, soit environ 6 € par mois sur la facture. J’ai coupé ces circuits. Non seulement ça réduira la facture de 6 € tous les mois de l’année, mais en plus, ces 54 W sont perdus en chaleur et contribuent (un peu) à vous étouffer durant la canicule !

    En tout, en coupant les bons circuits et en mettant des multiprises avec interrupteur (5 euros sur Amazon), je réduis la consommation « en veille » de l’appartement à environ 50 W.
    Ils correspondent à la VMC, à la box internet, la sonnette, le radio réveil : les trucs qu’on n’éteint généralement pas.

    Évidemment, il n’est pas question de tout couper comme un radin, mais juste de couper les bons trucs et de prendre l’habitude d’utiliser le bouton « on/off » : ce n’est pas l’action de débrancher votre chargeur de téléphone lorsque vous ne vous en servez pas qui vont vous rendre riche (60 centimes sur l’année, youpi), mais plutôt d’identifier les gros postes de consommation et de mettre une multiprise à cet endroit. Couper le « coin TV » (avec vos décodeurs, lecteurs DVD, consoles…) représente déjà quelques euros sur la facture mensuelle.

    Dans mon cas, avec environ 130 W en moins, l’économie atteint 170 € sur l’année (dans les faits, probablement un peu moins, car l’hiver le chauffage sera allumé, et les appareils fonctionnent parfois aussi). Mais c’est une ordre de grandeur de l’économie réalisée. Et 170 €, pour donner une idée, ça fait une journée à Disneyland, pour deux (50 € /pers) — repas sur place et un petit souvenir compris, ou alors un joli cadeau, un bon resto, bref, pas mal de fric qui serait autrement perdu.

    Maintenant, je ne suis pas là pour vous dire quoi faire. Mais demandez-vous simplement ce que vous voulez faire de votre argent : qu’il parte chez EDF ? Ou dans une activité que vous choisissez ?

    À l’heure où il est clair qu’aucune aide ne viendra du gouvernement, ni sur l’argent, ni sur le climat, je donne ici simplement une modeste solution pour agir sur les deux (promis, je ne vous demande pas lequel — de votre porte-monnaie ou du climat — vous motive à agir : ce n’est pas important : dans le cas présent (comme très souvent d’ailleurs), on agit sur les deux à la fois, ce qui est la seule chose qui compte.


    Màj 2019-04-03 : il semble que les valeurs des économies soient surestimées ci-dessus. Vous avez été nombreux à me signaler tout ça. Je résume un peu ici.

    En effet, je suis parti du principe que 1 VA = 1 W. Ceci est vrai pour les gros postes de consommation (chauffage, four, chauffe-eau, bref, tout ce qui chauffe). Pour les appareils "courants" qui ne chauffent pas (lave-linge, lave-vaisselle, mixeur électrique), on est plutôt de l’ordre de 1 VA = 0,7 W. Le rapport entre VA et watt, c’est le facteur de puissance (dû au fait que nos maisons sont alimentés en courant alternatif, et que les appareils ne réagissent pas tous pareil — voir le commentaire ci-dessous pour plus de détails).

    Pour les appareils en veille, le facteur de puissance est beaucoup plus bas, proche de 0,01 (ça je l’apprends grâce à vos retours). Un appareil qui voit par exemple 50 VA ne consomme alors réellement que 1 W ou moins. Or, si les 50 VA sont bien produits par EDF, nous ne sommes facturés que sur ce 1 W. Le fournisseur (EDF) constate donc une perte, mais pas nous (même si cette perte est bien répercutée sur la facture, faut pas rêver).

    Est-ce que ça veut dire que ma démarche pour tout éteindre est mauvaise ? Non, bien-sûr : premièrement, ça reste bon pour la planète, et deuxièmement, si tout le monde le fait, ça sera bon également pour le porte-monnaie : si on consomme moins de VA, EDF n’aura plus à les produire ni à mettre ça dans la tarif finale (c’est juste que l’économie est collective, pas individuelle).

    Aussi, selon cette source, il est estimé que 1 W de consommé en continu, ça représente 1 € sur l’année (1 W × 0,15/1000 € × 24 h × 365 j = 1,314 €/an).
    Ils donnent également les consommations de certains appareils : une télé LCD, ça consomme 10~15 W en veille. Un décodeur TV et un lecteur DVD, un écran de PC, aussi. Le PC, l’imprimante, la console de jeu c’est autour de 5 W. Mis bout à bout, avec tous les appareils de la maison (surtout si on a plusieurs écrans, plusieurs PC, etc.), on arrive assez vite à 50~100 W voire plus, soit facilement 50~100 € par an (voire plus).

    C’est nettement plus bas que mon chiffre initial (170 €), mais c’est toujours loin d’être négligeable, et ça reste mieux dans votre poche que sur la facture dans tous les cas.

    image de Ryan Lackey

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    Comment différencier le chinois du japonais (et du coréen) ?20190306160435-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190306_160435_Comment_differencier_le_chinois_du_japonais__et_du_coreen___Wed, 06 Mar 2019 16:04:35 +0100Prenons un exemple, genre ça :

    i
    Il s’agit de l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Savez-vous dire si c’est du chinois ? du japonais ? du coréen ?

    Il y a plusieurs siècles, le japonais dérive du chinois. Le coréen anciennement également (j’y reviens). Les trois langues utilisent des sinogrames, qui représentent un mot, un fait ou une idée. Généralement, la même idée est représentée par des sinogrammes visuellement très proche en chinois et en japonais.

    Par exemple, pour un chat :

    • chinois traditionnel : (chinois simplifié : ) ;
    • japonais :  ;
    • coréen : 고양이.

    Pour le chat, les sinogrammes chinois et japonais se ressemblent, non ? Celui du japonais est même quasi-identique à celui du chinois simplifié !

    La version coréenne n’a rien à voir, et pour cause : ce ne sont pas des sinogrammes mais du hangeul. Après avoir été inventée au XVIe siècle, ils ont été interdits durant 500 ans (par le roi). Ce n’est qu’au XXe siècle qu’ils ont fait leur retour. Ce système a été créé (il y a longtemps, donc) pour sa simplicité et sa logique : la structure des mots est très rigoureuse et les traits sont très simples. Cela a permis (et permet aujourd’hui encore) une très forte alphabétisation de la population coréenne.

    Des trois langues présentées ici, c’est celle qui est la plus simplement reconnaissable : un texte en coréen contient des formes simples (traits, angles, cercles…) propre au coréen. Voici la page « wikipédia » sur wikipédia pour le constater.

    Il subsiste, à l’usage, encore quelques caractères issus du chinois (les hanja), mais la majorité des écrits en coréen se font en hangeul.

    Bon, et pour le chinois et le japonais ?

    Le japonais, contrairement au chinois, utilise plusieurs écritures en même temps. J’en ai déjà parlé dans un article :

    • les kanji
    • les kanas (subdivisés en hiraganas et katakana)

    Les kanji sont issus des sinogrammes : ils dérivent pleinement du chinois (de l’époque où les chinois contrôlaient le japon). Les kanjis sont souvent complexes et désignent là également des idées, des objets, au lieu de sons.
    Les kana, sont des versions très simplifiés des sinogrammes : ils ont nettement moins de traits et sont nés de la simplification progressive de l’écriture de certains kanjis. Contrairement à ces derniers, les kanas désignent des sons (des syllabes, en fait) : il y a un kana pour dire « ra », un autre pour le « ma », ou pour le « mo », « mi »…

    Les katakanas et les hiraganas sont des miroirs l’un de l’autre : il y a un tableau pour chaque écriture. Les deux écritures font doublon comme ça, mais ils sont utilisés différemment : les katakanas (ceux aux traits anguleux) sont utilisés pour des mots d’origine étrangers ou des noms propres, alors que les hiraganas (ceux aux traits arrondis) sont utilisés ailleurs.

    Enfin, les kanjis sont utilisés pour les mots pour lesquels il en en existe un (« chat » par exemple), même si on pourrait très bien utiliser des kanas à la place.
    Généralement, plus celui qui écrit un texte en japonais connaît de kanjis, plus il les utilise (et donc moins il y a de hiraganas).

    Avec ça, on peut différencier le japonais du chinois : c’est le seul qui contiendra des kanas ; et les kanas sont facilement visibles : ce sont les caractères au traits moins nombreux. Un texte en japonais est donc bien moins dense que du chinois.

    Voici le même texte qu’au début, en chinois et en japonais :

    Chinois (simplifié) :

    人人生而自由, 在尊严和权利上一律平等。他们赋有理性和良心,并应以兄弟关系的精神相对待。

    Japonais (les hiraganas sont en rouge — aucun katakana ne figure dans ce texte) :

    すべての人間、生まれながらにして自由でありかつ、尊厳権利と について平等である。人間、理性良心とをけられており、互いに同 胞精神をもって行動しなければならない

    Pour comparer un peu plus, voici la première phrase de l’article wikipédia dédié à Wikipédia, en japonais (en rouge : hiraganas ; en bleu : katakana ; en noir : les kanji) :

    ウィキペディア(英: Wikipedia)ウィキメディア財団運営しているインターネット百科事典であるコピーレフトライセンスのもとサイトアクセス可能もが無料自由編集参加できる。世界各言語展開されている

    Dans un texte, ce sont ces caractères là qu’il faut rechercher : si vous les voyez, c’est du japonais. En particulier, recherchez le (lire « no »), qui est une particule grammaticale (marquant l’appartenance) spécifique au japonais mais relativement courante.

    Si aucun kana ne figure dans un texte, en particulier que le , c’est qu’il s’agit certainement d’un texte en chinois.

    ]]>
    Prenons un exemple, genre ça :

    i
    Il s’agit de l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Savez-vous dire si c’est du chinois ? du japonais ? du coréen ?

    Il y a plusieurs siècles, le japonais dérive du chinois. Le coréen anciennement également (j’y reviens). Les trois langues utilisent des sinogrames, qui représentent un mot, un fait ou une idée. Généralement, la même idée est représentée par des sinogrammes visuellement très proche en chinois et en japonais.

    Par exemple, pour un chat :

    • chinois traditionnel : (chinois simplifié : ) ;
    • japonais :  ;
    • coréen : 고양이.

    Pour le chat, les sinogrammes chinois et japonais se ressemblent, non ? Celui du japonais est même quasi-identique à celui du chinois simplifié !

    La version coréenne n’a rien à voir, et pour cause : ce ne sont pas des sinogrammes mais du hangeul. Après avoir été inventée au XVIe siècle, ils ont été interdits durant 500 ans (par le roi). Ce n’est qu’au XXe siècle qu’ils ont fait leur retour. Ce système a été créé (il y a longtemps, donc) pour sa simplicité et sa logique : la structure des mots est très rigoureuse et les traits sont très simples. Cela a permis (et permet aujourd’hui encore) une très forte alphabétisation de la population coréenne.

    Des trois langues présentées ici, c’est celle qui est la plus simplement reconnaissable : un texte en coréen contient des formes simples (traits, angles, cercles…) propre au coréen. Voici la page « wikipédia » sur wikipédia pour le constater.

    Il subsiste, à l’usage, encore quelques caractères issus du chinois (les hanja), mais la majorité des écrits en coréen se font en hangeul.

    Bon, et pour le chinois et le japonais ?

    Le japonais, contrairement au chinois, utilise plusieurs écritures en même temps. J’en ai déjà parlé dans un article :

    • les kanji
    • les kanas (subdivisés en hiraganas et katakana)

    Les kanji sont issus des sinogrammes : ils dérivent pleinement du chinois (de l’époque où les chinois contrôlaient le japon). Les kanjis sont souvent complexes et désignent là également des idées, des objets, au lieu de sons.
    Les kana, sont des versions très simplifiés des sinogrammes : ils ont nettement moins de traits et sont nés de la simplification progressive de l’écriture de certains kanjis. Contrairement à ces derniers, les kanas désignent des sons (des syllabes, en fait) : il y a un kana pour dire « ra », un autre pour le « ma », ou pour le « mo », « mi »…

    Les katakanas et les hiraganas sont des miroirs l’un de l’autre : il y a un tableau pour chaque écriture. Les deux écritures font doublon comme ça, mais ils sont utilisés différemment : les katakanas (ceux aux traits anguleux) sont utilisés pour des mots d’origine étrangers ou des noms propres, alors que les hiraganas (ceux aux traits arrondis) sont utilisés ailleurs.

    Enfin, les kanjis sont utilisés pour les mots pour lesquels il en en existe un (« chat » par exemple), même si on pourrait très bien utiliser des kanas à la place.
    Généralement, plus celui qui écrit un texte en japonais connaît de kanjis, plus il les utilise (et donc moins il y a de hiraganas).

    Avec ça, on peut différencier le japonais du chinois : c’est le seul qui contiendra des kanas ; et les kanas sont facilement visibles : ce sont les caractères au traits moins nombreux. Un texte en japonais est donc bien moins dense que du chinois.

    Voici le même texte qu’au début, en chinois et en japonais :

    Chinois (simplifié) :

    人人生而自由, 在尊严和权利上一律平等。他们赋有理性和良心,并应以兄弟关系的精神相对待。

    Japonais (les hiraganas sont en rouge — aucun katakana ne figure dans ce texte) :

    すべての人間、生まれながらにして自由でありかつ、尊厳権利と について平等である。人間、理性良心とをけられており、互いに同 胞精神をもって行動しなければならない

    Pour comparer un peu plus, voici la première phrase de l’article wikipédia dédié à Wikipédia, en japonais (en rouge : hiraganas ; en bleu : katakana ; en noir : les kanji) :

    ウィキペディア(英: Wikipedia)ウィキメディア財団運営しているインターネット百科事典であるコピーレフトライセンスのもとサイトアクセス可能もが無料自由編集参加できる。世界各言語展開されている

    Dans un texte, ce sont ces caractères là qu’il faut rechercher : si vous les voyez, c’est du japonais. En particulier, recherchez le (lire « no »), qui est une particule grammaticale (marquant l’appartenance) spécifique au japonais mais relativement courante.

    Si aucun kana ne figure dans un texte, en particulier que le , c’est qu’il s’agit certainement d’un texte en chinois.

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    Partager la culture est un devoir, pas un crime20190214191802-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190214_191802_Partager_la_culture_est_un_devoir__pas_un_crimeThu, 14 Feb 2019 19:18:02 +0100un livre brûlant
    Lire :

    Imaginez :

    Quels seront les livres qui vont être dé-écrit le mois prochain, et que nous auront le plaisir de ne plus pouvoir trouver nulle-part (sauf au marché noir) ?

    Débile, non ?

    Bah voilà : les connards du #copyreich font ça avec les films, les séries, la musique, et en fait toute la culture numérique.

    Certains écrits ou représentations datant de 3 000 ans nous parviennent jusqu’à aujourd’hui, malgré le fait qu’ils soient sur un support de bois, de peau de bête ou d’os. Combien d’écrits et de représentations ne seront plus là, 3 000 ans dans le futur, à cause de ces salopards qui décident que ça doit rester leur propriété et ne surtout pas le diffuser si ça ne les enrichit pas ?

    C’est sûrement pas grâce eux que l’on sait lire les hiéroglyphes et les textes anciens, ou qu’on a accès à toute la culture passée.
    Vous imaginez si Champolion avait dit « Au nom d’Hadopi, la pierre de rosette est à moi, je ne vous dirais pas ce qu’elle contient ! ».

    Dans ces conditions, le « marché noir » numérique est seul garant de la diversité culturelle, d’aujourd’hui et de demain.

    Partager des films, de la musique, des livres… ce n’est pas un crime. C’est un devoir Humain : c’est assurer la pérennité de l’histoire de notre espèce. C’est l’Histoire qui garantit à notre civilisation le progrès et l’empêche de faire les mêmes erreurs plusieurs fois.

    image de collective nouns

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    un livre brûlant
    Lire :

    Imaginez :

    Quels seront les livres qui vont être dé-écrit le mois prochain, et que nous auront le plaisir de ne plus pouvoir trouver nulle-part (sauf au marché noir) ?

    Débile, non ?

    Bah voilà : les connards du #copyreich font ça avec les films, les séries, la musique, et en fait toute la culture numérique.

    Certains écrits ou représentations datant de 3 000 ans nous parviennent jusqu’à aujourd’hui, malgré le fait qu’ils soient sur un support de bois, de peau de bête ou d’os. Combien d’écrits et de représentations ne seront plus là, 3 000 ans dans le futur, à cause de ces salopards qui décident que ça doit rester leur propriété et ne surtout pas le diffuser si ça ne les enrichit pas ?

    C’est sûrement pas grâce eux que l’on sait lire les hiéroglyphes et les textes anciens, ou qu’on a accès à toute la culture passée.
    Vous imaginez si Champolion avait dit « Au nom d’Hadopi, la pierre de rosette est à moi, je ne vous dirais pas ce qu’elle contient ! ».

    Dans ces conditions, le « marché noir » numérique est seul garant de la diversité culturelle, d’aujourd’hui et de demain.

    Partager des films, de la musique, des livres… ce n’est pas un crime. C’est un devoir Humain : c’est assurer la pérennité de l’histoire de notre espèce. C’est l’Histoire qui garantit à notre civilisation le progrès et l’empêche de faire les mêmes erreurs plusieurs fois.

    image de collective nouns

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    Les trucs qui me font détester votre site web en 201920190209133705-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190209_133705_Les_trucs_qui_me_font_detester_votre_site_web_en_2019Sat, 09 Feb 2019 13:37:05 +0100Comme le veut désormais la tradition sur ce site, vu que je surfe pas mal sur le net et que je fais également dans le webmastering et le codage de sites web, voici une liste de pratiques de merdes qu’on trouve sur les sites web et qui m’énervent.

    Mon premier article du genre date de 2014. J’ai refait une mise à jour en 2017, et me voilà désormais prêt pour en refaire un pour 2019.

    Les notifications

    le popup de demande de notification
    Non, je veux pas de notifications à outrance.

    Le HTML5 apporte plein de possibilités aux concepteurs de sites. L’une d’elles est l’ajout de notifications : un site web, un onglet peut ainsi envoyer une notification au navigateur et même au système. La notif s’affiche alors avec le reste des notifs du système.

    Je le dis ici : non, je ne veux pas que votre site me notifie de quoi que ce soit. Je suis assez grand pour regarder l’onglet quand j’en ai envie. Et un popup qui me demande l’autorisation pour pouvoir afficher des notifs, c’est chiant car ça finit de toute façon systématiquement sur « ne jamais activer les notifications sur ce site ».

    Rendez-nous plutôt les flux RSS ! C’est comme ça qu’on veut rester au courant des nouveautés de votre site. Ça marche très bien, le RSS.

    (Et @Mozilla (et les autres navigateurs) : pitié, utilisez l’outil de notification du SYSTÈME, pas votre truc perso. Sous Mate, Firefox ne respecte pas Notify-OSD et c’est moche).

    La géolocalisation

    le popup de demande de localisation
    Non, tu n’as pas à savoir où je vis.

    Ok, celle-ci ne date pas de cette année, mais de plus en plus de site le demandent quand-même, et c’est généralement de façon totalement illégitime : que Google Maps ou OpenStreetMaps me le demande, ok, c’est normal. Mais ton blog personnel, non. Je viens ici pour lire ce que tu a à dire. Toi t’as pas besoin de savoir à 5 mètres près où je vis.

    Les bots de hotline

    le chatbot de la sncf
    Oui ! J’ai une question : tu peux te casser, je suis en train réserver un billet de train, ok ?

    Vous arrivez sur un site quelconque et un popup s’ouvre avec un soi-disant opérateur qui vous parle : « Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? ». C’est particulièrement vrai pour les sites des SAV, de certains FAI, mais aussi quelques marchands en ligne.
    Ils ne sont pas nouveaux, et à l’heure où je publie cet article ils sont moins présents (et moins pourris aussi), mais ils ne remplacent pas encore un formulaire bien foutu.

    Un autre truc qu’ils ne remplaceront pas, c’est un humain à qui parler. On s’en fiche de votre chatbot. On ne veut pas parler à un robot. Si votre site est merdique au point que même vous vous savez qu’on aura besoin d’aide, je vous conseille plutôt de virer votre équipe de web-dév pour en recruter un autre.

    Si votre site est merdique, la priorité est de le rendre plus accessible, pas de nous tenir la main pour contourner la merde.

    À la place, mettez plutôt une page de contact (qui fonctionne) ou un e-mail / numéro de téléphone en bas de la page. C’est beaucoup plus efficace et vos utilisateurs vous remercieront.

    Les sites qui stockent les mots de passe en clair

    Ça ne se voit pas tout de suite, mais quand on s’inscrit sur un site, votre pseudo et votre mot de passe doivent être stockés quelque part. Comme ça, on peut se connecter la prochaine fois et le site vous reconnaît.
    Il arrive que vous oubliez votre mot de passe. Dans ce cas, on utilise une fonction « mot de passe oublié » et le site enclenche une procédure de restauration du mot de passe. Si le site est bien fait, il envoie un lien sur votre boîte mail. En cliquant dessus, votre mot de passe (celui que vous avez oublié) est effacé de la base de donnée du site et vous êtes invités à en entrer un nouveau.

    Si le site est mal foutu, alors l’ancien mot de passe vous est renvoyé par e-mail.

    À première vue, vous renvoyer le mot de passe peut semble plus pratique et plus rapide. En réalité, il s’agit là d’une très mauvaise pratique.

    En effet, ça signifie que le site peut connaître votre mot de passe : donc qu’il est stocké en clair dans la base de données, virtuellement à la vue de n’importe qui. La solution est alors de créer un « hash » du mot de passe (en gros, un code produit à partir du mot de passe, mais avec lequel retrouver le mot de passe est impossible). Comme ça, quand on se connecte, on recalcule le hash et c’est lui qu’on compare à ce qui se trouve dans la base de données. Comme ça, le site ne connaît pas votre mot de passe, et les administrateurs et les pirates non plus. C’est beaucoup plus sécurisé et c’est la bonne méthode aujourd’hui.

    Sauf qu’en 2018, il y a toujours des sites qui stockent des mots de passe en clair… Et ça devient très grave. Même la CNIL condamne ces pratiques…

    Les sites qui interdisent certains caractères dans le mot passe

    C’est symptomatique du point précédent : si l’on stocke correctement un mot de passe, on le fait sous la forme d’un hash (donc une chaîne alpha numérique, empreinte du mot de passe). N’importe quel caractère peut être donné, ça finit toujours en hash.

    Si l’on n’utilise pas un hash, alors oui il faut vérifier que le mot de passe ne va pas corrompre la base de données (et encore, avec les requêtes préparées, ce problème ne devrait plus en être un).

    Quoi qu’il en soit, si je veux mettre @%£*ע#$☢☹⚠ dans mon mot de passe, je devrais pouvoir le faire. Quant à mettre une limite afin que les néophytes ne se trompent pas, ça revient à tirer tout le monde vers le bas.

    Ça serait comme forcer tout le monde à boire de la purée ou de la bouillie sans aucun allergène sous prétexte que certains ne peuvent plus mâcher ou ne peuvent pas tout manger.

    Éduquez plutôt les internautes, au lieu de faire un compromis sur la sécurité. À vous de voir : est-il plus probable que Mme Michu se trompe de mot de passe à cause de vous, ou que la CNIL vous tombe sur le dos avec 500 k€ d’amende pour un défaut dans votre sécurité ?

    Les sites qui t’envoie un mail à chaque fois que tu te connectes

    Certains sites t’envoient un mail à chaque fois que tu te connectes dessus. Si d’un point de vue sécuritaire ça peut paraître louable, ça fait surtout pas mal de spam.

    En particulier, c’est ce que fait OVH Telecom, quand je me connecte à leur interface. Déjà, je me connecte depuis chez moi (donc avec l’IP qui m’est attribué), donc a priori ça ne devrait pas être frauduleux. Aucun moyen de désactiver ça, et aucun moyen de me mettre sur liste blanche. Mais surtout, c’est juste un e-mail pour me dire « vous vous êtes connectés » : il n’y a pas de 2FA ni rien.

    Je ne vois pas trop l’utilité dans ce cas : si un pirate cherche à changer mon mot de passe, c’est à ce moment-là qu’il faut m’envoyer un e-mail (éventuellement avec un lien pour le changer).

    Les e-mails de connexion qui arrivent en retard

    Certains sites, que ce soit pour changer ton mot de passe ou justement confirmer une connexion, t’envoie un e-mail avec un lien de connexion. Ça c’est bien seulement si l’e-mail arrive dans les 30 secondes après avoir voulu se connecter.

    S’il faut attendre ne serait-ce que 5 minutes, alors ça devient vite très chiant (oui on est la génération pressée, désolé).

    Bien-sûr, je ne parle pas d’un grand site français qui met jusqu’à 4 heures pour envoyer un e-mail

    Les pop-up pour le pistage

    i
    Encore heureux que tu respectes mon choix, connard !

    Les navigateurs prévoient une fonction qui permet de spécifier au site visité qu’on ne souhaite pas être pisté. C’est plus ou moins respecté par les sites, mais ça a le mérite d’exister.

    Certains sites n’ont pas vraiment compris les principes de base du « ne pas faire chier l’utilisateur » et qui affichent alors un joli pop-up en JS « Vous avez demandé à ne pas être pisté. OK/Annuler ». Suivi d’un second pop-up « Nous respectons votre choix. OK/Annuler ».

    Ces popup sont bien-sûr bloquants et mettent en avant l’onglet en question (donc si t’étais en train de lire un truc dans un autre onglet, t’es dérangé).

    Conseil aux pages-web :

    i
    (cf ce mème)

    Respectez l’utilisateur et son choix. C’est son choix, vous respectez, point.

    Les pop-up RGPD

    Comme si les pop-up pour s’inscrire, pour follower, pour donner l’e-mail, pour accepter les cookies, pour demander la géolocalisation, pour confirmer le pas-de-pistage, pour demander de désactiver la pub, pour recommander Chrome, pour nous dire d’activer Flash… ne suffisaient pas, désormais il y a le RGPD.

    C’est le règlement qui oblige les sites à nous demander la permission pour utiliser certains cookies. Au fond c’est une bonne chose, mais encore une fois, la façon dont c’est implémenté par les différents sites fait que c’est une entrave constante à la navigation.

    Non seulement ces popup sont très chiants, mais surtout ils ne servent à rien : dans 90 % du temps, ils ne présentent qu’un bouton pour tout accepter (chose qu’ils veulent) et jamais pour tout refuser (choser qu’ils craignent) ; et comme nous on veut lire le putain d’article, on est obligé de tout accepter et au final le RGPD n’aura servi à rien. Enfin si : maintenant en cas de problème, le site pourra se défausser sur nous : « ah, mais mon bon monsieur, vous avez accepté et maintenant votre numéro de téléphone est dans la nature ».

    (Et à vrai dire, ça fait plutôt double emploi avec la fonction déjà présente dans mon navigateur pour bloquer le pistage, et celui pour bloquer les cookies tiers, mais c’est un problème d’incompétence de nos élus).

    Les mesures anti-scroll

    J’ai déjà parlé des mesures anti-clic-droit l’an dernier, et des mesures visant à capturer les événements qu’on produit en faisant des raccourcis claviers (Alt, Shift, etc.). Jusqu’à récemment je n’avais encore pas vu un autre truc : une méthode qui m’empêche de produire un « clic-molette » sur la page, pour scroller très vite tout en bas ou tout en haut.

    Du coup, sur une page de 3km, je vois obligé de faire fumer la molette manuellement. C’est ridicule : arrêtez de capturer les événements par défaut !

    Laissez notre souris et notre clavier tranquilles, à la fin ! Si vous voulez utiliser des raccourcis clavier, il existe déjà un truc pour ça (les accesskey). C’est ensuite le navigateur qui fait en sorte que ça n’entre pas en conflit avec les autres raccourcis claviers.

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    Comme le veut désormais la tradition sur ce site, vu que je surfe pas mal sur le net et que je fais également dans le webmastering et le codage de sites web, voici une liste de pratiques de merdes qu’on trouve sur les sites web et qui m’énervent.

    Mon premier article du genre date de 2014. J’ai refait une mise à jour en 2017, et me voilà désormais prêt pour en refaire un pour 2019.

    Les notifications

    le popup de demande de notification
    Non, je veux pas de notifications à outrance.

    Le HTML5 apporte plein de possibilités aux concepteurs de sites. L’une d’elles est l’ajout de notifications : un site web, un onglet peut ainsi envoyer une notification au navigateur et même au système. La notif s’affiche alors avec le reste des notifs du système.

    Je le dis ici : non, je ne veux pas que votre site me notifie de quoi que ce soit. Je suis assez grand pour regarder l’onglet quand j’en ai envie. Et un popup qui me demande l’autorisation pour pouvoir afficher des notifs, c’est chiant car ça finit de toute façon systématiquement sur « ne jamais activer les notifications sur ce site ».

    Rendez-nous plutôt les flux RSS ! C’est comme ça qu’on veut rester au courant des nouveautés de votre site. Ça marche très bien, le RSS.

    (Et @Mozilla (et les autres navigateurs) : pitié, utilisez l’outil de notification du SYSTÈME, pas votre truc perso. Sous Mate, Firefox ne respecte pas Notify-OSD et c’est moche).

    La géolocalisation

    le popup de demande de localisation
    Non, tu n’as pas à savoir où je vis.

    Ok, celle-ci ne date pas de cette année, mais de plus en plus de site le demandent quand-même, et c’est généralement de façon totalement illégitime : que Google Maps ou OpenStreetMaps me le demande, ok, c’est normal. Mais ton blog personnel, non. Je viens ici pour lire ce que tu a à dire. Toi t’as pas besoin de savoir à 5 mètres près où je vis.

    Les bots de hotline

    le chatbot de la sncf
    Oui ! J’ai une question : tu peux te casser, je suis en train réserver un billet de train, ok ?

    Vous arrivez sur un site quelconque et un popup s’ouvre avec un soi-disant opérateur qui vous parle : « Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? ». C’est particulièrement vrai pour les sites des SAV, de certains FAI, mais aussi quelques marchands en ligne.
    Ils ne sont pas nouveaux, et à l’heure où je publie cet article ils sont moins présents (et moins pourris aussi), mais ils ne remplacent pas encore un formulaire bien foutu.

    Un autre truc qu’ils ne remplaceront pas, c’est un humain à qui parler. On s’en fiche de votre chatbot. On ne veut pas parler à un robot. Si votre site est merdique au point que même vous vous savez qu’on aura besoin d’aide, je vous conseille plutôt de virer votre équipe de web-dév pour en recruter un autre.

    Si votre site est merdique, la priorité est de le rendre plus accessible, pas de nous tenir la main pour contourner la merde.

    À la place, mettez plutôt une page de contact (qui fonctionne) ou un e-mail / numéro de téléphone en bas de la page. C’est beaucoup plus efficace et vos utilisateurs vous remercieront.

    Les sites qui stockent les mots de passe en clair

    Ça ne se voit pas tout de suite, mais quand on s’inscrit sur un site, votre pseudo et votre mot de passe doivent être stockés quelque part. Comme ça, on peut se connecter la prochaine fois et le site vous reconnaît.
    Il arrive que vous oubliez votre mot de passe. Dans ce cas, on utilise une fonction « mot de passe oublié » et le site enclenche une procédure de restauration du mot de passe. Si le site est bien fait, il envoie un lien sur votre boîte mail. En cliquant dessus, votre mot de passe (celui que vous avez oublié) est effacé de la base de donnée du site et vous êtes invités à en entrer un nouveau.

    Si le site est mal foutu, alors l’ancien mot de passe vous est renvoyé par e-mail.

    À première vue, vous renvoyer le mot de passe peut semble plus pratique et plus rapide. En réalité, il s’agit là d’une très mauvaise pratique.

    En effet, ça signifie que le site peut connaître votre mot de passe : donc qu’il est stocké en clair dans la base de données, virtuellement à la vue de n’importe qui. La solution est alors de créer un « hash » du mot de passe (en gros, un code produit à partir du mot de passe, mais avec lequel retrouver le mot de passe est impossible). Comme ça, quand on se connecte, on recalcule le hash et c’est lui qu’on compare à ce qui se trouve dans la base de données. Comme ça, le site ne connaît pas votre mot de passe, et les administrateurs et les pirates non plus. C’est beaucoup plus sécurisé et c’est la bonne méthode aujourd’hui.

    Sauf qu’en 2018, il y a toujours des sites qui stockent des mots de passe en clair… Et ça devient très grave. Même la CNIL condamne ces pratiques…

    Les sites qui interdisent certains caractères dans le mot passe

    C’est symptomatique du point précédent : si l’on stocke correctement un mot de passe, on le fait sous la forme d’un hash (donc une chaîne alpha numérique, empreinte du mot de passe). N’importe quel caractère peut être donné, ça finit toujours en hash.

    Si l’on n’utilise pas un hash, alors oui il faut vérifier que le mot de passe ne va pas corrompre la base de données (et encore, avec les requêtes préparées, ce problème ne devrait plus en être un).

    Quoi qu’il en soit, si je veux mettre @%£*ע#$☢☹⚠ dans mon mot de passe, je devrais pouvoir le faire. Quant à mettre une limite afin que les néophytes ne se trompent pas, ça revient à tirer tout le monde vers le bas.

    Ça serait comme forcer tout le monde à boire de la purée ou de la bouillie sans aucun allergène sous prétexte que certains ne peuvent plus mâcher ou ne peuvent pas tout manger.

    Éduquez plutôt les internautes, au lieu de faire un compromis sur la sécurité. À vous de voir : est-il plus probable que Mme Michu se trompe de mot de passe à cause de vous, ou que la CNIL vous tombe sur le dos avec 500 k€ d’amende pour un défaut dans votre sécurité ?

    Les sites qui t’envoie un mail à chaque fois que tu te connectes

    Certains sites t’envoient un mail à chaque fois que tu te connectes dessus. Si d’un point de vue sécuritaire ça peut paraître louable, ça fait surtout pas mal de spam.

    En particulier, c’est ce que fait OVH Telecom, quand je me connecte à leur interface. Déjà, je me connecte depuis chez moi (donc avec l’IP qui m’est attribué), donc a priori ça ne devrait pas être frauduleux. Aucun moyen de désactiver ça, et aucun moyen de me mettre sur liste blanche. Mais surtout, c’est juste un e-mail pour me dire « vous vous êtes connectés » : il n’y a pas de 2FA ni rien.

    Je ne vois pas trop l’utilité dans ce cas : si un pirate cherche à changer mon mot de passe, c’est à ce moment-là qu’il faut m’envoyer un e-mail (éventuellement avec un lien pour le changer).

    Les e-mails de connexion qui arrivent en retard

    Certains sites, que ce soit pour changer ton mot de passe ou justement confirmer une connexion, t’envoie un e-mail avec un lien de connexion. Ça c’est bien seulement si l’e-mail arrive dans les 30 secondes après avoir voulu se connecter.

    S’il faut attendre ne serait-ce que 5 minutes, alors ça devient vite très chiant (oui on est la génération pressée, désolé).

    Bien-sûr, je ne parle pas d’un grand site français qui met jusqu’à 4 heures pour envoyer un e-mail

    Les pop-up pour le pistage

    i
    Encore heureux que tu respectes mon choix, connard !

    Les navigateurs prévoient une fonction qui permet de spécifier au site visité qu’on ne souhaite pas être pisté. C’est plus ou moins respecté par les sites, mais ça a le mérite d’exister.

    Certains sites n’ont pas vraiment compris les principes de base du « ne pas faire chier l’utilisateur » et qui affichent alors un joli pop-up en JS « Vous avez demandé à ne pas être pisté. OK/Annuler ». Suivi d’un second pop-up « Nous respectons votre choix. OK/Annuler ».

    Ces popup sont bien-sûr bloquants et mettent en avant l’onglet en question (donc si t’étais en train de lire un truc dans un autre onglet, t’es dérangé).

    Conseil aux pages-web :

    i
    (cf ce mème)

    Respectez l’utilisateur et son choix. C’est son choix, vous respectez, point.

    Les pop-up RGPD

    Comme si les pop-up pour s’inscrire, pour follower, pour donner l’e-mail, pour accepter les cookies, pour demander la géolocalisation, pour confirmer le pas-de-pistage, pour demander de désactiver la pub, pour recommander Chrome, pour nous dire d’activer Flash… ne suffisaient pas, désormais il y a le RGPD.

    C’est le règlement qui oblige les sites à nous demander la permission pour utiliser certains cookies. Au fond c’est une bonne chose, mais encore une fois, la façon dont c’est implémenté par les différents sites fait que c’est une entrave constante à la navigation.

    Non seulement ces popup sont très chiants, mais surtout ils ne servent à rien : dans 90 % du temps, ils ne présentent qu’un bouton pour tout accepter (chose qu’ils veulent) et jamais pour tout refuser (choser qu’ils craignent) ; et comme nous on veut lire le putain d’article, on est obligé de tout accepter et au final le RGPD n’aura servi à rien. Enfin si : maintenant en cas de problème, le site pourra se défausser sur nous : « ah, mais mon bon monsieur, vous avez accepté et maintenant votre numéro de téléphone est dans la nature ».

    (Et à vrai dire, ça fait plutôt double emploi avec la fonction déjà présente dans mon navigateur pour bloquer le pistage, et celui pour bloquer les cookies tiers, mais c’est un problème d’incompétence de nos élus).

    Les mesures anti-scroll

    J’ai déjà parlé des mesures anti-clic-droit l’an dernier, et des mesures visant à capturer les événements qu’on produit en faisant des raccourcis claviers (Alt, Shift, etc.). Jusqu’à récemment je n’avais encore pas vu un autre truc : une méthode qui m’empêche de produire un « clic-molette » sur la page, pour scroller très vite tout en bas ou tout en haut.

    Du coup, sur une page de 3km, je vois obligé de faire fumer la molette manuellement. C’est ridicule : arrêtez de capturer les événements par défaut !

    Laissez notre souris et notre clavier tranquilles, à la fin ! Si vous voulez utiliser des raccourcis clavier, il existe déjà un truc pour ça (les accesskey). C’est ensuite le navigateur qui fait en sorte que ça n’entre pas en conflit avec les autres raccourcis claviers.

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    Ce blog a 10 ans \o/20190207073105-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190207_073105_Ce_blog_a_10_ans__o_Thu, 07 Feb 2019 07:31:05 +0100photo d’un gâteau
    Juste pour vous annoncer que ce site a désormais 10 ans (et selon la légende de ce vaisseau, j’ai le droit de passer une journée sur terre, après 10 ans en mer :p).

    Ce site a débuté le 7 février 2009.

    À l’époque ce n’étaient que quelques pages HTML très très moches (le blog n’était pas même là : il est venu quelques mois plus tard seulement). J’étais encore étudiant quand j’ai commencé, je sortais de lycée, en réalité. Beaucoup de choses se sont passées depuis, mais je suis toujours là.

    Je ne vais pas tout raconter (ça serait trop long, et pas sûr que ça intéresse), mais je tenais à marquer le coup avec un petit article, et surtout à vous remercier : vous faites partie de ce blog, de cette aventure. Beaucoup d’articles sont venus de choses que vous m’avez partagé (par e-mail, sur Twitter, etc.) et j’ai appris plus que jamais en interagissant avec vous tous. Merci pour tout ça.

    Malgré quelques passages à vide en ces dernier temps, j’ai repris un peu ce blog en main. À vrai dire, je me suis beaucoup investit sur mon blog scientifique, pour lequel j’ai beaucoup écrit.

    Je compte bien essayer de maintenir le cap : partager ce qui me tient à cœur, que ça plaise ou non.
    La plupart d’entre-vous ont compris cela : je discute souvent avec certains à propos de ce que j’écris (ils se reconnaîtront) et on échange nos avis, ceux qui convergent et ceux qui divergent : c’est un vrai plaisir.

    J’ai aussi fait des erreurs, mais je travaille dessus. Vous êtes nombreux à avoir l’œil vigilant et beaucoup me remontent les conneries que je poste quand ça arrive : merci pour ça aussi, non seulement vous me corrigez, mais vous participez également à réduire l’information fausse qui circule et ça c’est un bien important, pour aujourd’hui mais aussi pour « demain ».

    Autrement, ce site, c’est, à ce jour :

    Enfin, pour en savoir plus sur le site, c’est là (ou ) et pour quelques trucs sur moi, c’est là (ou au besoin).

    Bref, bon anniversaire le Le Hollandais Volant, et on lève l’ancre pour les 10 années qui viennent, toujours sans pub ni mouchards (mais avec une page tipeee) ?

    ÉDIT :
    Au fait, voilà à quoi ressemblait le site par le passé le thème de mon site.

    Et pour ceux qui sont curieux de savoir comment ça se passe de l’autre côté, le blog tourne avec un CMS maison ; et écrire un article ressemble à ça.

    image d’en-tête de Will

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    photo d’un gâteau
    Juste pour vous annoncer que ce site a désormais 10 ans (et selon la légende de ce vaisseau, j’ai le droit de passer une journée sur terre, après 10 ans en mer :p).

    Ce site a débuté le 7 février 2009.

    À l’époque ce n’étaient que quelques pages HTML très très moches (le blog n’était pas même là : il est venu quelques mois plus tard seulement). J’étais encore étudiant quand j’ai commencé, je sortais de lycée, en réalité. Beaucoup de choses se sont passées depuis, mais je suis toujours là.

    Je ne vais pas tout raconter (ça serait trop long, et pas sûr que ça intéresse), mais je tenais à marquer le coup avec un petit article, et surtout à vous remercier : vous faites partie de ce blog, de cette aventure. Beaucoup d’articles sont venus de choses que vous m’avez partagé (par e-mail, sur Twitter, etc.) et j’ai appris plus que jamais en interagissant avec vous tous. Merci pour tout ça.

    Malgré quelques passages à vide en ces dernier temps, j’ai repris un peu ce blog en main. À vrai dire, je me suis beaucoup investit sur mon blog scientifique, pour lequel j’ai beaucoup écrit.

    Je compte bien essayer de maintenir le cap : partager ce qui me tient à cœur, que ça plaise ou non.
    La plupart d’entre-vous ont compris cela : je discute souvent avec certains à propos de ce que j’écris (ils se reconnaîtront) et on échange nos avis, ceux qui convergent et ceux qui divergent : c’est un vrai plaisir.

    J’ai aussi fait des erreurs, mais je travaille dessus. Vous êtes nombreux à avoir l’œil vigilant et beaucoup me remontent les conneries que je poste quand ça arrive : merci pour ça aussi, non seulement vous me corrigez, mais vous participez également à réduire l’information fausse qui circule et ça c’est un bien important, pour aujourd’hui mais aussi pour « demain ».

    Autrement, ce site, c’est, à ce jour :

    Enfin, pour en savoir plus sur le site, c’est là (ou ) et pour quelques trucs sur moi, c’est là (ou au besoin).

    Bref, bon anniversaire le Le Hollandais Volant, et on lève l’ancre pour les 10 années qui viennent, toujours sans pub ni mouchards (mais avec une page tipeee) ?

    ÉDIT :
    Au fait, voilà à quoi ressemblait le site par le passé le thème de mon site.

    Et pour ceux qui sont curieux de savoir comment ça se passe de l’autre côté, le blog tourne avec un CMS maison ; et écrire un article ressemble à ça.

    image d’en-tête de Will

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    Détruire la mythe de la batterie qui se charge en 3 secondes20190204221459-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190204_221459_Detruire_la_mythe_de_la_batterie_qui_se_charge_en_3_secondesMon, 04 Feb 2019 22:14:59 +0100recharger un PC
    Actuellement, le principal problème des appareils électriques comme les téléphones et les voitures électriques, c’est l’autonomie et le temps de charge. Aussi, si le temps de charge était réduit à quelques secondes, un gros problème serait déjà résolu.

    Malheureusement, ça ne sera jamais le cas.

    C’est une question de débit d’énergie électrique, autrement dit de puissance. Aujourd’hui, la majorité des téléphones sont rechargés avec de l’USB, en général sous 5 volt et 1 ampère (5 V/1 A), soit 5×1 = 5 W de puissance.

    Une batterie Li-ion de 3 000 mAh contient 11,1 Wh d’énergie. Ça signifie, qu’il faudrait 1 h pour recharger le téléphone sous 11,1 W. Avec la puissance de l’USB, il faut donc 11,1 Wh ÷ 5 W = 2,22 heures (2 h 15 environ — en réalité il faut un peu plus, à cause des circuits internes et des pertes, comme l’échauffement).

    Le truc maintenant : si on veut diviser le temps de charge par 2, 5 ou 10, alors il faut augmenter la puissance par 2, 5 ou 10.

    Réduire le temps de chargement à 3 secondes revient utiliser un facteur de 2 700 (car 2 700 × 3 secondes correspondent à 2 h 15 minutes). La puissance, devra-t-elle être multipliée par 2 700.

    De 5 W, on passera à 13 500 W. Cette puissance est celle de 18 chevaux (des « chevaux-vapeur »).

    C’est une puissance considérable : la plupart des maisons sont équipées pour 6 000 W ou 9 000 W (des kVA en fait, mais c’est pas le sujet). Recharger un téléphone, même pendant seulement 3 secondes fera sauter les plombs chez vous, vous évitant de brûler votre maison avec une puissance trop important traversant votre installation électrique.

    Et ça, c’est simplement pour recharger un téléphone de 150 grammes.
    Pour une voiture électrique contenant environ 900 kilos de batteries, la puissance requise pour la recharger en 3 secondes serait celle d’une ville de 30 000 habitants.

    C’est ridicule.

    Alors oui, on peut essayer de faire mieux que 45 minutes, et réduire ça à 30 voire 15 minutes (ce qui serait déjà pas mal), mais guère au-delà. Déjà parce que votre maison ne le supporterait pas, mais votre téléphone non plus. Déjà que la charge « rapide » en USB-C est mauvaise et chauffe votre appareil, alors une puissance encore plus grande… n’en parlons pas.

    image d’en-tête de James Chao

    Oui, j’avais déjà fait un article sur la question, mais j’espère que celui-ci est plus clair.

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    recharger un PC
    Actuellement, le principal problème des appareils électriques comme les téléphones et les voitures électriques, c’est l’autonomie et le temps de charge. Aussi, si le temps de charge était réduit à quelques secondes, un gros problème serait déjà résolu.

    Malheureusement, ça ne sera jamais le cas.

    C’est une question de débit d’énergie électrique, autrement dit de puissance. Aujourd’hui, la majorité des téléphones sont rechargés avec de l’USB, en général sous 5 volt et 1 ampère (5 V/1 A), soit 5×1 = 5 W de puissance.

    Une batterie Li-ion de 3 000 mAh contient 11,1 Wh d’énergie. Ça signifie, qu’il faudrait 1 h pour recharger le téléphone sous 11,1 W. Avec la puissance de l’USB, il faut donc 11,1 Wh ÷ 5 W = 2,22 heures (2 h 15 environ — en réalité il faut un peu plus, à cause des circuits internes et des pertes, comme l’échauffement).

    Le truc maintenant : si on veut diviser le temps de charge par 2, 5 ou 10, alors il faut augmenter la puissance par 2, 5 ou 10.

    Réduire le temps de chargement à 3 secondes revient utiliser un facteur de 2 700 (car 2 700 × 3 secondes correspondent à 2 h 15 minutes). La puissance, devra-t-elle être multipliée par 2 700.

    De 5 W, on passera à 13 500 W. Cette puissance est celle de 18 chevaux (des « chevaux-vapeur »).

    C’est une puissance considérable : la plupart des maisons sont équipées pour 6 000 W ou 9 000 W (des kVA en fait, mais c’est pas le sujet). Recharger un téléphone, même pendant seulement 3 secondes fera sauter les plombs chez vous, vous évitant de brûler votre maison avec une puissance trop important traversant votre installation électrique.

    Et ça, c’est simplement pour recharger un téléphone de 150 grammes.
    Pour une voiture électrique contenant environ 900 kilos de batteries, la puissance requise pour la recharger en 3 secondes serait celle d’une ville de 30 000 habitants.

    C’est ridicule.

    Alors oui, on peut essayer de faire mieux que 45 minutes, et réduire ça à 30 voire 15 minutes (ce qui serait déjà pas mal), mais guère au-delà. Déjà parce que votre maison ne le supporterait pas, mais votre téléphone non plus. Déjà que la charge « rapide » en USB-C est mauvaise et chauffe votre appareil, alors une puissance encore plus grande… n’en parlons pas.

    image d’en-tête de James Chao

    Oui, j’avais déjà fait un article sur la question, mais j’espère que celui-ci est plus clair.

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    À propos des propositions sorties du débat sur « la parole aux Français »20190126135428-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190126_135428_A_propos_des_propositions_sorties_du_debat_sur_____la_parole_aux_Fran__ais____Sat, 26 Jan 2019 13:54:28 +0100Mon avis rapide sur ça :

    Prison ferme pour les fraudeurs fiscaux, impôt sur la nationalité, retour de l'ISF... les propositions faites dans l'émission «La parole aux Français» | www.cnews.fr

    Élargir la liste des produits de première nécessité et abaisser leur TVA à 0% (88% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1

    En particulier pour la « women-tax » comme on l’appelle parfois.

    Retour de l'impôt sur la fortune avec des tranches plus élevées et une exonération pour les personnes investissant dans les PME (77% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1
    J’aurais dit « davantage de tranches », plutôt, pour un truc plus progressif (voire continu).

    Remise à plat et examen des niches fiscales (93% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Gros +1.

    Ce matin je vois passer qu’en Europe, c’est 800 milliards de fraude. Rapporté aux 350 millions d’habitants de l’UE, ça fait ~2 500 €/an par personne sur lequel les gens s’assoient en Europe à cause de l’évasion fiscale.

    2 500 €/an, c’est comme si tout le monde s’asseyait sur un 1 à 2 mois de salaire.

    Mise en place de l'impôt sur la nationalité

    J’ai bondi en lisant ça (« faire payer un impôt par les étrangers ? »), mais en fait c’est juste faire payer les gens qui vivent à l’étranger. En gros, si tu es Français vivant ailleurs, tu payes un impôt.

    Dans les deux cas, j’aurais tendance à dire non : les impôts doivent être payés sur les revenus et là où ils sont générés.

    Si un étranger vient ici, il paye son impôt ici.
    Si un Français va ailleurs, il paye son impôt ailleurs. J’ai pas de problème avec ça.

    Donc −1.

    Suppression de la CSG pour les retraités qui perçoivent moins de 2.000 euros par mois (86% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    À voir pour où placer la barre, mais +1.
    Je ne suis pas non plus convaincu de la pertinence de faire payer une CSG à des gens qui ont déjà contribué toute une vie active (qui est faite pour ça). La retraite, on la leur doit. Ce n’est pas un revenu, c’est leurs économies.

    En revanche, faire payer des charges sur les autres revenus qu’ils se font à côté, oui, et au même taux que n’importe quel revenu (mais c’est probablement déjà le cas).

    Revalorisation des retraites (91% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1

    Instauration d'un prix plancher pour les matières premières agricoles en tenant compte des coûts de production des agriculteurs (95% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1

    Mais ça, ça vient aussi de l’hégémonie des supermarchés qui font ce qu’ils veulent.

    Si l’offre des « paniers hebdomadaires de légumes » (par exemple) était plus important et pas aussi orienté « hipster » (pardonnez l’expression, mais c’est l’image que ça donne), peut-être que ça irait mieux.

    Ces paniers ne sont pas chers : c’est moins cher qu’en supermarché et souvent meilleurs (et souvent aussi bio, local et de saison). Donc peut-être que les supermarchés s’aligneraient s’ils perdent tous leurs clients.

    Établir une peine de prison ferme (3 ans) pour les fraudeurs fiscaux (88% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Gros +1
    Y a pas de raison que celui qui vole un bout de pain fasse 1 an de taule mais celui qui vole 5 millions ne le fasse pas simplement parce qu’il porte une prison #carlosGhosn #rendsLArgent

    - Augmentation du SMIC à 1 800 euros bruts par mois (soit 1 382 euros nets)

    Pas sûr.
    Plus d’argent n’est pas forcément mieux que baisser le prix des choses. Si on réglementait déjà les loyers (et qu’on forçait les proprios à faire la maintenance de leurs bâtiments, accessoirement) et qu’on baisse le prix des choses utiles, c’est une solution qui profiterait à aussi bien, et à davantage de monde.

    Faudrait plutôt faire du Smic une exception et revaloriser la valeur du travail (en obligeant genre 25 % des bénéfices à être redistribués à ceux qui la produisent : les employés ; là aussi, pourquoi pas par paliers sur le bénéfice).

    Le CICE réservé aux TPE-PME (92% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Pas d’avis.

    Création d'un ministère pour les retraités (71% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Encore un ministère ?
    Faudrait plutôt des élus qui représentent réellement leurs administrés et qui soient en contact avec eux, les écoutent et les représentent eux plutôt que leur parti politique.

    Limiter à 25 le nombre d'élèves par classe

    +1.

    Pour conclure : il y des idées, dont des bonnes.
    Malheureusement, Macron a déjà dit qu’il ne reviendrait pas en arrière sur ce qu’il a déjà fait : donc les 3/4 de ces points iront directement à la poubelle à l’Élysée.

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    Mon avis rapide sur ça :

    Prison ferme pour les fraudeurs fiscaux, impôt sur la nationalité, retour de l'ISF... les propositions faites dans l'émission «La parole aux Français» | www.cnews.fr

    Élargir la liste des produits de première nécessité et abaisser leur TVA à 0% (88% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1

    En particulier pour la « women-tax » comme on l’appelle parfois.

    Retour de l'impôt sur la fortune avec des tranches plus élevées et une exonération pour les personnes investissant dans les PME (77% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1
    J’aurais dit « davantage de tranches », plutôt, pour un truc plus progressif (voire continu).

    Remise à plat et examen des niches fiscales (93% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Gros +1.

    Ce matin je vois passer qu’en Europe, c’est 800 milliards de fraude. Rapporté aux 350 millions d’habitants de l’UE, ça fait ~2 500 €/an par personne sur lequel les gens s’assoient en Europe à cause de l’évasion fiscale.

    2 500 €/an, c’est comme si tout le monde s’asseyait sur un 1 à 2 mois de salaire.

    Mise en place de l'impôt sur la nationalité

    J’ai bondi en lisant ça (« faire payer un impôt par les étrangers ? »), mais en fait c’est juste faire payer les gens qui vivent à l’étranger. En gros, si tu es Français vivant ailleurs, tu payes un impôt.

    Dans les deux cas, j’aurais tendance à dire non : les impôts doivent être payés sur les revenus et là où ils sont générés.

    Si un étranger vient ici, il paye son impôt ici.
    Si un Français va ailleurs, il paye son impôt ailleurs. J’ai pas de problème avec ça.

    Donc −1.

    Suppression de la CSG pour les retraités qui perçoivent moins de 2.000 euros par mois (86% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    À voir pour où placer la barre, mais +1.
    Je ne suis pas non plus convaincu de la pertinence de faire payer une CSG à des gens qui ont déjà contribué toute une vie active (qui est faite pour ça). La retraite, on la leur doit. Ce n’est pas un revenu, c’est leurs économies.

    En revanche, faire payer des charges sur les autres revenus qu’ils se font à côté, oui, et au même taux que n’importe quel revenu (mais c’est probablement déjà le cas).

    Revalorisation des retraites (91% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1

    Instauration d'un prix plancher pour les matières premières agricoles en tenant compte des coûts de production des agriculteurs (95% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    +1

    Mais ça, ça vient aussi de l’hégémonie des supermarchés qui font ce qu’ils veulent.

    Si l’offre des « paniers hebdomadaires de légumes » (par exemple) était plus important et pas aussi orienté « hipster » (pardonnez l’expression, mais c’est l’image que ça donne), peut-être que ça irait mieux.

    Ces paniers ne sont pas chers : c’est moins cher qu’en supermarché et souvent meilleurs (et souvent aussi bio, local et de saison). Donc peut-être que les supermarchés s’aligneraient s’ils perdent tous leurs clients.

    Établir une peine de prison ferme (3 ans) pour les fraudeurs fiscaux (88% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Gros +1
    Y a pas de raison que celui qui vole un bout de pain fasse 1 an de taule mais celui qui vole 5 millions ne le fasse pas simplement parce qu’il porte une prison #carlosGhosn #rendsLArgent

    - Augmentation du SMIC à 1 800 euros bruts par mois (soit 1 382 euros nets)

    Pas sûr.
    Plus d’argent n’est pas forcément mieux que baisser le prix des choses. Si on réglementait déjà les loyers (et qu’on forçait les proprios à faire la maintenance de leurs bâtiments, accessoirement) et qu’on baisse le prix des choses utiles, c’est une solution qui profiterait à aussi bien, et à davantage de monde.

    Faudrait plutôt faire du Smic une exception et revaloriser la valeur du travail (en obligeant genre 25 % des bénéfices à être redistribués à ceux qui la produisent : les employés ; là aussi, pourquoi pas par paliers sur le bénéfice).

    Le CICE réservé aux TPE-PME (92% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Pas d’avis.

    Création d'un ministère pour les retraités (71% des téléspectateurs de l'émission se sont prononcés en faveur)

    Encore un ministère ?
    Faudrait plutôt des élus qui représentent réellement leurs administrés et qui soient en contact avec eux, les écoutent et les représentent eux plutôt que leur parti politique.

    Limiter à 25 le nombre d'élèves par classe

    +1.

    Pour conclure : il y des idées, dont des bonnes.
    Malheureusement, Macron a déjà dit qu’il ne reviendrait pas en arrière sur ce qu’il a déjà fait : donc les 3/4 de ces points iront directement à la poubelle à l’Élysée.

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    [Programmation] break & continue pour accélérer les scripts20190126105436-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190126_105436__Programmation__break___continue_pour_accelerer_les_scriptsSat, 26 Jan 2019 10:54:36 +0100i
    Parfois il suffit d’un rien pour accélérer des scripts, et comme ça ne coûte rien et que ça peut rendre service, il faut s’en servir.
    Aujourd‘hui, l’astuce est toute bête, mais je ne la voit pas tant que ça non plus, d’où mon partage.

    break

    Quand on fait une boucle (for, while…) sur un tableau ou une liste, par exemple pour trouver un élément particulier du tableau, on peut gagner beaucoup de temps en sortant du tableau une fois qu’on a trouvé le résultat.

    Ainsi, au lieu de ça :

    
    // soit $array un tableau de 1 000 éléments
    for (var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i] === recherche) {
            console.log('élément trouvé : ' + i);
        }
    }


    On peut faire ça :
    
    // soit $array un tableau de 1 000 éléments
    for (var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i] === recherche) {
            console.log('élément trouvé : ' + i);
            break;
        }
    }


    Où est l’optimisation ?
    Il est avec le break : étant donnée qu’ici on recherche un élément du tableau en particulier, une fois qu’on l’a trouvé, il est inutile de perdre du temps de chercher dans les éléments qui suivent. Par conséquent, on va utiliser break pour sortir de la boucle for dès qu’on a rempli la condition.

    Un élément recherché dans un tableau se trouve en moyenne à la moitié du tableau (parfois au début, parfois à la fin, mais en moyenne, au milieu). Du coup, en moyenne, on gagne 50 % de temps de calcul.

    Une autre solution plus adaptée dans le cas des conditions, mais moins flexible je trouve, pourrait être de faire avec while :

    
    // soit $array un tableau de 1 000 éléments
    var flag = false, i=0;
    while (array[i] && !flag) {
        if (array[i] === recherche) {
            console.log('élément trouvé : ' + i);
            flag = true;
        }
        else {
            i++
        }
    }


    Perso je préfère utiliser for plutôt que while, mais ce dernier fonctionne aussi. En JS, il existe aussi .forEach, .each, for of, for in, tous pour leur propres application, mais on peut parfois utiliser break aussi (même si ça dénaturerait un peu le forEach, qui ne serait alors pas pertinent).

    Notez que le gain de temps/énergie/temps processeur devient vite non-négligeable lorsque l’on commence à imbriquer plusieurs boucles for les unes dans les autres. Imbriquer 2 boucles de 1 000, ça fait 1 000 000 de tests à effectuer. Si les tableaux ne sont (virtuellement) plus que de 500, alors on réduit le temps de calcul de 75 % (plus que 250 000 calculs).

    Bref, dès que vous le pouvez, sortez de la boucle et gagnez du temps.

    À retenir : le break permet de sortir de la boucle. Son comportement est un peu différent du continue que voici.

    continue

    continue permet de sortir de l’itération courante dans une boucle, c’est pratique si l’on souhaite sortir de l’itération sans ajouter un if/else supplémentaire.

    C’est utile, si je souhaite effectuer plusieurs calculs sur des éléments du tableau, mais que je dois exclure certains éléments.

    Imaginons que l’on ait un tableau (de 1 000 éléments) d’objets "personne" et que seuls certains d’entre-eux ont renseigné leur âge. Pour ceux-là, et uniquement ceux-là, on souhaite vérifier si c’est leur anniversaire. Pour les autres, on ne fait rien.

    Plutôt que de faire ça :

    
    for(var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i].birthday !== undefined) {
            if (array[i].birthday === today) {
                console.log('Bon anniversaire !);
            }
        }
    }


    On peut faire ça :

    
    for(var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i].birthday === undefined) {
            continue;
        }
        if (array[i].birthday === today) {
            console.log('Bon anniversaire !);
        }
    }


    Ici, si l’anniversaire n’est pas défini, on sort de l’itération en cours et l’on passe à la suivant : inutile d’effectuer les autres tests.

    Ok, ici, c’est le gain est nul, mais dans certains cas il ne l’est pas.
    Un exemple concret où je l’utilise c’est dans mon lecteur RSS : une fois que les éléments sont marqués comme lu, je ne souhaite plus les voir affichés, mais comme ils sont toujours sur la liste des éléments, il faut les ignorer.
    Plutôt que d’utiliser un if/else ou un switch, j’utilise ça :

    if (this.eventsList[i].action == "deleteEvent") continue;


    Ça tient en une seule ligne, c’est discret et ça ne gêne pas la lecture du code.
    D’autant plus que si l’élément n’est pas à supprimer, il peut avoir plusieurs autres .action
    D’un point de vue « lecture du code », je préfère utiliser le if/else pour quand je dois effectuer une action dans les deux cas. Si je n’ai qu’un seul cas à traiter, je ne prends que if.
    Si j’ai tous les cas à traiter (>2) je prends un switch, et si j’ai n-1 cas à traiter, je mets un continue au début, plutôt qu’un if suivi d’un gros else
    Chacun ses façons de faire, mais j’apprécie celle-ci parce qu’elle réduit les niveaux d’indentation et le nombre de blocs indentés, qui rendent parfois le code difficile à suivre.


    Conclusion

    On peut décrire break et continue comme l’équivalent des return dans une fonction (si on ignore le fait que return renvoie un résultat en plus de terminer la fontion). Return a pour effet de terminer la fonction et renvoyer un résultat.
    Break et continue ne retournent pas de résultat, mais terminent le code en cours :

    • break termine l’exécution de la boucle entière : il permet de sortir du while ou du for ;
    • continue termine l’exécution de l’itération en cours : il sort du tour de boucle et passe à la suivante.


    Comme j’avais expliqué dans mon article sur la prog récemment, il n’y a pas qu’une seule façon de faire, mais si le but est de faire un code rapide et moins gourmand en ressources, il n’y a pas 36 solutions : il faut réduire l’empreinte CPU, et ça, ça passe surtout par le nombre de calculs qu’il doit effectuer (et dans une moindre mesure, le type de calculs, mais ça ça sera pour une autre fois).

    image d’en-tête de Jun OHWADA

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    i
    Parfois il suffit d’un rien pour accélérer des scripts, et comme ça ne coûte rien et que ça peut rendre service, il faut s’en servir.
    Aujourd‘hui, l’astuce est toute bête, mais je ne la voit pas tant que ça non plus, d’où mon partage.

    break

    Quand on fait une boucle (for, while…) sur un tableau ou une liste, par exemple pour trouver un élément particulier du tableau, on peut gagner beaucoup de temps en sortant du tableau une fois qu’on a trouvé le résultat.

    Ainsi, au lieu de ça :

    
    // soit $array un tableau de 1 000 éléments
    for (var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i] === recherche) {
            console.log('élément trouvé : ' + i);
        }
    }


    On peut faire ça :
    
    // soit $array un tableau de 1 000 éléments
    for (var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i] === recherche) {
            console.log('élément trouvé : ' + i);
            break;
        }
    }


    Où est l’optimisation ?
    Il est avec le break : étant donnée qu’ici on recherche un élément du tableau en particulier, une fois qu’on l’a trouvé, il est inutile de perdre du temps de chercher dans les éléments qui suivent. Par conséquent, on va utiliser break pour sortir de la boucle for dès qu’on a rempli la condition.

    Un élément recherché dans un tableau se trouve en moyenne à la moitié du tableau (parfois au début, parfois à la fin, mais en moyenne, au milieu). Du coup, en moyenne, on gagne 50 % de temps de calcul.

    Une autre solution plus adaptée dans le cas des conditions, mais moins flexible je trouve, pourrait être de faire avec while :

    
    // soit $array un tableau de 1 000 éléments
    var flag = false, i=0;
    while (array[i] && !flag) {
        if (array[i] === recherche) {
            console.log('élément trouvé : ' + i);
            flag = true;
        }
        else {
            i++
        }
    }


    Perso je préfère utiliser for plutôt que while, mais ce dernier fonctionne aussi. En JS, il existe aussi .forEach, .each, for of, for in, tous pour leur propres application, mais on peut parfois utiliser break aussi (même si ça dénaturerait un peu le forEach, qui ne serait alors pas pertinent).

    Notez que le gain de temps/énergie/temps processeur devient vite non-négligeable lorsque l’on commence à imbriquer plusieurs boucles for les unes dans les autres. Imbriquer 2 boucles de 1 000, ça fait 1 000 000 de tests à effectuer. Si les tableaux ne sont (virtuellement) plus que de 500, alors on réduit le temps de calcul de 75 % (plus que 250 000 calculs).

    Bref, dès que vous le pouvez, sortez de la boucle et gagnez du temps.

    À retenir : le break permet de sortir de la boucle. Son comportement est un peu différent du continue que voici.

    continue

    continue permet de sortir de l’itération courante dans une boucle, c’est pratique si l’on souhaite sortir de l’itération sans ajouter un if/else supplémentaire.

    C’est utile, si je souhaite effectuer plusieurs calculs sur des éléments du tableau, mais que je dois exclure certains éléments.

    Imaginons que l’on ait un tableau (de 1 000 éléments) d’objets "personne" et que seuls certains d’entre-eux ont renseigné leur âge. Pour ceux-là, et uniquement ceux-là, on souhaite vérifier si c’est leur anniversaire. Pour les autres, on ne fait rien.

    Plutôt que de faire ça :

    
    for(var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i].birthday !== undefined) {
            if (array[i].birthday === today) {
                console.log('Bon anniversaire !);
            }
        }
    }


    On peut faire ça :

    
    for(var i=0, len=array.length; i<len ; i++) {
        if (array[i].birthday === undefined) {
            continue;
        }
        if (array[i].birthday === today) {
            console.log('Bon anniversaire !);
        }
    }


    Ici, si l’anniversaire n’est pas défini, on sort de l’itération en cours et l’on passe à la suivant : inutile d’effectuer les autres tests.

    Ok, ici, c’est le gain est nul, mais dans certains cas il ne l’est pas.
    Un exemple concret où je l’utilise c’est dans mon lecteur RSS : une fois que les éléments sont marqués comme lu, je ne souhaite plus les voir affichés, mais comme ils sont toujours sur la liste des éléments, il faut les ignorer.
    Plutôt que d’utiliser un if/else ou un switch, j’utilise ça :

    if (this.eventsList[i].action == "deleteEvent") continue;


    Ça tient en une seule ligne, c’est discret et ça ne gêne pas la lecture du code.
    D’autant plus que si l’élément n’est pas à supprimer, il peut avoir plusieurs autres .action
    D’un point de vue « lecture du code », je préfère utiliser le if/else pour quand je dois effectuer une action dans les deux cas. Si je n’ai qu’un seul cas à traiter, je ne prends que if.
    Si j’ai tous les cas à traiter (>2) je prends un switch, et si j’ai n-1 cas à traiter, je mets un continue au début, plutôt qu’un if suivi d’un gros else
    Chacun ses façons de faire, mais j’apprécie celle-ci parce qu’elle réduit les niveaux d’indentation et le nombre de blocs indentés, qui rendent parfois le code difficile à suivre.


    Conclusion

    On peut décrire break et continue comme l’équivalent des return dans une fonction (si on ignore le fait que return renvoie un résultat en plus de terminer la fontion). Return a pour effet de terminer la fonction et renvoyer un résultat.
    Break et continue ne retournent pas de résultat, mais terminent le code en cours :

    • break termine l’exécution de la boucle entière : il permet de sortir du while ou du for ;
    • continue termine l’exécution de l’itération en cours : il sort du tour de boucle et passe à la suivante.


    Comme j’avais expliqué dans mon article sur la prog récemment, il n’y a pas qu’une seule façon de faire, mais si le but est de faire un code rapide et moins gourmand en ressources, il n’y a pas 36 solutions : il faut réduire l’empreinte CPU, et ça, ça passe surtout par le nombre de calculs qu’il doit effectuer (et dans une moindre mesure, le type de calculs, mais ça ça sera pour une autre fois).

    image d’en-tête de Jun OHWADA

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    Aux sites qui ne veulent pas de l’indexation par Google20190117172155-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190117_172155_Aux_sites_qui_ne_veulent_pas_de_l___indexation_par_GoogleThu, 17 Jan 2019 17:21:55 +0100meme thumb up rage face
    Comme tu sembles perdu dès que ça touche à Internet, laisse-moi t’aider, je suis là pour ça !

    Tu as un site de presse sur lequel tu publies tes beaux articles ?
    Tu ne veux pas que Google indexe tes beaux articles ?

    Voici la solution, très simple :

    • Tu ouvres ton application Bloc-Note sur ton ordinateur
    • Tu copies ça dedans :
    User-agent: Googlebot
    Disallow: /
    • Tu enregistres ce fichier sous le nom robots.txt.
    • Tu uploads ce fichier à la racine de ton site, et maintenant Google Image ne viendra plus indexer tes images.

    Enfin, dernière chose, maintenant que Google ne vient plus te « voler » : tu arrêtes de nous casser les couilles avec une taxe à la con simplement parce que t’es un incompétent qui ne sait pas lire la documentation.

    Merci.

    PS : voir le premier commentaire ci-dessous.
    PPS : voir le seconde commentaire ci-dessous.

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    meme thumb up rage face
    Comme tu sembles perdu dès que ça touche à Internet, laisse-moi t’aider, je suis là pour ça !

    Tu as un site de presse sur lequel tu publies tes beaux articles ?
    Tu ne veux pas que Google indexe tes beaux articles ?

    Voici la solution, très simple :

    • Tu ouvres ton application Bloc-Note sur ton ordinateur
    • Tu copies ça dedans :
    User-agent: Googlebot
    Disallow: /
    • Tu enregistres ce fichier sous le nom robots.txt.
    • Tu uploads ce fichier à la racine de ton site, et maintenant Google Image ne viendra plus indexer tes images.

    Enfin, dernière chose, maintenant que Google ne vient plus te « voler » : tu arrêtes de nous casser les couilles avec une taxe à la con simplement parce que t’es un incompétent qui ne sait pas lire la documentation.

    Merci.

    PS : voir le premier commentaire ci-dessous.
    PPS : voir le seconde commentaire ci-dessous.

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    Mon grain de sel sur le #GrandDebat20190113230000-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190113_230000_Mon_grain_de_sel_sur_le__GrandDebatSun, 13 Jan 2019 23:00:00 +0100On dirait que le grand débat est ouvert, et Macron demande l’avis de la population :

    C’est pas l’endroit, mais je commence ici avec quelques idées.
    Il n’est pas exclu que j’envoie tout ça un jour à ma mairie (même si, j’avoue être très pessimiste sur la prise en compte de tout ça, non pas seulement pour mes idées, mais surtout que, d’expérience, les élus à tous les niveaux sont connus pour ignorer l’avis d’un citoyen de base).

    Bref, voici mon grain de sel…

    Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l'action publique.

    Je propose qu’on commence par des mesures simples. Pas forcément les plus importantes, mais elles auront (j’en suis sûr) pour impacte de réduire les tensions actuelles :

    • qu’on cesse les dépenses inutiles, celle qui ne profitent pas à la société. Vaisselle ou carpettes à 500 000 € pour commencer, et ensuite abolition des déplacements en jet pour les déplacements diplomatiques au profit de l’avion civil lorsque possible. Ce ne sont que des exemples, mais ça donne une idée de quoi je parle.
    • qu’on paye les élus comme tous les fonctionnaires / travailleurs. Pas d’exceptions. La prise en charge de leur frais est déjà un avantage suffisant. Un représentant devrait commencer par vivre avec des moyens de ceux qu’il représentent, histoire de savoir de quoi ils parlent (cf : les pains au chocolats à 0,10 €). Y a pas de raisons que les employés de la république aient des avantages aussi indécent (et coûteux) qu’actuellement.
    • pour élargir : qu’on fasse payer les impôts à tout le monde. L’évasion et la fraude fiscale sera punie à hauteur de ce qu’elle représente : un vol à la société, au peuple, aux citoyens. Aucune exception.

    Quand tout le monde sera logé à la même enseigne, on pourra discuter sur des ajustements d’impôts, de taxes, qui impacteront alors tout le monde sans exception. Pas avant.

    Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c'est l'organisation de l’État et des collectivités publiques.

    Beaucoup de choses ont déjà été faites avec la fusion des régions.

    Je n’ai pas trop de recul sur ces points, si ce n’est que j’ai toujours été pour l’idée d’un système fédéral, avec une politique régionale adaptée à chaque région (et donc forcément moins uniforme entre les régions). Le rôle de l’État sera de garantir un juste financement des différentes régions.

    La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir.

    Si j’exclue mon avis selon lequelle je considère l’avenir de l’humanité comme déjà foutue (l’économie et la finance ont eu raison de la survie à long terme de notre espèce. Tout ce qu’on peut faire, c’est laver notre conscience), je propose ce qui suit.

    Pour ma part, il faut cesser le production d’électricité à base d’énergie fossile. En France déjà, et surtout inciter le monde à nous imiter. Les énergies fossiles sont une solution simple mais sales.

    Les énergies renouvelables sont importantes et serviront de source d’ajustement dans un premier temps, avant que le parc ne soit réellement productif. À court et moyen terme, l’essentiel ne pourra venir que du nucléaire (seule source d’énergie assez puissante pour couvrir les besoins).

    Une éducation devra être faite autour du nucléaire pour la démystifier.
    Une renationnalisation des centrales devra être effectuée pour que l’énergie redeviennent un bien commun, sans besoin de rémunérer des investisseurs privés, et où la sécurité reprendra la première place devant la rentabilité.

    Les filières du thorium seront prises au sérieux. La recherche sur la fusion sera prise au sérieux également.

    L’important travail autour de la mise à niveau maisons, immeubles, etc. sur le plan des économies d’énergie (isolation, etc.) devra être poursuivi. On s’améliore sans cesse, mais il faut continuer à améliorer l’existant. La meilleure solution pour réduire notre empreinte carbone est encore de réduire le gâchis et les pertes actuelles.

    Les pompes à chaleurs, par exemple, permettent de produire 2x, 3x, 4x plus de chaleur en hiver que ce qu’elles ne consomment en courant (2 000 W, 3 000 W, 4 000 W de chaleur pour 1 000 W électrique consommé !).
    Ce genre d’installation très économes devrait remplacer les radiateurs « grille pain » dans toutes les nouvelles habitations.

    ÉDIT : Damien me signale que le chauffage électrique « grille-pain » est interdit dans les maisons neuves depuis 2005, et que les pompes-à-chaleur (ou bois, ou solaire) sont obligatoires depuis 2012. Sur des maisons neuves. C’est une très bonne nouvelle, également pour la facture EDF.

    Du coup, je met à jour : si l’écologie est vraiment plus importante que le fric, qu’on fasse en sorte d’installer des PAC dans les vieilles maisons : le gain sur la facture ne peut-être que bon (perso, je divise facilement ma facture annuelle par 2, mon appartement très mal isolé étant entièrement électrique…).

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    On dirait que le grand débat est ouvert, et Macron demande l’avis de la population :

    C’est pas l’endroit, mais je commence ici avec quelques idées.
    Il n’est pas exclu que j’envoie tout ça un jour à ma mairie (même si, j’avoue être très pessimiste sur la prise en compte de tout ça, non pas seulement pour mes idées, mais surtout que, d’expérience, les élus à tous les niveaux sont connus pour ignorer l’avis d’un citoyen de base).

    Bref, voici mon grain de sel…

    Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l'action publique.

    Je propose qu’on commence par des mesures simples. Pas forcément les plus importantes, mais elles auront (j’en suis sûr) pour impacte de réduire les tensions actuelles :

    • qu’on cesse les dépenses inutiles, celle qui ne profitent pas à la société. Vaisselle ou carpettes à 500 000 € pour commencer, et ensuite abolition des déplacements en jet pour les déplacements diplomatiques au profit de l’avion civil lorsque possible. Ce ne sont que des exemples, mais ça donne une idée de quoi je parle.
    • qu’on paye les élus comme tous les fonctionnaires / travailleurs. Pas d’exceptions. La prise en charge de leur frais est déjà un avantage suffisant. Un représentant devrait commencer par vivre avec des moyens de ceux qu’il représentent, histoire de savoir de quoi ils parlent (cf : les pains au chocolats à 0,10 €). Y a pas de raisons que les employés de la république aient des avantages aussi indécent (et coûteux) qu’actuellement.
    • pour élargir : qu’on fasse payer les impôts à tout le monde. L’évasion et la fraude fiscale sera punie à hauteur de ce qu’elle représente : un vol à la société, au peuple, aux citoyens. Aucune exception.

    Quand tout le monde sera logé à la même enseigne, on pourra discuter sur des ajustements d’impôts, de taxes, qui impacteront alors tout le monde sans exception. Pas avant.

    Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c'est l'organisation de l’État et des collectivités publiques.

    Beaucoup de choses ont déjà été faites avec la fusion des régions.

    Je n’ai pas trop de recul sur ces points, si ce n’est que j’ai toujours été pour l’idée d’un système fédéral, avec une politique régionale adaptée à chaque région (et donc forcément moins uniforme entre les régions). Le rôle de l’État sera de garantir un juste financement des différentes régions.

    La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir.

    Si j’exclue mon avis selon lequelle je considère l’avenir de l’humanité comme déjà foutue (l’économie et la finance ont eu raison de la survie à long terme de notre espèce. Tout ce qu’on peut faire, c’est laver notre conscience), je propose ce qui suit.

    Pour ma part, il faut cesser le production d’électricité à base d’énergie fossile. En France déjà, et surtout inciter le monde à nous imiter. Les énergies fossiles sont une solution simple mais sales.

    Les énergies renouvelables sont importantes et serviront de source d’ajustement dans un premier temps, avant que le parc ne soit réellement productif. À court et moyen terme, l’essentiel ne pourra venir que du nucléaire (seule source d’énergie assez puissante pour couvrir les besoins).

    Une éducation devra être faite autour du nucléaire pour la démystifier.
    Une renationnalisation des centrales devra être effectuée pour que l’énergie redeviennent un bien commun, sans besoin de rémunérer des investisseurs privés, et où la sécurité reprendra la première place devant la rentabilité.

    Les filières du thorium seront prises au sérieux. La recherche sur la fusion sera prise au sérieux également.

    L’important travail autour de la mise à niveau maisons, immeubles, etc. sur le plan des économies d’énergie (isolation, etc.) devra être poursuivi. On s’améliore sans cesse, mais il faut continuer à améliorer l’existant. La meilleure solution pour réduire notre empreinte carbone est encore de réduire le gâchis et les pertes actuelles.

    Les pompes à chaleurs, par exemple, permettent de produire 2x, 3x, 4x plus de chaleur en hiver que ce qu’elles ne consomment en courant (2 000 W, 3 000 W, 4 000 W de chaleur pour 1 000 W électrique consommé !).
    Ce genre d’installation très économes devrait remplacer les radiateurs « grille pain » dans toutes les nouvelles habitations.

    ÉDIT : Damien me signale que le chauffage électrique « grille-pain » est interdit dans les maisons neuves depuis 2005, et que les pompes-à-chaleur (ou bois, ou solaire) sont obligatoires depuis 2012. Sur des maisons neuves. C’est une très bonne nouvelle, également pour la facture EDF.

    Du coup, je met à jour : si l’écologie est vraiment plus importante que le fric, qu’on fasse en sorte d’installer des PAC dans les vieilles maisons : le gain sur la facture ne peut-être que bon (perso, je divise facilement ma facture annuelle par 2, mon appartement très mal isolé étant entièrement électrique…).

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    Localhost et HTTPS20190107225747-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190107_225747_Localhost_et_HTTPSMon, 07 Jan 2019 22:57:47 +0100Le site web accessible depuis l’adresse « http://localhost » correspond à la boucle local : si votre ordinateur est accessible sur le port 80 dans votre navigateur, alors le site qui s’affiche correspond à votre ordinateur.

    Ceci est vrai pour chaque internaute : par conséquent, obtenir un certificat SSL/TLS pour localhost est impossible (vu que le certificat sert justement à identifier un site unique).

    Généralement, on utilise localhost pour avoir un serveur sur son propre ordinateur, pour pouvoir coder en local, par exemple. Aussi, il est parfois nécessaire d’avoir du https en local (surtout maintenant que les navigateurs considèrent tous les sites sans https comme dangereux).

    Pour ça : mkcert.

    Ce petit programme très simple va créer un certificat, non pas auto-signé (ce que les navigateurs n’aiment pas), mais signé par votre certificat personnel ! Par conséquent, les navigateurs le verront toujours comme valide !

    Pour activer tout ça sous Apache, sous Linux Mint, on va :

    • télécharger et installer mkcert
    • produire un certificat
    • activer le https dans apache (le serveur web)
    • l’activer pour localhost

    Télécharger mkcert

    Ça se passe ici. Perso je prends le fichier binaire directement (ici) : je prends le mkcert-v1.2.0-linux-amd64 et je l’enregistre sous le nom « mkcert » dans le dossier « ~/.mkcert ».

    En ligne de commande ça donne (on crée le dossier, on récupère le fichier, on le marque comme exécutable) :

    mkdir ~/.mkcert && cd ./.mkcert
    wget -O mkcert https://github.com/FiloSottile/mkcert/releases/download/v1.2.0/mkcert-v1.2.0-linux-amd64
    chmod +x mkcert

    Mkcert a aussi besoin de certutils, un outil tiers, qui (sous Linux Mint) se trouve dans les dépôts :

    sudo apt install libnss3-tools

    Produire un certificat

    Là, c’est tout con, on va produire un certificat avec mkcert. Juste deux commandes.

    On créer un certificat local, puis on l’applique à un certificat pour localhost :

    ./mkcert -install
    ./mkcert localhost

    Cela va créer deux fichiers, localhost.pem et localhost-key.pem

    Activer le HTTPS dans Apache

    Ensuite, on active le site HTTPS (sur le port 443) dans Apache.

    On active SSL :

    sudo a2enmod ssl

    On configure le site dans le fichier de conf (remplacez xed par gedit sur Ubuntu) :

    sudo xed /etc/apache2/sites-available/default-ssl.conf

    Trouvez la ligne suivante :

    DocumentRoot /var/www/html

    Et mettez-y la racine de votre site (perso c’est /var/www).
    Allez ensuite sur la ligne où l’on désigne les certificats, puis remplacez les chemins vers les chemins des deux fichiers créés par mkcert (attention, mettez bien le chemin complet, sans le « ~/ », donc avec /home/$user ») :

    SSLCertificateFile	/etc/ssl/certs/ssl-cert/snakeoil.pem
    SSLCertificateKeyFile /etc/ssl/certs/ssl-cert/snakeoil.key
    
    SSLCertificateFile	/home/timo/.mkcert/localhost.pem
    SSLCertificateKeyFile /home/timo/.mkcert/localhost-key.pem

    Enregistrez le fichier et fermez Xed (ou gedit).

    Activer le site

    Il reste à activer le site dans Apache.

    cd /etc/apache2/sites-available/
    
    sudo a2ensite default-ssl.conf

    Puis on relance le service Apache. Selon que vous utilisiez systemd ou pas, c’est l’un ou l’autre de ces deux commandes (prenez la première qui fonctionne) :

    sudo systemctl restart apache2
    
    sudo service apache2 restart

    Si tout s’est bien passé, votre site est désormais actif sur le port 443, en HTTPS, et avec un certificat détecté comme valide (en vert et sans erreurs) : localhost:443 :

    le site localhost est bien en vert avec le cadenas
    Voilà voilà !

    Sources de l’info

    ]]>
    Le site web accessible depuis l’adresse « http://localhost » correspond à la boucle local : si votre ordinateur est accessible sur le port 80 dans votre navigateur, alors le site qui s’affiche correspond à votre ordinateur.

    Ceci est vrai pour chaque internaute : par conséquent, obtenir un certificat SSL/TLS pour localhost est impossible (vu que le certificat sert justement à identifier un site unique).

    Généralement, on utilise localhost pour avoir un serveur sur son propre ordinateur, pour pouvoir coder en local, par exemple. Aussi, il est parfois nécessaire d’avoir du https en local (surtout maintenant que les navigateurs considèrent tous les sites sans https comme dangereux).

    Pour ça : mkcert.

    Ce petit programme très simple va créer un certificat, non pas auto-signé (ce que les navigateurs n’aiment pas), mais signé par votre certificat personnel ! Par conséquent, les navigateurs le verront toujours comme valide !

    Pour activer tout ça sous Apache, sous Linux Mint, on va :

    • télécharger et installer mkcert
    • produire un certificat
    • activer le https dans apache (le serveur web)
    • l’activer pour localhost

    Télécharger mkcert

    Ça se passe ici. Perso je prends le fichier binaire directement (ici) : je prends le mkcert-v1.2.0-linux-amd64 et je l’enregistre sous le nom « mkcert » dans le dossier « ~/.mkcert ».

    En ligne de commande ça donne (on crée le dossier, on récupère le fichier, on le marque comme exécutable) :

    mkdir ~/.mkcert && cd ./.mkcert
    wget -O mkcert https://github.com/FiloSottile/mkcert/releases/download/v1.2.0/mkcert-v1.2.0-linux-amd64
    chmod +x mkcert

    Mkcert a aussi besoin de certutils, un outil tiers, qui (sous Linux Mint) se trouve dans les dépôts :

    sudo apt install libnss3-tools

    Produire un certificat

    Là, c’est tout con, on va produire un certificat avec mkcert. Juste deux commandes.

    On créer un certificat local, puis on l’applique à un certificat pour localhost :

    ./mkcert -install
    ./mkcert localhost

    Cela va créer deux fichiers, localhost.pem et localhost-key.pem

    Activer le HTTPS dans Apache

    Ensuite, on active le site HTTPS (sur le port 443) dans Apache.

    On active SSL :

    sudo a2enmod ssl

    On configure le site dans le fichier de conf (remplacez xed par gedit sur Ubuntu) :

    sudo xed /etc/apache2/sites-available/default-ssl.conf

    Trouvez la ligne suivante :

    DocumentRoot /var/www/html

    Et mettez-y la racine de votre site (perso c’est /var/www).
    Allez ensuite sur la ligne où l’on désigne les certificats, puis remplacez les chemins vers les chemins des deux fichiers créés par mkcert (attention, mettez bien le chemin complet, sans le « ~/ », donc avec /home/$user ») :

    SSLCertificateFile	/etc/ssl/certs/ssl-cert/snakeoil.pem
    SSLCertificateKeyFile /etc/ssl/certs/ssl-cert/snakeoil.key
    
    SSLCertificateFile	/home/timo/.mkcert/localhost.pem
    SSLCertificateKeyFile /home/timo/.mkcert/localhost-key.pem

    Enregistrez le fichier et fermez Xed (ou gedit).

    Activer le site

    Il reste à activer le site dans Apache.

    cd /etc/apache2/sites-available/
    
    sudo a2ensite default-ssl.conf

    Puis on relance le service Apache. Selon que vous utilisiez systemd ou pas, c’est l’un ou l’autre de ces deux commandes (prenez la première qui fonctionne) :

    sudo systemctl restart apache2
    
    sudo service apache2 restart

    Si tout s’est bien passé, votre site est désormais actif sur le port 443, en HTTPS, et avec un certificat détecté comme valide (en vert et sans erreurs) : localhost:443 :

    le site localhost est bien en vert avec le cadenas
    Voilà voilà !

    Sources de l’info

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    Les taxes et impôts ne sont pas le problème20190107125012-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190107_125012_Les_taxes_et_impots_ne_sont_pas_le_problemeMon, 07 Jan 2019 12:50:12 +0100photo d’une annexe du palais de versailles
    L’impôt tire son nom du fait qu’un peuple « s’impose » le fait de donner une partie de son revenu à l’État, en échange de quoi l’État s’occupe de la maintenance des infrastructures qui profitent à tout le monde : écoles, routes, hôpitaux, services publics, pompiers, police…

    Avec les taxes, l’impôt constitue une rentrée d’argent pour l’État, qui sert ensuite à faire fonctionner tout le pays. Je pense que tout le monde sait ça, ou au moins peut le comprendre.

    Vu tout ce qui se passe en ce moment (gilets jaunes, etc.) on peut penser que les gens ne veulent plus payer tout ça. Du moins, il s’agit de l’image que les médias à la con nous montrent, et celui que les politiciens veulent nous donner du mouvement contestataire.

    À mon avis (toujours), personne ne voudrait retirer leur salaire :

    • aux agents municipaux
    • au personnel hospitalier
    • aux enseignants, profs, chercheurs
    • aux pompiers
    • aux militaires
    • même aux policiers et gendarmes
    • et beaucoup, beaucoup d’autre monde.

    Ni qu’on retire le financement :

    • des ponts et des routes
    • de l’entretien des villes, des parcs
    • de celui des bâtiments publics
    • de celui des institutions publiques
    • etc.

    Bref, au fond, l’impôt est basé sur un consentement à participer, selon ses moyens à maintenir le pays dans un bon état.

    Personne ne peut être contre ça sans également être pour l’idée de ne plus profiter de tout ce que l’État fournit en retour.

    Non. Le problème n’est pas l’impôt.

    Mais…

    Quand certains, sous prétexte qu’ils touchent des milliards, se permettent de ne pas payer leurs impôts grâce à l’évasion fiscale (100 milliard par an) et que l’État en est complice par son inaction, on peut, sous ces conditions, se demander si tout le monde est bien soumis à l’impôt et aux mêmes lois.

    Le problème est là.

    Quand on voit, par ailleurs, les élus toucher des salaires annuels à 6 chiffres, défiscalisés, tout en dormant sur leur lieu de travail où ils vont et d’où ils partent quand ils veulent, le tout avec chauffeur, logement, avion, hôtel, secrétaire payés sur les fonds publics, on se demande si ce n’est pas de l’argent jeté par les fenêtres, alors qu’en bas, le moindre centime est précieux.

    Le problème est là.

    Quand on voit que les mêmes élus cités plus haut se plaignent de ce même salaire à 6 chiffres défiscalisé (trop faible selon eux), et qu’ils sont obligé de manger des pâtes plusieurs fois par mois — entre deux pains aux chocolats à 0,10 € – ou qu’ils n’arrivent plus à payer la garde de leur enfants sans une augmentation de 25 % après seulement 1 an de travail (tel que décrit plus haut) alors que les gens normaux sont parfois au même salaire de misère depuis 30 ans à travailler de 7h à 19h tous les jours, on se demande sur quelle planète ils vivent, ces élus.

    Le problème est là.

    Quand on voit que la République dépense des millions d’euros pour que sa majesté le Sir Macron puisse offrir un service en porcelaine, des rideaux et un tapis à sa majesté Dame Macron, alors que des dizaines de milliers de personnes dorment dehors sur un bout de carton, on se demande pourquoi on appelle ce type encore « notre représentant ».

    Le problème est là.

    Quand on voit que certains députés, toujours les mêmes, sont en grande partie sous le coup d’une poursuite judiciaire, n’arrivent pas à justifier des dépenses, mentent, insultent, menacent ou juste tabassent des gens, on se demande si le prérequis pour être député est le CV ou le casier judiciaire.

    Le problème est là.

    On est gouverné par des gens qui ne savent pas vivre. Qui ne connaissent pas la vie des français « moyens ». Qui vivent dans leur monde, d’or et de diamants, un monde où ils ne payent rien. Qui n’ont jamais eu un autre travail que celui d’élu payé par le contribuable (et qui viennent ensuite faire des leçons aux soi-disant « assistés »).
    On est gouverné par des gens qui laissent passer 100 milliards d’euros et ferment les yeux dessus, mais qui continuent quand-même de taper sur les plus pauvres (chômeurs, etc.), de faciliter le licenciement, de détruire le service public, de défoncer nos droits et acquis sociaux qui permettent justement aux plus pauvres de parfois — non pas vivre — mais survivre.
    On est gouverné par des gens qui considèrent l’argent comme illimité et pour laquelle la réponse est systématiquement « le contribuable ».

    Dans ces conditions là, le problème n’est pas l’impôt et les taxes : c’est ce qui en est fait.

    Si on ne dilapidait pas des milliards en salaires honteusement élevé pour des gens qui ne savent rien de la France et de ses habitants, si l’État appliquait à lui-même les « efforts » qu’il demande de faire à chacun, si sa majesté le Sir Macron cessait de nous prendre pour des cons et commençait par donner l’exemple de ce qu’est la vie en 2019 en France dans un contexte d’austérité, d’efforts pour l’économie et le climat, on n’en serait peut-être pas là.

    Et si il s’avère que le gouvernement demande, dans ce contexte, encore une fois de plus, aux gens plus honnêtes, plus économes, plus responsables et plus pauvres qu’eux de devoir s’acquitter d’une nouvelle taxe, oui, le vase déborde et c’est normal.

    Références :

    image d’en-tête de Eos Clio

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    photo d’une annexe du palais de versailles
    L’impôt tire son nom du fait qu’un peuple « s’impose » le fait de donner une partie de son revenu à l’État, en échange de quoi l’État s’occupe de la maintenance des infrastructures qui profitent à tout le monde : écoles, routes, hôpitaux, services publics, pompiers, police…

    Avec les taxes, l’impôt constitue une rentrée d’argent pour l’État, qui sert ensuite à faire fonctionner tout le pays. Je pense que tout le monde sait ça, ou au moins peut le comprendre.

    Vu tout ce qui se passe en ce moment (gilets jaunes, etc.) on peut penser que les gens ne veulent plus payer tout ça. Du moins, il s’agit de l’image que les médias à la con nous montrent, et celui que les politiciens veulent nous donner du mouvement contestataire.

    À mon avis (toujours), personne ne voudrait retirer leur salaire :

    • aux agents municipaux
    • au personnel hospitalier
    • aux enseignants, profs, chercheurs
    • aux pompiers
    • aux militaires
    • même aux policiers et gendarmes
    • et beaucoup, beaucoup d’autre monde.

    Ni qu’on retire le financement :

    • des ponts et des routes
    • de l’entretien des villes, des parcs
    • de celui des bâtiments publics
    • de celui des institutions publiques
    • etc.

    Bref, au fond, l’impôt est basé sur un consentement à participer, selon ses moyens à maintenir le pays dans un bon état.

    Personne ne peut être contre ça sans également être pour l’idée de ne plus profiter de tout ce que l’État fournit en retour.

    Non. Le problème n’est pas l’impôt.

    Mais…

    Quand certains, sous prétexte qu’ils touchent des milliards, se permettent de ne pas payer leurs impôts grâce à l’évasion fiscale (100 milliard par an) et que l’État en est complice par son inaction, on peut, sous ces conditions, se demander si tout le monde est bien soumis à l’impôt et aux mêmes lois.

    Le problème est là.

    Quand on voit, par ailleurs, les élus toucher des salaires annuels à 6 chiffres, défiscalisés, tout en dormant sur leur lieu de travail où ils vont et d’où ils partent quand ils veulent, le tout avec chauffeur, logement, avion, hôtel, secrétaire payés sur les fonds publics, on se demande si ce n’est pas de l’argent jeté par les fenêtres, alors qu’en bas, le moindre centime est précieux.

    Le problème est là.

    Quand on voit que les mêmes élus cités plus haut se plaignent de ce même salaire à 6 chiffres défiscalisé (trop faible selon eux), et qu’ils sont obligé de manger des pâtes plusieurs fois par mois — entre deux pains aux chocolats à 0,10 € – ou qu’ils n’arrivent plus à payer la garde de leur enfants sans une augmentation de 25 % après seulement 1 an de travail (tel que décrit plus haut) alors que les gens normaux sont parfois au même salaire de misère depuis 30 ans à travailler de 7h à 19h tous les jours, on se demande sur quelle planète ils vivent, ces élus.

    Le problème est là.

    Quand on voit que la République dépense des millions d’euros pour que sa majesté le Sir Macron puisse offrir un service en porcelaine, des rideaux et un tapis à sa majesté Dame Macron, alors que des dizaines de milliers de personnes dorment dehors sur un bout de carton, on se demande pourquoi on appelle ce type encore « notre représentant ».

    Le problème est là.

    Quand on voit que certains députés, toujours les mêmes, sont en grande partie sous le coup d’une poursuite judiciaire, n’arrivent pas à justifier des dépenses, mentent, insultent, menacent ou juste tabassent des gens, on se demande si le prérequis pour être député est le CV ou le casier judiciaire.

    Le problème est là.

    On est gouverné par des gens qui ne savent pas vivre. Qui ne connaissent pas la vie des français « moyens ». Qui vivent dans leur monde, d’or et de diamants, un monde où ils ne payent rien. Qui n’ont jamais eu un autre travail que celui d’élu payé par le contribuable (et qui viennent ensuite faire des leçons aux soi-disant « assistés »).
    On est gouverné par des gens qui laissent passer 100 milliards d’euros et ferment les yeux dessus, mais qui continuent quand-même de taper sur les plus pauvres (chômeurs, etc.), de faciliter le licenciement, de détruire le service public, de défoncer nos droits et acquis sociaux qui permettent justement aux plus pauvres de parfois — non pas vivre — mais survivre.
    On est gouverné par des gens qui considèrent l’argent comme illimité et pour laquelle la réponse est systématiquement « le contribuable ».

    Dans ces conditions là, le problème n’est pas l’impôt et les taxes : c’est ce qui en est fait.

    Si on ne dilapidait pas des milliards en salaires honteusement élevé pour des gens qui ne savent rien de la France et de ses habitants, si l’État appliquait à lui-même les « efforts » qu’il demande de faire à chacun, si sa majesté le Sir Macron cessait de nous prendre pour des cons et commençait par donner l’exemple de ce qu’est la vie en 2019 en France dans un contexte d’austérité, d’efforts pour l’économie et le climat, on n’en serait peut-être pas là.

    Et si il s’avère que le gouvernement demande, dans ce contexte, encore une fois de plus, aux gens plus honnêtes, plus économes, plus responsables et plus pauvres qu’eux de devoir s’acquitter d’une nouvelle taxe, oui, le vase déborde et c’est normal.

    Références :

    image d’en-tête de Eos Clio

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    Gouvernés par des génies20190105235721-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190105_235721_Gouvernes_par_des_geniesSat, 05 Jan 2019 23:57:21 +0100Ils sont vraiment exceptionnels, nos politiciens :

    capture twitter
    Vu que les CRS sont du mal à matraquer et gazer les manifestants, le préfet de la Somme a décidé d’interdire les casques et masques à gaz sur la voie publique…

    … donc également les casques des motards, des deux-roues motorisés et des cyclistes.

    … et donc vu que le casque est obligatoire pour les enfants à vélo, il est donc interdit pour les enfants de circuler à vélo dans le département de la Somme.

    Woaw.

    (décret initial, page 7)

    Notons que ce décret n’est pas nouveau, et qu’il est identique (à par la date) à ceux lors des manifs précédentes, en Somme ou ailleurs. Ce qu’il faut quand-même retenir, c’est le rayon d’action de telles mesures : techniquement, un gamin en vélo qui se trouve là sera forcément un hors-la-loi :

    • pas de casque, il est hors-la-loi car le casque est obligatoire ;
    • avec un casque, il est hors-la-loi car le casque est interdit.

    Des génies, je vous dit.

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    Ils sont vraiment exceptionnels, nos politiciens :

    capture twitter
    Vu que les CRS sont du mal à matraquer et gazer les manifestants, le préfet de la Somme a décidé d’interdire les casques et masques à gaz sur la voie publique…

    … donc également les casques des motards, des deux-roues motorisés et des cyclistes.

    … et donc vu que le casque est obligatoire pour les enfants à vélo, il est donc interdit pour les enfants de circuler à vélo dans le département de la Somme.

    Woaw.

    (décret initial, page 7)

    Notons que ce décret n’est pas nouveau, et qu’il est identique (à par la date) à ceux lors des manifs précédentes, en Somme ou ailleurs. Ce qu’il faut quand-même retenir, c’est le rayon d’action de telles mesures : techniquement, un gamin en vélo qui se trouve là sera forcément un hors-la-loi :

    • pas de casque, il est hors-la-loi car le casque est obligatoire ;
    • avec un casque, il est hors-la-loi car le casque est interdit.

    Des génies, je vous dit.

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    Pourquoi j’ai peur de voir le code être enseigné à l’école20190105173014-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190105_173014_Pourquoi_j___ai_peur_de_voir_le_code_etre_enseigne_a_l___ecoleSat, 05 Jan 2019 17:30:14 +0100schémas d’un PCB
    Ceci est une réflexion inspirée de cet article (avec lequel je suis assez d’accord) :

    Je suis totalement pour permettre aux jeunes de découvrir le monde du code : ils utilisent déjà pour la plupart des logiciels et des « choses » qui existent grâce au code. Je ne vois donc pas de raison pour leur fermer la voie. Autant pour la pyrotechnie, l’aviation ou l’armurerie, je comprends, autant pour le code, non.

    D’un autre côté, s’ils veulent laisser des profs enseigner le code, il va falloir faire évoluer le système en profondeur. On ne peut pas apprendre à quelqu’un à devenir un codeur, comme on n’apprend pas à quelqu’un à devenir un peintre ou un musicien.

    Le code, c’est une machine à erreurs

    Premièrement, je vois mal des profs (actuels et en France, je ne saurais le dire pour ailleurs) enseigner aux élèves à coder. Pour la simple raison que l’enseignement actuel est basé sur le par-cœur et sur « l’interdiction » de faire des erreurs.

    Pour l’instant, que ce soit en math, en français ou en physique, si tu fais une erreur, on te retire un point : l’erreur c’est mal.

    ÉDIT : Arnaud me signale un point de vu intéressant au sujet de la pression faite au niveau des erreurs, en particulier sur le rôle des parents là-dedans plus que celui des enseignants.
    (Voyez aussi le premier commentaire sous cet article pour plus de détails sur tout ça ; je ne souhaite pas trop éditer cet article davantage)

    Or, la prog, c’est tout le contraire justement.
    Personne, même après 30 ans, n’écrit un code qui fonctionne du premier coup. On fait des milliers d’erreurs avant d’avoir une seule fonction qui fonctionne, et on en fera mille autres pour la fonction suivantes, et ainsi de suite.

    Dans la plupart des langages, si on fait un code faux, le compilateur indique où se trouve l’erreur, comment la corriger et pourquoi elle est là, mais elle laisse toujours le soin à celui qui code de corriger l’erreur. C’est une sacrée différence avec l’enseignement d’une autre langue comme l’anglais, par exemple, où l’on donne d’abord la bonne réponse (la bonne prononciation, la bonne conjugaison, etc.) puis on dit « répète après moi ».

    Je ne connais aucune autre discipline où l’apprentissage est autant basée sur l’erreur que le code.

    La musique ? Non : on te dit comment faire un "la", tu fais un "la". Si tu fais un "do" tu es puni, car tu ne fais pas exactement ce qui est demandé.
    L’art ? Non. Les math, la grammaire, l’anglais ? Pareil.
    Le sport ? Non : c’est pas basé sur l’erreur, mais sur le progrès permanent. C’est important, mais c’est pas pareil. Et puis dans les sports de duel, l’erreur de l’un est le contraire d’une erreur pour l’autre, donc il est impossible de ne pas voir d’erreurs en sport.

    En code, il n’y a pas de bonne réponse

    Deuxièmement, parce que le code c’est de l’art : il y a 10 000 façons d’arriver au même résultat. Certains auront des avantages que d’autres n’ont pas, mais ça ne veut pas dire qu’il y a des codes "faux" et des codes "justes".

    Or, combien de fois, en math par exemple, des points sont retirés sur une copie non pas parce que le résultat est faux, mais parce que la méthode pour parvenir au résultat n’est pas celle vue avec le professeur ? Ça arrive très souvent.

    Parfois c’est justifié : dans un cours sur la trigonométrie, si on demande de calculer la longueur d’un côté d’un triangle, il faut utiliser la trigo et pas Pythagore.
    Mais la « vraie vie » ne marche pas comme ça, et la prog non plus.

    Aussi, qui dit « plusieurs façons de faire », dit « un choix à faire ».

    Là encore, vous avez déjà vu la tête d’un gamin à qui on dit « tu choisis la méthode que tu veux » ? Ils sont perdus : ils ne savent pas choisir !
    Trop habitués aux consignes du style « En utilisant le cosinus, calculer x. » ou « En vous servant de Pythagore, trouvez x. ». Alors qu’une consigne du style « Déterminez x. » serait tellement mieux, ne serait-ce que pour l’élève déterre lui-même les outils adéquats à la résolution du problème.

    Généralement, les examens finaux (brevet, bac) sont fait comme ça : il s’agit de trouver la réponse qu’importe l’outil utilisé. Mais c’est souvent la première fois que l’élève se trouve face à ce genre de question et il panique.

    Le code, c’est des tas de choix à faire : quel langage ? quel framework ? quelle fonction ? quelle API ?
    Et je ne parle pas des versions, de l’IDE ou du nom des variables… Quand on voit le nombre de gens qui râlent sur la diversité des distributions Linux et sur l’impossibilité de faire un choix, c’est mal barré…

    La prog, c’est sans cesse faire des choix, des choix, des choix…

    … et bien-sûr, forcément, parfois on fait le mauvais choix : utiliser du C pour faire un formulaire de renseignement pour un contact, c’est une mauvaise idée.
    Du coup on a encore un choix : rester sur son erreur pour ne pas perdre 15h de travail ? Ou tout balancer et recommencer avec un autre langage plus adapté ?

    Il suffit de voir comment les élèves font de l’art plastique ou font leur exercice de rédaction : c’est rare qu’ils choisissent de recommencer de zéro quand ils ont passé 2h à faire un truc qui n’avance plus…

    Programmer, c’est en fait revenir à ce qu’on faisait à l’école maternelle : si je tombe, je me relève. 1 fois, 5 fois, 20 fois : peu importe. Les jeunes enfants n’ont pas peur de détruire leur sculpture en pâte à modeler ou en Lego, s’ils voient que ce qu’ils ont fait ne tient pas debout. Ils cassent tout et ils recommencent.

    Demandez maintenant à un ingénieur à jeter un projet mort-né sur lequel il a balancé 100 k€ : il refusera.
    Tout ça parce qu’il ne verra que les coûts passé, et non le gain à venir de laisser tomber ça : revenir sur des dépenses passées est impossible, donc autant cesser les dépenses inutiles maintenant plutôt que plus tard, non ?
    En toute logique, oui.
    Économiquement parlant, aussi.
    En pratique, aucun cadre d’entreprise ne fera ça, et c’est psychologique (et cette éternelle « interdiction de faire des erreurs » en est probablement la cause).

    Or en prog, justement il faut être logique. Oui, on a le droit de préférer le C au PHP, mais s’il s’agit de faire dans le web, le C est aussi adapté que prendre une voiture F1 pour labourer son jardin.

    Faut pas avoir peur de casser des trucs : c’est comme ça qu’on apprend.
    Et il ne faut pas non plus avoir peur de faire à sa façon, de faire différemment du prof. En code (contrairement à l’orthographe), la différence est une force.

    En code, il n’y a pas d’études puis le travail.

    (l’emphase est bien sur le « puis »).

    Programmer c’est apprendre tout sa vie, constamment.
    Que ce soit une nouvelle API, un nouveau langage, ou tout simplement de nouvelles choses à faire qu’on ne pensait pas possible avant, l’apprentissage est constant.

    L’école nous dresse pourtant au contraire à apprendre des choses durant 5 ans, recracher ça en 4 heures lors d’un examen, et après c’est bon, on a le droit d’avoir les clés d’un métier pour mettre en pratique tout ce qu’on a appris. Apprentissage, validation, mise en pratique. De temps en temps on a droit à une formation de mise à niveau.

    La prog, encore une fois, c’est différent : on apprend et on met en pratique tout en même temps ; et la validation est-elle instantanée : c’est le compilateur qui nous valide ça à la volée : ton code est faux, ça marche pas, tu t’arrêtes. Ton code est valide, il marche, tu peux continuer.

    Si l’on n’est pas prêt à apprendre de nouvelles choses tous les jours, il ne faut pas coder.
    Peut-être que dans 5 ans le langage que vous maîtrisez aujourd’hui sera oublié : il faudra vous recycler. C’est pas grave, c’est normal. Mais faudra passer par là.

    Ceci est valable pour l’élève qui apprend un langage aujourd’hui, mais aussi pour le prof.

    Pour conclure

    Pour résumer, si j’ai peur d’une chose, c’est que l’enseignement n’évolue pas assez pour permettre d’apprendre la programmation.

    Le code ce n’est pas écrire des choses justes tout le temps. C’est écrire des choses, fausses et justes, puis corriger peu à peu ce qui est faux.
    Le code ce n’est pas reproduire les mêmes gestes que l’enseignant. C’est faire le choix de ses propres gestes, du moment que le résultat est celui qui est demandé.
    Le code ce n’est pas apprendre 5 ans, valider en 4 heures et travailler durant 40 ans. C’est apprendre en travaillant et valider à la volée tout en même temps.

    Enfin, le code est pour l’instant la seule discipline (avec le sport et éventuellement la musique) que la plupart des codeurs ont commencés par eux-mêmes bien avant que l’école ne les mette sur cette voie.

    Tous les informaticiens jusqu’à maintenant sont surtout des passionnés qui ont débuté dans leur chambre. Personne, ou alors vraiment très peu de gens, ont tapé leur première ligne de code dans une salle de classe (contrairement à une équation, un poème, un paragraphe en anglais, une réaction chimique ou une carte de l’Europe).

    Donc faire découvrir le code à l’école, je suis totalement pour, histoire de révéler des talents cachés chez des jeunes qui adorent ça sans le savoir, mais l’enseigner comme on enseigne les math ou le français, ça promet un échec monumental, qui ne viendra pas de l’élève, ni du prof, ni du langage de programmation enseigné.

    image de Dilshan Jayakody

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    schémas d’un PCB
    Ceci est une réflexion inspirée de cet article (avec lequel je suis assez d’accord) :

    Je suis totalement pour permettre aux jeunes de découvrir le monde du code : ils utilisent déjà pour la plupart des logiciels et des « choses » qui existent grâce au code. Je ne vois donc pas de raison pour leur fermer la voie. Autant pour la pyrotechnie, l’aviation ou l’armurerie, je comprends, autant pour le code, non.

    D’un autre côté, s’ils veulent laisser des profs enseigner le code, il va falloir faire évoluer le système en profondeur. On ne peut pas apprendre à quelqu’un à devenir un codeur, comme on n’apprend pas à quelqu’un à devenir un peintre ou un musicien.

    Le code, c’est une machine à erreurs

    Premièrement, je vois mal des profs (actuels et en France, je ne saurais le dire pour ailleurs) enseigner aux élèves à coder. Pour la simple raison que l’enseignement actuel est basé sur le par-cœur et sur « l’interdiction » de faire des erreurs.

    Pour l’instant, que ce soit en math, en français ou en physique, si tu fais une erreur, on te retire un point : l’erreur c’est mal.

    ÉDIT : Arnaud me signale un point de vu intéressant au sujet de la pression faite au niveau des erreurs, en particulier sur le rôle des parents là-dedans plus que celui des enseignants.
    (Voyez aussi le premier commentaire sous cet article pour plus de détails sur tout ça ; je ne souhaite pas trop éditer cet article davantage)

    Or, la prog, c’est tout le contraire justement.
    Personne, même après 30 ans, n’écrit un code qui fonctionne du premier coup. On fait des milliers d’erreurs avant d’avoir une seule fonction qui fonctionne, et on en fera mille autres pour la fonction suivantes, et ainsi de suite.

    Dans la plupart des langages, si on fait un code faux, le compilateur indique où se trouve l’erreur, comment la corriger et pourquoi elle est là, mais elle laisse toujours le soin à celui qui code de corriger l’erreur. C’est une sacrée différence avec l’enseignement d’une autre langue comme l’anglais, par exemple, où l’on donne d’abord la bonne réponse (la bonne prononciation, la bonne conjugaison, etc.) puis on dit « répète après moi ».

    Je ne connais aucune autre discipline où l’apprentissage est autant basée sur l’erreur que le code.

    La musique ? Non : on te dit comment faire un "la", tu fais un "la". Si tu fais un "do" tu es puni, car tu ne fais pas exactement ce qui est demandé.
    L’art ? Non. Les math, la grammaire, l’anglais ? Pareil.
    Le sport ? Non : c’est pas basé sur l’erreur, mais sur le progrès permanent. C’est important, mais c’est pas pareil. Et puis dans les sports de duel, l’erreur de l’un est le contraire d’une erreur pour l’autre, donc il est impossible de ne pas voir d’erreurs en sport.

    En code, il n’y a pas de bonne réponse

    Deuxièmement, parce que le code c’est de l’art : il y a 10 000 façons d’arriver au même résultat. Certains auront des avantages que d’autres n’ont pas, mais ça ne veut pas dire qu’il y a des codes "faux" et des codes "justes".

    Or, combien de fois, en math par exemple, des points sont retirés sur une copie non pas parce que le résultat est faux, mais parce que la méthode pour parvenir au résultat n’est pas celle vue avec le professeur ? Ça arrive très souvent.

    Parfois c’est justifié : dans un cours sur la trigonométrie, si on demande de calculer la longueur d’un côté d’un triangle, il faut utiliser la trigo et pas Pythagore.
    Mais la « vraie vie » ne marche pas comme ça, et la prog non plus.

    Aussi, qui dit « plusieurs façons de faire », dit « un choix à faire ».

    Là encore, vous avez déjà vu la tête d’un gamin à qui on dit « tu choisis la méthode que tu veux » ? Ils sont perdus : ils ne savent pas choisir !
    Trop habitués aux consignes du style « En utilisant le cosinus, calculer x. » ou « En vous servant de Pythagore, trouvez x. ». Alors qu’une consigne du style « Déterminez x. » serait tellement mieux, ne serait-ce que pour l’élève déterre lui-même les outils adéquats à la résolution du problème.

    Généralement, les examens finaux (brevet, bac) sont fait comme ça : il s’agit de trouver la réponse qu’importe l’outil utilisé. Mais c’est souvent la première fois que l’élève se trouve face à ce genre de question et il panique.

    Le code, c’est des tas de choix à faire : quel langage ? quel framework ? quelle fonction ? quelle API ?
    Et je ne parle pas des versions, de l’IDE ou du nom des variables… Quand on voit le nombre de gens qui râlent sur la diversité des distributions Linux et sur l’impossibilité de faire un choix, c’est mal barré…

    La prog, c’est sans cesse faire des choix, des choix, des choix…

    … et bien-sûr, forcément, parfois on fait le mauvais choix : utiliser du C pour faire un formulaire de renseignement pour un contact, c’est une mauvaise idée.
    Du coup on a encore un choix : rester sur son erreur pour ne pas perdre 15h de travail ? Ou tout balancer et recommencer avec un autre langage plus adapté ?

    Il suffit de voir comment les élèves font de l’art plastique ou font leur exercice de rédaction : c’est rare qu’ils choisissent de recommencer de zéro quand ils ont passé 2h à faire un truc qui n’avance plus…

    Programmer, c’est en fait revenir à ce qu’on faisait à l’école maternelle : si je tombe, je me relève. 1 fois, 5 fois, 20 fois : peu importe. Les jeunes enfants n’ont pas peur de détruire leur sculpture en pâte à modeler ou en Lego, s’ils voient que ce qu’ils ont fait ne tient pas debout. Ils cassent tout et ils recommencent.

    Demandez maintenant à un ingénieur à jeter un projet mort-né sur lequel il a balancé 100 k€ : il refusera.
    Tout ça parce qu’il ne verra que les coûts passé, et non le gain à venir de laisser tomber ça : revenir sur des dépenses passées est impossible, donc autant cesser les dépenses inutiles maintenant plutôt que plus tard, non ?
    En toute logique, oui.
    Économiquement parlant, aussi.
    En pratique, aucun cadre d’entreprise ne fera ça, et c’est psychologique (et cette éternelle « interdiction de faire des erreurs » en est probablement la cause).

    Or en prog, justement il faut être logique. Oui, on a le droit de préférer le C au PHP, mais s’il s’agit de faire dans le web, le C est aussi adapté que prendre une voiture F1 pour labourer son jardin.

    Faut pas avoir peur de casser des trucs : c’est comme ça qu’on apprend.
    Et il ne faut pas non plus avoir peur de faire à sa façon, de faire différemment du prof. En code (contrairement à l’orthographe), la différence est une force.

    En code, il n’y a pas d’études puis le travail.

    (l’emphase est bien sur le « puis »).

    Programmer c’est apprendre tout sa vie, constamment.
    Que ce soit une nouvelle API, un nouveau langage, ou tout simplement de nouvelles choses à faire qu’on ne pensait pas possible avant, l’apprentissage est constant.

    L’école nous dresse pourtant au contraire à apprendre des choses durant 5 ans, recracher ça en 4 heures lors d’un examen, et après c’est bon, on a le droit d’avoir les clés d’un métier pour mettre en pratique tout ce qu’on a appris. Apprentissage, validation, mise en pratique. De temps en temps on a droit à une formation de mise à niveau.

    La prog, encore une fois, c’est différent : on apprend et on met en pratique tout en même temps ; et la validation est-elle instantanée : c’est le compilateur qui nous valide ça à la volée : ton code est faux, ça marche pas, tu t’arrêtes. Ton code est valide, il marche, tu peux continuer.

    Si l’on n’est pas prêt à apprendre de nouvelles choses tous les jours, il ne faut pas coder.
    Peut-être que dans 5 ans le langage que vous maîtrisez aujourd’hui sera oublié : il faudra vous recycler. C’est pas grave, c’est normal. Mais faudra passer par là.

    Ceci est valable pour l’élève qui apprend un langage aujourd’hui, mais aussi pour le prof.

    Pour conclure

    Pour résumer, si j’ai peur d’une chose, c’est que l’enseignement n’évolue pas assez pour permettre d’apprendre la programmation.

    Le code ce n’est pas écrire des choses justes tout le temps. C’est écrire des choses, fausses et justes, puis corriger peu à peu ce qui est faux.
    Le code ce n’est pas reproduire les mêmes gestes que l’enseignant. C’est faire le choix de ses propres gestes, du moment que le résultat est celui qui est demandé.
    Le code ce n’est pas apprendre 5 ans, valider en 4 heures et travailler durant 40 ans. C’est apprendre en travaillant et valider à la volée tout en même temps.

    Enfin, le code est pour l’instant la seule discipline (avec le sport et éventuellement la musique) que la plupart des codeurs ont commencés par eux-mêmes bien avant que l’école ne les mette sur cette voie.

    Tous les informaticiens jusqu’à maintenant sont surtout des passionnés qui ont débuté dans leur chambre. Personne, ou alors vraiment très peu de gens, ont tapé leur première ligne de code dans une salle de classe (contrairement à une équation, un poème, un paragraphe en anglais, une réaction chimique ou une carte de l’Europe).

    Donc faire découvrir le code à l’école, je suis totalement pour, histoire de révéler des talents cachés chez des jeunes qui adorent ça sans le savoir, mais l’enseigner comme on enseigne les math ou le français, ça promet un échec monumental, qui ne viendra pas de l’élève, ni du prof, ni du langage de programmation enseigné.

    image de Dilshan Jayakody

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    Vivaldi : placer la barre de marque-pages verticalement20190101155731-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20190101_155731_Vivaldi____placer_la_barre_de_marque-pages_verticalementTue, 01 Jan 2019 15:57:31 +0100À l’image de ce que j’avais fait pour Firefox, et dans l’idée de gagner de la place verticale à l’écran, je souhaite avoir mes marques pages sur le côté de l’écran, à droite, plus précisément :

    Ce qui suit est mon bidouillage pour avoir la barre de signets verticalement sous Vivaldi :

    vivaldi with vertical toolbar
    C’est fait sous Linux Mint 19, avec Vivaldi 2.2.1388.37 (Stable, 64 bit).

    Cette habitude m’est venu de l’époque où j’utilisais Opera 12.x, et qui offrait cette fonctionnalité nativement.
    Pour obtenir la même chose sous Firefox, il s’agissait de bidouiller dans les styles interne du navigateur pour donner l’aspect souhaité aux éléments de l’interface (l’interface du navigateur — le chrome comme on l’appelle (rien à avoir avec Google Chrome) — est lui-même du HTML et il peut être modifié avec des CSS).

    Dans Vivaldi, c’est plus ou moins la même chose : l’interface entière est juste un gros template HTML + CSS + JS.

    Il suffit de lancer Vivaldi en mode « débugger » :

    vivaldi --debug-packed-apps --silent-debugger-extension-api

    Ainsi, on peut bidouiller l’interface « en direct » dans les outils de développeurs (en plus de pouvoir bidouiller le contenu de la page web dans l’onglet). Pour inspecter un élément de l’interface (barre d’adresse, onglet, …) il suffit de faire clic-droit dessus et « Inspecter ». Si sous connaissez les outils de développeurs, vous ne serez pas dépaysés.

    Ensuite, il s’agit simplement de manipuler les éléments avec du CSS.

    Une grosse difficulté m’a retardée cependant : quand on modifie la largeur de la barre des marques pages, le javascript s’en mêle et retire les icônes. Ils ne font alors plus partie de l’interface et impossible de les voir sans cliquer sur le bouton avec le chevron. Ceci m’empêche de donner une largeur fixe à la barre et de la positionner à droite.
    J’ai dû ruser : à la place, je garde la barre comme elle est, je la fait pivoter avec transform: rotate(90deg) puis je la déplace avec position: relative;. C’est la seule solution pour que l’élément ne sorte pas du flux du document et conserve sa haute/largeur.

    Bien-sûr, les icônes sont toutes de côté. Ce n’est pas grâce, il suffit de faire tourner les icônes individuellement dans le sens inverse : transform: rotate(-90deg).

    Ensuite, sur le bloc qui contient la page web, on libère une petite marge à droite avec margin-right: 35px. Comme la barre est déplacé de façon relative, elle occupe toujours sa place en haut de l’écran (tout en étant à droite). On remonte donc la fenêtre de navigation : margin-top: -35px
    Et… c’est tout.

    Le CSS global est :

    /* Bookmarkbar : turning it on the side, placing it on the right */
    #app #browser #main .bookmark-bar {
    	transform: rotate(90deg) scale(1, 1)!important;
    	transform-origin: 0% 0%!important;
    	position: relative!important;
    	left: 100%;
    	height: 34px;
    }
    
    /* flip back the individual icons */
    #app #browser #main .bookmark-bar button {
    	transform: rotate(-90deg)!important;
    }
    
    /* gives margins to the main frame */
    #app #browser #main .inner {
    	margin-right: 35px!important; /* gives place to the new bars position */
    	margin-top: -35px!important; /* claims the place from its old position */
    }
    
    

    Enfin, il s’agit de sauvegarder ça dans les fichiers de style de Vivaldi, qui se trouve (sous Linux) là :

    /opt/vivaldi/resources/vivaldi/style/common.css

    C’est là que je ne sais pas si ce fichier sera un jour écrasé ou non par une mise à jour du navigateur. Il doit probablement y avoir un fichier CSS utilisateur pour Vivaldi, mais je ne l’ai pas trouvé.

    ÉDIT : La réponse est "non" : le fichier sera écrasé à chaque mise à jour. Donc il faudra remettre ce code dans le fichier CSS à chaque fois (ça prend 10 secondes toutes les 6 semaines).

    En tout cas, ça marche pour le moment.

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    À l’image de ce que j’avais fait pour Firefox, et dans l’idée de gagner de la place verticale à l’écran, je souhaite avoir mes marques pages sur le côté de l’écran, à droite, plus précisément :

    Ce qui suit est mon bidouillage pour avoir la barre de signets verticalement sous Vivaldi :

    vivaldi with vertical toolbar
    C’est fait sous Linux Mint 19, avec Vivaldi 2.2.1388.37 (Stable, 64 bit).

    Cette habitude m’est venu de l’époque où j’utilisais Opera 12.x, et qui offrait cette fonctionnalité nativement.
    Pour obtenir la même chose sous Firefox, il s’agissait de bidouiller dans les styles interne du navigateur pour donner l’aspect souhaité aux éléments de l’interface (l’interface du navigateur — le chrome comme on l’appelle (rien à avoir avec Google Chrome) — est lui-même du HTML et il peut être modifié avec des CSS).

    Dans Vivaldi, c’est plus ou moins la même chose : l’interface entière est juste un gros template HTML + CSS + JS.

    Il suffit de lancer Vivaldi en mode « débugger » :

    vivaldi --debug-packed-apps --silent-debugger-extension-api

    Ainsi, on peut bidouiller l’interface « en direct » dans les outils de développeurs (en plus de pouvoir bidouiller le contenu de la page web dans l’onglet). Pour inspecter un élément de l’interface (barre d’adresse, onglet, …) il suffit de faire clic-droit dessus et « Inspecter ». Si sous connaissez les outils de développeurs, vous ne serez pas dépaysés.

    Ensuite, il s’agit simplement de manipuler les éléments avec du CSS.

    Une grosse difficulté m’a retardée cependant : quand on modifie la largeur de la barre des marques pages, le javascript s’en mêle et retire les icônes. Ils ne font alors plus partie de l’interface et impossible de les voir sans cliquer sur le bouton avec le chevron. Ceci m’empêche de donner une largeur fixe à la barre et de la positionner à droite.
    J’ai dû ruser : à la place, je garde la barre comme elle est, je la fait pivoter avec transform: rotate(90deg) puis je la déplace avec position: relative;. C’est la seule solution pour que l’élément ne sorte pas du flux du document et conserve sa haute/largeur.

    Bien-sûr, les icônes sont toutes de côté. Ce n’est pas grâce, il suffit de faire tourner les icônes individuellement dans le sens inverse : transform: rotate(-90deg).

    Ensuite, sur le bloc qui contient la page web, on libère une petite marge à droite avec margin-right: 35px. Comme la barre est déplacé de façon relative, elle occupe toujours sa place en haut de l’écran (tout en étant à droite). On remonte donc la fenêtre de navigation : margin-top: -35px
    Et… c’est tout.

    Le CSS global est :

    /* Bookmarkbar : turning it on the side, placing it on the right */
    #app #browser #main .bookmark-bar {
    	transform: rotate(90deg) scale(1, 1)!important;
    	transform-origin: 0% 0%!important;
    	position: relative!important;
    	left: 100%;
    	height: 34px;
    }
    
    /* flip back the individual icons */
    #app #browser #main .bookmark-bar button {
    	transform: rotate(-90deg)!important;
    }
    
    /* gives margins to the main frame */
    #app #browser #main .inner {
    	margin-right: 35px!important; /* gives place to the new bars position */
    	margin-top: -35px!important; /* claims the place from its old position */
    }
    
    

    Enfin, il s’agit de sauvegarder ça dans les fichiers de style de Vivaldi, qui se trouve (sous Linux) là :

    /opt/vivaldi/resources/vivaldi/style/common.css

    C’est là que je ne sais pas si ce fichier sera un jour écrasé ou non par une mise à jour du navigateur. Il doit probablement y avoir un fichier CSS utilisateur pour Vivaldi, mais je ne l’ai pas trouvé.

    ÉDIT : La réponse est "non" : le fichier sera écrasé à chaque mise à jour. Donc il faudra remettre ce code dans le fichier CSS à chaque fois (ça prend 10 secondes toutes les 6 semaines).

    En tout cas, ça marche pour le moment.

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    Certicode Plus chez la Banque Postale : « plus » d’intrusion20181222131224-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181222_141224_Certicode_Plus_chez_la_Banque_Postale________plus_____d___intrusionSat, 22 Dec 2018 13:12:24 +0000logo de la banque postale
    Ma banque est la Banque Postale.

    Depuis assez longtemps, ils ont le système « Certicode », leur système d’authentification à deux facteurs (2FA) qui fonctionne en semaine (me demandez pas pourquoi, les week-ends ce truc ne fonctionne pas).

    Je reçois un message dans leur messagerie me disant que bientôt ils vont passer ça à Certicode Plus :

    Dans quelques mois, l’accés à vos comptes en ligne depuis l'Espace Client Internet ou l'application mobile sera soumis à une sécurisation plus forte.

    (on passera sur la faute d’orthographe)

    En explorant un peu, je découvre ça :

    Certicode Plus est le nouveau service d’authentification forte permettant de sécuriser la validation des opérations dites « engageantes ou sensibles » réalisées depuis l’Espace Client Internet ou depuis l’application mobile La Banque Postale.

    En gros : que j’utilise le site web ou l’application, Certicode Plus sera nécessaire.

    Certicode Plus fonctionne avec l'application La Banque Postale installée sur votre smartphone ou tablette. Si vous n'êtes pas équipé d'un smartphone ou d'une tablette, nous vous invitions à prendre contact avec votre conseiller.

    En gros : je devrais installer l’application mobile.

    Si vous changez de numéro de téléphone, cela n’a aucun impact sur le fonctionnement de votre service Certicode Plus qui s’appuie uniquement sur votre appareil mobile.

    En gros : le système repose sur l’appareil, et non le numéro de téléphone.

    Honnêtement, ça me fait déjà chier d’avoir à installer une application de force comme ça. Mais quand je vois les autorisations demandées par l’application, je dis stop :

    Donc pour ma sécurité, ma banque devra :

    • connaître les applications en fonctionnement sur mon téléphone
    • savoir où je suis
    • pouvoir utiliser mon téléphone pour passer des appels
    • savoir qui m’appelle et quand
    • accéder à l’intégralité du contenu enregistré sur mon téléphone
    • pouvoir ajouter ou supprimer des données à leur gise
    • prendre des photos et des vidéos avec mon téléphone
    • connaître les réseaux wifi autour de moi
    • se connecter à internet
    • avoir un accès complet au réseau
    • lancer des applications au démarrage
    • faire vibrer mon téléphone
    • l’empêcher de se mettre en veille (et au passage me pomper toute la batterie).

    En prime, cette liste n’est pas exhaustive et pourra être étendue dans l’avenir.

    Vous trouvez peut-être ça normal, mais pas moi.

    Je vais les contacter pour voir, et s’ils n’ont pas de solution, je changerai de banque.

    image d’en-tête de labanquepostale.com

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    logo de la banque postale
    Ma banque est la Banque Postale.

    Depuis assez longtemps, ils ont le système « Certicode », leur système d’authentification à deux facteurs (2FA) qui fonctionne en semaine (me demandez pas pourquoi, les week-ends ce truc ne fonctionne pas).

    Je reçois un message dans leur messagerie me disant que bientôt ils vont passer ça à Certicode Plus :

    Dans quelques mois, l’accés à vos comptes en ligne depuis l'Espace Client Internet ou l'application mobile sera soumis à une sécurisation plus forte.

    (on passera sur la faute d’orthographe)

    En explorant un peu, je découvre ça :

    Certicode Plus est le nouveau service d’authentification forte permettant de sécuriser la validation des opérations dites « engageantes ou sensibles » réalisées depuis l’Espace Client Internet ou depuis l’application mobile La Banque Postale.

    En gros : que j’utilise le site web ou l’application, Certicode Plus sera nécessaire.

    Certicode Plus fonctionne avec l'application La Banque Postale installée sur votre smartphone ou tablette. Si vous n'êtes pas équipé d'un smartphone ou d'une tablette, nous vous invitions à prendre contact avec votre conseiller.

    En gros : je devrais installer l’application mobile.

    Si vous changez de numéro de téléphone, cela n’a aucun impact sur le fonctionnement de votre service Certicode Plus qui s’appuie uniquement sur votre appareil mobile.

    En gros : le système repose sur l’appareil, et non le numéro de téléphone.

    Honnêtement, ça me fait déjà chier d’avoir à installer une application de force comme ça. Mais quand je vois les autorisations demandées par l’application, je dis stop :

    Donc pour ma sécurité, ma banque devra :

    • connaître les applications en fonctionnement sur mon téléphone
    • savoir où je suis
    • pouvoir utiliser mon téléphone pour passer des appels
    • savoir qui m’appelle et quand
    • accéder à l’intégralité du contenu enregistré sur mon téléphone
    • pouvoir ajouter ou supprimer des données à leur gise
    • prendre des photos et des vidéos avec mon téléphone
    • connaître les réseaux wifi autour de moi
    • se connecter à internet
    • avoir un accès complet au réseau
    • lancer des applications au démarrage
    • faire vibrer mon téléphone
    • l’empêcher de se mettre en veille (et au passage me pomper toute la batterie).

    En prime, cette liste n’est pas exhaustive et pourra être étendue dans l’avenir.

    Vous trouvez peut-être ça normal, mais pas moi.

    Je vais les contacter pour voir, et s’ils n’ont pas de solution, je changerai de banque.

    image d’en-tête de labanquepostale.com

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    Certicode Plus chez la Banque Postale : « plus » d’intrusion20181222131224-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181222_131224_Certicode_Plus_chez_la_Banque_Postale________plus_____d___intrusionSat, 22 Dec 2018 13:12:24 +0100logo de la banque postale
    Ma banque est la Banque Postale.

    Depuis assez longtemps, ils ont le système « Certicode », leur système d’authentification à deux facteurs (2FA) qui fonctionne en semaine (me demandez pas pourquoi, les week-ends ce truc ne fonctionne pas).

    Je reçois un message dans leur messagerie me disant que bientôt ils vont passer ça à Certicode Plus :

    Dans quelques mois, l’accés à vos comptes en ligne depuis l'Espace Client Internet ou l'application mobile sera soumis à une sécurisation plus forte.

    (on passera sur la faute d’orthographe)

    En explorant un peu, je découvre ça :

    Certicode Plus est le nouveau service d’authentification forte permettant de sécuriser la validation des opérations dites « engageantes ou sensibles » réalisées depuis l’Espace Client Internet ou depuis l’application mobile La Banque Postale.

    En gros : que j’utilise le site web ou l’application, Certicode Plus sera nécessaire.

    Certicode Plus fonctionne avec l'application La Banque Postale installée sur votre smartphone ou tablette. Si vous n'êtes pas équipé d'un smartphone ou d'une tablette, nous vous invitions à prendre contact avec votre conseiller.

    En gros : je devrais installer l’application mobile.

    Si vous changez de numéro de téléphone, cela n’a aucun impact sur le fonctionnement de votre service Certicode Plus qui s’appuie uniquement sur votre appareil mobile.

    En gros : le système repose sur l’appareil, et non le numéro de téléphone.

    Honnêtement, ça me fait déjà chier d’avoir à installer une application de force comme ça. Mais quand je vois les autorisations demandées par l’application, je dis stop :

    Donc pour ma sécurité, ma banque devra :

    • connaître les applications en fonctionnement sur mon téléphone
    • savoir où je suis
    • pouvoir utiliser mon téléphone pour passer des appels
    • savoir qui m’appelle et quand
    • accéder à l’intégralité du contenu enregistré sur mon téléphone
    • pouvoir ajouter ou supprimer des données à leur gise
    • prendre des photos et des vidéos avec mon téléphone
    • connaître les réseaux wifi autour de moi
    • se connecter à internet
    • avoir un accès complet au réseau
    • lancer des applications au démarrage
    • faire vibrer mon téléphone
    • l’empêcher de se mettre en veille (et au passage me pomper toute la batterie).

    En prime, cette liste n’est pas exhaustive et pourra être étendue dans l’avenir.

    Vous trouvez peut-être ça normal, mais pas moi.

    Je vais les contacter pour voir, et s’ils n’ont pas de solution, je changerai de banque.

    image d’en-tête de labanquepostale.com

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    logo de la banque postale
    Ma banque est la Banque Postale.

    Depuis assez longtemps, ils ont le système « Certicode », leur système d’authentification à deux facteurs (2FA) qui fonctionne en semaine (me demandez pas pourquoi, les week-ends ce truc ne fonctionne pas).

    Je reçois un message dans leur messagerie me disant que bientôt ils vont passer ça à Certicode Plus :

    Dans quelques mois, l’accés à vos comptes en ligne depuis l'Espace Client Internet ou l'application mobile sera soumis à une sécurisation plus forte.

    (on passera sur la faute d’orthographe)

    En explorant un peu, je découvre ça :

    Certicode Plus est le nouveau service d’authentification forte permettant de sécuriser la validation des opérations dites « engageantes ou sensibles » réalisées depuis l’Espace Client Internet ou depuis l’application mobile La Banque Postale.

    En gros : que j’utilise le site web ou l’application, Certicode Plus sera nécessaire.

    Certicode Plus fonctionne avec l'application La Banque Postale installée sur votre smartphone ou tablette. Si vous n'êtes pas équipé d'un smartphone ou d'une tablette, nous vous invitions à prendre contact avec votre conseiller.

    En gros : je devrais installer l’application mobile.

    Si vous changez de numéro de téléphone, cela n’a aucun impact sur le fonctionnement de votre service Certicode Plus qui s’appuie uniquement sur votre appareil mobile.

    En gros : le système repose sur l’appareil, et non le numéro de téléphone.

    Honnêtement, ça me fait déjà chier d’avoir à installer une application de force comme ça. Mais quand je vois les autorisations demandées par l’application, je dis stop :

    Donc pour ma sécurité, ma banque devra :

    • connaître les applications en fonctionnement sur mon téléphone
    • savoir où je suis
    • pouvoir utiliser mon téléphone pour passer des appels
    • savoir qui m’appelle et quand
    • accéder à l’intégralité du contenu enregistré sur mon téléphone
    • pouvoir ajouter ou supprimer des données à leur gise
    • prendre des photos et des vidéos avec mon téléphone
    • connaître les réseaux wifi autour de moi
    • se connecter à internet
    • avoir un accès complet au réseau
    • lancer des applications au démarrage
    • faire vibrer mon téléphone
    • l’empêcher de se mettre en veille (et au passage me pomper toute la batterie).

    En prime, cette liste n’est pas exhaustive et pourra être étendue dans l’avenir.

    Vous trouvez peut-être ça normal, mais pas moi.

    Je vais les contacter pour voir, et s’ils n’ont pas de solution, je changerai de banque.

    image d’en-tête de labanquepostale.com

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    Dans la série « on se fiche de nous »…20181216204556-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181216_214556_Dans_la_serie_____on_se_fiche_de_nous_______Sun, 16 Dec 2018 20:45:56 +0000Voir :

    Bon, on va jouer un petit jeu.

    Voici le selfie :

    selfie benalla
    Voici deux pistolets.

    ii

    À gauche, c’est un pistolet à eau.
    À droite, c’est un Glock (l’arme de service de la police).

    La devinette : sans calculatrice et sans tricher, saurais-tu deviner quel est le pistolet à eau que M. Benalla, pointe sur les gens dans le selfie ? Attention, c’est une question difficile.

    Selon M. Benalla lui-même, il tient dans sa main un pistolet à eau (donc celui de gauche).

    Si vous mettez en doute ce qu’il dit, bravo ! Vous n’êtes pas con (par contre vous risquerez peut-être la prison). Autrement, vous êtes con.

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    Voir :

    Bon, on va jouer un petit jeu.

    Voici le selfie :

    selfie benalla
    Voici deux pistolets.

    ii

    À gauche, c’est un pistolet à eau.
    À droite, c’est un Glock (l’arme de service de la police).

    La devinette : sans calculatrice et sans tricher, saurais-tu deviner quel est le pistolet à eau que M. Benalla, pointe sur les gens dans le selfie ? Attention, c’est une question difficile.

    Selon M. Benalla lui-même, il tient dans sa main un pistolet à eau (donc celui de gauche).

    Si vous mettez en doute ce qu’il dit, bravo ! Vous n’êtes pas con (par contre vous risquerez peut-être la prison). Autrement, vous êtes con.

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    Dans la série « on se fiche de nous »…20181216204556-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181216_204556_Dans_la_serie_____on_se_fiche_de_nous_______Sun, 16 Dec 2018 20:45:56 +0100Voir :

    Bon, on va jouer un petit jeu.

    Voici le selfie :

    selfie benalla
    Voici deux pistolets.

    ii

    À gauche, c’est un pistolet à eau.
    À droite, c’est un Glock (l’arme de service de la police).

    La devinette : sans calculatrice et sans tricher, saurais-tu deviner quel est le pistolet à eau que M. Benalla, pointe sur les gens dans le selfie ? Attention, c’est une question difficile.

    Selon M. Benalla lui-même, il tient dans sa main un pistolet à eau (donc celui de gauche).

    Si vous mettez en doute ce qu’il dit, bravo ! Vous n’êtes pas con (par contre vous risquerez peut-être la prison). Autrement, vous êtes con.

    ]]>
    Voir :

    Bon, on va jouer un petit jeu.

    Voici le selfie :

    selfie benalla
    Voici deux pistolets.

    ii

    À gauche, c’est un pistolet à eau.
    À droite, c’est un Glock (l’arme de service de la police).

    La devinette : sans calculatrice et sans tricher, saurais-tu deviner quel est le pistolet à eau que M. Benalla, pointe sur les gens dans le selfie ? Attention, c’est une question difficile.

    Selon M. Benalla lui-même, il tient dans sa main un pistolet à eau (donc celui de gauche).

    Si vous mettez en doute ce qu’il dit, bravo ! Vous n’êtes pas con (par contre vous risquerez peut-être la prison). Autrement, vous êtes con.

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    France 3 et « l’erreur humaine » (MÀJ)20181216140114-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181216_150114_France_3_et_____l___erreur_humaine______MAJ_Sun, 16 Dec 2018 14:01:14 +0000censure
    France 3 a repris une photo prise par l’AFP pour le passer dans son JT. Sur cette photo, on voir un manifestant tenant une pancarte avec « Macron Dégage ».
    Dans le JT de France 3, on voit la même pancarte avec juste « Macron » écrit dessus :

    france 3 censure

    France 3 a modifié la photo. Les raisons n’ont pas été données, mais je laisse à chacun d’en juger l’éventuelle raison.
    Juste : avant de hurler contre les pro-complot, admettez qu’il s’agit là une bonne grosse perche de plus…

    La capture d’écran ci-dessus provient du huffington-post, mais tous les médias en parlent.

    Contacté par certains médias, France 3 parle d’une « erreur humaine ».

    Autrement dit, y a quelqu’un chez eux qui a dit « Oops, j’ai malencontreusement ouvert une photo de l’AFP qui doit passer à l’antenne dans photoshop et — toujours sans faire exprès – effacé un mot qui pourrait fâcher mon chef. ».

    Heu… lol ?
    Non, ceci n’est pas un acte inconscient.

    Histoire de rafraîchir la mémoire à France 3, voici ce que donne la définition de « erreur » sur Wikipedia :

    Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge.

    Disons le donc clairement : France 3 ment. Comme ont dit désormais dans le milieu, France 3 fait des fake-news. On parle alors de désinformation, voire, de propagande :

    La désinformation est un ensemble de techniques de communication visant à tromper des personnes ou l'opinion publique pour protéger des intérêts (privés ou non) ou influencer l'opinion publique. L'information fausse ou faussée est à la fois « délibérément promue et accidentellement partagée ». Elle est parfois employée dans le cadre des relations publiques. Le sens de ce mot, apparu au dernier quart du XXe siècle et proche des termes propagande, canular et rumeur, connaît des variations selon les auteurs.

    Pour rappel, encore, France 3 est une chaîne publique, qui fait partie d’une société dont le seul actionnaire est l’État.

    Mise à jour
    France 3 fait ses « excuses » : https://twitter.com/JTweFrance3/status/1074375133551357952
    Ses excuses… Franchement… À aucun moment ils ne disent quel est le problème, ni ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas une excuse ça : ils s’enfoncent encore plus.

    image d’en-tête de Ben Raynal

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    censure
    France 3 a repris une photo prise par l’AFP pour le passer dans son JT. Sur cette photo, on voir un manifestant tenant une pancarte avec « Macron Dégage ».
    Dans le JT de France 3, on voit la même pancarte avec juste « Macron » écrit dessus :

    france 3 censure

    France 3 a modifié la photo. Les raisons n’ont pas été données, mais je laisse à chacun d’en juger l’éventuelle raison.
    Juste : avant de hurler contre les pro-complot, admettez qu’il s’agit là une bonne grosse perche de plus…

    La capture d’écran ci-dessus provient du huffington-post, mais tous les médias en parlent.

    Contacté par certains médias, France 3 parle d’une « erreur humaine ».

    Autrement dit, y a quelqu’un chez eux qui a dit « Oops, j’ai malencontreusement ouvert une photo de l’AFP qui doit passer à l’antenne dans photoshop et — toujours sans faire exprès – effacé un mot qui pourrait fâcher mon chef. ».

    Heu… lol ?
    Non, ceci n’est pas un acte inconscient.

    Histoire de rafraîchir la mémoire à France 3, voici ce que donne la définition de « erreur » sur Wikipedia :

    Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge.

    Disons le donc clairement : France 3 ment. Comme ont dit désormais dans le milieu, France 3 fait des fake-news. On parle alors de désinformation, voire, de propagande :

    La désinformation est un ensemble de techniques de communication visant à tromper des personnes ou l'opinion publique pour protéger des intérêts (privés ou non) ou influencer l'opinion publique. L'information fausse ou faussée est à la fois « délibérément promue et accidentellement partagée ». Elle est parfois employée dans le cadre des relations publiques. Le sens de ce mot, apparu au dernier quart du XXe siècle et proche des termes propagande, canular et rumeur, connaît des variations selon les auteurs.

    Pour rappel, encore, France 3 est une chaîne publique, qui fait partie d’une société dont le seul actionnaire est l’État.

    Mise à jour
    France 3 fait ses « excuses » : https://twitter.com/JTweFrance3/status/1074375133551357952
    Ses excuses… Franchement… À aucun moment ils ne disent quel est le problème, ni ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas une excuse ça : ils s’enfoncent encore plus.

    image d’en-tête de Ben Raynal

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    France 3 et « l’erreur humaine » (MÀJ)20181216140114-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181216_140114_France_3_et_____l___erreur_humaine______MAJ_Sun, 16 Dec 2018 14:01:14 +0100censure
    France 3 a repris une photo prise par l’AFP pour le passer dans son JT. Sur cette photo, on voir un manifestant tenant une pancarte avec « Macron Dégage ».
    Dans le JT de France 3, on voit la même pancarte avec juste « Macron » écrit dessus :

    france 3 censure

    France 3 a modifié la photo. Les raisons n’ont pas été données, mais je laisse à chacun d’en juger l’éventuelle raison.
    Juste : avant de hurler contre les pro-complot, admettez qu’il s’agit là une bonne grosse perche de plus…

    La capture d’écran ci-dessus provient du huffington-post, mais tous les médias en parlent.

    Contacté par certains médias, France 3 parle d’une « erreur humaine ».

    Autrement dit, y a quelqu’un chez eux qui a dit « Oops, j’ai malencontreusement ouvert une photo de l’AFP qui doit passer à l’antenne dans photoshop et — toujours sans faire exprès – effacé un mot qui pourrait fâcher mon chef. ».

    Heu… lol ?
    Non, ceci n’est pas un acte inconscient.

    Histoire de rafraîchir la mémoire à France 3, voici ce que donne la définition de « erreur » sur Wikipedia :

    Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge.

    Disons le donc clairement : France 3 ment. Comme ont dit désormais dans le milieu, France 3 fait des fake-news. On parle alors de désinformation, voire, de propagande :

    La désinformation est un ensemble de techniques de communication visant à tromper des personnes ou l'opinion publique pour protéger des intérêts (privés ou non) ou influencer l'opinion publique. L'information fausse ou faussée est à la fois « délibérément promue et accidentellement partagée ». Elle est parfois employée dans le cadre des relations publiques. Le sens de ce mot, apparu au dernier quart du XXe siècle et proche des termes propagande, canular et rumeur, connaît des variations selon les auteurs.

    Pour rappel, encore, France 3 est une chaîne publique, qui fait partie d’une société dont le seul actionnaire est l’État.

    Mise à jour
    France 3 fait ses « excuses » : https://twitter.com/JTweFrance3/status/1074375133551357952
    Ses excuses… Franchement… À aucun moment ils ne disent quel est le problème, ni ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas une excuse ça : ils s’enfoncent encore plus.

    image d’en-tête de Ben Raynal

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    censure
    France 3 a repris une photo prise par l’AFP pour le passer dans son JT. Sur cette photo, on voir un manifestant tenant une pancarte avec « Macron Dégage ».
    Dans le JT de France 3, on voit la même pancarte avec juste « Macron » écrit dessus :

    france 3 censure

    France 3 a modifié la photo. Les raisons n’ont pas été données, mais je laisse à chacun d’en juger l’éventuelle raison.
    Juste : avant de hurler contre les pro-complot, admettez qu’il s’agit là une bonne grosse perche de plus…

    La capture d’écran ci-dessus provient du huffington-post, mais tous les médias en parlent.

    Contacté par certains médias, France 3 parle d’une « erreur humaine ».

    Autrement dit, y a quelqu’un chez eux qui a dit « Oops, j’ai malencontreusement ouvert une photo de l’AFP qui doit passer à l’antenne dans photoshop et — toujours sans faire exprès – effacé un mot qui pourrait fâcher mon chef. ».

    Heu… lol ?
    Non, ceci n’est pas un acte inconscient.

    Histoire de rafraîchir la mémoire à France 3, voici ce que donne la définition de « erreur » sur Wikipedia :

    Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge.

    Disons le donc clairement : France 3 ment. Comme ont dit désormais dans le milieu, France 3 fait des fake-news. On parle alors de désinformation, voire, de propagande :

    La désinformation est un ensemble de techniques de communication visant à tromper des personnes ou l'opinion publique pour protéger des intérêts (privés ou non) ou influencer l'opinion publique. L'information fausse ou faussée est à la fois « délibérément promue et accidentellement partagée ». Elle est parfois employée dans le cadre des relations publiques. Le sens de ce mot, apparu au dernier quart du XXe siècle et proche des termes propagande, canular et rumeur, connaît des variations selon les auteurs.

    Pour rappel, encore, France 3 est une chaîne publique, qui fait partie d’une société dont le seul actionnaire est l’État.

    Mise à jour
    France 3 fait ses « excuses » : https://twitter.com/JTweFrance3/status/1074375133551357952
    Ses excuses… Franchement… À aucun moment ils ne disent quel est le problème, ni ce qu’ils ont fait. Ce n’est pas une excuse ça : ils s’enfoncent encore plus.

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    EMP et le Spam20181209115458-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181209_125458_EMP_et_le_SpamSun, 09 Dec 2018 11:54:58 +0000emp spam
    EMP est un site de merchandising de musique/films/séries. Il est très connu par les métaleux, mais aussi par les fan de divers univers cinématographiques : Harry Potter, Seigneur des Anneaux, The Walking Dead, Marvel, etc. Les produits sont pas mal.

    Le site, par contre, est une plaie.

    Déjà, pour commander, il faut payer. Avec de l’argent, mais aussi avec votre e-mail.

    Il est impossible de passer une commande sans que votre e-mail ne soit enregistrés chez eux sur une liste à spam. C’est marqué noir sur blanc au moment de commander : votre e-mail sera utilisé à des fins marketing.

    J’ai été très con de penser accepter maintenant, puis de me désabonner ensuite. Depuis ce jour, ma boîte e-mail ressemble à ça :

    spams par EMP Online
    Il ne s’agit (heureusement) pas de mon adresse mail de contact : c’est une adresse dédiée aux inscriptions. Notez également que je n’ai pas filtré quoi que ce soit et que ce sont bien mes derniers e-mails reçus sur cette boîte.

    Bien-sûr, chaque e-mail contient un lien de désabonnement. Ce lien ne marche pas.

    J’ai tenté de les contacter sur Twitter : pas de réponse.
    Je leur ait envoyé un e-mail (à l’adresse sur leur site) : pas de réponse.

    Comme je suis un radin, je refuse de leur envoyer un courrier postal qui va mettre une semaine à arriver.

    D’où mon coup de gueule ici. S’ils le voient, tant mieux. S’ils agissent, encore mieux.
    Mais ça ne changera pas pour moi :

    • obliger les gens à donner leur e-mail, ce n’est (au minimum) pas très correct et (au maximum) pas bien légal ;
    • envoyer des e-mails sans lien de désabonnement fonctionnel, je crois que c’est illégal ;
    • et en plus faire la sourde oreille sur deux canaux de communication qu’ils proposent eux-même, c’est tout simplement irrespectueux.

    Je vais juste bloquer EMP dans mes filtres sur mon serveur et ça s’arrêter. Ils continueront de me spammer s’ils veulent, je ne verrais plus rien. Mais ils ont perdu un client.

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    emp spam
    EMP est un site de merchandising de musique/films/séries. Il est très connu par les métaleux, mais aussi par les fan de divers univers cinématographiques : Harry Potter, Seigneur des Anneaux, The Walking Dead, Marvel, etc. Les produits sont pas mal.

    Le site, par contre, est une plaie.

    Déjà, pour commander, il faut payer. Avec de l’argent, mais aussi avec votre e-mail.

    Il est impossible de passer une commande sans que votre e-mail ne soit enregistrés chez eux sur une liste à spam. C’est marqué noir sur blanc au moment de commander : votre e-mail sera utilisé à des fins marketing.

    J’ai été très con de penser accepter maintenant, puis de me désabonner ensuite. Depuis ce jour, ma boîte e-mail ressemble à ça :

    spams par EMP Online
    Il ne s’agit (heureusement) pas de mon adresse mail de contact : c’est une adresse dédiée aux inscriptions. Notez également que je n’ai pas filtré quoi que ce soit et que ce sont bien mes derniers e-mails reçus sur cette boîte.

    Bien-sûr, chaque e-mail contient un lien de désabonnement. Ce lien ne marche pas.

    J’ai tenté de les contacter sur Twitter : pas de réponse.
    Je leur ait envoyé un e-mail (à l’adresse sur leur site) : pas de réponse.

    Comme je suis un radin, je refuse de leur envoyer un courrier postal qui va mettre une semaine à arriver.

    D’où mon coup de gueule ici. S’ils le voient, tant mieux. S’ils agissent, encore mieux.
    Mais ça ne changera pas pour moi :

    • obliger les gens à donner leur e-mail, ce n’est (au minimum) pas très correct et (au maximum) pas bien légal ;
    • envoyer des e-mails sans lien de désabonnement fonctionnel, je crois que c’est illégal ;
    • et en plus faire la sourde oreille sur deux canaux de communication qu’ils proposent eux-même, c’est tout simplement irrespectueux.

    Je vais juste bloquer EMP dans mes filtres sur mon serveur et ça s’arrêter. Ils continueront de me spammer s’ils veulent, je ne verrais plus rien. Mais ils ont perdu un client.

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    EMP et le Spam20181209115458-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181209_115458_EMP_et_le_SpamSun, 09 Dec 2018 11:54:58 +0100emp spam
    EMP est un site de merchandising de musique/films/séries. Il est très connu par les métaleux, mais aussi par les fan de divers univers cinématographiques : Harry Potter, Seigneur des Anneaux, The Walking Dead, Marvel, etc. Les produits sont pas mal.

    Le site, par contre, est une plaie.

    Déjà, pour commander, il faut payer. Avec de l’argent, mais aussi avec votre e-mail.

    Il est impossible de passer une commande sans que votre e-mail ne soit enregistrés chez eux sur une liste à spam. C’est marqué noir sur blanc au moment de commander : votre e-mail sera utilisé à des fins marketing.

    J’ai été très con de penser accepter maintenant, puis de me désabonner ensuite. Depuis ce jour, ma boîte e-mail ressemble à ça :

    spams par EMP Online
    Il ne s’agit (heureusement) pas de mon adresse mail de contact : c’est une adresse dédiée aux inscriptions. Notez également que je n’ai pas filtré quoi que ce soit et que ce sont bien mes derniers e-mails reçus sur cette boîte.

    Bien-sûr, chaque e-mail contient un lien de désabonnement. Ce lien ne marche pas.

    J’ai tenté de les contacter sur Twitter : pas de réponse.
    Je leur ait envoyé un e-mail (à l’adresse sur leur site) : pas de réponse.

    Comme je suis un radin, je refuse de leur envoyer un courrier postal qui va mettre une semaine à arriver.

    D’où mon coup de gueule ici. S’ils le voient, tant mieux. S’ils agissent, encore mieux.
    Mais ça ne changera pas pour moi :

    • obliger les gens à donner leur e-mail, ce n’est (au minimum) pas très correct et (au maximum) pas bien légal ;
    • envoyer des e-mails sans lien de désabonnement fonctionnel, je crois que c’est illégal ;
    • et en plus faire la sourde oreille sur deux canaux de communication qu’ils proposent eux-même, c’est tout simplement irrespectueux.

    Je vais juste bloquer EMP dans mes filtres sur mon serveur et ça s’arrêter. Ils continueront de me spammer s’ils veulent, je ne verrais plus rien. Mais ils ont perdu un client.

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    emp spam
    EMP est un site de merchandising de musique/films/séries. Il est très connu par les métaleux, mais aussi par les fan de divers univers cinématographiques : Harry Potter, Seigneur des Anneaux, The Walking Dead, Marvel, etc. Les produits sont pas mal.

    Le site, par contre, est une plaie.

    Déjà, pour commander, il faut payer. Avec de l’argent, mais aussi avec votre e-mail.

    Il est impossible de passer une commande sans que votre e-mail ne soit enregistrés chez eux sur une liste à spam. C’est marqué noir sur blanc au moment de commander : votre e-mail sera utilisé à des fins marketing.

    J’ai été très con de penser accepter maintenant, puis de me désabonner ensuite. Depuis ce jour, ma boîte e-mail ressemble à ça :

    spams par EMP Online
    Il ne s’agit (heureusement) pas de mon adresse mail de contact : c’est une adresse dédiée aux inscriptions. Notez également que je n’ai pas filtré quoi que ce soit et que ce sont bien mes derniers e-mails reçus sur cette boîte.

    Bien-sûr, chaque e-mail contient un lien de désabonnement. Ce lien ne marche pas.

    J’ai tenté de les contacter sur Twitter : pas de réponse.
    Je leur ait envoyé un e-mail (à l’adresse sur leur site) : pas de réponse.

    Comme je suis un radin, je refuse de leur envoyer un courrier postal qui va mettre une semaine à arriver.

    D’où mon coup de gueule ici. S’ils le voient, tant mieux. S’ils agissent, encore mieux.
    Mais ça ne changera pas pour moi :

    • obliger les gens à donner leur e-mail, ce n’est (au minimum) pas très correct et (au maximum) pas bien légal ;
    • envoyer des e-mails sans lien de désabonnement fonctionnel, je crois que c’est illégal ;
    • et en plus faire la sourde oreille sur deux canaux de communication qu’ils proposent eux-même, c’est tout simplement irrespectueux.

    Je vais juste bloquer EMP dans mes filtres sur mon serveur et ça s’arrêter. Ils continueront de me spammer s’ils veulent, je ne verrais plus rien. Mais ils ont perdu un client.

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    Pourquoi Edge ne décollera pas, même s’ils passent sous Chromium ?20181207122800-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181207_132800_Pourquoi_Edge_ne_decollera_pas__meme_s___ils_passent_sous_Chromium___Fri, 07 Dec 2018 12:28:00 +0000microsoft edge logo
    Lire :

    Microsoft pense que si leur navigateur possède les performances que Chrome (le leader du marché), les gens resteront sur Edge.

    Et Microsoft se trompe.
    Rien de ça n’est pas une question de performances, juste de marketing et d’interaction avec l’utilisateur.

    Premièrement, j’ai un bon contre-exemple. Avant Chrome, Opera a toujours été le plus rapide, le plus performant, le plus respectueux des standards et le plus complet des navigateurs. Mais il n’ont jamais dépassé 1% de part de marché. Ils n’ont pas non plus cherché à le faire. Mais ils étaient les meilleurs, c’est indéniable. Aujourd’hui, c’est Vivaldi qui a repris ce flambeau avec les mêmes espérances : construire un navigateur complet et rapide et performant. Mais ils ne dominent pas le marché pour autant.

    Chrome n’est pas le plus performant : il est rapide, mais son empreinte mémoire est un désastre : il occupe bien plus de mémoire que n’importe quel autre navigateur. À ça, j’ai envie de dire « et alors ? les 8 Go de RAM dans le PC méritent d’être rentabilisés, non ? », mais le commun des mortels, lui, s’en fiche : il ne sait pas ce qu’est la « RAM ». Toujours est-il qu’il reste que Chrome n’est ni le plus léger, ni le plus performant.

    Mais Chrome est proposé à l’installation quand on navigue sur Google, sur GMail, sur Youtube, bref tout le système Google et donc une bonne partie du web qu’une personne lambda est emmené à voir et à utiliser. Il est difficile de passer outre. Chrome est aussi proposé à l’installation quand on installe divers logiciels qui n’ont rien à voir (CCleaner, etc.). Chrome est proposé partout, et c’est donc logique qu’on le retrouve chez tout le monde. C’est le résultat de 10 ans de matraquage publicitaire réussis.

    Chrome domine le marché des navigateurs pour la même raison que Windows domine celui des systèmes d’exploitation. Je ne dis pas que c’est illégitime d’y être parvenu ainsi, mais c’est en tout cas déloyal (voire illégal (sur le papier), concernant Windows et la vente liée).

    Ensuite, pour ce qui est de l’interaction… Ben… quand j’utilise un produit Microsoft, je suis sans arrêt dérangé par des popup à la noix. Que ce soit pour me dire que le système a été mis à jour, que le navigateur est tout nouveau, tout joli, pour me dire que j’ai fait le bon choix, pour me dire que Windows n’est pas activé, pour me dire ceci ou cela…

    Microsoft agit comme ça depuis longtemps : qui ne se souvient pas de l’assistant Office en forme de trombone, qui surgit n’importe comment et n’importe quand ? Ou de l’UAC, le truc chiant et inutile qui s’affiche constamment, y compris en plein jeu ? Ou encore un popup de Windows Update, qui nous ordonne de redémarrer l’ordi en pleine session de jeu ? Vous savez donc.

    En bien Edge n’échappe pas à cette règle.
    Juste, lancez Edge une première fois sur un ordinateur tout neuf : « voulez-vous activer SmartScreen ? », « quel moteur de recherche voulez-vous ? », « êtes-vous sûr ? », « où voulez-vous enregistrer ce fichier ? », « edge doit-il également ouvrir vos PDF ? », « Bing ? », etc.
    MERDE !

    Chez Microsoft, ils pensent que l’interaction entre l’humain et la machine passe par un dialogue fait de popup, alors que non.
    Un ordinateur c’est un outil : il ferme sa gueule, fait ce qu’on lui dit de faire et fait ce qu’il doit faire.

    Windows est inutilisable sans passer par un interrogatoire : rien qu’à l’installation, on doit donner son accord sur 15 000 trucs légaux avant, pendant et après l’installation, ceci sans compter de devoir décliner nom, prénom, âge, e-mail, localisation, format de la date… Bordel, t’es un ordinateur : tu ne peut pas configurer tout ça tout seul ? Qu’est-ce qu’ils branlent chez Microsoft, pour que ce soit à moi de tout faire ?

    L’utilisateur s’en FICHE de savoir que le produit n’est pas à jour ! Ce n’est pas son problème ni son boulot de s’occuper de ça. C’est au système d’installer les mises à jour et de faire en sorte que tout ça soit transparent, invisible et surtout que rien n’interfère avec l’utilisateur ou avec son travail : il ne doit pas le couper son travail, ne pas déplacer des fichiers et ne doit pas changer son navigateur par défaut (n’est-ce pas ?).

    Et Chrome ?

    Lui il s’installe et est prêt tout de suite. Il se met à jour en tâche de fond. Si vous naviguez, il ne ferme pas votre travail de façon impromptue mais il attend la prochaine fois que vous lancerez le navigateur et il sera prêt.

    Il ne demande pas votre avis sur le moteur de recherche, smart-screen ou autre : il a fait ses choix et si ça ne vous convient pas, vous pouvez aller les changer et il respectera ça. Mais autrement, il est utilisable par défaut immédiatement.

    Oui ? Quoi ? Firefox ? Il a le même problème que Windows/Edge : « connaissez-vous vos droits ? », « voulez-vous faire un tour de l’interface ? », « vous savez comment modifier l’apparence ? », « voulez-vous une barre de recherche unifiée ou séparée ? », « une petite pièce pour la fondation Mozilla ? ».

    C’est ça qui fait qu’un programme a du succès auprès du public non-geek : que ça marche sans emmerder l’utilisateur constamment. Dès l’installation et pour toujours.

    Donc oui, Microsoft se trompe.

    Si IE est clairement merdique, Edge est bon en terme de respect des standards et ses performances sont remarquables aussi (merci l’accélération matérielle). Microsoft a juste de la poisse que Edge trimballe l’image médiocre d’IE. C’est leur faute oui, et c’est comme ça. Mais Edge n’est pas si mauvais que ça (même si son interface est affreuse, selon moi).

    Edge, et n’importe quel navigateur de Microsoft, ne montera jamais s’ils restent sur leur une interface « à la Windows » qui ne place pas l’utilisateur au centre.

    Mais ça, Microsoft ne peut pas le comprendre : ils n’utilisent pas leur propres produits, ça se voit immédiatement. Pourquoi ? Tout simplement parce leurs produits sont inutilisables en l’état, et personne de sensé ne vendrait ni achèterait un tel produit, si bancal, si chiant. Ces remarques, ces reproches lui sont décriés, mais ils s’en foutent manifestement : je connais Windows depuis Windows 95 : ça a toujours été comme ça. C’est pour ça qu’ils feront et referont toujours les mêmes erreurs.

    Oui, il est possible d’avoir un PC sous Windows qui tourne bien (un moment). Mais à quel prix ? Combien de manips, de routines, de cases à cocher, de bloatware faut-il supprimer d’un PC grand-public pour qu’il ronronne enfin ? Et encore, il ne ronronnera que jusqu’au prochain patch-tuesday ou la prochaine grosse realease, après quoi, si tout s’est bien passé (donc si vous avez de la chance et que la lune est pleine), il faudra tout recommencer car tous les paramètres auront été réinitialisés…

    Tant que Edge fonctionnera comme ça, ça ne pourra pas marcher.
    Tant que Edge fonctionnera comme ça, Chrome restera où il est. Et si ce n’est pas Chrome, ça sera un autre.

    Quant à Windows, ses parts de marchés baissent aussi, au profit de Mac OS et d’Android (sur les Chromebook). Je ne parle pas des distro Linux. Ni du mobile.

    ]]>
    microsoft edge logo
    Lire :

    Microsoft pense que si leur navigateur possède les performances que Chrome (le leader du marché), les gens resteront sur Edge.

    Et Microsoft se trompe.
    Rien de ça n’est pas une question de performances, juste de marketing et d’interaction avec l’utilisateur.

    Premièrement, j’ai un bon contre-exemple. Avant Chrome, Opera a toujours été le plus rapide, le plus performant, le plus respectueux des standards et le plus complet des navigateurs. Mais il n’ont jamais dépassé 1% de part de marché. Ils n’ont pas non plus cherché à le faire. Mais ils étaient les meilleurs, c’est indéniable. Aujourd’hui, c’est Vivaldi qui a repris ce flambeau avec les mêmes espérances : construire un navigateur complet et rapide et performant. Mais ils ne dominent pas le marché pour autant.

    Chrome n’est pas le plus performant : il est rapide, mais son empreinte mémoire est un désastre : il occupe bien plus de mémoire que n’importe quel autre navigateur. À ça, j’ai envie de dire « et alors ? les 8 Go de RAM dans le PC méritent d’être rentabilisés, non ? », mais le commun des mortels, lui, s’en fiche : il ne sait pas ce qu’est la « RAM ». Toujours est-il qu’il reste que Chrome n’est ni le plus léger, ni le plus performant.

    Mais Chrome est proposé à l’installation quand on navigue sur Google, sur GMail, sur Youtube, bref tout le système Google et donc une bonne partie du web qu’une personne lambda est emmené à voir et à utiliser. Il est difficile de passer outre. Chrome est aussi proposé à l’installation quand on installe divers logiciels qui n’ont rien à voir (CCleaner, etc.). Chrome est proposé partout, et c’est donc logique qu’on le retrouve chez tout le monde. C’est le résultat de 10 ans de matraquage publicitaire réussis.

    Chrome domine le marché des navigateurs pour la même raison que Windows domine celui des systèmes d’exploitation. Je ne dis pas que c’est illégitime d’y être parvenu ainsi, mais c’est en tout cas déloyal (voire illégal (sur le papier), concernant Windows et la vente liée).

    Ensuite, pour ce qui est de l’interaction… Ben… quand j’utilise un produit Microsoft, je suis sans arrêt dérangé par des popup à la noix. Que ce soit pour me dire que le système a été mis à jour, que le navigateur est tout nouveau, tout joli, pour me dire que j’ai fait le bon choix, pour me dire que Windows n’est pas activé, pour me dire ceci ou cela…

    Microsoft agit comme ça depuis longtemps : qui ne se souvient pas de l’assistant Office en forme de trombone, qui surgit n’importe comment et n’importe quand ? Ou de l’UAC, le truc chiant et inutile qui s’affiche constamment, y compris en plein jeu ? Ou encore un popup de Windows Update, qui nous ordonne de redémarrer l’ordi en pleine session de jeu ? Vous savez donc.

    En bien Edge n’échappe pas à cette règle.
    Juste, lancez Edge une première fois sur un ordinateur tout neuf : « voulez-vous activer SmartScreen ? », « quel moteur de recherche voulez-vous ? », « êtes-vous sûr ? », « où voulez-vous enregistrer ce fichier ? », « edge doit-il également ouvrir vos PDF ? », « Bing ? », etc.
    MERDE !

    Chez Microsoft, ils pensent que l’interaction entre l’humain et la machine passe par un dialogue fait de popup, alors que non.
    Un ordinateur c’est un outil : il ferme sa gueule, fait ce qu’on lui dit de faire et fait ce qu’il doit faire.

    Windows est inutilisable sans passer par un interrogatoire : rien qu’à l’installation, on doit donner son accord sur 15 000 trucs légaux avant, pendant et après l’installation, ceci sans compter de devoir décliner nom, prénom, âge, e-mail, localisation, format de la date… Bordel, t’es un ordinateur : tu ne peut pas configurer tout ça tout seul ? Qu’est-ce qu’ils branlent chez Microsoft, pour que ce soit à moi de tout faire ?

    L’utilisateur s’en FICHE de savoir que le produit n’est pas à jour ! Ce n’est pas son problème ni son boulot de s’occuper de ça. C’est au système d’installer les mises à jour et de faire en sorte que tout ça soit transparent, invisible et surtout que rien n’interfère avec l’utilisateur ou avec son travail : il ne doit pas le couper son travail, ne pas déplacer des fichiers et ne doit pas changer son navigateur par défaut (n’est-ce pas ?).

    Et Chrome ?

    Lui il s’installe et est prêt tout de suite. Il se met à jour en tâche de fond. Si vous naviguez, il ne ferme pas votre travail de façon impromptue mais il attend la prochaine fois que vous lancerez le navigateur et il sera prêt.

    Il ne demande pas votre avis sur le moteur de recherche, smart-screen ou autre : il a fait ses choix et si ça ne vous convient pas, vous pouvez aller les changer et il respectera ça. Mais autrement, il est utilisable par défaut immédiatement.

    Oui ? Quoi ? Firefox ? Il a le même problème que Windows/Edge : « connaissez-vous vos droits ? », « voulez-vous faire un tour de l’interface ? », « vous savez comment modifier l’apparence ? », « voulez-vous une barre de recherche unifiée ou séparée ? », « une petite pièce pour la fondation Mozilla ? ».

    C’est ça qui fait qu’un programme a du succès auprès du public non-geek : que ça marche sans emmerder l’utilisateur constamment. Dès l’installation et pour toujours.

    Donc oui, Microsoft se trompe.

    Si IE est clairement merdique, Edge est bon en terme de respect des standards et ses performances sont remarquables aussi (merci l’accélération matérielle). Microsoft a juste de la poisse que Edge trimballe l’image médiocre d’IE. C’est leur faute oui, et c’est comme ça. Mais Edge n’est pas si mauvais que ça (même si son interface est affreuse, selon moi).

    Edge, et n’importe quel navigateur de Microsoft, ne montera jamais s’ils restent sur leur une interface « à la Windows » qui ne place pas l’utilisateur au centre.

    Mais ça, Microsoft ne peut pas le comprendre : ils n’utilisent pas leur propres produits, ça se voit immédiatement. Pourquoi ? Tout simplement parce leurs produits sont inutilisables en l’état, et personne de sensé ne vendrait ni achèterait un tel produit, si bancal, si chiant. Ces remarques, ces reproches lui sont décriés, mais ils s’en foutent manifestement : je connais Windows depuis Windows 95 : ça a toujours été comme ça. C’est pour ça qu’ils feront et referont toujours les mêmes erreurs.

    Oui, il est possible d’avoir un PC sous Windows qui tourne bien (un moment). Mais à quel prix ? Combien de manips, de routines, de cases à cocher, de bloatware faut-il supprimer d’un PC grand-public pour qu’il ronronne enfin ? Et encore, il ne ronronnera que jusqu’au prochain patch-tuesday ou la prochaine grosse realease, après quoi, si tout s’est bien passé (donc si vous avez de la chance et que la lune est pleine), il faudra tout recommencer car tous les paramètres auront été réinitialisés…

    Tant que Edge fonctionnera comme ça, ça ne pourra pas marcher.
    Tant que Edge fonctionnera comme ça, Chrome restera où il est. Et si ce n’est pas Chrome, ça sera un autre.

    Quant à Windows, ses parts de marchés baissent aussi, au profit de Mac OS et d’Android (sur les Chromebook). Je ne parle pas des distro Linux. Ni du mobile.

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    Pourquoi Edge ne décollera pas, même s’ils passent sous Chromium ?20181207122800-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181207_122800_Pourquoi_Edge_ne_decollera_pas__meme_s___ils_passent_sous_Chromium___Fri, 07 Dec 2018 12:28:00 +0100microsoft edge logo
    Lire :

    Microsoft pense que si leur navigateur possède les performances que Chrome (le leader du marché), les gens resteront sur Edge.

    Et Microsoft se trompe.
    Rien de ça n’est pas une question de performances, juste de marketing et d’interaction avec l’utilisateur.

    Premièrement, j’ai un bon contre-exemple. Avant Chrome, Opera a toujours été le plus rapide, le plus performant, le plus respectueux des standards et le plus complet des navigateurs. Mais il n’ont jamais dépassé 1% de part de marché. Ils n’ont pas non plus cherché à le faire. Mais ils étaient les meilleurs, c’est indéniable. Aujourd’hui, c’est Vivaldi qui a repris ce flambeau avec les mêmes espérances : construire un navigateur complet et rapide et performant. Mais ils ne dominent pas le marché pour autant.

    Chrome n’est pas le plus performant : il est rapide, mais son empreinte mémoire est un désastre : il occupe bien plus de mémoire que n’importe quel autre navigateur. À ça, j’ai envie de dire « et alors ? les 8 Go de RAM dans le PC méritent d’être rentabilisés, non ? », mais le commun des mortels, lui, s’en fiche : il ne sait pas ce qu’est la « RAM ». Toujours est-il qu’il reste que Chrome n’est ni le plus léger, ni le plus performant.

    Mais Chrome est proposé à l’installation quand on navigue sur Google, sur GMail, sur Youtube, bref tout le système Google et donc une bonne partie du web qu’une personne lambda est emmené à voir et à utiliser. Il est difficile de passer outre. Chrome est aussi proposé à l’installation quand on installe divers logiciels qui n’ont rien à voir (CCleaner, etc.). Chrome est proposé partout, et c’est donc logique qu’on le retrouve chez tout le monde. C’est le résultat de 10 ans de matraquage publicitaire réussis.

    Chrome domine le marché des navigateurs pour la même raison que Windows domine celui des systèmes d’exploitation. Je ne dis pas que c’est illégitime d’y être parvenu ainsi, mais c’est en tout cas déloyal (voire illégal (sur le papier), concernant Windows et la vente liée).

    Ensuite, pour ce qui est de l’interaction… Ben… quand j’utilise un produit Microsoft, je suis sans arrêt dérangé par des popup à la noix. Que ce soit pour me dire que le système a été mis à jour, que le navigateur est tout nouveau, tout joli, pour me dire que j’ai fait le bon choix, pour me dire que Windows n’est pas activé, pour me dire ceci ou cela…

    Microsoft agit comme ça depuis longtemps : qui ne se souvient pas de l’assistant Office en forme de trombone, qui surgit n’importe comment et n’importe quand ? Ou de l’UAC, le truc chiant et inutile qui s’affiche constamment, y compris en plein jeu ? Ou encore un popup de Windows Update, qui nous ordonne de redémarrer l’ordi en pleine session de jeu ? Vous savez donc.

    En bien Edge n’échappe pas à cette règle.
    Juste, lancez Edge une première fois sur un ordinateur tout neuf : « voulez-vous activer SmartScreen ? », « quel moteur de recherche voulez-vous ? », « êtes-vous sûr ? », « où voulez-vous enregistrer ce fichier ? », « edge doit-il également ouvrir vos PDF ? », « Bing ? », etc.
    MERDE !

    Chez Microsoft, ils pensent que l’interaction entre l’humain et la machine passe par un dialogue fait de popup, alors que non.
    Un ordinateur c’est un outil : il ferme sa gueule, fait ce qu’on lui dit de faire et fait ce qu’il doit faire.

    Windows est inutilisable sans passer par un interrogatoire : rien qu’à l’installation, on doit donner son accord sur 15 000 trucs légaux avant, pendant et après l’installation, ceci sans compter de devoir décliner nom, prénom, âge, e-mail, localisation, format de la date… Bordel, t’es un ordinateur : tu ne peut pas configurer tout ça tout seul ? Qu’est-ce qu’ils branlent chez Microsoft, pour que ce soit à moi de tout faire ?

    L’utilisateur s’en FICHE de savoir que le produit n’est pas à jour ! Ce n’est pas son problème ni son boulot de s’occuper de ça. C’est au système d’installer les mises à jour et de faire en sorte que tout ça soit transparent, invisible et surtout que rien n’interfère avec l’utilisateur ou avec son travail : il ne doit pas le couper son travail, ne pas déplacer des fichiers et ne doit pas changer son navigateur par défaut (n’est-ce pas ?).

    Et Chrome ?

    Lui il s’installe et est prêt tout de suite. Il se met à jour en tâche de fond. Si vous naviguez, il ne ferme pas votre travail de façon impromptue mais il attend la prochaine fois que vous lancerez le navigateur et il sera prêt.

    Il ne demande pas votre avis sur le moteur de recherche, smart-screen ou autre : il a fait ses choix et si ça ne vous convient pas, vous pouvez aller les changer et il respectera ça. Mais autrement, il est utilisable par défaut immédiatement.

    Oui ? Quoi ? Firefox ? Il a le même problème que Windows/Edge : « connaissez-vous vos droits ? », « voulez-vous faire un tour de l’interface ? », « vous savez comment modifier l’apparence ? », « voulez-vous une barre de recherche unifiée ou séparée ? », « une petite pièce pour la fondation Mozilla ? ».

    C’est ça qui fait qu’un programme a du succès auprès du public non-geek : que ça marche sans emmerder l’utilisateur constamment. Dès l’installation et pour toujours.

    Donc oui, Microsoft se trompe.

    Si IE est clairement merdique, Edge est bon en terme de respect des standards et ses performances sont remarquables aussi (merci l’accélération matérielle). Microsoft a juste de la poisse que Edge trimballe l’image médiocre d’IE. C’est leur faute oui, et c’est comme ça. Mais Edge n’est pas si mauvais que ça (même si son interface est affreuse, selon moi).

    Edge, et n’importe quel navigateur de Microsoft, ne montera jamais s’ils restent sur leur une interface « à la Windows » qui ne place pas l’utilisateur au centre.

    Mais ça, Microsoft ne peut pas le comprendre : ils n’utilisent pas leur propres produits, ça se voit immédiatement. Pourquoi ? Tout simplement parce leurs produits sont inutilisables en l’état, et personne de sensé ne vendrait ni achèterait un tel produit, si bancal, si chiant. Ces remarques, ces reproches lui sont décriés, mais ils s’en foutent manifestement : je connais Windows depuis Windows 95 : ça a toujours été comme ça. C’est pour ça qu’ils feront et referont toujours les mêmes erreurs.

    Oui, il est possible d’avoir un PC sous Windows qui tourne bien (un moment). Mais à quel prix ? Combien de manips, de routines, de cases à cocher, de bloatware faut-il supprimer d’un PC grand-public pour qu’il ronronne enfin ? Et encore, il ne ronronnera que jusqu’au prochain patch-tuesday ou la prochaine grosse realease, après quoi, si tout s’est bien passé (donc si vous avez de la chance et que la lune est pleine), il faudra tout recommencer car tous les paramètres auront été réinitialisés…

    Tant que Edge fonctionnera comme ça, ça ne pourra pas marcher.
    Tant que Edge fonctionnera comme ça, Chrome restera où il est. Et si ce n’est pas Chrome, ça sera un autre.

    Quant à Windows, ses parts de marchés baissent aussi, au profit de Mac OS et d’Android (sur les Chromebook). Je ne parle pas des distro Linux. Ni du mobile.

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    microsoft edge logo
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    Microsoft pense que si leur navigateur possède les performances que Chrome (le leader du marché), les gens resteront sur Edge.

    Et Microsoft se trompe.
    Rien de ça n’est pas une question de performances, juste de marketing et d’interaction avec l’utilisateur.

    Premièrement, j’ai un bon contre-exemple. Avant Chrome, Opera a toujours été le plus rapide, le plus performant, le plus respectueux des standards et le plus complet des navigateurs. Mais il n’ont jamais dépassé 1% de part de marché. Ils n’ont pas non plus cherché à le faire. Mais ils étaient les meilleurs, c’est indéniable. Aujourd’hui, c’est Vivaldi qui a repris ce flambeau avec les mêmes espérances : construire un navigateur complet et rapide et performant. Mais ils ne dominent pas le marché pour autant.

    Chrome n’est pas le plus performant : il est rapide, mais son empreinte mémoire est un désastre : il occupe bien plus de mémoire que n’importe quel autre navigateur. À ça, j’ai envie de dire « et alors ? les 8 Go de RAM dans le PC méritent d’être rentabilisés, non ? », mais le commun des mortels, lui, s’en fiche : il ne sait pas ce qu’est la « RAM ». Toujours est-il qu’il reste que Chrome n’est ni le plus léger, ni le plus performant.

    Mais Chrome est proposé à l’installation quand on navigue sur Google, sur GMail, sur Youtube, bref tout le système Google et donc une bonne partie du web qu’une personne lambda est emmené à voir et à utiliser. Il est difficile de passer outre. Chrome est aussi proposé à l’installation quand on installe divers logiciels qui n’ont rien à voir (CCleaner, etc.). Chrome est proposé partout, et c’est donc logique qu’on le retrouve chez tout le monde. C’est le résultat de 10 ans de matraquage publicitaire réussis.

    Chrome domine le marché des navigateurs pour la même raison que Windows domine celui des systèmes d’exploitation. Je ne dis pas que c’est illégitime d’y être parvenu ainsi, mais c’est en tout cas déloyal (voire illégal (sur le papier), concernant Windows et la vente liée).

    Ensuite, pour ce qui est de l’interaction… Ben… quand j’utilise un produit Microsoft, je suis sans arrêt dérangé par des popup à la noix. Que ce soit pour me dire que le système a été mis à jour, que le navigateur est tout nouveau, tout joli, pour me dire que j’ai fait le bon choix, pour me dire que Windows n’est pas activé, pour me dire ceci ou cela…

    Microsoft agit comme ça depuis longtemps : qui ne se souvient pas de l’assistant Office en forme de trombone, qui surgit n’importe comment et n’importe quand ? Ou de l’UAC, le truc chiant et inutile qui s’affiche constamment, y compris en plein jeu ? Ou encore un popup de Windows Update, qui nous ordonne de redémarrer l’ordi en pleine session de jeu ? Vous savez donc.

    En bien Edge n’échappe pas à cette règle.
    Juste, lancez Edge une première fois sur un ordinateur tout neuf : « voulez-vous activer SmartScreen ? », « quel moteur de recherche voulez-vous ? », « êtes-vous sûr ? », « où voulez-vous enregistrer ce fichier ? », « edge doit-il également ouvrir vos PDF ? », « Bing ? », etc.
    MERDE !

    Chez Microsoft, ils pensent que l’interaction entre l’humain et la machine passe par un dialogue fait de popup, alors que non.
    Un ordinateur c’est un outil : il ferme sa gueule, fait ce qu’on lui dit de faire et fait ce qu’il doit faire.

    Windows est inutilisable sans passer par un interrogatoire : rien qu’à l’installation, on doit donner son accord sur 15 000 trucs légaux avant, pendant et après l’installation, ceci sans compter de devoir décliner nom, prénom, âge, e-mail, localisation, format de la date… Bordel, t’es un ordinateur : tu ne peut pas configurer tout ça tout seul ? Qu’est-ce qu’ils branlent chez Microsoft, pour que ce soit à moi de tout faire ?

    L’utilisateur s’en FICHE de savoir que le produit n’est pas à jour ! Ce n’est pas son problème ni son boulot de s’occuper de ça. C’est au système d’installer les mises à jour et de faire en sorte que tout ça soit transparent, invisible et surtout que rien n’interfère avec l’utilisateur ou avec son travail : il ne doit pas le couper son travail, ne pas déplacer des fichiers et ne doit pas changer son navigateur par défaut (n’est-ce pas ?).

    Et Chrome ?

    Lui il s’installe et est prêt tout de suite. Il se met à jour en tâche de fond. Si vous naviguez, il ne ferme pas votre travail de façon impromptue mais il attend la prochaine fois que vous lancerez le navigateur et il sera prêt.

    Il ne demande pas votre avis sur le moteur de recherche, smart-screen ou autre : il a fait ses choix et si ça ne vous convient pas, vous pouvez aller les changer et il respectera ça. Mais autrement, il est utilisable par défaut immédiatement.

    Oui ? Quoi ? Firefox ? Il a le même problème que Windows/Edge : « connaissez-vous vos droits ? », « voulez-vous faire un tour de l’interface ? », « vous savez comment modifier l’apparence ? », « voulez-vous une barre de recherche unifiée ou séparée ? », « une petite pièce pour la fondation Mozilla ? ».

    C’est ça qui fait qu’un programme a du succès auprès du public non-geek : que ça marche sans emmerder l’utilisateur constamment. Dès l’installation et pour toujours.

    Donc oui, Microsoft se trompe.

    Si IE est clairement merdique, Edge est bon en terme de respect des standards et ses performances sont remarquables aussi (merci l’accélération matérielle). Microsoft a juste de la poisse que Edge trimballe l’image médiocre d’IE. C’est leur faute oui, et c’est comme ça. Mais Edge n’est pas si mauvais que ça (même si son interface est affreuse, selon moi).

    Edge, et n’importe quel navigateur de Microsoft, ne montera jamais s’ils restent sur leur une interface « à la Windows » qui ne place pas l’utilisateur au centre.

    Mais ça, Microsoft ne peut pas le comprendre : ils n’utilisent pas leur propres produits, ça se voit immédiatement. Pourquoi ? Tout simplement parce leurs produits sont inutilisables en l’état, et personne de sensé ne vendrait ni achèterait un tel produit, si bancal, si chiant. Ces remarques, ces reproches lui sont décriés, mais ils s’en foutent manifestement : je connais Windows depuis Windows 95 : ça a toujours été comme ça. C’est pour ça qu’ils feront et referont toujours les mêmes erreurs.

    Oui, il est possible d’avoir un PC sous Windows qui tourne bien (un moment). Mais à quel prix ? Combien de manips, de routines, de cases à cocher, de bloatware faut-il supprimer d’un PC grand-public pour qu’il ronronne enfin ? Et encore, il ne ronronnera que jusqu’au prochain patch-tuesday ou la prochaine grosse realease, après quoi, si tout s’est bien passé (donc si vous avez de la chance et que la lune est pleine), il faudra tout recommencer car tous les paramètres auront été réinitialisés…

    Tant que Edge fonctionnera comme ça, ça ne pourra pas marcher.
    Tant que Edge fonctionnera comme ça, Chrome restera où il est. Et si ce n’est pas Chrome, ça sera un autre.

    Quant à Windows, ses parts de marchés baissent aussi, au profit de Mac OS et d’Android (sur les Chromebook). Je ne parle pas des distro Linux. Ni du mobile.

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    Amarsir ou atterrir sur Mars ?20181126132848-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181126_142848_Amarsir_ou_atterrir_sur_Mars___Mon, 26 Nov 2018 13:28:48 +0000i
    Avec la sonde InSight qui va arriver sur Mars, la question se pose si on doit « marsifier » tous les mots ? Par exemple, parle-t-on de « amarsir » ou de « atterrissage sur mars » ?

    D’une façon générale, on décline le mots en fonction des planètes quand le mot lui-même réfère déjà à une planète (généralement la Terre).

    Dans « atterrit », la notion de « terre » réfère à la terre ferme, pas la planète Terre (la majuscule dit tout). Qu’on se pose sur Mars, la Lune ou la Terre, on dit toujours « atterrir » (même si jusqu’à maintenant le « alunir » a été toléré).

    En revanche, les mots comme « géologie » ou « périgée », où le préfixe « géo- » et le suffixe « -gée » réfèrent à la Terre en tant que planète (géo vient de la racine grecque de Terre), on doit décliner le mot en fonction de la planète dont on parle.

    Pour Mars, on utilise la racine grecque arès.

    Au lieu de géologique ou géographie martienne, on peut dire aréologie et aréographie. Ces mots existent.
    De même, pour la Lune on parle de sélénologie et de sélénographie.

    Concernant les périastres et apoastres (les points d’une orbite les plus proches et les plus éloignes dudit astre), on les décline également : au lieu de périgée ou apogée, on dira périarée et apoarée pour Mars.

    Pour Jupiter, Saturne et Neptune, on parlera de périzène/apozène (en référence à Zeus), de périkrone/apokrone (Kronos), et périposéide/apoposéide (Poséidon).

    En pratique, beaucoup de ces termes ne sont que peu utilisés, mais ont le mérite d’exister et suivent une logique étymologique. Ce qui n’est sûrement pas le cas de alunir ou amarsir…

    image de la Nasa

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    Avec la sonde InSight qui va arriver sur Mars, la question se pose si on doit « marsifier » tous les mots ? Par exemple, parle-t-on de « amarsir » ou de « atterrissage sur mars » ?

    D’une façon générale, on décline le mots en fonction des planètes quand le mot lui-même réfère déjà à une planète (généralement la Terre).

    Dans « atterrit », la notion de « terre » réfère à la terre ferme, pas la planète Terre (la majuscule dit tout). Qu’on se pose sur Mars, la Lune ou la Terre, on dit toujours « atterrir » (même si jusqu’à maintenant le « alunir » a été toléré).

    En revanche, les mots comme « géologie » ou « périgée », où le préfixe « géo- » et le suffixe « -gée » réfèrent à la Terre en tant que planète (géo vient de la racine grecque de Terre), on doit décliner le mot en fonction de la planète dont on parle.

    Pour Mars, on utilise la racine grecque arès.

    Au lieu de géologique ou géographie martienne, on peut dire aréologie et aréographie. Ces mots existent.
    De même, pour la Lune on parle de sélénologie et de sélénographie.

    Concernant les périastres et apoastres (les points d’une orbite les plus proches et les plus éloignes dudit astre), on les décline également : au lieu de périgée ou apogée, on dira périarée et apoarée pour Mars.

    Pour Jupiter, Saturne et Neptune, on parlera de périzène/apozène (en référence à Zeus), de périkrone/apokrone (Kronos), et périposéide/apoposéide (Poséidon).

    En pratique, beaucoup de ces termes ne sont que peu utilisés, mais ont le mérite d’exister et suivent une logique étymologique. Ce qui n’est sûrement pas le cas de alunir ou amarsir…

    image de la Nasa

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    Amarsir ou atterrir sur Mars ?20181126132848-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181126_132848_Amarsir_ou_atterrir_sur_Mars___Mon, 26 Nov 2018 13:28:48 +0100i
    Avec la sonde InSight qui va arriver sur Mars, la question se pose si on doit « marsifier » tous les mots ? Par exemple, parle-t-on de « amarsir » ou de « atterrissage sur mars » ?

    D’une façon générale, on décline le mots en fonction des planètes quand le mot lui-même réfère déjà à une planète (généralement la Terre).

    Dans « atterrit », la notion de « terre » réfère à la terre ferme, pas la planète Terre (la majuscule dit tout). Qu’on se pose sur Mars, la Lune ou la Terre, on dit toujours « atterrir » (même si jusqu’à maintenant le « alunir » a été toléré).

    En revanche, les mots comme « géologie » ou « périgée », où le préfixe « géo- » et le suffixe « -gée » réfèrent à la Terre en tant que planète (géo vient de la racine grecque de Terre), on doit décliner le mot en fonction de la planète dont on parle.

    Pour Mars, on utilise la racine grecque arès.

    Au lieu de géologique ou géographie martienne, on peut dire aréologie et aréographie. Ces mots existent.
    De même, pour la Lune on parle de sélénologie et de sélénographie.

    Concernant les périastres et apoastres (les points d’une orbite les plus proches et les plus éloignes dudit astre), on les décline également : au lieu de périgée ou apogée, on dira périarée et apoarée pour Mars.

    Pour Jupiter, Saturne et Neptune, on parlera de périzène/apozène (en référence à Zeus), de périkrone/apokrone (Kronos), et périposéide/apoposéide (Poséidon).

    En pratique, beaucoup de ces termes ne sont que peu utilisés, mais ont le mérite d’exister et suivent une logique étymologique. Ce qui n’est sûrement pas le cas de alunir ou amarsir…

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    Avec la sonde InSight qui va arriver sur Mars, la question se pose si on doit « marsifier » tous les mots ? Par exemple, parle-t-on de « amarsir » ou de « atterrissage sur mars » ?

    D’une façon générale, on décline le mots en fonction des planètes quand le mot lui-même réfère déjà à une planète (généralement la Terre).

    Dans « atterrit », la notion de « terre » réfère à la terre ferme, pas la planète Terre (la majuscule dit tout). Qu’on se pose sur Mars, la Lune ou la Terre, on dit toujours « atterrir » (même si jusqu’à maintenant le « alunir » a été toléré).

    En revanche, les mots comme « géologie » ou « périgée », où le préfixe « géo- » et le suffixe « -gée » réfèrent à la Terre en tant que planète (géo vient de la racine grecque de Terre), on doit décliner le mot en fonction de la planète dont on parle.

    Pour Mars, on utilise la racine grecque arès.

    Au lieu de géologique ou géographie martienne, on peut dire aréologie et aréographie. Ces mots existent.
    De même, pour la Lune on parle de sélénologie et de sélénographie.

    Concernant les périastres et apoastres (les points d’une orbite les plus proches et les plus éloignes dudit astre), on les décline également : au lieu de périgée ou apogée, on dira périarée et apoarée pour Mars.

    Pour Jupiter, Saturne et Neptune, on parlera de périzène/apozène (en référence à Zeus), de périkrone/apokrone (Kronos), et périposéide/apoposéide (Poséidon).

    En pratique, beaucoup de ces termes ne sont que peu utilisés, mais ont le mérite d’exister et suivent une logique étymologique. Ce qui n’est sûrement pas le cas de alunir ou amarsir…

    image de la Nasa

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    [commentaire] « Que peut-on faire avec un smic ? »20181122164135-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181122_174135__commentaire______Que_peut-on_faire_avec_un_smic_______Thu, 22 Nov 2018 16:41:35 +0000(Ce post est un commentaire à ce tweet, mais pas que).

    En gros, l’on estime ce qu’on est censé pouvoir faire avec 1 200 € par mois et on obtient ça :

    i
    Je remets ma réponse ici, en le développant (tout ne tient pas dans un tweet).

    Autant je suis d’accord pour dire que le Smic c’est de la merde, c’est bien trop bas par rapport au travail produit et la valeur ajouté de la plupart des métiers, etc. etc.

    … Autant je comprends pas vos estimations. Je dois pas vivre au même endroit.

    Par exemple, vos 400 balles de bouffe par mois. En plus pour un célibataire ? Vous mangez du caviar au restaurant 4 fois par semaine ?

    Je vais prendre mon exemple (j’étais au Smic y a 3 ans).
    Célibataire, je faisais mes courses une fois par semaine et je ne dépensais jamais 35 €. Généralement j’étais autour de 20~25 €. Je ne dépensais pas plus de 100 € mois.

    Je ne me privais pas pour autant.

    Mais peut-être que ça vient du fait que je ne prenais pas de Nutella hors de prix, ni de céréales du matin super cher ou des produits de marques qui ne valent pas le coup. Oh et pas de plats préparés à 3~4 € pièce non plus, ni de bouteille d’alcool à 15 € (l’alcool c’est comme le tabac : une drogue qui profite surtout à l’État). Et puis tout simplement, ce genre de choses n’est pas de l’alimentaire mais un loisir (sinon vous avez un sérieux problème).

    Je prenais des légumes frais, fruits, de la farine, des œufs, et je faisais ma bouffe.
    Vous seriez surpris qu’avec un chou fleur (1€), un sachet de fromage rappé (0,9€), un peu de farine et du lait (si peu : ~1€) et une pincée de sel (vous voulez vraiment le prix ?) on peut faire à manger pour deux jours.

    Bien-sûr que chacun a ses petites habitudes, et que si t’aimes les céréales Lion à 12€/kg le matin faut pas te priver. Mais faut pas pousser non plus.

    Apprenez aussi à dépenser correctement : je sais que la télé et la pub ça pousse à acheter acheter acheter, toujours acheter… Mais soyez un peu moins cons et posez vous les bonnes questions : vous pensez vraiment gagner du temps avec des plats préparés à 5 € ?

    Et je ne parle pas d’une pléthore de produits de sois-disant « grandes marques » dont la qualité n’est finalement en rien supérieur aux autres marques. Essayez : à quelques exceptions près, ce n’est qu’un logo que l’on paye. Je veux dire : du sucre, c’est du sucre, de la farine, c’est de la farine. C’est pas aussi simple pour tout, mais c’est le genre de trucs qu’il faut apprendre à voir…

    Là encore, autant Macron et les autres neuneus qui pleurent en n’ayant « que » 5 000 € par mois sont pitoyables et ne savent pas de quoi ils parlent, autant j’ai bien l’impression que ceux qui tweetent tout ça ne savent pas plus de quoi ils parlent.

    Même remarque pour l’élec / eau / chauffage là : 60 € c’est loin de la réalité (même si, encore une fois, on n’a pas tous le même logement). Pour ma part, je suis autour de 80 € (moyenné sur l’année, mais mon appartement est petit et ridiculement mal isolé).

    Pareil : « tél+internet à 30 €. ». Ça exclut le forfait mobile, on est d’accord ? Sinon c’est 50 €/mois, et je prends des forfaits décents les moins chers (à l’époque j’étais sur le contrat à 2€/mois et l’ensemble me prenait donc 32 €/mois).

    Oh… et perso quand j’étais au Smic j’avais le droit à l’aide au logement, ce qui constituais (dans mon cas) environ 200 € par mois.
    … et je pense qu’on peut également ajouter la prime d’activité avec ça : 50~80 €/mois

    (Au final, je pense qu’il est plus rentable d’être au Smic avec 250 € d’aides qu’avec 1 800 €/brut : le revenu est le même, mais on paye moins d’impôts… je sais exactement de quoi je parle car c’était exactement mon cas. C’est triste à dire, d’un côté, mais ce sont les droits que l’on a dans ce pays, le même qui autorise les 1% à ne pas payer d’impôts, donc autant en profiter).

    Bref, vos « estimations réalistes » ne le sont pas plus que ceux des politiciens.

    PS : je le sais, cet article n’est pas une référence et chacun est différent, merci. Il ne reflète que ma situation et du coup traduit mon incompréhension de la situation que d’autres partagent).

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    (Ce post est un commentaire à ce tweet, mais pas que).

    En gros, l’on estime ce qu’on est censé pouvoir faire avec 1 200 € par mois et on obtient ça :

    i
    Je remets ma réponse ici, en le développant (tout ne tient pas dans un tweet).

    Autant je suis d’accord pour dire que le Smic c’est de la merde, c’est bien trop bas par rapport au travail produit et la valeur ajouté de la plupart des métiers, etc. etc.

    … Autant je comprends pas vos estimations. Je dois pas vivre au même endroit.

    Par exemple, vos 400 balles de bouffe par mois. En plus pour un célibataire ? Vous mangez du caviar au restaurant 4 fois par semaine ?

    Je vais prendre mon exemple (j’étais au Smic y a 3 ans).
    Célibataire, je faisais mes courses une fois par semaine et je ne dépensais jamais 35 €. Généralement j’étais autour de 20~25 €. Je ne dépensais pas plus de 100 € mois.

    Je ne me privais pas pour autant.

    Mais peut-être que ça vient du fait que je ne prenais pas de Nutella hors de prix, ni de céréales du matin super cher ou des produits de marques qui ne valent pas le coup. Oh et pas de plats préparés à 3~4 € pièce non plus, ni de bouteille d’alcool à 15 € (l’alcool c’est comme le tabac : une drogue qui profite surtout à l’État). Et puis tout simplement, ce genre de choses n’est pas de l’alimentaire mais un loisir (sinon vous avez un sérieux problème).

    Je prenais des légumes frais, fruits, de la farine, des œufs, et je faisais ma bouffe.
    Vous seriez surpris qu’avec un chou fleur (1€), un sachet de fromage rappé (0,9€), un peu de farine et du lait (si peu : ~1€) et une pincée de sel (vous voulez vraiment le prix ?) on peut faire à manger pour deux jours.

    Bien-sûr que chacun a ses petites habitudes, et que si t’aimes les céréales Lion à 12€/kg le matin faut pas te priver. Mais faut pas pousser non plus.

    Apprenez aussi à dépenser correctement : je sais que la télé et la pub ça pousse à acheter acheter acheter, toujours acheter… Mais soyez un peu moins cons et posez vous les bonnes questions : vous pensez vraiment gagner du temps avec des plats préparés à 5 € ?

    Et je ne parle pas d’une pléthore de produits de sois-disant « grandes marques » dont la qualité n’est finalement en rien supérieur aux autres marques. Essayez : à quelques exceptions près, ce n’est qu’un logo que l’on paye. Je veux dire : du sucre, c’est du sucre, de la farine, c’est de la farine. C’est pas aussi simple pour tout, mais c’est le genre de trucs qu’il faut apprendre à voir…

    Là encore, autant Macron et les autres neuneus qui pleurent en n’ayant « que » 5 000 € par mois sont pitoyables et ne savent pas de quoi ils parlent, autant j’ai bien l’impression que ceux qui tweetent tout ça ne savent pas plus de quoi ils parlent.

    Même remarque pour l’élec / eau / chauffage là : 60 € c’est loin de la réalité (même si, encore une fois, on n’a pas tous le même logement). Pour ma part, je suis autour de 80 € (moyenné sur l’année, mais mon appartement est petit et ridiculement mal isolé).

    Pareil : « tél+internet à 30 €. ». Ça exclut le forfait mobile, on est d’accord ? Sinon c’est 50 €/mois, et je prends des forfaits décents les moins chers (à l’époque j’étais sur le contrat à 2€/mois et l’ensemble me prenait donc 32 €/mois).

    Oh… et perso quand j’étais au Smic j’avais le droit à l’aide au logement, ce qui constituais (dans mon cas) environ 200 € par mois.
    … et je pense qu’on peut également ajouter la prime d’activité avec ça : 50~80 €/mois

    (Au final, je pense qu’il est plus rentable d’être au Smic avec 250 € d’aides qu’avec 1 800 €/brut : le revenu est le même, mais on paye moins d’impôts… je sais exactement de quoi je parle car c’était exactement mon cas. C’est triste à dire, d’un côté, mais ce sont les droits que l’on a dans ce pays, le même qui autorise les 1% à ne pas payer d’impôts, donc autant en profiter).

    Bref, vos « estimations réalistes » ne le sont pas plus que ceux des politiciens.

    PS : je le sais, cet article n’est pas une référence et chacun est différent, merci. Il ne reflète que ma situation et du coup traduit mon incompréhension de la situation que d’autres partagent).

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    [commentaire] « Que peut-on faire avec un smic ? »20181122164135-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181122_164135__commentaire______Que_peut-on_faire_avec_un_smic_______Thu, 22 Nov 2018 16:41:35 +0100(Ce post est un commentaire à ce tweet, mais pas que).

    En gros, l’on estime ce qu’on est censé pouvoir faire avec 1 200 € par mois et on obtient ça :

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    Je remets ma réponse ici, en le développant (tout ne tient pas dans un tweet).

    Autant je suis d’accord pour dire que le Smic c’est de la merde, c’est bien trop bas par rapport au travail produit et la valeur ajouté de la plupart des métiers, etc. etc.

    … Autant je comprends pas vos estimations. Je dois pas vivre au même endroit.

    Par exemple, vos 400 balles de bouffe par mois. En plus pour un célibataire ? Vous mangez du caviar au restaurant 4 fois par semaine ?

    Je vais prendre mon exemple (j’étais au Smic y a 3 ans).
    Célibataire, je faisais mes courses une fois par semaine et je ne dépensais jamais 35 €. Généralement j’étais autour de 20~25 €. Je ne dépensais pas plus de 100 € mois.

    Je ne me privais pas pour autant.

    Mais peut-être que ça vient du fait que je ne prenais pas de Nutella hors de prix, ni de céréales du matin super cher ou des produits de marques qui ne valent pas le coup. Oh et pas de plats préparés à 3~4 € pièce non plus, ni de bouteille d’alcool à 15 € (l’alcool c’est comme le tabac : une drogue qui profite surtout à l’État). Et puis tout simplement, ce genre de choses n’est pas de l’alimentaire mais un loisir (sinon vous avez un sérieux problème).

    Je prenais des légumes frais, fruits, de la farine, des œufs, et je faisais ma bouffe.
    Vous seriez surpris qu’avec un chou fleur (1€), un sachet de fromage rappé (0,9€), un peu de farine et du lait (si peu : ~1€) et une pincée de sel (vous voulez vraiment le prix ?) on peut faire à manger pour deux jours.

    Bien-sûr que chacun a ses petites habitudes, et que si t’aimes les céréales Lion à 12€/kg le matin faut pas te priver. Mais faut pas pousser non plus.

    Apprenez aussi à dépenser correctement : je sais que la télé et la pub ça pousse à acheter acheter acheter, toujours acheter… Mais soyez un peu moins cons et posez vous les bonnes questions : vous pensez vraiment gagner du temps avec des plats préparés à 5 € ?

    Et je ne parle pas d’une pléthore de produits de sois-disant « grandes marques » dont la qualité n’est finalement en rien supérieur aux autres marques. Essayez : à quelques exceptions près, ce n’est qu’un logo que l’on paye. Je veux dire : du sucre, c’est du sucre, de la farine, c’est de la farine. C’est pas aussi simple pour tout, mais c’est le genre de trucs qu’il faut apprendre à voir…

    Là encore, autant Macron et les autres neuneus qui pleurent en n’ayant « que » 5 000 € par mois sont pitoyables et ne savent pas de quoi ils parlent, autant j’ai bien l’impression que ceux qui tweetent tout ça ne savent pas plus de quoi ils parlent.

    Même remarque pour l’élec / eau / chauffage là : 60 € c’est loin de la réalité (même si, encore une fois, on n’a pas tous le même logement). Pour ma part, je suis autour de 80 € (moyenné sur l’année, mais mon appartement est petit et ridiculement mal isolé).

    Pareil : « tél+internet à 30 €. ». Ça exclut le forfait mobile, on est d’accord ? Sinon c’est 50 €/mois, et je prends des forfaits décents les moins chers (à l’époque j’étais sur le contrat à 2€/mois et l’ensemble me prenait donc 32 €/mois).

    Oh… et perso quand j’étais au Smic j’avais le droit à l’aide au logement, ce qui constituais (dans mon cas) environ 200 € par mois.
    … et je pense qu’on peut également ajouter la prime d’activité avec ça : 50~80 €/mois

    (Au final, je pense qu’il est plus rentable d’être au Smic avec 250 € d’aides qu’avec 1 800 €/brut : le revenu est le même, mais on paye moins d’impôts… je sais exactement de quoi je parle car c’était exactement mon cas. C’est triste à dire, d’un côté, mais ce sont les droits que l’on a dans ce pays, le même qui autorise les 1% à ne pas payer d’impôts, donc autant en profiter).

    Bref, vos « estimations réalistes » ne le sont pas plus que ceux des politiciens.

    PS : je le sais, cet article n’est pas une référence et chacun est différent, merci. Il ne reflète que ma situation et du coup traduit mon incompréhension de la situation que d’autres partagent).

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    (Ce post est un commentaire à ce tweet, mais pas que).

    En gros, l’on estime ce qu’on est censé pouvoir faire avec 1 200 € par mois et on obtient ça :

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    Je remets ma réponse ici, en le développant (tout ne tient pas dans un tweet).

    Autant je suis d’accord pour dire que le Smic c’est de la merde, c’est bien trop bas par rapport au travail produit et la valeur ajouté de la plupart des métiers, etc. etc.

    … Autant je comprends pas vos estimations. Je dois pas vivre au même endroit.

    Par exemple, vos 400 balles de bouffe par mois. En plus pour un célibataire ? Vous mangez du caviar au restaurant 4 fois par semaine ?

    Je vais prendre mon exemple (j’étais au Smic y a 3 ans).
    Célibataire, je faisais mes courses une fois par semaine et je ne dépensais jamais 35 €. Généralement j’étais autour de 20~25 €. Je ne dépensais pas plus de 100 € mois.

    Je ne me privais pas pour autant.

    Mais peut-être que ça vient du fait que je ne prenais pas de Nutella hors de prix, ni de céréales du matin super cher ou des produits de marques qui ne valent pas le coup. Oh et pas de plats préparés à 3~4 € pièce non plus, ni de bouteille d’alcool à 15 € (l’alcool c’est comme le tabac : une drogue qui profite surtout à l’État). Et puis tout simplement, ce genre de choses n’est pas de l’alimentaire mais un loisir (sinon vous avez un sérieux problème).

    Je prenais des légumes frais, fruits, de la farine, des œufs, et je faisais ma bouffe.
    Vous seriez surpris qu’avec un chou fleur (1€), un sachet de fromage rappé (0,9€), un peu de farine et du lait (si peu : ~1€) et une pincée de sel (vous voulez vraiment le prix ?) on peut faire à manger pour deux jours.

    Bien-sûr que chacun a ses petites habitudes, et que si t’aimes les céréales Lion à 12€/kg le matin faut pas te priver. Mais faut pas pousser non plus.

    Apprenez aussi à dépenser correctement : je sais que la télé et la pub ça pousse à acheter acheter acheter, toujours acheter… Mais soyez un peu moins cons et posez vous les bonnes questions : vous pensez vraiment gagner du temps avec des plats préparés à 5 € ?

    Et je ne parle pas d’une pléthore de produits de sois-disant « grandes marques » dont la qualité n’est finalement en rien supérieur aux autres marques. Essayez : à quelques exceptions près, ce n’est qu’un logo que l’on paye. Je veux dire : du sucre, c’est du sucre, de la farine, c’est de la farine. C’est pas aussi simple pour tout, mais c’est le genre de trucs qu’il faut apprendre à voir…

    Là encore, autant Macron et les autres neuneus qui pleurent en n’ayant « que » 5 000 € par mois sont pitoyables et ne savent pas de quoi ils parlent, autant j’ai bien l’impression que ceux qui tweetent tout ça ne savent pas plus de quoi ils parlent.

    Même remarque pour l’élec / eau / chauffage là : 60 € c’est loin de la réalité (même si, encore une fois, on n’a pas tous le même logement). Pour ma part, je suis autour de 80 € (moyenné sur l’année, mais mon appartement est petit et ridiculement mal isolé).

    Pareil : « tél+internet à 30 €. ». Ça exclut le forfait mobile, on est d’accord ? Sinon c’est 50 €/mois, et je prends des forfaits décents les moins chers (à l’époque j’étais sur le contrat à 2€/mois et l’ensemble me prenait donc 32 €/mois).

    Oh… et perso quand j’étais au Smic j’avais le droit à l’aide au logement, ce qui constituais (dans mon cas) environ 200 € par mois.
    … et je pense qu’on peut également ajouter la prime d’activité avec ça : 50~80 €/mois

    (Au final, je pense qu’il est plus rentable d’être au Smic avec 250 € d’aides qu’avec 1 800 €/brut : le revenu est le même, mais on paye moins d’impôts… je sais exactement de quoi je parle car c’était exactement mon cas. C’est triste à dire, d’un côté, mais ce sont les droits que l’on a dans ce pays, le même qui autorise les 1% à ne pas payer d’impôts, donc autant en profiter).

    Bref, vos « estimations réalistes » ne le sont pas plus que ceux des politiciens.

    PS : je le sais, cet article n’est pas une référence et chacun est différent, merci. Il ne reflète que ma situation et du coup traduit mon incompréhension de la situation que d’autres partagent).

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    L’unité « la taupe »20181117122139-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181117_132139_L___unite_____la_taupe____Sat, 17 Nov 2018 12:21:39 +0000C’est beau la presse. Ils sont au moins 50 000 dans le secteurs, mais aucun n’est concurrent d’un seul autre :

    recopiage d’articles
    Oui, tous les médias ont encore une fois recopié un article du même endroit.
    Et après ça vient pleurer parce que le méchant google se fait du fric en copiant leur titre et parce qu’ils veulent une taxe Google pour arrêter ça.

    Mais ce n’est pas tout : non content d’avoir des rédacteurs dignes de ce nom, ils n’ont pas non plus de traducteurs. En effet, à l’origine tous les articles parlaient des unités « Kilogramme, kelvin, ampère et la taupe ».
    La taupe ? Oui, c’est la traduction de « la mole », qui est le nom anglais de la 4e unité révisée par la CGPM cette semaine.

    Ces cons ont simplement copié le communiqué officiel du BIPM dans Google Traduction, qui a traduit « mole » par « taupe ».

    À part ça, les rédacteurs ça sert à rien, les traducteurs ça sert à rien et la relecture c’est pour les chiens, vu que désormais on a les IA, n’est-ce pas ?

    Mais on aura appris au moins une chose : pour toucher 5 milliards d’euros de subvention par an, il suffit de coder un lecteur RSS, coller les news de l’AFP et autres dedans, et publier sur divers blog-pour-milliardaires du style « Ouest-France », « Le Point » ou « RTBF », en faisait traduire ça mot à mot par un robot quand c’est en anglais.

    L’erreur a maintenant été corrigé un peu partout, mais certains ont fait des captures d’écrans et pris des notes.

    Mais une autre erreur, bien plus subtile, est toujours là. Elle concerne la notation du nombre d’Avogadro (Na) n’a été corrigé nulle part. Effectivement : le « NA » n’est pas le symbole du nombre d’Avogadro : c’est celui que newton-ampère, qui est utilisé nulle part en fait. Le nombre d’Avogadro, c’est un grand « N » et un petit « a » en indice (et pas « Na » non plus, sinon on a le symbole chimique du sodium).

    Oui la science est précise.

    Et la métrologie, qui est précisément le thème de cette news et celui du BIPM, est un peu le domaine dédié à la précision et à la rigueur parmi tous les domaines de la science.

    La moindre des choses, quand on veut en parler, c’est de faire honneur à ça, pas lui faire honte.

    ÉDIT : Les journaux français ne sont pas les seuls à avoir fait l’erreur. Ce site allemand a fait la même chose, on traduisant "mole" par "Maulwurf" (taupe également)…
    (Merci Yves pour avoir noté ça)

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    C’est beau la presse. Ils sont au moins 50 000 dans le secteurs, mais aucun n’est concurrent d’un seul autre :

    recopiage d’articles
    Oui, tous les médias ont encore une fois recopié un article du même endroit.
    Et après ça vient pleurer parce que le méchant google se fait du fric en copiant leur titre et parce qu’ils veulent une taxe Google pour arrêter ça.

    Mais ce n’est pas tout : non content d’avoir des rédacteurs dignes de ce nom, ils n’ont pas non plus de traducteurs. En effet, à l’origine tous les articles parlaient des unités « Kilogramme, kelvin, ampère et la taupe ».
    La taupe ? Oui, c’est la traduction de « la mole », qui est le nom anglais de la 4e unité révisée par la CGPM cette semaine.

    Ces cons ont simplement copié le communiqué officiel du BIPM dans Google Traduction, qui a traduit « mole » par « taupe ».

    À part ça, les rédacteurs ça sert à rien, les traducteurs ça sert à rien et la relecture c’est pour les chiens, vu que désormais on a les IA, n’est-ce pas ?

    Mais on aura appris au moins une chose : pour toucher 5 milliards d’euros de subvention par an, il suffit de coder un lecteur RSS, coller les news de l’AFP et autres dedans, et publier sur divers blog-pour-milliardaires du style « Ouest-France », « Le Point » ou « RTBF », en faisait traduire ça mot à mot par un robot quand c’est en anglais.

    L’erreur a maintenant été corrigé un peu partout, mais certains ont fait des captures d’écrans et pris des notes.

    Mais une autre erreur, bien plus subtile, est toujours là. Elle concerne la notation du nombre d’Avogadro (Na) n’a été corrigé nulle part. Effectivement : le « NA » n’est pas le symbole du nombre d’Avogadro : c’est celui que newton-ampère, qui est utilisé nulle part en fait. Le nombre d’Avogadro, c’est un grand « N » et un petit « a » en indice (et pas « Na » non plus, sinon on a le symbole chimique du sodium).

    Oui la science est précise.

    Et la métrologie, qui est précisément le thème de cette news et celui du BIPM, est un peu le domaine dédié à la précision et à la rigueur parmi tous les domaines de la science.

    La moindre des choses, quand on veut en parler, c’est de faire honneur à ça, pas lui faire honte.

    ÉDIT : Les journaux français ne sont pas les seuls à avoir fait l’erreur. Ce site allemand a fait la même chose, on traduisant "mole" par "Maulwurf" (taupe également)…
    (Merci Yves pour avoir noté ça)

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    L’unité « la taupe »20181117122139-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181117_122139_L___unite_____la_taupe____Sat, 17 Nov 2018 12:21:39 +0100C’est beau la presse. Ils sont au moins 50 000 dans le secteurs, mais aucun n’est concurrent d’un seul autre :

    recopiage d’articles
    Oui, tous les médias ont encore une fois recopié un article du même endroit.
    Et après ça vient pleurer parce que le méchant google se fait du fric en copiant leur titre et parce qu’ils veulent une taxe Google pour arrêter ça.

    Mais ce n’est pas tout : non content d’avoir des rédacteurs dignes de ce nom, ils n’ont pas non plus de traducteurs. En effet, à l’origine tous les articles parlaient des unités « Kilogramme, kelvin, ampère et la taupe ».
    La taupe ? Oui, c’est la traduction de « la mole », qui est le nom anglais de la 4e unité révisée par la CGPM cette semaine.

    Ces cons ont simplement copié le communiqué officiel du BIPM dans Google Traduction, qui a traduit « mole » par « taupe ».

    À part ça, les rédacteurs ça sert à rien, les traducteurs ça sert à rien et la relecture c’est pour les chiens, vu que désormais on a les IA, n’est-ce pas ?

    Mais on aura appris au moins une chose : pour toucher 5 milliards d’euros de subvention par an, il suffit de coder un lecteur RSS, coller les news de l’AFP et autres dedans, et publier sur divers blog-pour-milliardaires du style « Ouest-France », « Le Point » ou « RTBF », en faisait traduire ça mot à mot par un robot quand c’est en anglais.

    L’erreur a maintenant été corrigé un peu partout, mais certains ont fait des captures d’écrans et pris des notes.

    Mais une autre erreur, bien plus subtile, est toujours là. Elle concerne la notation du nombre d’Avogadro (Na) n’a été corrigé nulle part. Effectivement : le « NA » n’est pas le symbole du nombre d’Avogadro : c’est celui que newton-ampère, qui est utilisé nulle part en fait. Le nombre d’Avogadro, c’est un grand « N » et un petit « a » en indice (et pas « Na » non plus, sinon on a le symbole chimique du sodium).

    Oui la science est précise.

    Et la métrologie, qui est précisément le thème de cette news et celui du BIPM, est un peu le domaine dédié à la précision et à la rigueur parmi tous les domaines de la science.

    La moindre des choses, quand on veut en parler, c’est de faire honneur à ça, pas lui faire honte.

    ÉDIT : Les journaux français ne sont pas les seuls à avoir fait l’erreur. Ce site allemand a fait la même chose, on traduisant "mole" par "Maulwurf" (taupe également)…
    (Merci Yves pour avoir noté ça)

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    C’est beau la presse. Ils sont au moins 50 000 dans le secteurs, mais aucun n’est concurrent d’un seul autre :

    recopiage d’articles
    Oui, tous les médias ont encore une fois recopié un article du même endroit.
    Et après ça vient pleurer parce que le méchant google se fait du fric en copiant leur titre et parce qu’ils veulent une taxe Google pour arrêter ça.

    Mais ce n’est pas tout : non content d’avoir des rédacteurs dignes de ce nom, ils n’ont pas non plus de traducteurs. En effet, à l’origine tous les articles parlaient des unités « Kilogramme, kelvin, ampère et la taupe ».
    La taupe ? Oui, c’est la traduction de « la mole », qui est le nom anglais de la 4e unité révisée par la CGPM cette semaine.

    Ces cons ont simplement copié le communiqué officiel du BIPM dans Google Traduction, qui a traduit « mole » par « taupe ».

    À part ça, les rédacteurs ça sert à rien, les traducteurs ça sert à rien et la relecture c’est pour les chiens, vu que désormais on a les IA, n’est-ce pas ?

    Mais on aura appris au moins une chose : pour toucher 5 milliards d’euros de subvention par an, il suffit de coder un lecteur RSS, coller les news de l’AFP et autres dedans, et publier sur divers blog-pour-milliardaires du style « Ouest-France », « Le Point » ou « RTBF », en faisait traduire ça mot à mot par un robot quand c’est en anglais.

    L’erreur a maintenant été corrigé un peu partout, mais certains ont fait des captures d’écrans et pris des notes.

    Mais une autre erreur, bien plus subtile, est toujours là. Elle concerne la notation du nombre d’Avogadro (Na) n’a été corrigé nulle part. Effectivement : le « NA » n’est pas le symbole du nombre d’Avogadro : c’est celui que newton-ampère, qui est utilisé nulle part en fait. Le nombre d’Avogadro, c’est un grand « N » et un petit « a » en indice (et pas « Na » non plus, sinon on a le symbole chimique du sodium).

    Oui la science est précise.

    Et la métrologie, qui est précisément le thème de cette news et celui du BIPM, est un peu le domaine dédié à la précision et à la rigueur parmi tous les domaines de la science.

    La moindre des choses, quand on veut en parler, c’est de faire honneur à ça, pas lui faire honte.

    ÉDIT : Les journaux français ne sont pas les seuls à avoir fait l’erreur. Ce site allemand a fait la même chose, on traduisant "mole" par "Maulwurf" (taupe également)…
    (Merci Yves pour avoir noté ça)

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    Le fisc vous traquera sur les réseaux sociaux20181113115517-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181113_125517_Le_fisc_vous_traquera_sur_les_reseaux_sociauxTue, 13 Nov 2018 11:55:17 +0000
  • Surveillance des réseaux sociaux par le fisc : les réserves de la CNIL
  • Ah oui, donc le fisc va analyser les données que vous publiez sur les réseaux sociaux.

    Par exemple, s’ils trouver que vous venez d’acheter un yacht pour faire le tour du monde, mais que parallèlement vous travaillez au Smic, ça lèvera une alerte et l’on viendra vous réveiller très tôt le matin. Ingénieux non ?

    Ce qui est absolument infecte dans cette histoire cependant, c’est qu’ils vont utiliser les réseaux sociaux, c’est à dire Google, Facebook, Twitter… donc des sociétés qui ne payent eux-même pas d’impôts en France et pour lequel le gouvernement ne semble pas bouger un cil.

    On va donc, comme d’habitude encore et toujours, déployer des moyens colossaux pour récupérer quelques millions, alors que l’on pourrait récupérer des dizaines de milliards en demandant à ce qu’une poignée d’entreprises payent leur impôts normalement comme tout le monde (j’allais dire « respectent la loi » mais malheureusement les montages fiscaux en tout genre sont légaux, ce qui est un autre problème totalement ignoré, et donc encouragé, par les pouvoirs publics et le gouvernement).

    Ce n’est pas bien différent d’augmenter le prix du carburant pour taxer les gens alors que Total & Co font aussi partie de ceux qui ne payent pas leurs impôts.

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  • Surveillance des réseaux sociaux par le fisc : les réserves de la CNIL
  • Ah oui, donc le fisc va analyser les données que vous publiez sur les réseaux sociaux.

    Par exemple, s’ils trouver que vous venez d’acheter un yacht pour faire le tour du monde, mais que parallèlement vous travaillez au Smic, ça lèvera une alerte et l’on viendra vous réveiller très tôt le matin. Ingénieux non ?

    Ce qui est absolument infecte dans cette histoire cependant, c’est qu’ils vont utiliser les réseaux sociaux, c’est à dire Google, Facebook, Twitter… donc des sociétés qui ne payent eux-même pas d’impôts en France et pour lequel le gouvernement ne semble pas bouger un cil.

    On va donc, comme d’habitude encore et toujours, déployer des moyens colossaux pour récupérer quelques millions, alors que l’on pourrait récupérer des dizaines de milliards en demandant à ce qu’une poignée d’entreprises payent leur impôts normalement comme tout le monde (j’allais dire « respectent la loi » mais malheureusement les montages fiscaux en tout genre sont légaux, ce qui est un autre problème totalement ignoré, et donc encouragé, par les pouvoirs publics et le gouvernement).

    Ce n’est pas bien différent d’augmenter le prix du carburant pour taxer les gens alors que Total & Co font aussi partie de ceux qui ne payent pas leurs impôts.

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    Le fisc vous traquera sur les réseaux sociaux20181113115517-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181113_115517_Le_fisc_vous_traquera_sur_les_reseaux_sociauxTue, 13 Nov 2018 11:55:17 +0100
  • Surveillance des réseaux sociaux par le fisc : les réserves de la CNIL
  • Ah oui, donc le fisc va analyser les données que vous publiez sur les réseaux sociaux.

    Par exemple, s’ils trouver que vous venez d’acheter un yacht pour faire le tour du monde, mais que parallèlement vous travaillez au Smic, ça lèvera une alerte et l’on viendra vous réveiller très tôt le matin. Ingénieux non ?

    Ce qui est absolument infecte dans cette histoire cependant, c’est qu’ils vont utiliser les réseaux sociaux, c’est à dire Google, Facebook, Twitter… donc des sociétés qui ne payent eux-même pas d’impôts en France et pour lequel le gouvernement ne semble pas bouger un cil.

    On va donc, comme d’habitude encore et toujours, déployer des moyens colossaux pour récupérer quelques millions, alors que l’on pourrait récupérer des dizaines de milliards en demandant à ce qu’une poignée d’entreprises payent leur impôts normalement comme tout le monde (j’allais dire « respectent la loi » mais malheureusement les montages fiscaux en tout genre sont légaux, ce qui est un autre problème totalement ignoré, et donc encouragé, par les pouvoirs publics et le gouvernement).

    Ce n’est pas bien différent d’augmenter le prix du carburant pour taxer les gens alors que Total & Co font aussi partie de ceux qui ne payent pas leurs impôts.

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  • Surveillance des réseaux sociaux par le fisc : les réserves de la CNIL
  • Ah oui, donc le fisc va analyser les données que vous publiez sur les réseaux sociaux.

    Par exemple, s’ils trouver que vous venez d’acheter un yacht pour faire le tour du monde, mais que parallèlement vous travaillez au Smic, ça lèvera une alerte et l’on viendra vous réveiller très tôt le matin. Ingénieux non ?

    Ce qui est absolument infecte dans cette histoire cependant, c’est qu’ils vont utiliser les réseaux sociaux, c’est à dire Google, Facebook, Twitter… donc des sociétés qui ne payent eux-même pas d’impôts en France et pour lequel le gouvernement ne semble pas bouger un cil.

    On va donc, comme d’habitude encore et toujours, déployer des moyens colossaux pour récupérer quelques millions, alors que l’on pourrait récupérer des dizaines de milliards en demandant à ce qu’une poignée d’entreprises payent leur impôts normalement comme tout le monde (j’allais dire « respectent la loi » mais malheureusement les montages fiscaux en tout genre sont légaux, ce qui est un autre problème totalement ignoré, et donc encouragé, par les pouvoirs publics et le gouvernement).

    Ce n’est pas bien différent d’augmenter le prix du carburant pour taxer les gens alors que Total & Co font aussi partie de ceux qui ne payent pas leurs impôts.

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    [Pokémon] Du nom des villes dans Pokémon20181110143403-articlehttp://streisand.me.thican.net/lehollandaisvolant.net/index.php?20181110_153403__Pokemon__Du_nom_des_villes_dans_PokemonSat, 10 Nov 2018 14:34:03 +0000l’attaque déflagration
    Il n’y a pas si longtemps, je tiltais que l’espèce de flamme en forme de croix de l’attaque Déflagration (image d’en-tête) représentait le kanji « 火 », qui symbolise et signifie le feu.
    Ce détail n’est pas anodin si l’on considère que la déflagration est l’ultime capacité de feu dans l’univers Pokémon, et ce n’est pas une coïncidence.

    Peu après, je remarquais (mais là c’est purement une coïncidence) que les taches sur le torse de Mangriff et de Séviper (deux pokémons éternellement rivaux l’un de l’autre) symbolisent un M et un S, soit leur initiales respectives. Cette remarque (étonnante) ne marche qu’en français cependant et ne semble pas être volontaire.

    Une autre chose, bien plus ancienne, mais qu’on ne remarque pas quand on est petit e